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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 09:23

      "Certes, Dieu commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il

 interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez." (Sourate 19, "an-Nahl", Les abeilles, v. 90)

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La justice est l'une des bases de l'ordre social. Chaque pays a son propre système judiciaire. Cependant, en raison des difficultés persistantes auxquelles les systèmes judiciaires contemporains se trouvent confrontés, la quête d'un système idéal continue.

Le monde entier aspire à ce système juridique idéal: l'établissement d'un mécanisme juridique dans lequel chacun est pleinement récompensé de ses actes sans subir une quelconque forme de discrimination. Malgré les nouvelles méthodes, les approches différentes, les projets et les solutions conçus pour atteindre ce modèle, l'exercice de la justice s'apparente toutefois à une voie difficile qui reste encore à explorer.

La détérioration morale de la société est à l'origine de ces dysfonctionnements. La détérioration, c'est-à-dire la simple conséquence de ne pas adhérer aux valeurs ordonnées par Dieu, cause du tort aux individus dans tous les domaines.

Une fois de plus, cette désagrégation est à l'origine des escroqueries, de la corruption, de la tromperie, de l'injustice et des autres maux sociaux. La vie quotidienne abonde d'exemples. Dans le cadre des affaires, il est courant que l'homme d'affaires trompe son associé en détournant son argent ou ses biens personnels, sans considération pour leur amitié ni pour les pertes matérielles et spirituelles que ce dernier devra supporter. L'individu qui se laisse guider par son intérêt personnel ne se soucie guère des valeurs telles que l'amitié, les liens familiaux, la spiritualité, la cohésion sociale et la bonne moralité.

Toutes les relations que cet individu établira dans sa vie seront sous l'influence d'un tel raisonnement puisqu'il ne tient pas compte du fait que Dieu est conscient de tout ce qu'il fait, ni du fait qu'il devra rendre des comptes pour ses actes. Il ne se rappelle pas que l'escroquerie n'est qu'injustice et il continue à s'enliser dans un raisonnement corrompu.

L'exemple suivant permettra de mieux comprendre: la personne qui estime que l'escroquerie est un crime horrible l'évitera strictement tout au long de sa vie. Or, l'individu qui n'a pas le même jugement et qui en plus est appâté par le profit personnel peut sans hésitation porter un faux témoignage contre quelqu'un ou accuser à tort un innocent. Il mettra en avant les circonstances, ses responsabilités familiales pour justifier son crime… Quelles que soient les excuses mises en avant, la réalité est que la diffamation est blâmable.

Cet exemple se vérifie particulièrement lorsque les intérêts des gens sont en jeu. Ce raisonnement vaut également pour les voleurs, les escrocs et les oppresseurs. Dans une société qui grouillent d'individus intéressés, l'injustice, les conflits d'intérêts et le chaos sont inévitables.

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Time, 22 June 1998
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Sun, 6 March 2001
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TIme, 7 December 1998
L'escroquerie, la corruption et le vol peuvent s'intégrer au mode de vie d'une personne qui ne vit pas selon les préceptes du Coran; c'est ce qui lui permet de garder la conscience tranquille quand elle s'engage dans des mauvais actes.

Pourtant, quelles que soient les contraintes auxquelles elle doit faire face, une personne qui vit selon le Coran ne s'abaisse pas à commettre ces actes ignobles et n'affiche pas un comportement qui est en contradiction avec ses valeurs. Celui qui nourrit une grande crainte pour Dieu n'oublie jamais qu'un jour, il sera confronté à chacune de ses œuvres et à chacun de ses mots.

Seule la diffusion des valeurs du Coran parmi les gens peut éradiquer l'injustice, qui est le fruit de la détérioration morale (poursuite de ses propres intérêts, accumulation de biens, non-considération pour les démunis, etc.). Parce qu'à travers le Coran, Dieu ordonne à Ses esclaves de croire et de vivre selon ces valeurs supérieures afin d'être juste:

  • "Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 135)
  • "Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez." (Sourate 16, "an-Nahl", Les abeilles, v. 90)

 

L'injustice ne saurait régner dans une société où les individus saisissent le sens de la justice telle qu'elle est décrite dans le verset mentionné ci-dessus, parce que l'environnement empreint des valeurs du Coran et de la Sounna exige un strict exercice de cette dernière. Certains systèmes juridiques sont plus conciliants avec les criminels par égard à leur richesse, leur statut ou leur appartenance sociale. Or, la famille, la richesse, le statut etc. ne justifient aucune exception. C'est pourquoi ce cas de figure est peu probable dans une société où la vraie justice prévaut.

QUELS PROBLÈMES ÉMERGENT DANS LES SOCIÉTÉS OÙ UNE VÉRITABLE JUSTICE N'EST PAS EXERCÉE?

1. Le parjure augmente

Les témoins ont un rôle central dans la recherche de la vérité et dans l'établissement de la justice. Sur le crédit de témoins oculaires, la part du vrai et du faux peut rapidement être faite et par conséquent permettre à de nombreux cas d'être élucidés. Cependant, dans les sociétés où les valeurs du Coran et celles de la Sounna ne sont pas respectées, les témoignages sont loin d'être fiables. Simplement parce que ceux qui n'adhèrent pas au Coran et à la Sounna peuvent monnayer très facilement leurs mensonges contre un service. En agissant de la sorte, ils tournent le dos à la conduite vertueuse, qui elle, incite à dire la vérité et à défendre l'innocent.

Certaines personnes refusent de témoigner - quand bien même ce témoignage est essentiel pour rendre justice - par peur de représailles. Dans un verset, Dieu souligne l'importance de dévoiler la vérité:

"… Et ne cachez pas le témoignage: quiconque le cache a, certes, un cœur pécheur. Allah, de ce que vous faites, est Omniscient." (Sourate 2,"al-Baqara", La vache, v. 283)

Par méchanceté ou par haine, certains individus sont prêts à fabriquer des témoignages de toutes pièces. Ils faussent la justice en détournant les faits et en mentant dans leurs témoignages. Un hadith du Messager de Dieu, le Prophète Mouhammad (pbsl) explique l'importance de la sincérité:

"Adhérez à la vérité, car la vérité conduit aux bonnes actions et les bonnes actions conduisent celui qui les fait au Jardin. Si un homme continue à dire la vérité et fait de la vérité son objectif, il sera reconnu en présence de Dieu comme éminemment véridique. Évitez le mensonge, car le mensonge conduit au mal et le mal mène au feu. Si un homme continue à mentir et faire du mensonge son objectif, il sera reconnu en présence de Dieu comme un grand menteur."1

Ceux qui ne vivent pas selon les valeurs du Coran et celles de la Sounna ne respectent pas la justice, encore moins quand il est question de leurs intérêts personnels. Ils ne réfléchissent jamais aux conséquences de leurs faux témoignages. Ils n'ont cure de la souffrance des innocents condamnés et enfermés à tort et de celle de leurs familles.

Dans le Coran, Dieu accorde une attention particulière à cette situation. Il nous commande d'être justes quelles que soient les circonstances:

"Ô les croyants! Soyez stricts dans vos devoirs envers Allah et soyez des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." (Sourate 5, "al-Mâ'ida", La table servie, v. 8)

Pour éviter l'injustice, le Messager de Dieu, le Prophète Mouhammad (pbsl) disait également: "Aucun d'entre vous ne devrait juger une personne alors qu'il est en colère."2

Aveuglés par la crainte, l'argent ou la convoitise, les gens dévient de ce qui est droit et juste. Seule l'acquisition des valeurs du Coran les guidera vers la voie du bien. Quelles que soient les circonstances, quelles que soient la menace et la coercition, quel que soit le bénéfice possible, les croyants ne tendent jamais vers le méfait, conscients que Dieu les entoure à tout moment. Ils sont conscients que dans l'Au-delà, ils devront rendre compte de toutes les mauvaises choses qu'ils ont accomplies ou dites. Dans un verset, Dieu proclame que les esclaves du Tout Miséricordieux ne font jamais de faux témoignages:

"Ceux qui ne donnent pas de faux témoignages et qui, lorsqu'ils passent auprès d'une frivolité, s'en écartent noblement." (Sourate 25, "al-Fourqân", Le discernement, v. 72)

Il est nécessaire de noter que ceux qui placent leurs intérêts au-dessus de la notion de justice récolteront tôt ou tard les fruits de leurs méfaits. Le jour où ils auront besoin d'un témoin fiable, ils saisiront dans sa pleine mesure l'injustice qu'ils ont commise. Que ceux qui ne souhaitent pas expérimenter ce genre de situations s'efforcent de propager les valeurs recommandées par Dieu et qu'ils adhèrent strictement aux principes moraux du Coran!

2. La richesse et le rang deviennent des critères de jugement

En l'absence de référence aux valeurs du Coran et à celles de la Sounna, les individus sont aujourd'hui jugés sur la base de l'argent qu'ils possèdent et du statut social dont ils jouissent. Ce raisonnement est commun à toutes les couches sociales et donne lieu à de nombreux comportements qu'il faut analyser.

L'attitude du vendeur envers son client est tout à fait évocatrice. Sa courtoisie et son attention sont fonction de ce dernier: quand son apparence lui semble aisée, il le traite avec les meilleurs égards, si elle ne l'est pas, il se contente du minimum. Ce comportement restera inchangé même si les deux catégories de clients dépensent finalement la même somme. L'apparence et le statut détermineront toujours chez ce vendeur la manière de traiter ses clients.

Ces critères ne sont pas valables pour le musulman. Le croyant a de bonnes manières envers tous les hommes, simplement parce qu'il s'agit d'êtres humains. Il n'assujettit pas ceux qui l'entourent à une quelconque discrimination préjudiciable. Afin de jauger quelqu'un, il n'a pas besoin "d'étiquettes". Que la personne soit riche ou pauvre, qu'elle vive dans une hutte ou dans un palais importe peu pour lui. La richesse des vêtements, la beauté du visage, le prestige du diplôme, l'élévation du rang social n'ont aucun sens pour lui. Dans le Coran, Dieu mentionne que seule la foi en Lui et la proximité avec Lui représentent des critères à retenir dans la distribution de son amour.

3. Les problèmes de l'éducation

Tout individu a un droit d'accès à l'éducation. Rien ne devrait empêcher au nom de la religion, de la langue, de la race ou du statut, l'homme d'améliorer ses connaissances. Toutefois, l'injustice sociale rend cela virtuellement impossible, parce qu'elle crée des problèmes qui exigent des solutions instantanées, le plus important étant bien évidemment la quasi-inexistence d'une éducation gratuite. Dans beaucoup de pays, la pauvreté prive un nombre considérable d'enfants et d'adolescents d'une éducation de qualité. L'accès aux quelques écoles de qualité payantes est réservé à une minorité privilégiée tandis que les individus ordinaires doivent se contenter du minimum dispensé par le système public. Il va sans dire que les ressources matérielles disponibles dans les écoles se répercutent sur la qualité de l'enseignement.

Le libre choix du domaine d'études est recommandé dans la mesure où un système éducatif qui donne la possibilité aux individus de recevoir l'instruction sur la base de leurs intérêts, dispositions, et compétences s'avère beaucoup plus bénéfique et productif. Cependant, de nos jours, les conditions économiques et sociales sont telles qu'elles contraignent les étudiants à mettre un terme à leurs études ou tout du moins à s'orienter vers un domaine qui ne leur tient pas à cœur.

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The Independent, 6 Oct. 2000
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The Independent, 4 Sept. 2000
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Time, 10 Juillet 2000
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The New York Times, 1 Nov. 1999
L'éducation est une préoccupation universelle.

La solution à ce type de problèmes sociaux réside dans les enseignements du Coran, puisque l'environnement empreint de ses valeurs ne laisse pas place à des services éducatifs inadaptés. La sagesse et l'universalité émanant du Coran inspirent aux musulmans des solutions, notamment en matière d'éducation. En outre, une telle société ne fait aucune distinction entre le pauvre et le riche. Comme nous l'avons mentionné plus haut, ceux qui aiment Dieu dépensent le superflu pour en faire bénéficier les autres. Il suffirait de diriger ces ressources excédentaires vers les différents domaines majeurs que sont l'éducation publique et la santé afin de juguler l'écart entre pays pauvres et pays riches. Cela sous-entend bien entendu que les pays riches transfèrent leurs surplus vers les pays en développement sans rien attendre en retour.

Les questions liées à l'éducation ont une importance majeure pour les musulmans puisqu'ils sont tenus responsables de ce qu'ils inculquent aux jeunes gens, et notamment de la sensibilité pour le Coran qu'ils transmettent. Les principes qu'ils doivent transmettre doivent faire briller les signes de Dieu sur terre et dans l'univers et rendre évident l'objectif ultime de la vie. À défaut de cela, les jeunes générations, qui sont les réceptacles des idéologies mécréantes deviendront des adultes improductifs, inutiles pour leurs pays, nation et religion. De fait, les jeunes sont conditionnés pour adopter des modes de vie malsains, se détourner des bénédictions de la religion et finalement dévier. Certes, l'homme scrupuleux qui craint Dieu ne transige pas avec une telle responsabilité.

4. Les inégalités hommes-femmes

Dans les sociétés dépourvues de réelle justice, l'inégalité entre les hommes et les femmes est une question d'ordre social sérieuse qui génère beaucoup de conflits. Dans certains pays, les femmes sont traitées en citoyens de seconde-classe, voire même en proscrits. Perçues comme des êtres fragiles en quête de protection, elles n'occupent pas de rôles dans la société qui inspirent le respect ou l'autorité et sont souvent victimes d'abus.

Dans les sociétés où de tels préjugés prévalent, une femme au parcours remarquable peine à se faire accepter. En général, les femmes sont assimilées à des êtres faibles intellectuellement qui manquent de confiance et de détermination. Si cela est vrai, il faut élargir ce jugement à l'humanité entière.

Parmi les candidats qui postulent à un emploi, les hommes sont habituellement préférés aux femmes, à parcours égal, à capacités égales et à compétences égales. Cette disposition explique pourquoi les opportunités restent très limitées pour les femmes dans le monde des affaires.

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Time, 23 Dec. 1996
Socialement, aujourd'hui l'inégalité entre les sexes a des conséquences frappantes dans de nombreux pays. Ce sont des problèmes communs rapportés quotidiennement dans la presse.

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The Independent, 29 Sep. 2000

Dans de nombreux pays, les femmes sont victimes de violence sur leurs lieux de travail ou chez elles.

D'autre part, l'identification personnelle de nombreuses femmes qui est fonction de l'image que les hommes leur associent les prédispose à accepter les rôles inférieurs qui leur sont assignés.

La discrimination sociale entre les sexes a des conséquences frappantes dans les pays en développement. En plus du droit à l'éducation et au travail, les femmes sont même dépossédées du pouvoir de décision en ce qui concerne leur mariage. Toutes les décisions personnelles qu'elles doivent prendre sont confiées aux pères ou aux maris.

Des efforts qui sont constamment fournis pour apporter des solutions à ces pratiques défectueuses, nous n'en citerons que quelques-uns ici. Les associations de protection des droits de la femme, les mouvements féministes, les séminaires, les études et les discussions aux noms de la liberté et l'égalité n'ont pas vraiment apporté de solutions viables. Dans la mesure où la solution universelle réside dans l'adhésion aux préceptes du Coran, il est naturel que tous ces efforts fassent naître davantage de complications.

En effet, au sein de la société qui suit le Coran et la Sounna aucune distinction préjudiciable n'est faite entre les individus qu'ils soient femme, homme, riche, pauvre, jeune ou vieux. La position sociale, la profession, la richesse ou le sexe ne leur octroient pas de privilèges particuliers. Les bonnes actions et la crainte de Dieu sont les seuls critères, comme le traduit ce verset: " Approvisionnez-vous; en vérité le meilleur viatique est la piété." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 197) Le Coran s'adresse aux humains qui ont foi en Dieu et accomplissent des bonnes œuvres, indépendamment du fait qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Dieu souligne l'importance de vivre selon les valeurs qu'Il ordonne et Il ne fait aucunement la différence entre un homme ou une femme. Quelques-uns des versets qui insistent sur ce point sont:

  • "Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salat, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour qu'ils y demeurent éternellement, et des demeures excellentes, aux jardins d'Eden [du séjour permanent]. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès." (Sourate 9, "at-Tawba", Le repentir, v. 71-72)
  • "Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les hommes véridiques et les femmes véridiques, les constants et les constantes, les hommes humbles et les femmes humbles, les faiseurs d'aumône et les faiseuses d'aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les hommes chastes et les femmes chastes, les hommes et les femmes qui se rappellent beaucoup Allah: Allah a préparé le pardon pour eux et une immense récompense." (Sourate 33, "al-Ahzab", Les coalisés, v. 35)
  • "Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d'un creux de noyau de datte." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 124)

Les problèmes auxquelles les femmes sont confrontées dans la vie sociale

Dans les sociétés détachées de la religion, les femmes se retrouvent dans des situations délicates, en particulier quand il est question de divorce. Celui-ci est source de difficultés pour la femme quand elle est économiquement dépendante de son époux jusqu'au moment du divorce.

D'une part, les conditions matérielles devient difficile pour les femmes divorcées soit parce qu'elles n'ont pas ou plus le profil pour travailler soit parce qu'elles n'ont pas droit aux aides sociales. D'autre part, elles subissent la souffrance des relations à mesure que les exigences des deux parties se font plus intransigeantes au moment de la rupture.

Le Coran et la Sounna règlent ces questions pour le croyant. Ils entretiennent des relations courtoises au-delà du divorce du fait qu'ils ne se perçoivent pas l'un l'autre simplement comme un homme ou une femme mais comme des êtres humains qui ont foi en Dieu, et donc comme les créatures les plus élevées de Dieu.

Le Coran dicte de nombreuses mesures pour sécuriser les droits de la femme après le divorce et pour lui assurer un bien-être économique. Les versets suivants nous informent du traitement et de l'assistance matérielle dus à la femme suite à un consentement mutuel:

"Les divorcées ont droit à la jouissance d'une allocation convenable, [constituant] un devoir pour les pieux." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 241)

  • "… Donnez-leur toutefois - l'homme aisé selon sa capacité, l'indigent selon sa capacité - quelque bien convenable dont elles puissent jouir. C'est un devoir pour les bienfaisants. Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr(dot), versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement est plus proche de la piété. Et n'oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Allah voit parfaitement ce que vous faites." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 236-237)
  • "Que celui qui est aisé dépense de sa fortune; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu'Allah lui a accordé. Allah n'impose à personne que selon ce qu'Il lui a donné, et Allah fera succéder l'aisance à la gêne." (Sourate 65, "at-Talaq", Le divorce, v. 7)

Grâce à ces versets, on sait qu'après le divorce, il est illicite pour l'homme de garder ce qu'il avait donné à son épouse pendant le mariage. Tous les besoins de la femme divorcée qui sont en rapport avec le logement sont également pris en charge par le mari pendant la période de 'idda. D'après le Coran, il est également interdit d'hériter des femmes de force.

Lorsque les individus appliquent les conseils coraniques, les femmes ne sont pas maltraitées ni déshonorées. Cela confirme qu'adhérer au Coran permet de trouver des solutions.

5. L'égale répartition des ressources

Aujourd'hui, l'accès aux ressources entre les hommes n'est pas égal. Le besoin en énergie d'un homme adulte s'élève à 2.800 calories par jour. Les ressources nutritives disponibles sur la planète suffisent à satisfaire les besoins de tous. Pourtant, une grande partie des hommes est exclue de ces bénéfices et plus de 800 millions de personnes souffrent d'une extrême malnutrition. Les calories absorbées quotidiennement par 75% de la population mondiale (soit 4,03 milliards d'individus en 1991) est bien en dessous du niveau minimum requis. En raison de l'inégale répartition de la nourriture dans le monde, la proportion de mal nourris varie suivant les pays. D'autres chiffres avancent que le coût approximatif pour satisfaire les besoins fondamentaux (nourriture, boisson, eau, hygiène, santé et éducation) des populations des pays en développement serait de 40 millions de dollars. Ce chiffre équivaut à 4% de la richesse combinée des 225 personnes les plus fortunées du monde.3

Ces données statistiques montrent également que les ressources excédentaires dans certains pays ne sont malheureusement pas rendues disponibles pour d'autres, bien qu'elles soient vitales. Dans les pays riches, les ressources inutiles restent inutilisées quand bien même elles seraient transférables vers les pays pauvres d'Afrique par exemple.

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Un lépreux âgé de 14 ans

Les inégalités mondiales ne se font pas seulement sentir au niveau de la nourriture et de l'eau. Elles causent également de sérieux problèmes dans les services de santé. Aujourd'hui, les moyens financiers dont disposent les pays développés permettent d'importantes avancées dans la recherche médicale et donc dans la prévention et la guérison des maladies.

En revanche, dans les pays sous-développés et en voie de développement, des problèmes de santé mineurs représentent des menaces sérieuses pour la population.

La lèpre est une maladie bactériologique insidieuse qui se développe principalement dans la "ceinture de pauvreté" du globe. Cette maladie qui afflige l'humanité depuis toujours peut être traitée assez facilement de nos jours. Alors que seuls quelques cas isolés sont rapportés dans le monde développé, la lèpre continue à faire de nombreuses victimes dans les pays pauvres. La longueur et le coût du traitement expliquent pourquoi cette maladie persiste dans ces régions. Pourtant, le fait est que l'aide médicale des pays riches pourrait largement contribuer à éradiquer ce fléau.

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De nos jours, des terres arides peuvent devenir fertiles grâce aux technologies agricoles utilisées par des pays tels que les Émirats Arabes Unis ou Israël. Cette même technologie doit être transférée vers les pays frappés par la sécheresse.

Quand les problèmes de santé sont pris en compte globalement, la lèpre ne semble être que la partie visible de l'iceberg. D'une part, dans les pays sous-développés la technologie est impotente face à de nombreuses autres épidémies; d'autre part, les faibles moyens financiers ne suffisent pas à mettre un terme à ces maladies. Un premier pas pour solutionner ces questions de santé, consisterait à s'organiser rationnellement pour transférer l'équipement inutilisé qui dort dans les entrepôts des pays riches vers les pays pauvres.

Les inégalités mondiales se reflètent aussi en matière de disponibilité des technologies de l'information. Les pays développés investissent massivement dans la recherche sur les techniques agricoles d'irrigation, afin d'accroître les zones cultivables et éventuellement exploiter les terres stériles comme les déserts. Aujourd'hui, le pouvoir des technologies de l'information transforme les systèmes d'irrigation. Ceux qui sont assistés par ordinateur ont pour objectif de minimiser les pertes en eau, de la canaliser directement à la racine des plants sous terre et donc d'économiser la moindre goutte. Des projets sont en cours pour exploiter toutes les ressources aquatiques, telles que l'eau de mer ou l'eau issue des inondations pour l'utiliser dans les déserts.

Ces méthodes agricoles modernes rendent la productivité possible même dans les déserts. Assurément, il s'agit là d'une bonne nouvelle. Cependant, l'accès à ces innovations se limite aux pays riches, tandis que les pays en développement ne parviennent pas à exploiter leurs terres même fertiles et sont, par la même constamment menacés par la famine.

La presse et les télévisions internationales consacrent à la misère humaine des pages ou des heures entières d'audience afin de nous sensibiliser à la situation de ces populations. Malheureusement, les solutions envisagées ne s'inscrivent que dans des projets à court terme. Leurs résultats ne sont pas durables et restent, par conséquent marginaux.

La gravité de la situation exige des solutions rapides et applicables. Aujourd'hui, de grandes quantités de denrées alimentaires sont expédiées dans les pays pauvres. Lorsque cette nourriture ne s'avarie pas avant d'arriver à destination, elle s'avère être en totale inadéquation avec les besoins des populations locales. Les associations qui organisent cette aide manquent de crédibilité d'autant plus que parfois elles sont touchées par la corruption.

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Chaque jour, dans certains pays, des camions entiers de fruits et légumes sont jetés dans les décharges alors que des millions d'humains meurent de faim. Il suffirait d'une allocation rationnelle des ressources mondiales pour éviter le gaspillage et sauver des vies sur la planète.

"… Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n'aime pas les gaspilleurs." (Sourate 6, "al-An'am", Les bestiaux, v. 141)

Cet échec à élaborer des solutions concrètes est lié aux faiblesses morales telles que l'égoïsme, les intérêts personnels, l'ambition, l'insouciance… Pour soigner ces faiblesses, il suffit de transmettre les valeurs du Coran à ces individus et de leur rappeler qu'ils devront rendre compte de leurs actes dans l'Au-delà.

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Newsweek, 24 février1997
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Newsweek, 17 décembre 1990
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Newsweek, 18 mai 1998 
La faim dans le monde est le signe manifeste que nous n'utilisons pas correctement les ressources planétaires.

Comme nous l'avons mentionné dans les exemples précédents à propos de la santé et de l'éducation, la notion de justice mettrait un terme à la majorité des problèmes. Toutefois, il est utile de mentionner que par distribution juste, nous n'entendons pas le partage en égale quantité mais la satisfaction complète des besoins de chacun. Il est certain qu'un système d'irrigation spécifique aux déserts n'aura d'utilité que dans une zone désertique. De même, il serait aberrant qu'un pays expédie des médicaments vers un autre, alors que le pays expéditeur en a lui-même besoin. Ce qui importe, une fois de plus, ce n'est pas que les citoyens disposent de la même quantité de biens mais de ne plus voir les gaspilleurs se pavaner devant les démunis. En somme, il s'agit d'éviter la création d'un fossé infranchissable entre les pauvres et les riches.

Une fois qu'on adhère au commandement de Dieu:

 "Et ils t'interrogent: 'Que doit-on dépenser en charité?' Dis: 'L'excédent de vos biens." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 219),

...la distribution juste prend tout son sens et la paix apparaît spontanément.

La paix: la conséquence naturelle d'une véritable justice sécurisée

Une fois tous ces faits pris en considération, nous aboutissons à la conclusion selon laquelle vivre selon le Coran assure une structure sociale complètement juste, pour la simple raison que la moralité du Coran mène à la sagesse.

L'égoïste, l'égocentrique, l'insouciant deviendront cléments au contact du Coran, et leurs préoccupations se concentreront sur le bien et la recherche de solutions. Une telle approche doit conduire à la résolution des problèmes.

Quand la véritable justice règne, les individus ne se laissent pas aveugler par leurs intérêts particuliers, ne s'abaissent pas à la fraude ni à la violation des droits d'autrui. Les enseignements coraniques basiques incitent à la coopération et à la clémence et c'est cela qui conduit à une société juste. Dans cet environnement, la paix et la sécurité garantissent la sauvegarde des intérêts d'autrui et de leurs droits. C'est pourquoi tous les musulmans ont la responsabilité de communiquer les valeurs prônées par Dieu ainsi que la juste religion à travers le monde. C'est là un des plus importants devoirs du croyant:

"Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce sont eux qui réussiront." (Sourate 3, "al-'Imran", La famille de Imrane, v. 104)

"Ils sont ceux qui se repentent, qui adorent, qui louent, qui jeûnent, qui s'inclinent, qui se prosternent, qui commandent le convenable et interdisent le blâmable et qui observent les lois d'Allah: fais la bonne annonce aux croyants." (Sourate 9, "at-Tawba", Le retour à Dieu, v. 112)

Dieu mentionne ceux qui vivent selon ces valeurs et appellent les gens à les suivre. Le salut est réservé à ceux qui détourneront les autres des mauvaises œuvres:

"Puis, lorsqu'ils oublièrent ce qu'on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui leur avait interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les pervers pour leurs actes pervers." (Sourate 7, "al-'Araf", Les murailles, v. 165)

        Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 



Notes:/

1. Mouslim, vol. 4, hadith no. 6309
2. Mouslim, vol. 3, hadith no. 4264
3. Le Courrier de l'UNESCO, mars 1999, p. 22

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