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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 12:02

Le Déluge a-t-il été universel et recouvert toute la surface du globe ? La question semble déplacée, tant est ancrée dans la pensée populaire l’idée que le Déluge a submergé la terre entière, détruisant toute trace de vie. Exception faite des hommes et des animaux embarqués dans l’Arche de Noé. Pourtant la réalité est bien éloignée de l’opinion générale et la meilleure approche serait de confronter les différentes croyances entre elles, puis de se référer aux données scientifiques. N’oublions pas que le Déluge est un sujet tellement important dans l’histoire de l’humanité que son empreinte s’est profondément gravée dans la mémoire de l’homme.

 Avant d’examiner le problème du point de vue des religions révélées (Bible et Coran), il n’est pas inutile de dire quelques mots sur les inondations catastrophiques que certains auteurs ont assimilées au Déluge Universel.

En Amérique équatoriale, circulent de versions d’époques différentes, sur des inondations désastreuses que se seraient produites pour détruire l’humanité, et dont seuls quelques naufragés ont pu y échapper.

  En Grèce, Deucalion, fils de Prométhée était avec sa femme, Pyrrha, les seuls justes. Ils furent sauvés du Déluge qui détruisit l’humanité de l’Age de bronze, en s’embarquant sur une arche. Un fois saufs, ils lancèrent derrière eux des pierres pour repeupler la terre ; les pierres de Deucalion devinrent des hommes, celles qui étaient jetées par Pyrrha se transformèrent en femmes.  

   La mythologie assyro-babylonienne possède aussi son Déluge, l’Abu bu, provoqué par les dieux pour anéantir les hommes. Mais Ea, le dieu des eaux, prévint Uta-Napishtim qui réussit à s’enfuir à bord d’une embarcation.  

Au Mexique, c’est Cox Cox qui se sauva avec sa femme, à bord d’une barque, pour échapper au Déluge, alors que Xisuthrus dans le monde hellénique ordonna de construire un navire de cinq stades de longs afin d’y embarquer parents et amis.  

D’autres récits traitant de Déluges ou d’inondations catastrophiques émaillent l’histoire des peuples anciens, mais nous ne pouvons les reproduire en totalité, en raison de leur nombre et de leur similitude apparente. Une question s’impose d’emblée à l’esprit : ces déluges locaux font-ils parties du Déluge Universel mentionné par la Bible et qui recouvrit les plus hautes montages de la terre sous sept mètres d’eau.  Auquel cas l’universalité du Déluge biblique ne saurait souffrir d’aucune contestation. Ou bien s’agit-il seulement d’événements isolés, sans aucun lien entre eux et sans relations avec le Grand Déluge ? 

Les points communs aux divers récits sont nombreux. On relève que les catastrophes se présentent toujours sous forme d’inondations gigantesques qui s’abattent sur les contrées, noyant les hommes et les biens. Une autre analogie est à souligner: à chaque Déluge, des hommes sont empotés par les eaux et d’autres arrivent à survivre en fuyant à bord ‘embarcations diverses. Le troisième trait reliant les faits touche à la cause des évènements qui sont décrits comme une punition du genre humain pour ses méfaits et ses exactions. 

Tous les phénomènes décrits jusqu’ici plaident apparemment pour l’hypothèse d’un Déluge Universel. Mais les contradictions nombreuses que nous allons énumérer inclinent à penser que les différents épisodes sont isolés, et n’’ont rien de commun entre eux.  

L’argument le plus convaincant est certainement le décalage dans le temps des multiples inondations qui se sont produites dans des régions très éloignées les unes des autres. La période des récits s’échelonne sur plusieurs siècles, alors que la Bible n’attribue que quelques mois au Déluge. Par ailleurs, l’Autorité qui a conçu et réalisé le châtiment est incarnée par la Puissance divine dans les Livres révélés, mais imputée aux divinités locales dans les légendes mythologiques.  

En ce qui concerne le comportement des populations, si la fuite dans une embarcation peut être vue comme une conduite naturelle en cas d’inondation, les moyens utilisés ne laissent pas d’étonner. Alors que Cox Cox, le Noé mexicain, s’enfuit seul avec sa femme dans une barque, le Xisuthrus par contre, ordonna de construire un bateau de 850 mètres de long en vue d’embarquer parents et amis. On ne manquera pas de relever qu’un tel navire est au moins deux fois plus grand que les pétroliers géants en circulation de nos jours. Les effets des inondations sont un autre sujet de controverse. D’un récit à l’autre, les êtres humains ont été, soit totalement décimés, soit seulement éprouvés dans leur personne et leurs biens.

 Notre impression devant ces données contradictoires, est que nous avons affaire à des débordements parfaitement circonscrits géographiquement et qui n’ont aucune portée planétaire. Du reste, on ne prendra garde d’oublier que les éléments tels que le vent , l’eau , le feu, le tonnerre, la pluie et autres phénomènes, étaient régis par une pléiade de puissances surnaturelles qui exerçaient leur pouvoir le plus souvent d’une façon abusive et catastrophique.

Examinons maintenant les récits du Grand Déluge à travers les Livres Révélés et notamment, la version de l’Ancien Testament qui constitue la première source de ce désastre, parvenue jusqu'à nous ? Auparavant, nous allons situer ce cataclysme dans le temps, selon les données de la Genèse. Les contradictions qui peuvent exister avec les thèses scientifiques seront traitées plus loin.  

Selon la Bible, Noé avait pour ancêtres, successivement :

  ...Lemek, Mathusalem, Hénok, Yered, Malaleel, Quenan, Enos, Seth et Adam. Il serait né 1056 ans après la création d ‘Adam et aurait vécu 950 ans. Neuf générations seulement séparent Adam de Noé. Abraham quant à lui ferait partie de la vingtième génération et serait né 1948 ans après Adam et 892 ans après Noé. Il aurait vécu 175 ans. Différentes sources s’entendent pour dire qu’Abraham vivait 1850 ans avant Jésus, chiffre que nous retiendrons uniquement pour étayer notre démonstration ainsi que nous le verrons par la suite. La période qui nous sépare de Jésus étant de 1990 ans (année 1990 comme référence de base) on peut considérer dans cette optique qu’Adam aurait été créé il y a 5788 ans, selon le calcul suivant :   

Adam à Abraham …………………….. 1948 ans

Abraham à Jésus ……………………… 1850 ans

Jésus à ce jour …………………………. 1990 ans 

Le Déluge s’est déroulé lorsque Noé avait l’âge de 600 ans, soit 1656 ans après la création d’Adam et 2142 ans avant la naissance de Jésus.  

En prenant l’année 2010, comme année de référence, on arrive à la conclusion que le Déluge est intervenu il y a 4152 ans.  

Mais une précision au niveau de l’année ou de la décennie n’est pas révélatrice, en raison des données contradictoires des différents auteurs. Il y a d’abord le texte Yahviste qui se démarque du texte sacerdotal par une antériorité de plusieurs siècles. Ensuite, le décompte des générations varie selon l’origine des informations. Dans les Évangiles, par exemple, Matthieu donne quarante générations entre Adam et Jésus, alors que Luc dresse une liste de 76 générations. De même, l’application du calendrier grégorien reposant sur l’année solaire et sa concordance avec le calendrier lunaire, en usage chez les israélites ont été vraisemblablement une source d’erreurs notable. L’imprécision arrive à devenir tellement flagrante, que dans l’histoire de Moise, on a quelque mal à se retrouver.  

Les docteurs juifs, fixent la sortie d’Égypte 1514 ans avant J.-C., les chronologistes chrétiens avancent moins 1645 ans 1, alors que d’autres sources occidentales situent l’Exode à moins 1250 2, soit 4 siècles de décalage. Ceci est un aperçu des nombreux facteurs qui interviennent dans la détermination des dates qui nous intéressent.

Aussi, considérant que notre étude n’a pas pour but d’établir une chronologie historique des faits, nous nous contenterons de prendre les dates uniquement comme point de repère.  

Ainsi compris, voici le résumé du texte biblique évoquant le Déluge Universel, et dont l’introduction est consacrée à l’Histoire de Noé.  

A l’âge de 182 ans, Lemek eut un fils qu’il appela Noé. Dieu avait maudit le sol et la naissance fut un bon augure. Lorsqu’il eut atteint l’âge de 500 ans, Noé eut trois fils : Sem, Cham et Japhet. A l’époque, les hommes commençaient à se multiplier sur terre. Des filles naquirent ; elles étaient jolies et les habitants du ciel les choisirent pour les épouser. Dieu regrettait déjà d’avoir accordé une si longue vie aux humains et décida dorénavant de fixer le terme à 120 ans au plus. Il y avait des géants sur terre, et il en resta par la suite. C’étaient des héros de l’antiquité, aux noms célébrés, nés de l’union des habitants du ciel avec les filles des hommes. Lorsque le Seigneur vit que les hommes étaient de plus en plus malfaisants et que leurs penchants les portaient au mal, il en fut attristé et regretta de les avoir créés. Aussi, il décida de les supprimer ainsi que les animaux et les oiseaux. Noé bénéficiait de la bienveillance de Dieu, qui Lui confia Ses desseins. Il lui ordonna de construire une arche, un grand bateau en bois de cyprès en lui donnant des indications précises. Le bateau devait avoir 150 mètres de long, 25 mètres de large et 15 mètres de haut. Le Seigneur Lui révélai encore qu’il allait provoquer une grande inondation pour anéantir toute forme de vie sur terre, excepté Noé lui –même, sa femme, ses fils et belles-filles, ainsi qu’un couple de chaque espèce animale. Cependant, pour les animaux purs et les oiseaux, Dieu ordonna de prendre sept couple de chaque. Quand l’arche fut terminée, Dieu prescrivit à Noé d’embarquer les passagers conformément à ce qui avait été arrêté. Et le dix-septième jour du 2ème mis, alors que Noé avait 600 ans, les eaux souterraines jaillirent, les vannes du ciel s’ouvrirent en grand. Il plut durant quarante jours et quarante nuits. Le niveau de l’eau monta, l’arche se mit à flotter, puis partit à la dérive. L’eau monta toujours jusqu’à plus de sept mètres au-dessus des sommets des plus hautes montagnes. Tout ce qui possédait un souffle de vie sur terre mourut. Seuls survécurent ceux qui étaient dans l’arche. L’eau resta au-dessus de la terre durant cent cinquante jours. Après ce temps, Dieu pensa à l’Arche et à ses occupants. Il fit souffler un vent sur la terre et le niveau commença à baisser. Les sources souterraines et les vannes du ciel se fermèrent. Cent cinquante jours après le début des inondations, le niveau continuait de descendre. Le dix-septième jour du 7ème mois, l’arche s’échoua sur le massif de l’Arafat. Les eaux baissèrent encore jusqu’au 10 émie mois. Le premier jour de ce mois, les sommets des montagnes apparurent. Quarante jours après, Noé laissa partir un corbeau, puis une colombe, l’eau couvrait encore toute la terre. Une semaine plus tard, la colombe fut relâchée ; Elle revint le soir tenant dans son bec une jeune feuille d’olivier. Noé sut que la terre avait émergé ? Il attendit encore une semaine et laissa partir la colombe de nouveau. Elle ne revint pas. Le premier jour où il eut six cent un ans. Noé constata que la terre était sèche. Le vingtième jour du second mois, elle était tout à fait sèche. Noé sortir de l’arche ainsi que tous ceux qui y étaient embarqués. Il construisit un autel qu’il consacra au Seigneur. Il lui offrit en sacrifice entièrement consumé, une bête de chaque espèce considérée comme pure parmi les grands animaux et les oiseaux. Le Seigneur respira l’odeur apaisante du sacrifice et déclara qu’il renonçait désormais à maudire le sol à cause de l’homme. Il renonçait aussi à détruire toute forme de vie, comme il l’avait fait la première fois.    

Ici s’achève la version biblique du Déluge Universel que nous venons de condenser à partir de l’Ancien Testament (5 à 8).  

D’emblée, on perçoit en filigrane l’influence de la mythologie sur le récit de la Genèse, ou les géants voisinent avec les héros de l’Antiquité et ou les êtres célestes s’adonnent à la séduction des filles des hommes.

 On pourrait mettre en doute, les méthodes de datation relatives à « l’âge d’Adam », ainsi que la généalogie de Noé. On récusera également sans difficulté, les manifestations de regret et de tristesse exprimée par le Seigneur, comme si le comportement malfaisant des hommes pouvait porter atteinte à Sa Gloire et à Sa Majesté. De même, on s’étonnera de la tendance biblique à attribuer de vils penchants olfactifs au Créateur de l’Univers.

Par ailleurs, les dimensions du bateau utilisé pour le sauvetage (150 mètres de long, réalisé par huit personnes : Noé, sa femme, ses trois fils et leurs épouses), ont de quoi laisser perplexe. A côté, le voilier de Christophe Colomb le « Santa-Maria » avec ses 23 mètres de long et le « Beagle » de Darwin, avec ses 27 mètres qui boucla le tour du monde en 5 ans, font figure de coques de noix.  

Nonobstant les autres anomalies, telles l’impossibilité de regrouper plusieurs centaines de milliers (si ce n’est plusieurs millions) d’espèces animales, la colombe qui découvre une feuille d’olivier dans une terre noyée depuis près d’une année , etc.,

 

Nous relèverons deux autres contradictions majeures : la première est que la date supposée d’un Déluge Universel, intervenu 22 siècles avant Jésus est évidemment fausse. On a la preuve que des civilisations brillantes, vivant avant la date du cataclysme, ont continué à exister, après les grandes inondations supposées avoir effacé toute trace de vie. Les civilisations sumériennes, chaldéenne, babylonienne, égyptienne, assyrienne, pour ne citer que les populations « locales », n’ont jamais été décimées par le Déluge Universel. Pareillement pour les populations situées plus à l’Est, à l’image de celles de l’Indus (Inde-Pakistan), du Yang Tsé Kiang, en Chine, du Japon, etc. De nombreux centres urbains vivaient dans la quiétude et la prospérité. Ces preuves sont suffisantes pour réfuter la théorie d’un Déluge Universel.  

Un des arguments le plus soutenu par les scientifiques occidentaux partisans d’un cataclysme mondial, est la présence de coquillages, un peu partout à l’intérieur des terres, y compris sur les montagnes. Ces coquillages auraient été déposés par la mer qui recouvrait le globe, et laissés comme les marques irréfutables du châtiment divin. Voltaire au contraire pensait qu’il ne s’agissait rien d’autre que des reliefs de repas absorbés par les pèlerins, et laissés sur place en pleine nature. Quand bien même la terre entière était parsemée de ces restes abondants, ne semblait pas troubler outre mesure. Les voyages creusent l’appétit, c’est connu. Celui qui était salué comme le prince de l’Esprit, semblait l’avoir perdu en la circonstance, ainsi qu’il l’avait déjà fait, lors de ses attaques mesquines contre le Prophète de l’Islam.2

 En réalité, les géologues démontrèrent plus tard que la présence de coquillages ne plaide nullement en faveur d’une Déluge planétaire. Ces « restes de repas » constituaient il y a des millions d’années, des fonds marins qui se sont soulevés, tout en gardant les fossiles des coquillages qu’ils contenaient.(L'ATLAS DE LA CREATION - QU'EST-CE QU-UN FOSSILE ? 2/29 ) Les coques dures et calcaires ont mieux résisté à l’action du temps que les squelettes osseux et cartilagineux des poissons et des créatures marines. La découverte de reste de poissons, bien que plus rare n’est cependant pas exceptionnelle. Elle ne conforte nullement la thèse du Déluge Universel.

 De nos jours encore, les forces titanesques qui animent la terre, soulèvent des régions entières avec une vitesse de l’ordre de quelques millimètres par an. C’’est par des mécanismes identiques que naissent les reliefs des montagnes.

 Mais la remise en cause primordiale du Déluge Universel, provient du fait que la terre ne recèle pas assez d’eau pour noyer les montagnes sous une couche de sept mètre d’eau. Selon l’Ancien Testament, effectivement, « le niveau des flots monta jusqu'à ce que les plus hautes montagnes soient entièrement recouverts et que l’eau atteignit finalement plus de sept mètre au-dessus des sommets les plus élevés ».

EVEREST.jpgLa logique nous amène à croire que le Chomolungma ou mont Everest, qui  culmine à 8882 mètres dans les montagnes de l’Himalaya, a été noyé conséquemment. La nouvelle cote aurait été de 8889 mètres (8882 + 7) par rapport au niveau de la mer. Cependant, l’estimation du capital hydrique de la planète laisse planer de sérieux doutes sur le bien-fondé de cette version. Pour la raison évidente que nous venons d’évoquer. Ce paradoxe ressort clairement à travers l’évaluation méticuleuse effectuée par les spécialistes.

Dans ce travail, on a tenu compte en premier lieux des océans, des mers intérieures et de toutes les eaux de surface, existantes, (fleuves, lacs, rivières, etc.,) de même que l’humidité contenue dans le sol. Le tout représentant un volume d’environ 1304 millions de kilomètres cube. Les eaux ainsi répertoriées n’entrent pas en ligne de compte dans le déclenchement du cataclysme, du moment qu’elles constituent les réserves de la planète en temps normal. Le Déluge, en effet, ne peut être provoqué que par apport d’eau supplémentaire, version qui est d’ailleurs confirmée par la Bible qui précise que « Les eaux souterraines jaillirent et les vannes du ciel s’ouvrirent en grand ». L’étude approfondie de ces données ne confirme pas la position biblique. Les eaux contenues dans le sous-sol " 3 représentent un volume de 8 600 000 kilomètres cubes. Leur déversement provoquerait théoriquement une montée de la surface des océans d’une vingtaine de métrés (en pondérant ce chiffre par les effets du recouvrement des basses terres). Même pas de quoi recouvrir la plus petite colline. On peut donc estimer à juste titre qu’on est loin d’atteindre les effets du Déluge Universel.  

Il est vrai que nous n’avons pas pris en compte « les vannes du ciel ». Mais nous allons pourvoir à cette lacune. Les eaux du ciel servent à designer toute l’eau contenue dans l’atmosphère (humidité, pluie, glace, etc.,).Les spécialistes estiment qu’il y a en permanence, environ 13 000 kilomètres cubes (13 000 milliards de mètres cubes) d’eau, en suspension dans le ciel, sous forme de nuages ou de masses d’air saturées de vapeur d’eau. Si toute l’eau du ciel devait tomber au sol, elle élèverait le niveau général de... 3 centimètres ! Et cela, quelle que soit la durée des précipitations, qu’il pleuve un jour ou un siècle. On peut expliquer cette apparente contradiction ainsi : l’eau atmosphérique est soumise à un cycle perpétuel d’évaporation et de précipitations qui se renouvelle tous les dix jours environs. La quantité d’eau en suspension restant inchangée. Lorsque toute la masse d’eau contenue dans l’atmosphère tombe sur le sol, il n’y aura plus d’eau dans le ciel. A moins de renouveler le stock par l’évaporation, ce qui retirerait d’autant les disponibilités du sol.

En conséquence, l’accumulation des eaux souterraines et des eaux de pluie, mentionnée dans la Bible, est loin de créer les conditions favorables au déclenchement d’un Déluge Universel. Le niveau des eaux ne pouvant, dans le meilleur des cas, monter à plus de vingt mètres de sa cote d’origine.

Pour donner plus de poids à leur version, les auteurs de la Bible ont pourtant omis un argument de choix afin d’accréditer leur thèse. Celui de la fonte des glaciers et des calottes polaires, dont les réserves sont estimées à 30 millions de kilomètres cubes, assez pour élever le niveau des océans de 60 ou 80 mètres, selon les estimations, et en fonction du relier terrestre. Encore fallait –il que les rédacteurs de l’Ancien Testament connaissent l’existence de l’Antarctique et du Groenland, dont la fonte aurait été véritablement catastrophique pour les habitants des basses contrées.

Il reste cependant, en additionnant toutes les réserves d’eau de la planète, y compris celles qui ont été ignorées par la Bible, que le niveau de l’océan mondial n’aurait pu augmenter que d’une centaine de mètres. Juste suffisant pour recouvrir les deux tiers de la pyramide de Chéops, qui, soit dit en passant, avait été érigée 5 siècles avant la date présumée du Déluge Universel et qui n’a pas été emportée par les eaux.

Par conséquent, nous sommes loin de la cote de 8889, tirée de l’Ancien Testament. Pour ce faire, il aurait fallu trouver et déverser plus de 4 milliards de kilomètres cubes d’eau sur toute la surface du globe, ou trois fois les réserves de la planète, en comptant les océans, les calottes polaires, les eaux de surface, le sous-sol et l’atmosphère. Un volume équivalent à la surface du Liban et dont la hauteur irait de la terre à la lune. Telles sont les conditions pour créer le Déluge Universel et submerger les plus hautes montagnes.

Bien sûr, il est toujours loisible d’affirmer que Dieu est en mesure de créer des miracles, de faire déverser l’eau à partir du néant et de provoquer un cataclysme épouvantable, mais ce point de vue ne correspond pas à la version du Coran qui attribue aux inondations un caractère limité géographiquement. Devant les contradictions apparemment incontournables de la version biblique, certains partisans occidentaux suggèrent une solution qui ne manque pas d’imagination. Il suffit, disent-t-ils, de répandre toute l’eau des mers et océans sur les continents pour obtenir une couche qui noierait le mont Everest sous deux kilomètres. Ainsi, le récit de la Bible, ne serait pas incompatible avec la réalité ? Evidemment, une telle éventualité n’est pas à écarter, mais le jour seulement où on réussira à entasser l’eau sur les montagnes, à la façon dont on empile les livres sur une étagère, alors qu’à proximité, les gouffres marins béants seraient vidés de leur contenu. Cette hypothèse a l’avantage de satisfaire l’esprit des angoissés en leur donnant l’impression d’avoir trouvé une réponse à l’énigme.

Nous terminons avec le Déluge biblique, en rappelant que des inondations, relativement récentes, auraient dû laisser des traces visibles dans les sédiments. Or, rien de tel n’existe. Les géologues sont unanimes sur ce point. Les travaux de Fairbridge font apparaitre que les 5000 dernières années n’ont pas été marquées par une variation significative du niveau des mers. De plus, au cours des 20 000 années écoulées, le niveau était inférieur de 20 à 100 mètres par rapport à la cote actuelle. La période glaciaire que traversa notre planète avait transformé en glaciers une surface évaluée à 80 millions de kilomètres carrées, entrainant un abaissement des océans en rapport allant à l’encontre du Déluge.

Légitimement, ces raisons s'opposent pour accorder au Déluge Universel biblique un crédit suffisant. Le Texte coranique ne flirte jamais aussi dangereusement avec l’invraisemblance. Les récits concernant Noé, sont traités avec mesure et aucune divergence par rapport aux données scientifiques ne peut être décelée. Il est rassurant pour le croyant de savoir que son inspiration est puisée aux sources de la vérité. Les écarts  de l'Ancien Testament  laissent place à un texte cohérent. 

......... ( suite dans le prochain article)

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Mohammed Yacine KASSAB

(Extrait du livre de l’auteur : Gloire a Dieu ou les Mille Vérités Scientifiques du Coran)

 



      article suivant →LE DELUGE A-T-IL ETE UNVERSEL ? - 2/2 


NOTES/

1 - Le calendrier . Paul Couderc p.57/58

2 - Larousse 1980 p.1415  Partie Hstoire

3 - Jusqu'à une profondeur de 4000 mètres


Ouvrages réalisés par Mohammed Yacine KASSAB *Gloire à Dieu ou les mille vérités scientifiques du Coran *Gloire à Dieu ou les mille vérités scientifiques du Coran (version arabe) *L’Islam face au Nouvel Ordre Mondial *Politique des dominos ou stratégie des échecs ? *Les Versets Authentiques *L’Islam, religion universelle *Quel Destin pour l’Islam ? *Les divisions musulmanes face à l’hégémonie occidentale *Les évangélistes à l’assaut de l’Islam *Lé création de l’univers et de la vie selon le Coran *3000 Hadiths et citations coraniques du Sahih d’El Bokhari *Les Bibles et le Coran *La sainte laïcité

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