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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 12:41

 Dans ce chapitre, nous examinerons les détails concernant la seconde venue de Jésus (paix sur lui), collectés à partir des sources les plus fiables. La première de ces sources est certainement le Coran, la parole inchangée de Dieu, car "nul ne peut modifier Ses paroles" (Sourate Al-A'nam: 115), et la deuxième est la Sunnah du dernier messager, Mohammed (Sallalahu ξalliyhi wa sallam). Le Coran rend compte, avec beaucoup de détails, de plusieurs étapes de la vie de Jésus (paix sur lui): sa naissance, son élévation vers Dieu, sa seconde venue et sa mort.

Jésus (paix sur lui), qui a vécu il y a 2.000 ans, est un messager béni de Dieu. Comme l'atteste le Coran, il est très estimé dans ce monde et dans l'au-delà. Il ne demeure plus aujourd'hui que le nom de la vraie religion qu'il a apportée, l'enseignement original communiqué par Jésus (paix sur lui) ayant été déformé par la suite. Aujourd'hui, le texte authentique du livre révélé par Dieu à Jésus (paix sur lui) n'est plus disponible. Les sources chrétiennes ont subi de nombreux changements et altérations. Par conséquent, il est aujourd'hui difficile de connaître la véritable histoire de Jésus (paix sur lui) à partir de telles sources.

Les seules sources qui permettent de connaître véritablement Jésus (paix sur lui) sont le Coran, le livre dont Dieu assure qu'Il le gardera intact jusqu'au Jour du Jugement, et la Sunnah de Son Messager Mohammed (pbsl). Dans le Coran, Dieu nous renseigne sur la naissance et sur la vie de Jésus (paix sur lui), sur les gens de son entourage et sur les épisodes de sa vie. En outre, les versets coraniques nous rappellent la vie de Maryam avant la naissance de Jésus (paix sur lui), l'aspect miraculeux de sa grossesse et les réactions de son entourage à cet évènement. Dieu confirme que Jésus (paix sur lui) viendra sur terre une seconde fois à la fin des temps. Dans ce chapitre, vous trouverez les informations données dans le Coran concernant Jésus (paix sur lui) et sa famille.

La naissance de Maryam et la manière dont elle a été élevée

Maryam, élue pour donner naissance à Jésus (paix sur lui), est née à une époque de désordre où les Enfants d'Israël avaient placé tous leurs espoirs dans l'arrivée d'un messie. Choisie spécialement par Dieu, Maryam a pourtant été élevée en conformité avec cette mission bénie. Elle appartenait à une famille noble, la famille d'Imran, choisie par Dieu.MARIE (MERIEM) et JESUS (‘ISSA) et  Marie (Maryam) une musulmane exemplaire

Les membres de la famille d'Imran étaient connus pour leur foi profonde en Dieu. Ils se tournaient vers Dieu dans tous leurs actes et observaient méticuleusement les limites qu'Il impose. Quand la femme d'Imran apprit qu'elle était enceinte, elle s'est tournée vers son Créateur, elle a prié et Lui a voué son enfant.

(Rappelle-toi) quand la femme d'Imran dit: "Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient." Puis, lorsqu'elle en eut accouché, elle dit: "Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille;" or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché! "Le garçon n'est pas comme la fille. Je l'ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni." (Sourate al-Imran: 35-36)

Quand Maryam est née, la femme d'Imran l'a placée, ainsi que sa descendance, sous la protection de Dieu à l'abri de Satan, diable banni. En réponse à sa sincérité et ses prières, Dieu a doté Maryam de nobles vertus. Dans le Coran, Dieu explique comment Maryam a obtenu Sa protection et Son soin méticuleux:

Son Seigneur, donc l'accueillit du meilleur accueil, et la fit croître de la plus belle croissance… (Sourate al-Imran: 37)

Zakariyya (Zacharie) est devenu le tuteur de Maryam et pendant le temps qu'il a passé avec elle, il s'est rendu compte du fait qu'elle était favorisée et disposait de qualités exceptionnelles et que Dieu lui accordait ses faveurs "avec largesse":

… Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit: "Ô Marie, d'où te vient cette nourriture?" Elle dit: "Cela me vient d'Allah. Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter." (Sourate al-Imran: 37)

De même que Dieu a élu la famille d'Imran, Il a élu Maryam aussi, membre de cette famille et lui a donné une éducation exceptionnelle. Il l'a purifiée et choisie parmi toutes les autres femmes. Cet attribut de Maryam est ainsi mentionné dans le Coran:

(Rappelle-toi) quand les anges dirent: "Ô Marie, certes Allah t'a élue au-dessus des femmes des mondes. Ô Marie, obéis à ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s'inclinent." (Sourate al-Imran: 42-43)

Maryam fut connue dans la communauté pour sa fidélité et sa sincérité envers Dieu. Elle était cette femme "qui a préservé sa virginité":

De même, Marie, la fille d'Imran qui avait préservé sa virginité; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres: elle fut parmi les dévoués. (Sourate at-Tahrim: 12)

Jésus est né sans père

La conception miraculeuse de Jésus est l'un des grands miracles qui jalonnent son histoire, aussi le Coran abonde en détails relatifs à cet épisode. Dans la sourate Maryam, Dieu décrit ainsi l'apparition de Gabriel devant Maryam:

Mentionne, dans le Livre [le Coran], Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. (Sourate Maryam: 16-17)

Ainsi il ressort des versets précités, que Maryam s'est retirée en un lieu, vers l'est, où elle passa une certaine partie de sa vie, loin de son peuple. C'est à cette période de son existence que Gabriel lui est apparu, sous la forme d'un être humain ordinaire. Les versets qui relatent cette rencontre insistent particulièrement sur la grande pudeur de Maryam et sa crainte de Dieu. Lorsqu'elle aperçut Gabriel, ses premiers mots furent:

... Je cherche protection contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]. (Sourate Maryam: 18)

Mais Gabriel lui expliqua qu'il était un ange envoyé par Dieu pour lui donner l'heureuse nouvelle d'un fils:

Il dit: "Je suis en fait un messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur." (Sourate Maryam: 19)
(Rappelle-toi,) quand les anges dirent: "Ô Marie, voilà qu'Allah t'annonce une parole de Sa part: son nom sera al-Masîh 'Îssa, fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés d'Allah." (Sourate al-Imran: 45)

Maryam lui demanda, alors, comment elle pouvait avoir un fils alors qu'aucun homme ne l'avait jamais touchée:

  • Elle dit: "Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée?" Il dit: "Ainsi sera-t-il! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée." Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. (Sourate Maryam: 20-22)
  • Elle dit: "Seigneur! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a touchée?" "C'est ainsi!" dit-Il. Allah crée ce qu'Il veut. Quand Il décide d'une chose, Il lui dit seulement: Sois; et elle est aussitôt. (Sourate al-Imran: 47)

Comme on peut le voir dans les versets susmentionnés, Gabriel a annoncé à Maryam la naissance de son fils, en lui rappelant que Dieu crée ce qu'Il veut, Maryam n'ayant jamais été approchée par un homme. En d'autres termes, la naissance de Jésus a eu lieu sans que les conditions habituelles de la procréation ne soient réunies. Ce n'est là que le premier des miracles qui ont marqué la vie de Jésus lors de son premier séjour terrestre et qui accompagneront aussi son retour, quand il reviendra sur terre.

Pendant le temps où Maryam est restée à "l'endroit éloigné", Dieu l'a soutenue physiquement et matériellement. Elle était totalement sous Sa protection pendant sa grossesse et tous ses besoins furent remplis par Lui. Dieu l'a protégée dans cet endroit isolé et a ainsi empêché tout le mal que les gens qui ne comprenaient pas sa situation pouvaient lui causer. 

Jésus (paix sur lui) est la parole de Dieu

Le Coran rapporte que, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, Jésus (paix sur lui) sera très différent de tous les autres hommes sur terre. Il confirme sa maternité divine, un type de création auquel nous ne sommes pas habitués. Avant sa naissance, Dieu a informé Maryam de plusieurs des attributs de Jésus (paix sur lui) à savoir qu'il a été envoyé comme messie aux Enfants d'Israël et qu'il est également l'instrument de la parole de Dieu:

  • … Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un messager d'Allah, Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui… (Sourate an-Nisa: 171)
  • (Rappelle-toi,) quand les anges dirent:" Ô Marie, voilà qu'Allah t'annonce une parole de Sa part: son nom sera al-Masih 'Îissa, fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés d'Allah." (Sourate al-Imran: 45)

Dieu lui a attribué son nom avant sa naissance, comme ce fut le cas pour Yahya (Jean) – paix sur lui –, alors que normalement, ce sont les familles qui nomment leurs enfants. Dieu l'a appelé "le Messie Jésus, fils de Marie". C'est une des indications les plus explicites selon laquelle Jésus (paix sur lui) a été créé différemment des autres êtres humains.

Hormis sa naissance, les miracles qui ponctuèrent sa vie et la manière dont il a été élevé vers Dieu attestent de ce qu'il est différent des autres hommes.

La naissance de Jésus (paix sur lui)

La naissance est un processus très compliqué qui exige beaucoup de soin. Accoucher d'un bébé sans l'aide d'une personne expérimentée et sans soins médicaux est extrêmement difficile. Cependant, Maryam a réussi toute seule à le faire grâce à sa fidélité à Dieu et à la confiance qu'elle a placée en Lui.

Dieu a guidé Maryam, dans chaque étape de la naissance. Elle a ainsi mis son bébé au monde aisément et dans les meilleures conditions. C'est là une grande faveur qui lui a été accordée:Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit:

Malheur à moi! Que je fusse morte avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée! Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant]: "Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier: il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse! Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis [lui:] 'Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux: je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain.' (Sourate Maryam: 23-26)

Jésus (paix sur lui) a parlé dans le berceau

Et celle [la vierge Marie] qui avait préservé sa chasteté! Nous insufflâmes en elle un souffle (de vie) venant de Nous et fîmes d'elle ainsi que de son fils, un signe [miracle] pour l'univers. (Sourate al-Anbiya: 91)

L'un des évènements par lesquels Dieu a éprouvé Maryam et son peuple fut la naissance de Jésus (paix sur lui). En réalité, cette naissance est un miracle de Dieu destiné à appeler les hommes à la foi, mais aussi l'une des preuves les plus claires de Son existence. Cependant, son peuple n'a pas compris cet événement extraordinaire et s'est montré soupçonneux, comme en témoignent les versets suivants:

Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent: "Ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse! Sœur de Haroun, ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée." (Sourate Maryam: 27-28)

Une fois Maryam de retour auprès de son peuple avec l'enfant Jésus (paix sur lui), les gens ne lui ont pas permis de s'expliquer. Ils ont supposé que Maryam avait commis un acte indécent et l'ont calomniée d'une sinistre façon. Ceux qui répandaient ces calomnies à son sujet la connaissaient pourtant depuis son plus jeune âge. Ils connaissaient sa pureté et sa piété (taqwa), comme les autres membres de la famille d'Imran.

Ces accusations et ces calomnies furent, sans doute, une mise à l'épreuve pour Maryam. Il était évident qu'une personne, aussi pure et pieuse que Maryam, ne pouvait avoir agi ainsi qu'on le prétendait. Dieu l'a toujours aidé et a transformé ses actes en bienfaits. Maryam a su, en retour, que chaque incident avait lieu par la volonté de Dieu et que Dieu seul pouvait prouver la fausseté de ces calomnies.

Dieu a, néanmoins, apporté un certain réconfort à Maryam et lui a intimé de rester tranquille. Il lui a ordonné de ne pas parler avec les gens, mais de les diriger vers Jésus (paix sur lui), au cas où ils s'approcheraient d'elle et essayeraient de l'accabler d'accusations. De cette façon, Maryam a évité d'éventuels troubles. Ce sera Jésus (paix sur lui) qui fournira les réponses les plus précises aux gens. Quand Dieu a donné la nouvelle de la naissance de Jésus (paix sur lui) à Maryam, Il a aussi annoncé qu'il parlerait dans le berceau:

Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des gens de bien. (Sourate al-Imran: 46)

Ainsi Dieu a facilité les choses pour Maryam et a, à travers Jésus (paix sur lui), renseigné au mieux les hommes. Grâce à un tel miracle, le doute autour de Maryam s'est dissipé. Les versets qui suivent nous rapportent le discours miraculeux du prophète encore nouveau-né:

Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent: "Comment parlerions-nous à un bébé au berceau?" Mais (le bébé) dit: "Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné prophète. Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat; et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant." (Sourate Maryam: 29-33)

Un bébé qui parle couramment au berceau est, sans aucun doute, un grand miracle. Les proches de Maryam ont été stupéfaits d'entendre un bébé, encore dans son berceau, tenir de sages propos. Cet événement leur prouva que sa naissance était un miracle et qu'il était un messager de Dieu.

Cette naissance fut le soulagement que Dieu accorda à Maryam en raison de la confiance qu'elle avait placée en Lui. Grâce à ce miracle, elle put répondre aux calomnies et aux injures. Dieu nous informe qu'un désastre pénible attendait ceux qui, malgré ce miracle, n'ont pas cru Maryam:

Et à cause de leur mécréance et de l'énorme calomnie qu'ils prononcent contre Marie. (Sourate an-Nisa: 156)

Les miracles de Jésus (paix sur lui)

Jésus (paix sur lui) a apporté, avec la permission de Dieu, plusieurs miracles, autres que la "maternité divine" et la déclaration de sa prophétie dans le berceau. Ces deux miracles suffisent, du reste, à révéler la nature extraordinaire de Jésus (paix sur lui). Après tout, seul un miracle pouvait faire parler un enfant nouveau-né d'une telle manière:

Et quand Allah dira: "Ô Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre, la sagesse…" (Sourate al-Maidah: 110)

Dans le Coran, les miracles de Jésus (paix sur lui) sont narrés de la sorte:

Et Il sera le messager aux enfants d'Israël, [et leur dira]: "En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d'un oiseau, puis je souffle dedans: et, par la permission d'Allah, cela devient un oiseau. Et je guéris l'aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission d'Allah. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous êtes croyants!" (Sourate al-Imran: 49)

Malgré tous ces événements extraordinaires, certaines personnes ont rejeté les miracles de Jésus (paix sur lui) avec arrogance, en les qualifiant de magie.


La communication du message par Jésus (paix sur lui) et certaines des difficultés qu'il a affrontées

À l'époque où Jésus (paix sur lui) a été envoyé, le peuple d'Israël se trouvait dans un grand embarras tant politique qu'économique. D'une part, de cruelles conditions de vie étaient infligées au peuple, d'autre part des croyances et des sectes dissidentes rendaient la vie difficile en ces contrées. Dans de telles circonstances, les gens avaient désespérément besoin d'une voie de salut.

Le Messie attendu depuis si longtemps était Jésus (paix sur lui). Par la volonté de Dieu, Jésus (paix sur lui) a parlé tandis qu'il était encore dans le berceau, annonçant aux gens que le Messie qu'ils attendaient était arrivé. À partir de ce moment-là, beaucoup ont nourri maints espoirs et l'ont considéré comme un guide.

Cependant, certaines personnes ont refusé d'accepter les dires de Jésus (paix sur lui). Les défenseurs du système mécréant de l'époque l'ont considéré comme une menace pour leur existence. C'est pourquoi ils ourdirent des plans pour le tuer dès qu'ils le connurent. Mais dès le début leurs projets étaient voués à l'échec. Cependant, cela ne les a pas empêchés d'être les ennemis déclarés de Jésus (paix sur lui) durant le temps où il a accompli sa mission.

Parmi ses détracteurs ne figuraient pas uniquement des mécréants. Pour des raisons diverses, la majorité des rabbins prit parti contre Jésus (paix sur lui), prétendant qu'il abolissait leur religion. Ils sont devenus, à cause de leur opposition à un messager de Dieu, eux-mêmes des mécréants. Jésus (paix sur lui) n'a fait en réalité qu'appeler les gens à la voie droite et qu'éliminer les fausses lois introduites dans le Judaïsme par les rabbins eux-mêmes. Le peuple d'Israël a déformé sa religion en interdisant ce que la révélation originale a permis et en permettant ce qu'elle a interdit. En faisant cela, il a totalement dévié de la voie droite telle que révélée par Dieu. Dieu a alors envoyé Jésus pour purifier la religion de toutes les innovations ajoutées ultérieurement. Jésus (paix sur lui) a appelé son peuple à l'Évangile, qui confirmait la Torah originale révélée à Mussa (paix sur lui).

Et je confirme ce qu'il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui était interdit. Et j'ai certes apporté un signe de votre Seigneur. Craignez Allah donc, et obéissez-moi. (Sourate al-Imran: 50)

Il est noté dans un autre verset que l'Évangile révélé à Jésus (paix sur lui) était un guide sur le droit chemin pour les croyants afin de les aider à discerner le bien du mal, et là encore que ce livre confirme la Thorah:

Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thorah avant lui. Et Nous lui avons donné l'Evangile, où il y a guidée et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thorah avant lui, et en tant que guidée et exhortation pour les pieux. (Sourate al-Maidah: 46)

D'éminentes personnalités parmi les Enfants d'Israël attachaient plus d'importance aux traditions qu'à ce que Jésus (paix sur lui) avait apporté. Ceci simplement parce que Jésus (paix sur lui) n'avait pas insisté sur les lois traditionnelles, mais avait plutôt appelé les hommes à se dévouer à Dieu, à renoncer au monde, à la sincérité, à la fraternité et à l'honnêteté. Confrontés à cette conception différente de la religion, les juifs se sont sentis frustrés par les conseils de Jésus (paix sur lui). Dans le Coran, Dieu explique la manière dont Jésus a communiqué Ses commandements:

Et quand Jésus apporta les preuves, il dit: "Je suis venu à vous avec la sagesse et pour vous expliquer certains de vos sujets de désaccord. Craignez Allah donc et obéissez-moi. Allah est en vérité mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez- Le donc. Voilà un droit chemin. Mais les factions divergèrent entre elles. Malheur donc aux injustes du châtiment d'un jour douloureux!" (Sourate Azzukhruf: 63-65)

La sincérité et l'attitude distinguée de Jésus (paix sur lui) ont attiré l'attention. Le nombre de ses partisans a alors constamment augmenté.

Les juifs prétendent qu'ils ont tué Jésus (paix sur lui)

Tout le monde connaît l'allégation selon laquelle les Romains et les rabbins juifs ont arrêté Jésus (paix sur lui) et l'ont crucifié. Le monde chrétien croit en effet que Jésus (paix sur lui) a succombé sur la croix, mais qu'il a été ressuscité par la suite et est monté au ciel. Cependant, quand nous nous référons au Coran, nous voyons que la vérité est toute autre:

Et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué (katelna) le Christ, Jésus, fils de Marie, le messager d'Allah."... Or, ils ne l'ont ni tué (ma katelehu) ni crucifié (ma salebe); mais ce n'était qu'un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude: ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué (ma katelehu). (Sourate an-Nisa: 157)

Ce même verset nous informe de ce que nous avons déjà mentionné plus haut, à savoir que:

… mais Allah l'a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage. (Sourate an-Nisa: 158)

Les tentatives des Romains, provoquées par les juifs, pour assassiner Jésus (paix sur lui), ont échoué. L'expression citée dans le verset ci-dessus "… mais ce n'était qu'un faux semblant!" explique l'aspect réel de cet événement. Jésus (paix sur lui) n'a pas été assassiné mais il a été élevé vers Dieu. En outre, Dieu attire notre attention sur le fait que ceux qui ont soutenu cette assertion ne savaient rien au sujet de la vérité.


COMMENT LA MORT DES PROPHÈTES EST-ELLE DÉCRITE DANS LE CORAN?

Un examen attentif comparé des versets coraniques relatifs à la mort de Jésus et des passages coraniques qui évoquent la mort ou l'assassinat d'autres prophètes met en relief le particularisme de la mort de Jésus.

Dans les développements qui suivent, nous allons nous pencher sur la signification des termes employés pour évoquer la mort de Jésus et des autres envoyés et étudier la façon dont ils sont utilisés dans les versets.

 Comme nous le verrons tout à l'heure, le Coran emploie un certain nombre de termes spécifiques pour relater la mort des prophètes, tels que katele (tuer), mate (mourir), haleke (détruire) et salebe (pendre). Cependant, le Coran affirme clairement qu"'ils ne l'ont pas tué (ma katelehu) ni crucifié (ma salebuhu)", ce qui signifie qu'il n'a été tué en aucune façon. Dans un autre verset, nous lisons qu'une personne qui ressemblait à Jésus lui a été substituée et que c'est lui qui a été élevé vers Dieu. Dans le verset suivant, Dieu déclare qu'Il mettra fin à la vie de Jésus (paix sur lui) et l'élever vers Lui:

(Rappelle-toi) quand Allah dit: "Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre (muteveffiyke), t'élever (rafiuke) vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru et mettre jusqu'au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas…" (Sourate al-Imran: 55)

Tout d'abord, nous allons étudier la manière dont sont employés les différents verbes relatifs à la mort et au fait de causer la mort qui apparaissent dans la sourate Al 'Imran:


  • 1. TAWAFFA: REPRENDRE L'ÂME

Le terme traduit par "mettre fin à la vie" qui est utilisé dans ce verset admet plusieurs acceptions. L'étude des termes synonymes employés dans d'autres versets montre que Jésus n'est pas mort, au sens commun du terme. Voici la description qui est faite de sa "mort" dans la sourate al-Ma'idah, 117:

Je ne leur ai dit que ce Tu m'as ordonné de dire, à savoir: "Adorez servilement Allah, mon Seigneur et Le vôtre!" Et je fus témoin contre eux aussi tant que je fus parmi eux et lorsque Tu as repris mon âme (tawaffa), Tu fus leur observateur attentif et Tu es de toute chose témoin. (Sourate al-Maidah: 117)

En arabe, le mot traduit dans ces versets par "reprendre l'âme" est tawaffa, et il vient de la racine wafa (accomplir). Tawaffa ne signifie pas "la mort" mais "la prise de l'âme", dans le sommeil ou dans la mort. Nous voyons encore dans le Coran que "la prise de l'âme" ne signifie pas nécessairement la mort. Par exemple, dans un verset où le mot tawaffa est employé, il ne s'agit pas de la mort d'un être humain, mais de "la prise de son âme pendant le sommeil":

Et, la nuit, c'est Lui qui prend vos âmes (yatawaffakun), et Il sait ce que vous avez acquis pendant le jour. Puis Il vous ressuscite le jour afin que s'accomplisse le terme fixé… (Sourate al-Anam: 60)

Le mot arabe traduit par "prendre" dans ce verset est le même que celui employé dans le verset 55 de la sourate al-'Imran. Le mot tawaffa est utilisé dans le verset ci-dessus. Il est, dès lors, évident que l'on ne meurt pas pendant le sommeil. Il est donc ici toujours question de "la prise de l'âme".

Le même mot est utilisé dans le verset ci-dessous comme suit:

Allah reçoit les âmes au moment de leur mort (mevt) ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil (lem temut). Il retient celles à qui Il a décrété la mort (el mevte), tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé… (Sourate az-Zumar: 42)

Comme ces versets nous le montrent, Dieu prend l'âme de celui qui est endormi, cependant Il renvoie les âmes de ceux dont la mort n'a pas encore été décrétée. Dans ce contexte, l'homme ne meurt pas au cours de son sommeil dans le sens où nous le comprenons. L'âme quitte le corps et reste dans une autre dimension seulement pendant une période provisoire. Quand nous nous réveillons, l'âme retourne au corps.1
Le Professeur Süleyman Ates, de l'Université d'Istanbul, Faculté de Théologie, directeur du Département des Sciences Fondamentales Islamiques et ancien Ministre des affaires religieuses a consacré le développement suivant au mot tawaffa dans son commentaire:

Selon ceux qui disent que le terme tawaffa est utilisé dans le sens de "sommeil", ce qui est l'acception généralement admise, le verset signifie: "Je te plongerai dans le sommeil." Nous pouvons donc dire que Jésus a été plongé dans un état qui ressemble à la mort et élévé auprès de Dieu et que cet état n'est pas une mort, au sens où nous l'entendons généralement, mais désigne le fait de quitter cette dimension terrestre. (Professeur Süleyman Ates, Une exégèse moderne du Coran glorieux, vol. 2. pages 49-50)


  • 2) KATELE: TUER

Le verbe correspondant à l'idée de "tuer" dans le Coran est katele. C'est dans cette acception qu'il est utilisé dans la sourate al-Mu'min:

Et Pharaon dit: "Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur terre." (Sourate al-Mu'min: 26)

"Laissez-moi tuer Moïse" traduit aktul Musa. C'est une forme dérivée de katele. On note encore cet emploi dans un autre verset:

  • … Cela est parce qu'ils… tuaient (yaktulune) sans droit les prophètes... (Sourate al-Baqarah: 61)

"Ils ont tué" traduit yaktulune dans le texte original, qui est une forme conjuguée là encore de katele. La traduction nous montre clairement que ce verbe signifie "tuer".

L'emploi du verbe katele est clair dans les versets suivants, relatifs à la mort des prophètes. Toutes les formes mises entre paranthèses proviennent de katele.

  • … Nous enregistrons leur parole, ainsi que leur meurtre (katlehum), sans droit, des prophètes… (Sourate al-Imran: 181)
  • … vous vous enfliez d'orgueil? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres (taktulune). (Sourate al-Baqarah: 87)
  • … Dis: "Pourquoi donc avez-vous tué (taktulune) auparavant les prophètes d'Allah, si vous étiez croyants?" (Sourate al-Baqarah: 91)
  • Ceux qui ne croient pas aux signes d'Allah, tuent (yaktulune) sans droit les prophètes et tuent (yaktulune) les gens qui commandent la justice… (Sourate al-Imran: 21)
  • "… Pourquoi donc les avez-vous tués (kateltumuhum), si vous êtes véridiques?" (Sourate al-Imran: 183)
  • … Celui-ci dit: "Je te tuerai (Le aktulenneke) sûrement…" (Sourate al-Maidah: 27)
  • "Si tu étends vers moi ta main pour me tuer (taktuleni), moi, je n'étendrai pas vers toi ma main pour te tuer (aktuleke)…" (Sourate al-Maidah: 28)
  • "Tuez (uktulu) Joseph ou bien éloignez-le dans n'importe quel pays…" (Sourate Yusuf: 9)
  • Et la femme de Pharaon dit: "(Cet enfant) réjouira mon œil et le tien! Ne le tuez pas (la taktulu)…" (Sourate al-Qasas: 9)
  • "Ô Moïse, les notables sont en train de se concerter à ton sujet pour te tuer (li yaktulu)…" (Sourate al-Qasas: 20)
  • Son peuple ne fît d'autre réponse que: "Tuez-le (uktuluhu) ou brûlez-le…" (Sourate al-Ankabut: 24)


3) HALEKE: TUER

Haleke est un autre verbe qui est employé dans le Coran à plusieurs reprises, avec le sens de "être détruit, mourir". On lit par exemple dans la sourate al-Mu'min:

… lorsqu'il mourut (haleke), vous dites alors: "Allah n'enverra plus jamais de messager après lui…" (Sourate al-Mu'min: 34)

Dans ce verset, "quand il mourut" traduit l'expression arabe iza heleke prise au sens de "mourir".

4) EL MAOUTE: LA MORT

C'est un terme que l'on rencontre souvent dans le récit de la mort des prophètes. Mate est employé avec le sens de mourir dans différents versets, notamment dans la sourate Saba':

Puis, quand Nous décidâmes sa mort (el mevte), il n'y eut pour les avertir de sa mort (mevtihi) que la bête de terre, qui rongea sa canne… (Sourate Saba: 14)

Une autre forme de ce verbe est employée au sujet du prophète Yahya:

Que la paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il mourra (yemutu), et le jour où il sera ressuscité vivant! (Sourate Maryam: 15)

"Quand il mourra" est la traduction de yemutu. Ce même terme apparaît dans le récit de la mort du prophète Yakub (Jacob), notamment dans la sourate al-Baqarah:

"Étiez-vous témoins quand la mort (el mevte) se présenta à Jacob…" (Sourate al-Baqarah: 133)

Le mot el mevte dérive de la même racine et signifie "mort" Dans un verset qui concerne le prophète Mohammed (pbsl), les verbes katele et mate sont utilisés en meme temps:

Mohammed n'est qu'un messager – des messagers avant lui sont passés – S'il mourait (mate), donc, ou s'il était tué (kutile), retourneriez-vous sur vos talons?... (Sourate al-Imran: 144)

Le mot mevt qui a la même racine que mate (mourir) apparaît encore dans d'autres versets relatifs à la mort des prophètes:

  • … elle dit: "Malheur à moi! Que je fusse morte (mittu) avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée!" (Sourate Maryam: 23)
  • Et Nous n'avons attribué l'immortalité (el hkulde) à nul homme avant toi. Est-ce que si tu meurs (mitte), toi, ils seront, eux éternels? (Sourate al-Anbiya: 34)
  • "… et qui me fera mourir (yumituni), puis me redonnera la vie…" (Sourate as-Shuaraa: 81)

5) HKALID: IMMORTEL

Hkalid n'a pas de lien direct avec l'idée de mourir ou de tuer mais il signifie "immortel". C'est l'idée d'exister de façon permanente. Ce terme apparaît dans la sourate al-Anbiya':

Et Nous n'en avons pas fait des corps qui ne consommaient pas de nourriture. Et ils n'étaient pas éternels (khalidiyne). (Sourate al-Anbiya: 8)

6) SALEBE: CRUCIFIER

Lorsqu'il est question de la mort des prophètes, le Coran emploie parfois le verbe salebe. Ses acceptions sont variées: il signifie "pendre", "crucifier" ou "executer" selon les contextes. On le retrouve dans les versets suivants:

  • … ils ne l'ont ni tué ni crucifié (ma salebou)… (Sourate an-Nisa: 157)
  • "L'un de vous donnera du vin à boire à son maître; quand à l'autre, il sera crucifié (yousleb)." (Sourate Yusuf: 41)
  • ... qu'ils soient tués, ou crucifiés (yusallebou)" (Sourate al-Maidah: 33)
  • "Je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis, je vous crucifierai (ousallibennekoum) tous." (Sourate al-Araf: 124)
  • "Je vous ferai sûrement, couper mains et jambes opposées, et vous ferai crucifier (ousallibennekoum)." (Sourate Ta-Ha: 71)
  • "Je vous couperai, sûrement, mains et jambes opposées, et vous crucifierai (ousallibennekoum) tous." (Sourate as-Shuaraa: 49)

Comme on peut le voir dans ces versets, ce sont des verbes très différents qui sont employés pour décrire la mort de Jésus et celle d'autres prophètes. Dieu a révélé dans le Coran que Jésus n'avait pas été tué, ni crucifié, que quelqu'un d'autre lui avait été substitué et que son âme avait été reprise (comme lors du sommeil). Tandis que le mot tawaffa qui signifie "prendre l'âme" est utilisé au sujet de Jésus, ce sont des expressions telles que ‚ katele et mate, expressions qui décrivent une mort ordinaire, qui sont employées pour les autres prophètes. Ceci montre bien que la situation de Jésus est particulière. Pour conclure, nous pouvons dire que Jésus (paix sur lui) a pu être dans un état spécial quand il a été élevé vers Dieu; il n'a pas éprouvé la mort, telle que nous la connaissons. Il s'agissait simplement d'un passage entre les deux mondes. Dieu est le plus Savant.

                                                                                   Harun Yahia


 

1. Prof. Süleyman Ateþ, Yüce Kur'an'ýn Çaðdaþ Tefsiri (Une exégèse moderne du Saint Coran, vol. 2, pp. 49-50)

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Mohammed Hassan

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