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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 10:47

HENOK (IDRISS)

  En évoquant le Prophète Idriss à la suite de Jonas,  l’ordre chronologique observé jusqu’à présent, se trouve quelque peu perturbé par cette intrusion. Selon la tradition en effet, Idriss serait pratiquement l’ancêtre des Prophètes bibliques  qui ont été répertoriés, mais il demeure  l'un des personnages antédiluvien le moins connu. En conséquence, il est fait état de son existence et  de la position de la Bible et du Coran à son égard, sans que le mystère qui entoure sa situation historique véritable et son apostolat, soit percé. 

  Nombre de commentateurs musulmans  assimilent Idriss à Henok, patriarche biblique. Le Coran le cite en compagnie d'autres Prophètes dont il fait l’éloge :  

« Mentionne Idriss ; ce fut un juste et un Prophète. Nous L’avons élevé à un rang sublime. » (Coran 19. 56-57). 

 Et aussi : 

« ...Ismaël, ldriss et Dal Kifl étaient des modèles de patience. Nous les reçûmes dans le sein de Notre Miséricorde. Tous étaient constants. » (Coran 21. 85-86). 

 Le Coran lui attribue la qualité de Prophète de Dieu, en fait un juste, un modèle de patience qui a été élevé à un rang sublime et  qui a été admis au sein de la Miséricorde divine.  

 La Bible le présente comme un patriarche  et non comme un Prophète, sans plus de précisions. Il reste un des personnages les plus mystérieux de l'Ancien Testament. Dans la Genèse biblique, il existe deux personnages du nom d’Henok. Le premier serait le fils de Caïn, petit-fils d’Adam et père d’Irad. Caïn construisit même une ville selon la Bible, qu’il appela Henok du nom de son fils (alors qu'il  était seul avec sa femme, dans un monde encore inhabité !) (Genèse 4. 17-18). 

 Le deuxième Henok de la Bible serait le fils de Yered et le père du patriarche Mathusalem, qui n’est pas cité par le Coran. 

 « Lorsqu’il fut âgé de 65 ans Henok eut un fils, Mathusalem. Après cela, il vécut 300 ans en communion avec Dieu et eu d’autres fils et filles. Sa vie dura 365 ans. Il vécut en communion avec Dieu avant d’être rappelé par Lui. » (Genèse 5. 18 à 24). 

Ce sont les seules précisions qui le concernent. Toutefois, ce nom a été rendu célèbre par le « Livre d’Henok », écrit entre le premier et le deuxième siècle avant l'ère chrétienne, dont l’auteur est inconnu. Ce livre a été déclaré comme apocryphe par les docteurs de la foi et les prêtres et en conséquence, non reconnu officiellement pas les institutions religieuses et retiré de la circulation. D’autres récits, tant musulmans que chrétiens existent, mais rien ne permet d’affirmer l’authenticité de leur contenu.

 

DAL KIFL (EZEKIEL ?)

   Ce Prophète est cité par le Coran à deux reprises en compagnie d'autres élus. 

« Ismaël, Idriss et Dal Kifl étaient endurants. Nous les fîmes entrer en Notre Miséricorde ; ils sont au nombre des justes. » (Coran 21. 85-86)

et aussi :

 Mentionne Ismaël, Alyassa et  Dal Kifl ; chacun d’eux était parmi les meilleurs. » (Coran.38. 48). 

 Les commentateurs n'arrivent pas à identifier formellement le Prophète Dal Kifl. Il a été assimilé successivement à Zacharie, Elie, Josué, Ezékiel  par les commentateurs musulmans, et même à Bouddha par Hamidullah, l’érudit savant de l’Islam. La version qui le confond avec Ezékiel semble la plus plausible. Selon la Bible, Ezékiel (- 592 à -570), est le troisième des quatre grands prêtres du temple de Jérusalem. Il fait partie des Israélites déportés à Babylone en 597 avant l’ère chrétienne, suite à la première prise de Jérusalem par Nabuchodonosor. Après quatre années d’exil, Dieu l’appelle à devenir son Prophète. 

 De sa terre d’exil, il adresse des paroles d’avertissement à la fois aux Juifs déportés en Babylonie, qu’à ceux qui sont restés à Jérusalem. Après la chute de cette ville et la destruction du temple, il y ajoute des paroles d’espérance. Selon l’Ancien Testament, Ezékiel est inspiré par de nombreuses visions fantastiques et apocalyptiques. S’il accorde une grande importance au Temple de Jérusalem, il affirme  pourtant : 

 « Que la présence de Dieu, n’est pas liée au sanctuaire et qu’elle peut s’exercer même en Babylonie» ( !) (Ezékiel 11. 16). 

Il rompt avec la tradition israélite attachée à l’idée de la responsabilité collective, en déclarant que chaque individu est responsable de ses propres actes, ce que confirmera la Coran Sacré, lors de sa révélation.

 

DHOUL QARNAÏN (ALEXANDRE LE GRAND)

  Le cas de Doul Qarnaïn est plus simple en apparence. Nombre d’historiens musulmans ont vu en lui, le roi Alexandre le Grand qui vécut entre 356 et 323 avant l'ère chrétienne. Roi de Macédoine et fondateur de la ville d’Alexandrie en Egypte, mais aussi de dizaines d’autres villes en Europe et en Asie, qui portent le même nom,  Alexandre le Grand, avait conquis un immense empire s'étendant de Grèce, jusqu’à la frontière occidentale de l'Inde. Le Coran rapporte un récit de lui, où il parcourra la terre et accomplit diverses actions pour combattre l’injustice,  tout en édifiant des ouvrages de défense :

 

 « Nous avons affermi sa puissance sur terre et L’avons comblé de toutes sortes de biens. » (Coran 18. 84). 

Lorsqu’il atteint le couchant, il rencontra près d’une source, un peuple que Dieu soumit  à sa volonté. Puis, quand il se dirigea vers le levant, il découvrit une peuplade  primitive, qui ne connaissait pas l’usage de vêtements. Poursuivant son chemin, il arrive en vue d’une communauté qui ne savait ni lire ni écrire et qui  était persécutée par les Yadjoudj et Madjoudj (Gog et Magog, dans l’Ancien Testament). Il édifia une digue que les agresseurs ne purent franchir. Il dit :  « C’est une Miséricorde de la part de mon Seigneur. Mais, lorsque la Promesse de Dieu s’accomplira, Il détruira ce rempart et les laissera ce jour-là déferler les uns sur les autres, comme des flots en furie. »(Coran. 18. 90 à 99) 

Les Arabes l’auraient surnommé Dhou al Qarnaïn (Celui qui a deux cornes) en raison de son casque de combat qui était orné de deux cornes. D’autres sources prétendent que l’expression  des deux cornes est une métaphore pour désigner les deux extrémités de la terre : de la Méditerranée à l’Inde, qu’il aurait conquises. En tout état de cause, l’identité du personnage reste inchangée quelle que soit l'interprétation donnée à son nom, et la Bible ne lui accorde aucun statut particulier.  

CHO’AÏB (JETHRO)

  Jethro est un personnage biblique, mentionné dans l’Exode. Il est le père de Séphora, épouse de Moïse. Quand Moïse s’enfuit en pays de Madian, après avoir tué un Egyptien, il épousa une des filles de Jethro, connu dans le Coran sous le nom de Cho’aïb. Le Coran rapporte de lui, le récit suivant : Le Prophète Cho’aïb a été envoyé aux habitants de Madian pour les exhorter à plus d'équité, à observer la juste mesure et à adorer le Seigneur, il leur dit :

 

 « Ô mon peuple, adorez Allah, vous n’avez point de divinité en dehors de Lui. Ne diminuez pas les mesures et le poids. Je vous vois dans l’aisance, mais  je crains pour vous le châtiment d’un jour qui vous recouvrira. Ô mon peuple, donnez en toute équité bonne mesure et le poids exact. Ne causez pas de tort aux hommes dans leurs biens et ne semez pas la corruption sur terre. Ce qui est auprès de Dieu est meilleur pour vous, si vous êtes croyants. Quant à moi, je ne suis pas chargé de vous protéger. » Ils répondirent : « Ô Cho’aïb, ta religion t’ordonne-t-elle que nous abandonnions ce que nos pères adoraient ou que nous ne disposions plus de nos richesses, comme nous le voulons ? » Il rétorqua : « Ô mon peuple, que pensez-vous ? Si je m’appuie sur une preuve évidente envoyée par mon Seigneur et qu’Il m’attribue de Sa part, une excellente donation…Je ne cherche  nullement faire ce que je vous interdis, je veux seulement vous réformer autant que je le puis. Ma réussite ne dépend que d’Allah. Je place ma confiance en Lui et c’et vers Lui que je reviens repentant. » (Coran 11.88)

 

Mais les gens de Madian persistèrent dans leur rébellion  et furent décimés. L'Ancien Testament situe le pays de Madian dans le nord de l'Arabie entre le Golfe d'Aqaba et Médine, alors que Tabari le positionne en Syrie. Le prêtre Jethro était également connu sous le nom de Raguel et Hobab, mais n'était pas doué du don de prophétie selon la Bible.  

HOUD

  Le Coran fait encore mention de quelques Prophètes inconnus des Juifs et des Chrétiens. C'est le cas de Houd qui a été envoyé au peuple de 'Ad, dans le pays d'Al Ahqaf, au sein de la Péninsule arabique. Il dit à son peuple :

 

 «Ô mon peuple ! Adorez Allah, vous n’avez aucune divinité en dehors de Lui. Vous n’êtes que des forgeurs (de mensonges). Ô mon peuple, je ne vous demande pas de salaire pour cela. Mon salaire n’incombe qu’à Celui qui m’a créé. Ne comprenez-vous pas ? Ô mon peuple, demandez pardon à votre Seigneur, et revenez vers Lui. Il vous enverra du ciel, une pluie abondante et Il accroîtra votre force. Ne vous détournez pas de Lui en devenant coupable. » (Coran. 11. 50 à 52).  

Le peuple de ‘Ad, se détourna pourtant du message de leur Prophète, Houd. Ils furent emporté par un châtiment terrible et la malédiction poursuivra les coupables, jusqu’au jour de la Résurrection.

  SALIH

 

Le Prophète Salih,  fut envoyé  aux Thamoudites qui habitaient le nord de l’Arabie et qui chronologiquement succédèrent aux ‘Adites. Il leur dit :

 

 «- Ô mon peuple, adorez Allah, il n’y a de Dieu que Lui. Il vous a créés de terre où Il  vous a établis. Demandez-Lui pardon et revenez vers Lui repentants. Mon Seigneur est proche et exauce les demandes de ceux qui l’invoquent. Ils répondirent :- Ô Salih, tu étais pour nous un espoir. Nous interdis-tu maintenant de vénérer ce que nos pères adoraient ? Nous voilà dans un doute troublant au sujet de ton appel. Il dit : - Ô mon peuple, que vous en semble, si je m’appuie sur une Preuve évidente émanant de mon Seigneur, qui m’a accordé Sa Miséricorde, qui donc me secourra contre Lui, si je lui désobéis ? Vous ne faites qu’ajouter (un désastre)  à ma perte ! Voici la chamelle de Dieu. Elle est un signe pour vous, laissez-là paître sur la terre d’Allah et ne lui faites aucun mal, sinon un châtiment terrible s’abattra sur vous. » (Coran 11. 61 à 64).  

Les Thamoudites ne tinrent pas compte de son avertissement, ils coupèrent les jarrets de la chamelle et la tuèrent par défi et un châtiment terrible s’abattit sur les coupables.  

LOQMAN

  Enfin, il y a lieu de citer Loqman, dont la sourate 31 lui est consacrée par  le Coran.  Il apparaît comme un sage prodiguant des conseils à son fils, sous forme d'exhortations et d'incitations à observer l’Enseignement de Dieu, à travers  un appel en faveur du monothéisme, des devoirs envers les parents, de l’équité, des pratiques religieuses, de la modestie, etc.

 

« Nous avons donné à Loqman la sagesse : Sois reconnaissant envers Allah. Celui qui est reconnaissant l’est à son avantage, quant à l’incrédule, qu’il sache  qu’Allah se dispense de tout ; Il est digne de louanges. Loqman dit à son fils en l’exhortant : « Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car le polythéisme est une injustice énorme. »    « Nous avons recommandé à l’homme, la bienfaisance envers ses parents…«  Sois reconnaissant envers Moi et tes parents ; s’ils te contraignent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, ne leur obéis pas ; comporte-toi avec eux de façon convenable et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vous reviendrez tous vers Moi et Je vous ferai connaître ce que vous faisiez. »  « Ô mon enfant, quand bien même l’équivalent d’un grain de moutarde, est dissimulé à l’intérieur d’un rocher, dans les cieux ou à travers terre, Dieu le dévoilera en pleine lumière. Il est subtil et parfaitement informé. Ô mon enfant, acquitte-toi de la prière, ordonne ce qui est convenable, interdis ce qui est blâmable ; supporte patiemment ce qui t’arrive : tout ceci fait partie des bonnes résolutions. Ne détourne pas ton visage des hommes et ne marche pas sur terre avec arrogance. Allah n’aime pas le présomptueux, plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche ; modère ta voix, car la plus détestée des voix est celle de l’âne. » (Coran 31. 12 à 19). 

 

 Loqman était doué de patience et de sagesse et il est évidemment dommage que le personnage ne soit pas connu avec plus de précision dans l'histoire.

 

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Mohammed Yacine KASSAB

(Extrait du livre de l’auteur : Gloire a Dieu ou les Mille Vérités Scientifiques du Coran)

 


 

 

Aller au Sommaire du Livre GLOIRE A DIEU OU LES MILLE VÉRITÉS SCIENTIFIQUES DU CORAN

 


 

 

Les professionnels qui désirent exploiter ce livre à usage commercial (édition-traduction-adaptation ou autres) sont priés de prendre attache avec le mail suivant qui les mettra en contact avec l’auteur :

« miravelberdo@yahoo.fr »


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commentaires

H
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> J'ai travaillé sur Hénok / Idriss, je continue aujourd'hui avec Thabit Ibn Qurra. Peut-être mon livre sur Hénok vous aidera-t-il ?<br />
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C
<br /> <br /> Dhou al-Qarnaïn est le nom que le Coran donne à Alexandre le Grand. En arabe, qarn signifie, entre autres, corne. Étant un<br /> moyen de défense du bélier ou du taureau, ce terme fut utilisé pour désigner la force et le courage.<br /> <br /> <br /> Il désignait également l’homme audacieux, vaillant, vigoureux dont la chevelure était tressée et donnait ainsi l’apparence de cornes.<br /> <br /> <br /> Il fut appliqué aux personnes nobles par leur double ascendance. Quant à la désignation d’Alexandre par ce nom, elle serait en rapport avec son couvre-chef macédonien<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Personnellement, je ne pense pas que Dhou al-Qarnain soit une allusion à Alexandre le Grand, car il était loin d'être un personnage croyant, tel qu'il est décrit par Allah dans le Coran. Je<br /> partage l'avis de certains savants musulmans qui pensent qu'il s'agit de Cyrus II, qui semble beaucoup plus correspondre à la déscription.<br /> <br /> <br /> "Allah sait mieux"<br /> <br /> <br /> <br />

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