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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 11:35

  Des bêtes égorgées et du gibier

De ces Paroles de Dieu : « Il vous est interdit de consommer les bêtes mortes, le sang, la viande de porc, les bêtes égorgées autrement qu’au Nom de Dieu, les bêtes étranglées, assommées, mortes des suites d’une chute ou d’un coup de corne, les bêtes mises en pièces par un carnassier, à moins qu’elles n’aient été saignées à temps, ainsi que les bêtes immolées sur les autels des idolâtres. Il vous est également interdit de consulter le sort au moyen de flèches. C’est là une turpitude. Les infidèles ont désormais perdu tout espoir d’ébranler votre religion. Ne les craignez point, mais craignez-Moi » (Coran 5.3)

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez, Dieu va vous éprouver à propos du gibier que vos mains et vos lances vous ont procuré. Dieu connaîtra ainsi celui qui le craint en secret. Un châtiment douloureux est réservé à quiconque par la suite sera transgresseur. » (Coran 5.94)

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez, respectez vos engagements. Il vous est permis de vous nourrir de la chair de vos troupeaux à l’exception de ce qui vous a été énuméré. » (Coran 5.1)

La chasse à l’épieu

‘Ady Ben Hatim interrogea le Prophète au sujet du gibier tué à l’aide d’un épieu : « Quand le gibier est atteint avec la pointe de l’épieu, mange-le, répondit le Prophète. Si le gibier est atteint par le travers de l’épieu et qu’il s’écroule, il est assommé… »

La chasse à l’arc

Abou Ta’laba El Khochani a rapporté ce qui suit : « Je dis : - Ô Prophète de Dieu, je réside dans une contrée d’un des peuples qui ont un Livre révélé, puis-je utiliser leurs vases pour manger ? Cette contrée est riche en gibier et je chasse avec mon arc et un chien non dressé et un chien dressé. Que faudrait-il manger dans ce que je chasse ? - En ce qui concerne les peuples qui disposent d’un Livre révélé, répondit le Prophète, vois si tu peux disposer d’autres vases que les leurs et dans ce cas tu mangeras dans ces autres récipients. Dans le cas contraire, utilise leurs vases et lave-les avant d’y manger. Pour ce qui est du gibier, celui que tu atteindras avec tes flèches en invoquant le Nom de Dieu, consomme-le. Le gibier qui sera chassé par ton chien dressé, consomme-le aussi, si tu as invoqué auparavant le Nom de Dieu. Quant au gibier capturé par ton chien non dressé, tu ne pourras le consommer que si tu arrives suffisamment à temps pour l’égorger. »

Le fait de jeter des pierres et des boules d’argile

‘Abdallah Ben Moghafal narre le cas d’un homme qui lançait des pierres à l’aide de ses doigts : « Ne lance pas de pierres, lui dit ‘Abdallah, car l’Envoyé de Dieu l’a interdit – ou selon une autre source – cela le contrariait, car le jet de pierre ne permet ni de capturer un gibier ni d’occasionner du mal à un ennemi. Il ne pourra que casser une dent à quelqu’un ou lui crever un oeil… »

De l’homme qui utilise un chien qui n’est ni un chien de chasse, ni un chien de berger

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Celui qui utilise un chien, sauf si c’est un chien de chasse ou un chien de berger, voit son capital de bonnes oeuvres diminuer de deux qirats, chaque jour. »

Si le chien a dévoré (une partie du gibier)

De ces Paroles de Dieu : « Ils te demandent ce qui leur est permis : Réponds : - Les bonnes choses vous sont permises. Vous pourrez manger après avoir invoqué sur elles le Nom de Dieu, les proies saisies pour vous par les animaux que vous avez dressés, comme des chiens de chasse, d’après ce que Dieu vous a enseigné. Craignez Dieu, Il est prompt à vous demander des comptes. » (Coran 5.4)

Ibn ‘Abbas a dit : « Quand le chien dévore une partie d’un gibier, celui-ci devient impur, car le chien l’a chassé pour son propre compte. – En utilisant cette expression : « …les proies saisies par les animaux que vous avez dressés comme des chiens de chasse, d’après ce que Dieu vous a enseigné… » Dieu vous proscrit la consommation de cette chair. Le terme «dressé» veut dire en effet que le chien ne doit pas toucher au gibier. »

Ibn ‘Omar désapprouve la consommation d’un gibier dont le chien a mangé une partie.

‘Ata a dit : « Si le chien a léché le sang sans rien dévorer, le gibier peut être mangé. »

Le gibier découvert deux ou trois jours après avoir été chassé

Selon ‘Ady Ben Hatem, le Prophète a dit : « Lorsque tu envoies ton chien vers un gibier en invoquant le Nom de Dieu, tu pourras consommer le gibier qu’il aura capturé, même s’il a été tué. Mais si le chien a mangé de ce gibier, ne t’en nourris pas, car il a chassé pour son propre compte. Lorsque d’autres chiens pour lesquels le Nom de Dieu n’a pas été invoqué, attrapent le gibier et le tuent ne consomme pas de cet animal, car tu ne sais pas quel est parmi les chiens celui qui a tué l’animal. Si tu atteins avec ta flèche un gibier et que tu ne découvres ce gibier qu’un ou deux jours après, ne portant aucune autre trace que celle de ton trait, tu pourras le consommer. Mais si l’animal tombe à l’eau, abstiens-toi d’y manger. »

De ce qui peut être consommé en matière de pêche

De ces Paroles de Dieu : « Il vous est permis de manger des produits de la mer.» (Coran 5.96) 

Ibn ‘Abbas a dit : « Mange de ce qui a été pêché, que la pêche ait été effectuée par un Chrétien, un Juif ou un adorateur du feu. »

Choraïh, le compagnon du Prophète a dit : « Tout animal qui vit dans l’eau est considéré comme étant égorgé selon le rite. »

‘Ata a dit : « Je considère que les oiseaux doivent être égorgés. »

Ibn Djoraïdj a dit : « Je demandai à ‘Ata pour savoir si les produits de la pêche des cours d’eau et des étangs devaient être considérés comme ceux qui proviennent de la mer, il me répondit par l’affirmative et il récita ces Paroles du Coran : « Les deux mers ne sont pas identiques ; l’eau de l’une est potable, douce agréable à boire, l’autre est salée et amère. De l’une et de l’autre vous retirez une chair fraîche que vous mangez… » (Coran 35.12)

Du poisson rejeté sur le rivage

Djâbir a dit : « Nous participions à l’expédition appelée «Les feuilles de Salam» sous la conduite de Abou ‘Obaïda. Nous éprouvions une faim dévorante et la mer rejeta un poisson mort sur le rivage. On appelait ce poisson le ‘anbar et nous n’avions jamais rien vu de pareil. Nous nous restaurâmes durant un demi-mois. Abou ‘Obaïda prit un de ces os sous lequel pouvait passer un homme à cheval. »

De celui qui mange des sauterelles

Ibn Abou Aoufa a dit : « Nous avons participé à sept expéditions avec le Prophète – ou à six seulement selon une autre source – au cours desquelles, nous consommâmes lui et nous des sauterelles. »

L’invocation du Nom de Dieu quand on égorge un animal

De ces Paroles de Dieu : « Ne mangez pas ce sur quoi le Nom de Dieu n’aura pas été invoqué, car ce serait une perversité. » (Coran 6.121)

Celui qui a omis d’invoquer le Nom de Dieu n’est pas un impie.

L’égorgement réalisé par une femme

Selon Ka’b Ben Malik, on interrogea le Prophète sur le cas d’une femme qui avait égorgé un mouton à l’aide d’une pierre et celui-ci autorisa la consommation de la chair de l’animal.

Pour égorger un animal on ne doit se servir ni de dents, ni d’os, ni d’ongles

Selon Rafi’e Ben Khadidj, le Prophète a dit : «Mange», cela s’applique à tout animal dont le sang aura été versé sauf si l’on utilise pour cela la dent ou l’ongle.

Lorsqu’on ignore si l’on a invoqué le Nom de Dieu

Selon ‘Aïcha, des fidèles dirent au Prophète : « Des gens nous amènent de la viande et nous ignorons si le Nom de Dieu a été invoqué sur elle. – Faites l’invocation sur cette viande, répondit le Prophète et consommez-la. – Ces fidèles, précise ‘Aïcha, n’étaient plus, depuis peu des idolâtres. »

Des animaux égorgés par des gens possédant un Livre révélé

De ces Paroles de Dieu : « Aujourd’hui les bonnes choses vous sont permises. La nourriture des gens du Livre vous est permise et votre nourriture leur est permise. » (Coran 5.6)  

Zohri a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à consommer la chair des animaux égorgés par des Arabes chrétiens. – Mais si vous entendez l’invocation d’un autre nom que celui de Dieu, n’en consommez pas. Cependant, si vous n’avez rien entendu d’analogue, Dieu consent à ce que vous mangiez (de cette chair) car Il est parfaitement informé de ceux qui ont commis l’iniquité. »

‘Ali rapporte un récit similaire.

L’animal domestique qui s’échappe est considéré comme un animal sauvage

Ibn ‘Abbas a dit : « Lorsque tu ne peux capturer un de tes animaux domestiques, considère-le comme du gibier. »

Il est blâmable de couper les jarrets d’un animal vivant, de l’attacher pour l’utiliser comme cible, ou de le laisser mourir attaché

Sa’id Ben Djobaïr a dit : « J’étais avec Ibn ‘Omar, on passa près d’un groupe de jeunes gens qui prenaient pour cible une poule attachée. Quand ils virent Ibn ‘Omar, les jeunes gens se dispersèrent : - Qui a fait cela ? s’exclama Ibn ‘Omar, le Prophète a maudit celui qui se comporte ainsi. »

Selon ‘Amr, Ibn ‘Omar vit un des fils de Yahia Ben Sa’id attacher une poule en guise de cible vivante. Il détacha la poule la prit avec lui et emmena l’enfant auprès de son père en lui disant : « Ne laisse pas ton fils tuer cette poule de sang-froid, car j’ai entendu le Prophète interdire de tuer sans raison un quadrupède ou tout autre animal. »

Le Prophète a maudit celui qui mutilerait un animal

Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a maudit celui qui mutilerait un animal.

Le Prophète a interdit le pillage et la cruauté

Selon ‘Abdallah Ben Yazid, le Prophète a interdit le pillage et la cruauté sans raison.

Des poules

Abou Moussa El Ach’ari a dit : « J’ai vu le Prophète consommer des poules. »  

De la chair des ânes et des chevaux

Djâbir Ben ‘Abdallah a dit : « Le jour de (l’expédition de) Khaïbar, le Prophète nous proscrivit la chair des ânes et toléra qu’on consomme celle des chevaux. »

De la chair des carnassiers

Selon Ez Zohri, le Prophète a interdit de consommer la chair des animaux carnassiers.

Du musc

Selon Abou Moussa, le Prophète a dit : « L’ami honnête et celui qui est malhonnête ressemblent le premier au porteur de musc, et le second au forgeron. Qu’il soit devant ou derrière toi le porteur de musc exhale son parfum, alors que le forgeron actionnant son soufflet, soit il brûlera tes habits, soit il dégagera une odeur nauséabonde. »

Du lézard(1)

Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Je ne mange pas le lézard, mais je ne défends pas de le faire. »

 (1) : Il s’agit du lézard du désert, qui est prisé comme gibier.

Quand une souris tombe dans la graisse

Selon Maïmouna, une souris était tombée dans la graisse et mourut. On interrogea le Prophète à ce sujet et il répondit : « Otez la souris et la graisse tout autour et mangez le reste. »

Du marquage et des signes pratiqués sur des animaux

Selon Salim, Ibn ‘Omar blâmait la pratique qui consistait à effectuer le marquage sur le visage des animaux et prétendait que le Prophète avait interdit de frapper les animaux (au visage).

Le fait de manger (des choses illicites) quand on y est contraint

De ces Paroles de Dieu : « Ô Croyants, mangez des bonnes choses que Nous vous avons accordées et remerciez Dieu, si vraiment vous l’adorez. Il vous a interdit de manger les animaux morts, le sang, la viande de porc et tout animal qui n’aura pas été immolé au Nom de Dieu. Celui qui transgresserait cet interdit par nécessité, sans être rebelle ni insoumis, ne commettrait aucun péché. Dieu est Indulgent et Miséricordieux. » (Coran 2.172-174)  

De ces Paroles de Dieu : « A celui qui, durant une famine serait contraint de consommer des aliments interdits sans songer à commettre un péché, Dieu est Clément et Indulgent. » (Coran 5.3)

De ces Paroles de Dieu : « Nourrissez-vous des aliments sur lesquels le Nom de Dieu a été prononcé, si vous êtes de ceux qui croient aux signes de Dieu. Pourquoi ne mangeriez-vous pas les aliments sur lesquels le Nom de Dieu a été prononcé, alors qu’Il vous a déjà indiqué ce qui vous était interdit, sauf pour les cas de force majeure ? Beaucoup d’hommes égarent les autres en agissant d’après leur passion et sans être instruits. Ton Seigneur connaît mieux que quiconque ceux qui transgressent les Lois. » (Coran 6.118 – 119)

Le sacrifice de deux béliers à longues cornes par le Prophète

Selon Anas (Ben Malik), l’Envoyé de Dieu se dirigea vers deux béliers blancs à tâches noires, portant de longues cornes et les sacrifia de sa main.

De ce qu’on mange et des provisions qu’on peut garder concernant la chair des victimes du sacrifice

Djâbir Ben ‘Abdallah a dit : « Au temps du Prophète, nous procédions à des réserves de viandes issues du sacrifice que nous ramenions à Médine. »

La chair des victimes du sacrifice doit être consommée et distribuée aux pauvres

Selon Salama Ben El Akoua’, le Prophète a dit : « Que ceux qui parmi vous ont procédé au sacrifice rituel ne gardent rien de la chair des victimes le matin du quatrième jour. » L’année d’après on interrogea le Prophète pour savoir s’il fallait s’en tenir à cette règle : « Mangez, leur dit-il, donnez aussi à manger et faites des réserves ; l’année a été difficile pour les gens et je voudrais que vous aidiez (les pauvres) cette année. »

 

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 11:31

L’incitation au mariage

De ces Paroles de Dieu : « …Alors épousez celles des femmes qui vous plaisent… » (Coran 4.3)

Selon Homaïd Ben Abou Homaïd, Anas Ben Malik a dit : « Trois personnes arrivèrent dans les maisons des épouses du Prophète pour connaître les pratiques rituelles de celui-ci. Une fois qu’ils furent informés, ils les jugèrent peu contraignantes et dirent : - Il y a cette différence entre nous et le Prophète, c’est que Dieu l’a absout de ses péchés passés et à venir. – Dans ce cas, dit l’un d’eux, je veux désormais faire la prière toutes les nuits. – Moi, dit le second, je jeûnerai éternellement et ne romprai jamais le jeûne. – Et moi, déclare le troisième, je me priverai de femmes et ne me marierai jamais. A ce moment, l’Envoyé de Dieu fit son entrée et leur dit : - Quoi, c’est vous qui tenez tels et tels propos ? Par Dieu, moi qui plus que vous crains et vénère le Seigneur, je jeûne et j’interromps le jeûne, je prie et je dors et je me suis marié avec des femmes. Quiconque dévie du chemin que j’ai tracé, n’est pas des miens. »

Que celui qui le peut se marie

De ces Paroles de Dieu : « Que celui qui est en mesure de fonder un foyer se marie, car cela est plus décent et plus convenable pour la pudeur… »

Que celui qui n’éprouve pas le désir de fonder un ménage jeûne

‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « Pendant que nous étions avec le Prophète, jeunes et sans ressources, l’Envoyé de Dieu nous dit : - Ô jeunes gens, que ceux parmi vous qui ont de quoi fonder un foyer, se marient. Cela est plus décent et plus convenable pour la pudeur. Quant à celui qui ne voit pas la nécessité de fonder un foyer, qu’il jeûne, le jeûne est un apaisant. »

Le voeu de chasteté et la castration sont réprouvés

Sa’d Ben Abou Ouaqas a dit : « L’Envoyé de Dieu rejeta le souhait de ‘Othman Ben Mad’oun de faire voeu de chasteté. S’il y avait consenti, nous aurions été pour ainsi dire châtrés. »

On épouse une femme pour sa piété

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « On épouse une femme en fonction de l’un des quatre critères suivants : fortune, noblesse, beauté et piété. Préfère celle qui est pieuse. Que ta richesse se dissipe (autrement). »

Le jugement des gens n’est pas toujours à bon endroit

Sahl a dit : « Un homme vint a passer auprès de l’Envoyé de Dieu, celui-ci interrogea ses compagnons pour s’enquérir de ses qualités : - Il est digne d’obtenir en mariage la main de celle qu’il demandera, lui répondirent-ils, de parvenir à ses fins s’il plaide pour quelqu’un et d’être écouté lorsqu’il parle. Le Prophète resta silencieux et comme un autre homme vint à passer, il interrogea à nouveau ses compagnons pour s’enquérir de l’inconnu. – Il n’est pas digne d’obtenir en mariage la main de celle qu’il demandera, lui répondirent-ils, ni de parvenir à ses fins s’il plaide en faveur de quelqu’un, ni d’être écouté lorsqu’il parle. – Ce malheureux, s’écria le Prophète, vaut mieux qu’une légion d’individus similaires au premier… »

Les interdictions en matière de mariage

De ces Paroles de Dieu : « Vous sont interdites : Vos mères, vos filles, vos soeurs, vos tantes paternelles et maternelles, les filles de vos frères, les filles de vos soeurs, vos mères et soeurs de lait… » (Coran 4.23)

Ibn ‘Abbas a dit : « On demanda au Prophète pour quelle raison il ne se mariait pas avec la fille de Hamza, il répondit : « Elle est la fille de mon frère de lait. »

De celui qui affranchit un esclave

‘Orwa a dit : « Touaïba était une affranchie de Abou Lahab et avait été la nourrice du Prophète. Lorsqu’Abou Lahab mourut, il apparut en songe à l’un de ses parents dans un état pitoyable. – Qu’as-tu trouvé après ta mort ? lui demanda le parent. – Je n’ai rien trouvé de bon après vous avoir laissés, répondit Abou Lahab, sauf qu’on m’a donné à boire dans ceci (le creux de sa main) pour avoir affranchi Touaïba. »

Le père ou une autre personne ne peuvent marier sans leur consentement la femme vierge ou celle qui a déjà été mariée

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « La femme qui a déjà été mariée ne doit être donnée en mariage qu’avec son consentement. La femme vierge ne peut être donnée en mariage qu’avec son consentement. – Et comment fera-t-elle pour exprimer son consentement, ô Envoyé de Dieu ? Lui demandèrent les fidèles. - En gardant le silence, répondit le Prophète. »

Il ne faut pas demander la main d’une femme si un fidèle l’a déjà fait. Il y a lieu d’attendre qu’il se marie ou se désiste

Selon Nafi’e, Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète a défendu de vendre à quelqu’un lorsque celui-ci est en pourparlers avec une autre personne Il a interdit de demander la main d’une femme déjà sollicitée par un fidèle, à moins que la première demande n’ait été abandonnée ou que le premier demandeur ait autorisé le second à le faire. »

A propos de la suspicion

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Prenez garde aux soupçons car la suspicion est plus mensongère que les paroles. N’espionnez pas, n’écoutez pas les méchancetés, ne créez pas de discorde ; soyez des adorateurs de Dieu vivant dans la fraternité… »

Des conditions illicites en matière de mariage

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Il n’est pas permis qu’une femme réclame la répudiation de sa soeur en vue de s’attribuer son plat. Elle doit se suffire de ce que lui réserve son destin. »

Du parfum pour le marié

Selon Anas Ben Malik, ‘Abderrahmane Ben ‘Aouf rendit visite à l’Envoyé de Dieu. Comme il s’était parfumé, l’Envoyé de Dieu l’interrogea à ce sujet et ‘Abderrahmane l’informa qu’il venait de se marier avec une femme des Ansar : « Combien lui as-tu donné (pour sa dot) ? lui demanda le Prophète. – Le poids d’un noyau en or, répondit le marié. – Fais un repas pour ce mariage, même s’il n’est composé que d’un mouton, reprit le Prophète

De celui qui veut célébrer son mariage avant de faire partie d’une expédition

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Au moment d’entreprendre une expédition, un Prophète dit à son peuple : - Tout nouvel époux qui n’a pas célébré son mariage et qui voudrait le faire, ne doit pas se joindre à moi. »

Des femmes qui accompagnent la nouvelle mariée à son époux

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha avait conduit une nouvelle mariée à son époux qui était des Ansar. Le Prophète lui dit : « Ô ‘Aïcha, vous n’avez préparé aucun divertissement et les Ansar aiment les divertissements. »

Le devoir d’accepter l’invitation à un repas de noces et à la cérémonie de mariage. De celui qui nourrit les gens sept jours

Le Prophète n’a pas fixé de temps ni un jour, ni deux.

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Si quelqu’un d’entre vous est invité à un repas de mariage, qu’il accepte l’invitation. »

Selon Abou Moussa, le Prophète a dit : « Libérez le détenu, acceptez les invitations et rendez visite aux malades. »

Quand le repas de noces est inférieur à un mouton

Safia Bint Chaïba a dit : « Pour quelques-unes de ses épouses, le Prophète offrit un repas de noces composé de deux mods d’orge. »

Celui qui refuse une invitation est rebelle à Dieu et à Son Envoyé

Selon El A’radj, Abou Horaïra a dit : « Le plus exécrable des mets est le banquet auquel on invite les riches en délaissant les pauvres. Celui qui refuse une invitation est rebelle à Dieu et à Son Envoyé. »

Celui qui accepte un jarret

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Si l’on m’invite à déguster un jarret, j’accepterai l’invitation… »

Le fait d’accepter une invitation à une noce ou à une autre cérémonie

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Acceptez l’invitation quand elle vous est adressée. » ‘Abdallah, précise Nafi’e acceptait l’invitation, que ce soit pour une noce ou une autre cérémonie et cela même s’il était en période de jeûne. »

Les femmes et les enfants qui se rendent à la noce

Anas Ben Malik a dit : « En apercevant des femmes et des enfants qui se rendaient à une noce, le Prophète se mit debout promptement et s’écria : - Que Dieu est Grand, vous êtes les personnes parmi les plus chères pour moi. »

Des exhortations à l’adresse des femmes

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier ne porte pas préjudice à son voisin. Exhortez-le à bien traiter les femmes. Elles ont été créées à partir d’une côte et dans une côte c’est la partie supérieure qui est la plus recourbée. Si vous voulez la redresser, elle se rompt et si vous la laissez, elle restera recourbée. Recommandez donc la bonté à l’égard des femmes. »

La femme ne peut permettre à personne d’entrer dans la demeure de son époux, sauf s’il l’y autorise

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Il n’est pas permis qu’une femme dont le mari est présent, jeûne, sauf s’il l’y autorise. Il ne lui est pas permis d’accepter que quelqu’un entre dans la maison de son mari sauf s’il l’y autorise. Les frais de ménage déboursés par l’épouse sans consentement personnel du mari, profiteront à ce dernier jusqu’à concurrence de la moitié de la récompense. »

Selon Ossama, le Prophète a dit : « Je me tenais debout à la porte du Paradis, la majorité de ceux qui pénétraient étaient des pauvres alors que les gens riches étaient immobilisés à l’entrée, à part ceux qui étaient destinés à l’enfer et qui avaient été déjà emmenés. Je me postai à la porte de l’enfer, la majorité de ceux qui y entraient étaient des femmes. »

Des coups qu’il ne faut pas porter à une femme

Selon ‘Abdallah Ben Zem’a, le Prophète a dit : « Que personne de vous ne frappe sa femme comme on frappe un esclave alors qu’à la fin de la journée, il aura des relations avec elle. »

Ta femme a des droits sur toi

‘Abdallah Ben ‘Amr raconte que l’Envoyé de Dieu lui dit un jour : « Ô ‘Abdallah, es-tu bien, comme on me l’a rapporté, celui qui jeûne le jour et qui jeûne aussi la nuit ? – C’est vrai, ô Envoyé de Dieu, répondis-je. – Ne te comportes pas ainsi, reprit le Prophète, jeûne et romps le jeûne, lève-toi (pour faire la prière) et dors, tu as des obligations envers ton corps, tes yeux ont des droits sur toi et ta femme a des droits sur toi. »

De la jalousie

Selon El Moghira, Sa’d Ben ‘Obada a dit : « Si je surprenais un homme avec ma femme, je le frapperais avec la pointe de mon sabre. – Vous êtes peut-être étonnés de la jalousie de Sa’d ? Intervint alors le Prophète, mais sachez que moi je suis plus jaloux que lui et Dieu est plus jaloux que moi. »

Selon ‘Aïcha, l’Envoyé de Dieu a dit : « Ô communauté de Mohammed, personne n’est plus jaloux que Dieu, lorsqu’Il voit qu’un homme et une femme commettent l’adultère. Ô communauté de Mohammed, si vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et pleureriez beaucoup. »

Dieu est Jaloux

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu est Jaloux et sa Jalousie s’exprime lorsque le Croyant commet un péché qui est défendu par Dieu. »

Dieu aime la louange

Selon ‘Abdallah Ben Mess’aoud, le Prophète a dit : « Personne n’est autant jaloux que Dieu et c’est la raison pour laquelle il a proscrit la luxure. Personne n’apprécie la louange autant que Dieu. »

La permission demandée par la femme à son mari pour se rendre à la mosquée ou ailleurs

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar El Khattab, le Prophète a dit : « Quand la femme de l’un d’entre vous demande la permission de se rendre à la mosquée, ne la lui refusez pas

L’homme doit s’efforcer d’avoir des enfants

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu lui dit : « …Tâche d’avoir des enfants…Tâche d’avoir des enfants… »

L’homme qui veut éviter à sa fille un motif de jalousie afin de préserver sa tranquillité

El Missouar Ben Mokhrama a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu tenir les propos suivants, sur le minbar : « Les Benou Hicham m’ont sollicité afin de marier une de leurs filles à (mon gendre) ‘Ali Ben Abou Talib. Je n’accepterai pas, je n’accepterai pas, je n’accepterai pas, sauf si Ibn Abou Talib répudie ma fille, dans ce cas, il pourra se marier avec leur fille. Ma fille n’est qu’une partie de moi-même ; elle est affectée quand je suis peiné et elle endure de la souffrance de ce qui me fait souffrir. »

Un homme ne doit jamais rester seul avec une femme, sauf s’il s’agit d’une femme dont la loi interdit le mariage

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a dit : « Un homme ne doit jamais rester seul avec une femme, sauf s’il s’agit d’une femme dont la loi interdit le mariage. » Un homme se leva alors et dit : « Ô Envoyé de Dieu, ma femme va faire le pèlerinage et moi je suis prévu pour participer à telle et telle expédition. – Ne pars pas en expédition, répondit le Prophète, et va accompagner ta femme au pèlerinage. »

Une femme ne doit pas aller chez une autre femme pour la décrire à son mari

Selon ‘Abdallah Ben Mess’aoud, le Prophète a dit : « La femme ne doit pas aller chez une autre femme pour la décrire après à son mari, de sorte qu’il se la représenterait comme s’il l’avait vue. »

Tant qu’elles ne se seront pas concrétisées les conceptions mentales resteront sans conséquence

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu délaissera toutes les intellections des âmes de ma communauté, tant qu’elles ne seront exécutées ni en actes ni en paroles.»

Qatada a dit : « Quand on répudie quelqu’un mentalement cela n’a aucune conséquence. »

Le mariage avec des polythéistes est interdit

De ces Paroles de Dieu : « N’épousez pas de femmes polythéistes, tant qu’elles n’auront pas acquis la foi. Une esclave Croyante vaut mieux qu’une femme libre et polythéiste, même si celle-ci vous plaît davantage. – Ne mariez pas vos filles à des polythéistes tant qu’ils n’auront pas acquis la foi. Un esclave Croyant vaut mieux qu’un homme libre et polythéiste, même si celui-ci vous plaît. » (Coran 2.221)

 Selon Nafi’e, on interrogea Ibn ‘Omar au sujet du mariage (d’un Musulman) avec une Chrétienne ou une Juive, il répondit : « Dieu à interdit les femmes idolâtres aux Croyants et je ne vois rien de plus grave que d’entendre une femme prétendre que Jésus est son Seigneur, alors qu’il n’est qu’un des serviteurs de Dieu. »

Des règles à suivre pour ce qui est de l’absent (du disparu)

Ibn El Mossayab a dit : « Quand un homme est porté disparu pendant qu’il est dans la mêlée au moment du combat, sa femme doit laisser passer une durée d’une année. »

Dieu punira à cause de la langue

Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Dieu ne punira pas à cause des larmes versées, mais il punira pour ceci ; en disant cela, il désigne d’un geste sa langue. »

L’affection du Prophète pour l’orphelin

Selon Sahl, l’Envoyé de Dieu a dit : « Je serais avec celui qui protège l’orphelin comme ça au Paradis. Et il réunit l’index et le majeur, les séparant très légèrement.»

De l’avare et du prodigue

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « L’avare et le prodigue ressemblent à deux hommes revêtus de cottes de mailles en fer qui descendraient de la poitrine aux clavicules. Le prodigue ne dépense rien sans que sa cotte de mailles ne s’étende et recouvre toute sa peau et efface ses traces. Quant à l’avare, il ne veut rien débourser sans qu’immédiatement chaque maille s’incruste là où elle est et, s’il veut s’en débarrasser, il ne pourra le faire. Ce faisant, il désignait la gorge du doigt. »

Les mois (du calendrier lunaire) ont tantôt trente jours tantôt vingt-neuf jours

Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Le mois est ainsi, ainsi et ainsi, voulant dire par la trente, puis il continua : - Et ainsi, ainsi et ainsi, pour dire vingt-neuf. Il voulait ainsi signifier que les mois (du calendrier lunaire), comportaient parfois trente, parfois vingt-neuf (jours). »

De la paternité douteuse

Selon Abou Horaïra, un homme vint vers le Prophète et lui dit : « Ô Envoyé de Dieu, ma femme a accouché d’un enfant noir. – Possèdes-tu des chameaux ? interrogea le Prophète. – Oui, répondit l’homme. – Quelle est leur couleur ? poursuivit le Prophète. – Ils sont roux, précisa l’homme. – Y a-t-il parmi eux qui sont gris ? - Oui, confirma l’homme. – Pourquoi sont-ils gris ? demanda le Prophète. – Il se pourrait que ce soit par atavisme, suggéra l’homme. – Alors, fit le Prophète, il y a des chances qu’il en soit de même pour ton fils. » (Atavisme : ressemblance avec des ancêtres même éloignés)

Le prix de l’adultère et du mariage frappé de nullité

Abou Mess’aoud a dit : « Le Prophète a défendu de payer le prix d’un chien, la rétribution du voyant et la rémunération de l’adultère. »

De la femme qui tatoue et celle qui se fait tatouer

Abou Djohaïfa a dit : « Le Prophète a maudit celle qui tatoue et celle qui se fait tatouer, de même que celui qui tire bénéfice de l’usure et celui qui en fait profiter autrui… »

Les dépenses de ménage

De ces Paroles de Dieu : « Ils t’interrogeront sur ce qu’ils doivent dépenser. – Réponds-leur : - Aidez vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres et les voyageurs. Et quelque bien que vous fassiez, Dieu en sera informé. » (Coran 2.215)

De ces Paroles de Dieu : « Ils t’interrogeront au sujet des aumônes. Réponds-leur : - Donnez selon votre mesure. C’est ainsi que Dieu explique Ses Versets. Peut-être méditerez-vous aux choses de ce monde et de la vie future. » (Coran 2.219 – 220)

Selon Abou Mess’aoud, le Prophète a dit : « Tout ce que dépense le Musulman pour sa famille avec en vue la récompense future, sa dépense lui sera comptée comme une aumône. »

Celui qui subvient aux besoins de la veuve et du pauvre

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « L’homme qui subvient (par son travail) aux besoins de la femme veuve et de celui qui est dans le besoin, a   autant de mérite que celui qui combat dans le chemin de Dieu, ou que celui qui est en prière la nuit et qui jeûne le jour. »

Il est préférable de laisser des héritiers riches que pauvres

Sa’d Ben Ouaqas a dit : « Alors que j’étais souffrant à la Mecque, le Prophète me rendit visite. - Je possède des biens, lui dis-je, puis-je les affecter en totalité par testament ? – Non, me répondit-il. – La moitié alors ? Demandai-je. – Non, répliqua-t-il– Et le tiers ? – Le tiers, oui, et c’est encore beaucoup, précisa le Prophète » « Il est préférable de laisser tes héritiers riches plutôt que dans le dénuement et condamnés à tendre la main aux gens. Ce que tu dépenseras (pour ta famille) sera considéré, comme une aumône, y compris la bouchée que tu présenteras à ta femme. Dieu pourrait te guérir et alors les gens bénéficieront de tes biens, tandis que certains auraient à en souffrir. »

L’obligation de subvenir aux besoins de sa femme et de sa famille

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « L’aumône la plus préférable c’est celle que laisse l’homme riche à ses héritiers. La main la plus élevée (celle qui donne) est préférable à la main la moins élevée (celle qui reçoit). Occupe-toi d’abord de ceux qui sont à ta charge… »

La meilleure aumône est celle qui émane du dos de la richesse

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « La meilleure aumône est celle qui émane du dos de la richesse… (Du surplus) »

Le fait de stocker des réserves alimentaires

Selon Ma’amar, ‘Omar a dit : « …Le Prophète vendait les palmiers des Benou Nadir, et stockait des réserves (alimentaires) suffisantes pour nourrir sa famille durant une année. »

De la Gloire, de la Louange et de la Grandeur divines

Selon ‘Ali, le Prophète a dit : « …Au moment de vous mettre au lit dites trente trois fois : Gloire à Dieu (Soubhane Allah), trente trois fois : Louange à Dieu (El Hamdou Lilah) et trente-trois fois : Dieu est le plus Grand (Allahou Akbar). »

De l’aide que le mari apporte à sa femme

El Assouad Ben Yazid a dit : « Je demandai à ‘Aïcha comment le Prophète utilisait son temps quand il était à la maison. – Il aidait sa femme, me répondit-elle, puis quand il entendait l’adhan (l’appel à la prière) il s’en allait (à la mosquée). »

Des aliments

De ces Paroles de Dieu : « Ô hommes, nourrissez-vous des aliments licites dont Nous vous avons gratifiés et ne suivez pas les traces de Satan, il est pour vous un ennemi déclaré. » (Coran 2.168)

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Faites l’aumône des meilleures choses que vous avez acquises et des récoltes que Nous avons fait sortir de terre à votre intention. Ne choisissez pas ce qui est vil pour le donner en aumône. Ne donnez pas ce que vous-mêmes n’accepteriez qu’en détournant les yeux et sachez que Dieu se suffit à Lui-même et qu’Il est digne de louanges. » (Coran 2.267)

De ces Paroles de Dieu : « Ô Prophètes ! Mangez des choses licites et pratiquez le bien car Je suis parfaitement informé de ce que vous faites. » (Coran 23-51)

Nourrir celui qui a faim

Selon Abou moussa El Ach’ari, le Prophète a dit : « Nourrissez celui qui a faim, rendez visite aux malades et délivrez les prisonniers. »

La famille du Prophète ne mangeait pas toujours à sa faim

Selon Abou Hazem, Abou Horaïra a dit : « La famille de Mohammed ne mangea pas convenablement trois jours de suite et cela dura jusqu’à la mort du Prophète. »

Le Prophète donnait à manger à ceux qui avaient faim

Selon Abou Hazem, Abou Horaïra a dit : « J’étais en proie à une fatigue intense quand, je rencontrai ‘Omar Ben El Khattab et le priai de me réciter un verset du Livre de Dieu. Il entra chez lui (et moi à sa suite) et récita ce que je désirais. En sortant de chez lui, je marchai à peine quelque pas que je m’étalai face contre terre, en raison de ma grande lassitude et de la faim qui me tenaillait. Peu après, j’aperçus l’Envoyé de Dieu, il était debout à mon chevet : - Ô Abou Horaïra, me dit-il. - Me voici à ta disposition ô Envoyé de Dieu, répondis-je, sois heureux. - Il me prit (alors) par la main et m’aida à me mettre debout. Comme il connaissait les raisons de mon état, il m’emmena chez lui. Sur place, il me fit apporter une grande tasse de lait que je bus. – Bois encore, me dit-il. - Je bus une seconde fois. Il insista encore pour que je boive et je bus jusqu’à ce que mon ventre (enfle) et devienne raide comme une flèche. »

« Je rencontrai par la suite ‘Omar (Ben El Khattab), ajoute Abou Horaïra et lui fit part de mon aventure : - Ô ‘Omar, lui déclarai-je, Dieu a envoyé quelqu’un de plus digne que toi pour s’occuper de ma santé. Je t’avais sollicité pour me réciter un verset, alors que je sais le Coran mieux que toi. – Par Dieu, s’exclama ‘Omar, il aurait été préférable de te recevoir comme convive plutôt que de posséder des chameaux roux. »

Il faut invoquer le Nom de Dieu avant de manger avec la main droite

Selon Ouahb Ben Kaïsan, ‘Omar Ben Abou Salama a dit : « J’étais encore tout jeune et sous la tutelle de l’Envoyé de Dieu. En voyant que je promenais la main partout dans le plat, l’Envoyé de Dieu me dit : - Ô enfant, invoque le Nom de Dieu et mange ce qui est devant toi. Depuis, je n’ai pas manqué de manger de la sorte. »

‘Omar Ben Abou Salama ajoute : « Le Prophète me dit :- Mange avec la main droite. »

Quand l’époux n’effectue pas les dépenses nécessaires (à la famille), sa femme peut sans informer son mari, prélever de quoi subvenir honnêtement à ses besoins et à ceux de son enfant

Selon ‘Orwa qui cite ‘Aïcha, Hind Bint ‘Otba a dit : « Ô Envoyé de Dieu, Abou Sofiane est un homme riche et il ne subvient pas à mes besoins, ni à ceux de mon enfant. Pourrais-je prélever (le nécessaire) de ses biens sans l’informer ? – Prélève de quoi subvenir honnêtement à tes besoins et à ceux de ton enfant, répondit le Prophète. »

Quand quelqu’un meurt en laissant des dettes

De ces paroles du Prophète : « Si quelqu’un meurt en laissant des dettes ou des parents dans le besoin, c’est à moi qu’il incombe de les prendre en charge. »

Du pain mince et le fait de manger sur une natte

Selon Qatada, Anas a dit : « Le Prophète ne prit jamais ses repas dans une Socorodja (1); il n’a jamais mangé de pain mince et ne s’asseyait pas non plus à une table. – Sur quoi et comment mangeait-on ? demanda-t-on à Qatada. – Sur des nattes, répondit celui-ci. »

(1) La socorodja est un grand récipient à fond plat en usage en Perse

Un plat pour une personne suffit à deux

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Un plat (prévu) pour deux (convives) peut en nourrir trois, un plat pour trois peut en nourrir quatre. »

De celui qui invite des pauvres à manger avec lui

Nafi’e a dit : « Ibn ‘Omar n’a jamais mangé sans qu’on lui amène un pauvre malheureux pour manger avec lui… »

Le fait de manger tout en étant allongé sur le côté

Selon Abou Djohaïfa, l’Envoyé de Dieu a dit : « Jamais, je n’ai mangé tout en étant allongé sur le côté (1) . » (A la mode des romains)

Le Croyant mange avec modération

Selon Abou Horaïra, un homme qui était un gros mangeur se convertit un jour à l’Islam. Depuis sa conversion, il mangeait beaucoup moins. On fit part de la chose au Prophète, qui répondit : « Le Croyant mange dans un seul intestin, l’infidèle mange dans sept intestins. »

De la nourriture du Prophète et de ses compagnons

Abou Horaïra a dit : « Le Prophète distribua un jour des dattes à ses compagnons. Chacun d’eux eut droit à sept dattes ; j’eus le même nombre moi aussi... »

Le Prophète mangeait de la bouillie d’orge

Abou Hazem demanda à Sahl Ben Sa’d : « L’Envoyé de Dieu, lui dit-il, a-t-il jamais mangé du pain fait avec de la farine blutée ? – Non, répondit Sahl, et cela dura depuis le jour où il reçut la Révélation jusqu’au jour de sa mort….Vous mangiez donc de la farine d’orge non blutée ? – On soufflait sur la mouture, répondit-il, le gros du son s’envolait et on confectionnait de la bouillie avec ce qui restait. »

Des mets, viandes et autres aliments

‘Abis Ben Rebi’a a dit : « Je questionnai ‘Aïcha pour savoir si le Prophète avait défendu de consommer la chair des animaux des sacrifices après trois jours. - Il ne pratiqua cette interdiction, répondit ‘Aïcha, que pendant une année où la famine s’installa et où les gens souffraient de la faim. Il désirait que le riche nourrisse le malheureux. Si nous pouvions avoir un pied de mouton, nous l’aurions mangé après quinze jours… »

Comment Anas Ben Malik fut mis à la disposition du Prophète

Selon Anas Ben Malik, l’Envoyé de Dieu dit à Abou Talha : « Trouve-moi auprès de tes esclaves quelqu’un pour me servir. Abou Talha, me prit en croupe et m’amena au Prophète. J’entrai donc ainsi au service de l’Envoyé de Dieu. Toutes les fois qu’il descendait de sa monture je l’entendais dire : - Ô mon Dieu, je me réfugie auprès de Toi, contre les soucis, l’affliction, l’impuissance, l’avarice, la lâcheté, les dettes accablantes et le trop grand zèle des créanciers… »

L’interdiction de manger dans un plat argenté

‘Abderrahmane Ben Abou Leïla raconte qu’il était chez Hodaïfa, en présence d’un certain nombre de personnes. Comme Hodaïfa demanda à boire, un mage lui proposa une coupe (en argent). Dès qu’il prit la coupe, Hodaïfa la lui jeta en s’écriant : « Je lui avais interdit plus d’une fois et même plus de deux fois», pour se justifier de son comportement, voulant signifier : « Autrement je ne me serai pas comporté de la sorte. » Moi, j’ai entendu le Prophète dire : « Ne vous habillez pas avec des vêtements de soie ou de brocart ; ne buvez pas dans des coupes d’or ou d’argent ; ne mangez pas dans des plats de ces métaux. Ces objets sont pour les infidèles dans cette vie, tandis que nous, nous les obtiendrons dans la vie future. »

Les mets sucrés et le miel

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu aimait les plats sucrés et le miel. »

L’homme le plus charitable

Abou Horaïra a dit : « …L’homme le plus charitable à l’égard des pauvres malheureux était Dja’ffar Ben Abou Talib. Il nous prenait chez lui et nous offrait à manger tout ce qu’il possédait dans sa maison… »

 Du concombre

‘Abdallah Ben Dja’ffar a dit : « J’ai vu le Prophète manger des dattes fraîches avec des concombres. »

Quand on prie le tiers de la nuit

Abou ‘Othman a dit : « Je fus durant sept jours l’hôte de Abou Horaïra. Il divisait la nuit en tiers avec sa femme et son serviteur. L’un priait (un tiers) puis allait réveiller l’autre (pour prier)… »

Ce qui est détestable en ce qui concerne l’ail et l’oignon

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Que celui qui a mangé de l’ail et de l’oignon ne s’approche pas de nos oratoires. »

Le fait de se rincer la bouche après le repas

Souaïd Ben No’man a dit : « Nous partîmes pour Khaïbar, en compagnie de l’Envoyé de Dieu. Une fois arrivé à Sohba, il voulut se restaurer. On n’avait que du saouiq et nous en mangeâmes. Lorsqu’il voulut se lever pour accomplir la prière, le Prophète se rinça la bouche et nous l’imitâmes. »

De celui qui est invité à un repas

Anas a dit : « Quand tu entres chez un Musulman sincère, mange de sa nourriture et bois de sa boisson. »

De la formule de louange à la fin du repas

Selon Abou Omama, quand on avait fini de manger – ou selon une autre version – au moment de desservir la table, le Prophète prononçait la formule suivante : « Louange à Dieu, qui nous a contentés et nous a abreuvés et dont nous ne pouvons ni renier ni méconnaître Ses bienfaits… »

Lorsque le souper est prêt il n’est pas nécessaire de se presser pour manger

Selon Anas, le Prophète a dit : « Quand le souper est servi et que le moment de la prière est venu, commencez d’abord par souper. »

Quand on donne un nom à l’enfant à sa naissance

Abou Moussa a dit : « Je portai l’enfant qui m’était né au Prophète et il lui donna le nom d’Ibrahim. il lui frotta la gorge à l’aide d’une datte, appela sur lui la bénédiction et me le redonna après. » Ibrahim était l’aîné des fils d’Abou Moussa.

Le fait de frotter la gorge à un enfant

‘Aïcha a dit : « On ramena un enfant au Prophète afin qu’il lui frottât la gorge. L’enfant urina sur le Prophète qui fit couler un peu d’eau sur la partie souillée. »

Le sacrifice rituel du premier-né des animaux domestiques

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Pas de fara, pas d’atira. Le fara est une pratique qui consistait à faire aux idoles le sacrifice rituel du premier-né des animaux domestiques. L’atira était un autre sacrifice, qui avait lieu au mois de Radjeb. »

 

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 11:30

LE CORAN

  Le Coran a été révélé avec sept récitations différentes

Selon Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu a dit : « Djibril (Gabriel) me fit une des récitations (du Coran). Je m’appliquai à lui demander davantage et lui, ajoutait chaque fois une nouvelle récitation et il s’arrêta après sept récitations différentes. »

Djibril exposait le Coran au Prophète

Abou Horaïra a dit : « Chaque année il (Djibril-Gabriel) venait présenter une fois le Coran au Prophète. L’année de la mort de celui-ci, il le lui exposa à deux reprises. Chaque année, le Prophète entreprenait une retraite spirituelle de dix jours. L’année de sa mort, sa retraite dura vingt jours. »

Les récitants du Coran sont des compagnons du Prophète

Qatada a dit : « Je demandai à Anas Ben Malik quel récitant du vivant du Prophète, connaissait le Coran par coeur. – Ils étaient quatre Ansar, me répondit-il, il s’agissait de ‘Obay Ben Ka’b, Mo’ad Ben Djabal, Zeïd Ben Tabit et Abou Zeïd. »

Les mérites rattachés à la récitation de la sourate El Baqara

Selon Abou Mess’aoud, le Prophète a dit : « Celui qui récitera les deux derniers versets de la sourate El Baqara (Coran 2) pendant une nuit aura assez récité. »

Le mérite de la récitation du verset du Trône

Abou Horaïra a dit : « L’Envoyé de Dieu avait confié à mes soins la garde de la dîme du Ramadan. Quelqu’un survint alors et prit une poignée de grains. Je le capturai et lui dit : « Je vais te traduire devant l’Envoyé de Dieu. » Abou Horaïra termina le Hadith. L’inconnu lui dit : « Quand tu rejoins ton lit, récite le verset du Trône (Coran 2.255). Dieu sera avec toi et te défendra et aucun démon ne viendra vers toi jusqu’au matin… »

Les mérites rattachés à la récitation de la sourate Al Fath

Selon Aslam, ‘Omar Ben El Khattab a dit : « …J’allai saluer l’Envoyé de Dieu et il me dit : - Cette nuit j’ai reçu une Révélation qui m’est plus agréable que tout ce qui est éclairé par le soleil. Et il récita le verset suivant : « Oui, Nous t’avons accordé une victoire éclatante… » (Coran 48.1)

Les mérites rattachés à la récitation de la sourate «l’Unité de Dieu»

Selon Abou Sa’id El Khodry, un homme entendant quelqu’un réciter, puis répéter la sourate intitulée «l’Unité de Dieu» (sourate 112) partit le lendemain raconter la chose à l’Envoyé de Dieu. Il lui paraissait que l’homme en question ne récitait que peu le Coran : « Par celui qui tient mon âme entre Ses Mains, lui répondit l’Envoyé de Dieu, cette sourate est égale au tiers du Coran. »

La récitation de la sourate «l’Unité de Dieu» équivaut au tiers du Coran

Selon Abou Sa’id El Khodry, le Prophète dit à ses compagnons : « Quelqu’un parmi vous ne serait-il donc pas en mesure de réciter le tiers du Coran en une nuit ? – Comme cela leur semblait difficile, ils répondirent : - Et comment pourrions-nous faire cela, ô Envoyé de Dieu ? – Dieu est Un, Dieu l’Absolu, répliqua-t-il, voilà le tiers du Coran. »

Les sourates talismaniques

Selon ‘Aïcha, chaque nuit au moment de se coucher, le Prophète joignant ses mains, soufflait dedans et récitait dans ses mains les trois sourates (talismaniques) : «L’Unité de Dieu» (sourate 112) «L’Aube» (sourate 113) et «les Hommes» (sourate 114). Puis il passait les mains sur les parties du corps qu’il pouvait atteindre et ceci en commençant par la tête, puis le visage et en finissant par la partie inférieure du corps. Il procédait ainsi à trois reprises.

De la prééminence du Coran sur les autres Verbes

Selon Abou Moussa, le Prophète a dit : « Le Croyant qui récite le Coran est semblable à l’orange dont le goût est succulent et le parfum exquis. Le Croyant qui ne récite pas le Coran, est semblable à la datte au goût succulent mais qui n’exhale pas de senteur. L’hypocrite qui récite le Coran est semblable au myrte dont le parfum est agréable et le goût amer. Quant à l’hypocrite qui ne récite pas le Coran, il est semblable à la coloquinte dont le goût est amer et qui est inodore. » 

Le fait de laisser le Coran comme testament

Talha a dit : « J’interrogeai ‘Abdallah Ben Abou ‘Aouf pour savoir si le Prophète avait laissé un testament. – Non, me répondit-il. – Alors, lui dis-je, si l’on a décidé que les hommes devaient tester, pourquoi le Prophète ne l’a-t-il pas fait ? – Son testament, c’est le Coran, me répliqua-t-il. »

Ceux qui récitent le Coran

De ces Paroles de Dieu : « Ne leur a-t-il pas suffi que Nous fassions descendre sur toi le Livre que l’on récite ? » (Coran 29.51)

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu n’a rien écouté ainsi qu’Il l’a fait, afin d’entendre le Prophète réciter le Coran. »

Le meilleur des hommes est celui qui apprend le Coran et l’enseigne aux autres

Selon ‘Othman Ben ‘Affan, le Prophète a dit : « Le plus méritant d’entre vous est celui qui apprend le Coran, puis qu’il l’enseigne. »

Le fait de se consacrer au Coran

Selon Ibn ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « L’homme qui sait le Coran est pareil à l’homme qui possède des chameaux entravés. Tant qu’il les retient ainsi, il les garde, mais s’il les libère, ils s’échappent. »

Le fait de retenir le Coran

Selon Abou Moussa, le Prophète a dit : « Accordez toute votre attention au Coran. J’en jure par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, qu’il s’échappe plus aisément que le chameau sans entraves. »

La récitation du Coran sur une monture

‘Abdallah Ben Moghafal a dit : « J’ai vu, le jour de la prise de la Mecque, l’Envoyé de Dieu réciter la sourate : «La Victoire», alors qu’il était sur sa chamelle. »

Le fait d’oublier le Coran

Selon ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Qu’aucun de vous ne dise : - J’ai oublié tel et tel verset, mais : on m’a fait oublier. »  

Les sept modes de récitation du Coran

Selon ‘Omar Ben El Khattab, l’Envoyé de Dieu a dit : « …Le Coran a été révélé avec sept modes de récitations différentes, récitez-le de la manière qui vous semble la plus commode. »

Le fait de traîner certains mots dans la récitation

Qatada a dit : « Je questionnai Anas Ben Malik pour savoir comment le Prophète récitait le Coran, il me répondit : - Il le récitait d’une façon traînante. »

La rime dans le Coran

‘Abdallah Ben Moghafal a dit : « J’ai vu le Prophète réciter le Coran sur sa chamelle – ou suivant une autre source – sur son chameau. Il récitait la sourate «La Victoire» (Coran 48) d’une voix douce en répétant les rimes. »

Celui qui aime entendre la récitation du Coran

Selon ‘Abdallah Ben Mess’aoud, le Prophète lui dit : « Récite-moi du Coran. – Te réciter ? Lui dis-je, mais il t’a été révélé à toi ! – Oui, reconnut le Prophète, seulement, il me plaît de l’entendre psalmodier par un autre que moi. » (Selon une autre variante) : ‘Abdallah Ben Mess’aoud dit : « Je lui récitai alors la sourate «Les Femmes» (Coran 4). Puis lorsque j’arrivai à ce verset : « Comment feront-ils, lorsque Nous ferons venir un témoin de chaque communauté et que Nous te ferons venir comme témoin contre eux ? » (Coran 4.41) Le Prophète me dit alors : - Assez ! - Je me tournai vers lui et je vis des larmes couler de ses yeux. »

Celui qui simule la récitation du Coran, qui en fait une profession ou le récite par ostentation

Selon Souaïd Ben Ghafala, ‘Ali a rapporté les paroles suivantes du Prophète : « A la fin des siècles, émergeront des jeunes gens faibles d’esprit qui réciteront les plus belles Paroles du Coran et qui traverseront l’Islam à la façon de la flèche qui transperce un gibier. Leur foi ne franchira pas leurs gosiers. Tuez-les partout où vous les rencontrerez car pour leurs justiciers il y aura une récompense le Jour de la Résurrection. »

Récitez le Coran autant que vous le pouvez

Selon Djondob Ben ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Récitez le Coran tant que votre mémoire vous le permet. Quand un désaccord se manifeste, arrêtez-vous. »

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 11:27

La première sourate du Coran «El Fatiha»

On la nomme «La mère du Livre» parce qu’elle débute le Coran et c’est avec cette sourate que commence la récitation du Coran dans la prière.

La plus importante des sourates du Coran

Abou Saïd Ben El Mo’alla a dit : « Alors que j’étais en train d’accomplir ma prière à la mosquée, l’Envoyé de Dieu m’appela, mais je ne répondis pas à son appel. (Une fois la prière terminée) je lui dis : « Ô Envoyé de Dieu, je faisais ma prière. » - Dieu, me répondit-il, n’a-t-il pas dit : « Répondez à Dieu et à Son Prophète lorsqu’ils vous appellent ?… » (Coran 8.24) Puis il ajouta : « Avant de partir d’ici, je veux te faire connaître la plus importante des sourates du Coran. » Puis lorsqu’il décida de sortir de la mosquée, il me prit par la main et je lui dis :- Ne voulais-tu pas me faire connaître la plus importante des sourates du Coran ? « Louange à Dieu, le Seigneur de l’Univers », récita-t-il, ce sont les sept versets redoublés et la sublime récitation que j’ai reçue. »

« Au Nom de Dieu Clément et Miséricordieux »

  1. « Louange à Dieu, le Seigneur de l’univers,
  2. « Le Clément le Miséricordieux.
  3. « Souverain au Jour du Jugement Dernier.
  4. « C’est Toi que nous adorons et dont nous implorons le secours.
  5. « Conduis-nous dans le droit chemin.
  6. « Le chemin de ceux envers qui Tu t’es montré généreux.
  7. « Non le chemin de ceux qui ont encouru Ta colère, ni celui des égarés

Dieu est Unique

De ces Paroles de Dieu : « Ne donnez pas d’associés à Dieu, alors que vous savez. » (Coran 2.22)

‘Abdallah a dit : « Je demandai au Prophète, quel est le péché le plus grave aux yeux de Dieu, il me répondit : « C’est quand tu lui donnes un associé alors que c’est Lui qui t’a créé. – C’est une énormité, approuvai-je, et ensuite quel péché est le plus grave ? – Le fait de tuer ton enfant de peur qu’il ne diminue ta part de nourriture, me précisa-t-il. - Et encore ? Ajoutai-je, – D’avoir des relations coupables avec la femme de ton voisin, conclut-il. »

 La manne et les cailles

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons fait planer sur vous les nuages ; Nous vous envoyâmes la manne et les cailles en vous disant : « Mangez des bonnes choses que Nous vous avons accordées. » Ils ne Nous ont pas lésé, mais ils se sont fait tort à eux-mêmes » (Coran 2.57)

Modjahid a dit : « La manne est une espèce de gomme et les cailles sont des oiseaux. »

La transgression des Israélites

De ces Paroles de Dieu : « Lorsque Nous leur dîmes (aux Israélites) : Entrez dans cette cité, mangez de ses produits à volonté, là où vous voudrez. En y pénétrant prosternez-vous et dites : «Pardon !» Nous vous pardonnerons vos péchés et augmenterons davantage la récompense de ceux qui font le bien. » (Coran 2.58)

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « On avait dit aux Israélites : « Entrez (dans la cité) par la porte en vous prosternant et dites : Pardon. Ils pénètrent en se traînant sur leur postérieur. De la même façon qu’ils avaient changé la posture qui leur avait été prescrite, ils modifièrent les paroles et au lieu de dire : Pardon ; ils dirent : grain d’orge. »

Dieu n’a pas de fils, ni de compagne

De ces Paroles de Dieu : « Ils ont dit : «Dieu a un fils !» Gloire à Lui ! Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Lui appartient et tout Lui obéit. Créateur des cieux et de la terre, dès qu’Il décrète une chose, Il dit «Sois» et elle est. » (Coran 2.116-117)

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a tenu les propos suivants : « Dieu a dit : - Le fils d’Adam m’a dénigré en M’accusant de mensonge, alors qu’il n’avait pas le droit ; il M’a injurié sans aucun droit. Il M’a accusé de mensonge, en déclarant que Je ne pouvais le ressusciter ; il M’a injurié en prétendant que J’avais un fils. Il est indigne pour Ma Gloire, d’avoir une compagne ou un fils. »

Des révélations faites aux Prophètes

De ces Paroles de Dieu : « Dites : «Nous croyons en Dieu, en ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux autres tribus, à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus ; à ce qui a été donné aux Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n’avons de préférence pour aucun d’entre eux ; nous sommes soumis à Dieu. » (Coran 2.136)

Abou Horaïra a dit : « Les gens du Livre lisaient la Thora en hébreu et en faisaient l’interprétation en arabe aux Musulmans. L’Envoyé de Dieu dit à ces derniers : - N’accordez pas de crédit à ce que disent les gens du Livre et ne les traitez pas de menteurs. Dites : - Nous croyons en Dieu et aux Révélations qui nous ont été faites. »

Du changement de la Qibla

De ces Paroles de Dieu : « Les insensés d’entre les hommes diront : « Qui donc les a détournés de la Qibla vers laquelle ils s’orientaient ? Dis : L’Orient et l’Occident appartiennent à Dieu. Il dirige qui Il veut dans la bonne direction. Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu, pour que vous soyez témoins contre les hommes et que le Prophète soit témoin contre vous. Nous n’avons maintenu la Qibla initiale que pour distinguer ceux qui obéiraient au Prophète de ceux qui l’abandonneraient. Ce fut là une dure épreuve sauf pour ceux que Dieu dirige. Ce n’est pas Dieu qui vous fera perdre le bénéfice de votre foi, car Dieu est plein de mansuétude et de clémence pour les hommes. »

« Nous te voyons tourner ton visage vers le ciel, Nous t’orienterons vers une Qibla qui te plaira. Tourne donc ta face dans la direction de la Mosquée Sacrée (la Ka’ba). Où que vous soyez tournez votre visage dans sa direction. Ceux qui ont reçu le Coran savent que cette vérité vient du Seigneur. Et Dieu n’est pas inattentif à ce qu’ils font. Quelque convaincante que soit la preuve que tu apportes aux gens du Livre, ils n’adopteront pas ta Qibla. Toi non plus tu n’adopteras pas la leur. Et les uns n’adopteront pas la Qibla des autres. Si après avoir reçu la vérité, tu te laissais entraîner par eux, tu te rangerais au nombre des coupables. Ceux à qui Nous avons donné le Livre le connaissent comme ils connaissent leurs propres enfants. Mais une partie d’entre eux cachent la Vérité alors qu’ils savent. » « La vérité vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas parmi les incrédules. Chacun a sa direction préférée. Cherchez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes actions. Où que vous soyez, Dieu vous ramènera vers Lui, car Il est Tout-Puissant. De quelque lieu que tu ailles, tourne ton visage du côté de l’oratoire sacré. C’est là une prescription de ton Seigneur. Et Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites. De quelque lieu que tu sortes, tourne ton visage du côté de l’oratoire sacré. Où que vous vous trouviez, tournez vos visages dans cette direction afin que les gens n’aient pas d’arguments à vous opposer. Quant à ceux qui sont dans l’erreur, ne les craignez pas, mais craignez-Moi afin que Je parachève Ma grâce envers vous. Peut-être serez-vous bien dirigés. » (Coran 2.142 à 150)  

Ibn ‘Omar a dit : « Alors que les fidèles accomplissaient la prière du matin à Qoba, un homme vint leur dire : « Le Prophète a reçu une révélation coranique lui ordonnant de se tourner (pour prier) vers la Ka’ba. Tournez-vous donc dans cette direction. » Les fidèles qui étaient orientés vers la Syrie, se tournèrent alors pour faire face à la Ka’ba. »

El Bara a dit : « Nous accomplîmes la prière en compagnie du Prophète durant seize ou dix-sept mois en nous orientant dans la direction de Jérusalem, puis Dieu fit prendre la direction de la Qibla (Ka’ba). »

Le rite de Safa et Maroua

De ces Paroles de Dieu : « Safa et Maroua sont des rites imposés par Dieu. Celui qui fait le pèlerinage ou la visite pieuse peut sans inconvénient accomplir le circuit rituel entre les deux points. Celui qui fera une oeuvre pie, Dieu lui en saura gré car Il sait tout. » (Coran 2.158)

‘Asim Ben Souleïman a dit : « Je questionnai Anas Ben Malik sur Safa et Maroua et il me dit : - Nous considérions que c’était là une pratique du temps de l’idolâtrie, si bien que lorsque l’Islam est arrivé, nous négligeâmes le rite. C’est alors que Dieu révéla le verset suivant : « Safa et Maroua sont des rites imposés par Dieu… » (Coran 2.158)

De ceux qui associent (des divinités) à Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Certains hommes prennent des associés en dehors de Dieu. Ils les aiment autant que Dieu. Mais pour les Croyants, l’amour de Dieu est au-dessus de tout. Lorsque les injustes apercevront le châtiment, ils verront que la Puissance entière appartient à Dieu. Et que Dieu est redoutable dans son châtiment. Ce jour-là à la vue du supplice, les chefs désavoueront ceux qui les ont suivis et perdront tous leurs moyens. Les suivants s’écrieront : - Ah, si nous pouvions revenir à notre vie d’antan, nous renierons nos chefs comme ils nous renient maintenant. Dieu leur montre ainsi leurs oeuvres. Malheur à eux ! Ils ne pourront plus sortir du feu. » (Coran 2.165 à 167)

Selon ‘Abdallah Ben Mess’aoud, le Prophète a dit : « Toute personne qui mourra en invoquant des associés en dehors de Dieu est destinée à l’enfer. »

La piété

De ces Paroles de Dieu : « La piété ne consiste pas à pénétrer dans vos maisons par l’arrière. La piété consiste à craindre Dieu. Entrez dans vos maisons par les portes (prévues à cet effet) et craignez Dieu, peut-être serez-vous bienheureux. »

(Coran 2.189)

El Bara a dit : « Avant l’avènement de l’Islam, quand on était en état de sacralisation, on pénétrait dans les maisons par (des ouvertures pratiquées à) l’arrière. Depuis, Dieu révéla ce passage du Coran : « La piété ne consiste pas à pénétrer dans vos maisons par l’arrière. La piété consiste à craindre Dieu. Entrez dans vos maisons par les portes (prévues à cet effet) et craignez Dieu, peut-être serez-vous bienheureux. »(Coran 2.189)

Les méfaits de la sédition

De ces Paroles de Dieu : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que le culte de Dieu soit rétabli. S’ils s’arrêtent cessez de combattre sauf contre les criminels. »

Ibn ‘Omar raconte que deux hommes vinrent le voir durant la sédition de Ibn Zoubaïr : « Les gens ont lutté, lui ont-ils dit, tandis que toi Ibn ‘Omar, le compagnon du Prophète, tu restes là, qu’est-ce qui te retient de sortir ? – Ce qui me retient répliqua-t-il, c’est que Dieu a défendu de verser le sang de son frère (en religion). – Dieu n’a-t-Il pas dit : - Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition ? lui répondirent-ils. – Nous avons combattu, précise Ibn ‘Omar, jusqu’à faire disparaître la discorde et qu’il ne reste plus que la religion de Dieu, alors que vous, vous désirez nous voir combattre pour faire naître la discorde et que la religion soit réalisée au profit d’autres que Dieu. »

Ce n’est pas un péché que de rechercher un profit durant le pèlerinage

De ces Paroles de Dieu : « Ce n’est pas un péché pour vous si vous recherchez un profit de la part de votre Seigneur. » (Coran 2.198)

Ibn ‘Abbas a dit : « Au temps de l’idolâtrie des marchés se tenaient à ‘Okad, Medjena et Dou El Medjaz et nous craignions de commettre un péché en y allant faire du commerce. C’est alors que fut révélé le verset suivant : « Ce n’est pas un péché pour vous si vous recherchez un profit de la part de votre Seigneur. » (durant le pèlerinage) (Coran 2.198)

Des invocations pour la vie d’ici-bas et la vie future

De ces Paroles de Dieu : « Certains hommes disent Seigneur, accorde-nous une belle part dans ce monde, une belle part dans l’autre et préserve-nous du supplice du feu. » (Coran 2.201)  

Selon Anas, le Prophète disait : « Ô mon Dieu, Seigneur, accorde-nous une belle part dans ce monde, une belle part dans l’autre et préserve-nous du supplice du feu. » (Coran 2.201)

L’homme que Dieu déteste le plus

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez, entrez dans la paix, ne marchez par sur les traces de Satan, car il est votre ennemi déclaré. » (Coran 2.208)

Selon Ibn Abou Molaïka, ‘Aïcha avait entendu le Prophète dire : « L’homme que Dieu déteste le plus est celui qui est l’ennemi le plus irréductible des Musulmans. »

Ceux qui ne demandent pas l’aumône avec insistance

De ces Paroles de Dieu : « Ils ne demandent pas l’aumône avec insistance… »

 (Coran 2.273)

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « L’indigent véritable n’est pas celui que l’on renvoie avec une ou deux dattes, une ou deux bouchées de nourriture ! Est véritablement pauvre l’homme qui n’ose pas quémander. – Récitez donc si vous le désirez, ces Paroles du Coran : « Ils ne demandent pas l’aumône avec insistance… » (Coran 2.273)

L’interdiction de l’usure

De ces Paroles de Dieu : « Dieu a permis la vente et Il a interdit l’usure. » (Coran 2.275)

Dieu anéantira les profits de l’usure et Il fera fructifier l’aumône. il n’aime pas l’incrédule, le pécheur. » « Ô vous qui croyez ! Craignez Dieu ! Renoncez à ce qui vous reste des profits de l’usure, si vous êtes Croyants. » (Coran 2.278)

« Si votre débiteur se trouve dans la gêne, attendez qu’il soit dans une situation aisée. Si vous lui faites remise de sa dette, cela vaudrait mieux pour vous, si vous le saviez ! » (Coran 2.280)

« Redoutez le jour où vous reviendrez à Dieu, le jour où chaque homme sera rétribué en fonction de ses actes et où personne ne sera lésé. » (Coran 2.281)

‘Aïcha a dit : « Quand les derniers versets de la sourate «La Vache» traitant de l’usure furent révélés, l’Envoyé de Dieu en fit la récitation aux fidèles, puis il interdit le commerce des boissons fermentées. »

De l’interprétation du Coran

‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu fit la récitation du verset suivant : « C’est Lui qui t’a révélé le Livre. Il se compose de versets fondamentaux qui sont la base du Livre et d’autres qui constituent des développements. Ceux qui ont le doute dans leur coeur ne s’en tiennent qu’à ces derniers versets qui semblent incertains, dans le but d’apporter le trouble en voulant les interpréter. Or il n’y a que Dieu qui connaisse leur interprétation. Aussi les savants disent : - Nous croyons en ce Livre, car tout cela vient de notre Seigneur. Mais, seuls les hommes intelligents tirent parti de ces enseignements. » (Coran 3.7).

Puis, ajoute ‘Aïcha, l’Envoyé de Dieu dit encore : « Lorsque tu constateras ceux qui ne suivent que les versets du Coran qui semblent incertains, ce sont ceux dont Dieu a mis en garde par ces mots : « Méfiez-vous de ces gens-là. »

Ceux qui vendent à vil prix le Pacte de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Ceux qui vendent à vil prix le Pacte de Dieu et leurs serments n’auront aucune part dans la vie future. Dieu ne leur adressera pas la Parole, détournera Ses Yeux d’eux et leur refusera Son Pardon. Un châtiment douloureux les attend. » (Coran 3.77)

Selon ‘Abdallah Ben Abou Aoufa, un homme exposant des marchandises à la vente au marché, jura qu’on lui avait proposé telle somme (imaginaire) afin de leurrer un homme parmi les Musulmans. C’est alors que fut révélé ce verset : « Ceux qui vendent à vil prix le Pacte de Dieu et leurs serments… » (Coran 3.77)

La meilleure nation parmi les hommes

De ces Paroles de Dieu : « Vous formez la meilleure nation parmi les hommes… » (Coran 3.110)

Abou Horaïra a dit : « Dans ce verset : « Vous formez la meilleure nation parmi les hommes… » Ceux qu’on aura amené la chaîne au cou pour leur faire adopter l’Islam, constituent les meilleurs des hommes. »

Dieu est le Meilleur des protecteurs

De ces Paroles de Dieu : « Les fidèles qui ont répondu à l’appel de Dieu et du Prophète, bien que l’adversité les ait frappés ; à ceux d’entre-eux dont la conduite et la foi auront été exemplaires, une récompense magnifique leur est réservée. Les fidèles qui, lorsqu’on est venu leur dire : « Vos adversaires se regroupent contre vous, craignez-les, » ont vu leur foi se décupler et ont dit : « Dieu nous suffit, c’est le Meilleur des protecteurs ! » (Coran 3.172 – 173)

Selon Ibn ‘Abbas, ces mots : « Dieu nous suffit, c’est le Meilleur de protecteurs ! » ont été prononcés par Abraham lorsqu’on le jeta dans les flammes. Le Prophète Mohammed les prononça lui aussi quand on le mit en garde ainsi : « Vos adversaires se regroupent contre vous, craignez-les. » Ces propos ne firent que grandir leur foi et ils dirent : « Dieu nous suffit, c’est le Meilleur des protecteurs. »

De ceux qui font preuve d’avarice

De ces Paroles de Dieu : « Que ceux qui thésaurisent les biens qu’ils tiennent de la générosité de Dieu, ne croient pas qu’ils fassent ainsi une action avantageuse. C’est au contraire un malheur pour eux. Au jour du Jugement Dernier, ils porteront autour du cou, les biens qu’ils auront amassés. L’héritage des cieux et de la terre appartient à Dieu et Dieu est informé de toutes vos actions. » (Coran 3.180)

La patience fait partie des bonnes dispositions

De ces Paroles de Dieu : « Vous serez éprouvés dans vos biens et vos personnes. Vous entendrez les gens d’Ecriture et les idolâtres tenir des propos désagréables sur votre compte. Mais prenez patience et pliez-vous à la loi de Dieu. Cela fait partie des bonnes dispositions. » (Coran 3.180)

De l’encouragement aux Croyants et des invocations de ceux-ci au Seigneur de l’Univers

De ces Paroles de Dieu : « Ne crois pas que ceux qui se réjouissent de ce qu’ils ont fait et qui aiment à être loués pour ce qu’ils n’ont pas fait, soient à l’abri du tourment. Un châtiment douloureux les attend. La Royauté des cieux et de la terre appartient à Dieu. Dieu est Puissant sur toute chose. Dans la création des cieux et de la terre, dans la succession des nuits et des jours, il  des signes pour les gens doués d’intelligence. Les gens qui invoquent Dieu, debout, assis ou couchés et qui méditent sur la création des cieux et de la terre : « Seigneur ! Tu n’as pas créé tout cela en vain ! Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment du feu ! Seigneur ! Tu couvres d’opprobres celui que Tu introduis en enfer. Il n’y a pas de défenseur pour les injustes.» « Seigneur ! Nous avons entendu une voix qui nous conviait à Toi. Nous avons cru. Pardonne-nous nos péchés ! Efface nos mauvaises actions. Fais-nous mourir avec les purs ! Seigneur ! Accorde-nous ce que Tu nous a promis par l’entremise de Tes apôtres. Fais que nous ne soyons pas humiliés le jour de la Résurrection, Toi qui ne manques jamais à Tes promesses. »Dieu a exaucé leurs prières et leur a dit : « Je ne ferai perdre à aucun d’entre vous, hommes ou femmes, le bénéfice de ses actions. Vous êtes issus les uns des autres. Ceux qui auront émigré, qui auront été chassés de leurs maisons, qui auront souffert pour Ma cause, qui auront combattu ou qui auront été tués à Mon service, ceux-là, J’absoudrai toutes leurs fautes, je les recevrai dans des jardins où coulent des eaux vives. Ce sera une récompense de la part de leur Seigneur. Et la plus belle des récompenses se trouve auprès de Lui. » (Coran 3.188 à 195)

La gestion des biens de l’orphelin

De ces Paroles de Dieu : « Celui qui est riche s’abstiendra d’en profiter ; celui qui est pauvre en usera avec modération. Quand vous leur remettez leurs biens assurez-vous la présence de témoins ; mais Dieu suffit pour tenir compte de tout. » (Coran 4.6)

Selon ‘Aïcha, la partie du verset suivante : « Celui qui est riche s’abstiendra d’en profiter ; celui qui est pauvre en usera avec modération, » a été révélée à l’occasion de la gestion des biens de l’orphelin. « Quand le tuteur est pauvre, il pourra prélever (de ces biens) avec modération pour se nourrir à cause de la charge qu’il supporte. »

Au sujet des boissons fermentées

De ces Paroles de Dieu : « Ô Croyants, les liqueurs fermentées, les jeux de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires sont une abomination et une oeuvre du démon. Evitez-les, peut-être serez-vous bienheureux. » (Coran 5.90)

Ibn ‘Omar a dit : « Pendant qu’il était sur la chaire du Prophète, j’ai entendu ‘Omar dire : - Ô Croyants, l’interdiction s’applique aux liqueurs fermentées dont le nombre est de cinq et qui sont fabriquées avec le raisin, les dattes, le miel, le froment et l’orge. On appelle «khamr», tout ce qui égare l’esprit. »

Des turpitudes apparentes et cachées

De ces Paroles de Dieu : « …N’approchez pas des turpitudes, qu’elles soient apparentes ou cachées. » (Coran 6.151)

‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « Aucun être n’est plus jaloux que Dieu ; pour cette raison Il a prohibé les turpitudes, tant apparentes que cachées. Rien ne fait plus plaisir à Dieu que la louange et c’est pour cette raison qu’Il s’est glorifié Lui-même. »

La détermination au combat dans la voie de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Ô Envoyé, encourage les Croyants au combat ! Vingt d’entre vous, s’ils sont déterminés l’emporteront sur deux cents (de vos ennemis) et cent d’entre vous l’emporteront sur mille infidèles, car ce sont des gens qui ne comprennent point. » (Coran 8.65)

De ces Paroles de Dieu : « Dieu a maintenant allégé votre tâche, car parmi vous il y a des gens faibles. Cent d’entre vous, s’ils sont déterminés l’emporteront sur deux cents (de vos ennemis) et mille d’entre vous l’emporteront sur deux mille avec l’aide de Dieu. » (Coran 8.66)

Ibn ‘Abbas a dit : « Lorsque le verset suivant : « Vingt d’entre vous, s’ils sont déterminés l’emporteront sur deux cents (de vos ennemis) » fut révélé, les Musulmans furent attristés de constater qu’on les obligeait à ne pas tourner le dos à un contre dix. C’est alors que fut révélé l’allégement par ce verset : « Dieu a maintenant allégé votre tâche, car parmi vous il y a des gens faibles. Cent d’entre vous, s’ils sont déterminés l’emporteront sur deux cents (de vos ennemis). » Puisque Dieu diminuait le nombre (d’adversaires face auxquels ils ne devaient pas tourner le dos). Il réduisait également dans le même temps leur degré de détermination, ajouta Ibn ‘Abbas. »

De ceux qui ne dépensent rien dans le chemin de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Annonce un châtiment douloureux à ceux qui thésaurisent l’or et l’argent sans rien dépenser dans le chemin de Dieu. » (Coran 9.34)

Zeïd Ben Ouahb a dit : « Comme je venais à Rabada, j’interrogeai Abou Dar sur les raisons de sa présence en ce lieu :- J’étais en Syrie, me répondit-il, et alors que je récitais ce verset :« Annonce un châtiment douloureux à ceux qui thésaurisent l’or et l’argent sans rien dépenser dans le chemin de Dieu. », Mo’aouiya me dit : « Ce verset ne nous concerne pas, il ne s’applique qu’aux gens du Livre. – Il concerne aussi bien les gens du Livre que nous-mêmes (les Musulmans) lui dis-je. »

De ceux qui thésaurisent

De ces Paroles de Dieu : « Le jour où ces trésors seront portés à incandescence dans le feu de la géhenne et qu’ils serviront à marquer leurs fronts, leurs flancs et leurs dos : « Voici ce que vous thésaurisiez, leur dira-t-on, goûtez ce que vous thésaurisiez. »(Coran, 9.35)

Khalid Ben Aslam a dit : « Nous partîmes en compagnie de ‘Abdallah Ben ‘Omar, qui nous dit : « Ce (verset) était applicable avant la révélation de la zakat. En révélant la zakat, Dieu a purifié la richesse. »

De ceux qui meurent en état d’infidélité

De ces Paroles de Dieu : « Demande pour eux le pardon de Dieu ou ne le demande pas. Si tu le demandais soixante-dix fois, Dieu ne leur pardonnerait pas. » (Coran 9.80)

Ibn ‘Omar a dit : « Quand ‘Abdallah Ben ‘Obay mourut, son fils ‘Abdallah Ben ‘Abdallah vint vers l’Envoyé de Dieu et sollicita son qamis pour l’utiliser comme linceul. Le Prophète accéda à sa requête et ‘Abdallah lui demanda de prier pour son père. A cet instant ‘Omar se leva et, empoignant l’Envoyé de Dieu par son manteau, lui lança : - Ô Envoyé de Dieu, le Seigneur t’a défendu cela. - Le Seigneur, rétorqua l’Envoyé de Dieu, m’a laissé le choix en disant : « Demande pour eux le Pardon de Dieu ou ne le demande pas, si tu le demandais, soixante-dix fois… » Alors, je l’implorerai plus de soixante-dix fois. - Mais c’est un hypocrite ! poursuivit ‘Omar. Malgré cela, l’Envoyé de Dieu fit la prière et c’est ainsi que fut révélé le verset suivant : « Ne prie jamais pour l’un d’entre eux quand il est mort et ne t’arrête pas devant sa tombe (car ils ont été incrédules envers Dieu et Son Prophète et sont morts infidèles). » (Coran 9.85)

Le Trône de Dieu était sur l’eau

De ces Paroles de Dieu : « Son Trône était sur l’eau… » (Coran 11.7)

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Dieu a ainsi parlé : « Dépense et Je dépenserai pour toi. » La Main de Dieu est toujours pleine, ajoute l’Envoyé de Dieu, et aucune dépense dut-elle durer nuit et jour ne saurait la tarir. Avez-vous vu ce que Dieu a dépensé depuis la création du ciel et de la terre ? Et pourtant, ce qu’Il possède dans Sa Main ne s’est pas tari. Son Trône était sur l’eau et Sa Main tenait une balance qui parfois s’élevait et parfois s’abaissait. »

De la malédiction de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « (Lorsque les injustes paraîtront devant leur Seigneur), leurs témoins diront : - Voici ceux qui ont menti contre leur Seigneur. La malédiction de Dieu ne tombera-t-elle pas sur les injustes ? » (Coran 11.18)

Ibn ‘Omar a dit : « J’ai entendu le Prophète dire : - On rapprochera le Croyant du Seigneur – ou le Croyant s’approchera – jusqu’à ce que le Seigneur le prenne sous son aile et lui fera confesser ses péchés. – Reconnais-tu avoir commis tel péché ? Questionnera le Seigneur. – Je l’admets Seigneur, répondra le Croyant. Après deux fois, le Seigneur dira : - Je t’avais voilé ce péché dans le bas-monde, aujourd’hui, Je l’efface pour toi. Puis, on pliera son cahier des bonnes actions. Aux autres – ou aux infidèles – on leur dira sous forme de témoignage : - Voici ceux qui ont menti contre leur Seigneur. »

Le châtiment de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Tel est le châtiment de ton Seigneur, quand Il atteint les cités perverses. Son châtiment est douloureux et terrible. » (Coran 11.102)

Selon Abou Moussa, l’Envoyé de Dieu a dit : « Dieu accorde un délai au pervers, mais quand Il veut le punir, Il ne le laisse pas fuir. Puis le Prophète récita le verset suivant : « Tel est le châtiment de ton Seigneur quand Il atteint les cités perverses. »

Dieu affermira les Croyants par une parole immuable

De ces Paroles de Dieu : « Dieu affermit ceux qui croient, par une parole immuable (dans la vie de ce monde et dans la vie future). » (Coran 14.27)

Selon El Bara ‘Azib, l’Envoyé de Dieu a dit : « Lorsqu’on interrogera le Musulman dans la tombe, il attestera qu’il n’y a pas d’autre divinité en dehors de Dieu et que Mohammed est l’Envoyé de Dieu. » C’est à cette profession de foi que se rapporte le verset du Coran suivant : « Dieu affermit ceux qui croient par une parole immuable, dans la vie de ce monde et dans la vie future. »

Ceux qui échangent les bienfaits de Dieu contre l’infidélité

De ces Paroles de Dieu : « N’as-tu pas vu ceux qui échangent les bienfaits de Dieu contre l’infidélité et qui établissent leur peuple dans le demeure de la perdition ? » (Coran 14.28).  

Selon ‘Ata, Ibn ‘Abbas a dit : « Ce passage : « N’as-tu pas vu que ceux qui échangent les bienfaits de Dieu contre l’infidélité… », concerne les idolâtres de la Mecque. »

Ceux qui opèrent des distinctions dans le Coran

De ces Paroles de Dieu : « (Nous avons puni) Ceux qui opèrent des distinctions dans le Coran. » (Coran 15.90-91)

Selon Ibn ‘Abbas, le passage suivant : « Ceux qui opèrent des distinctions dans le Coran, s’applique aux gens du Livre (Juifs et Chrétiens) qui ont fragmenté le Coran en différentes sections, faisant foi aux unes et rejetant les autres. »

L’invocation de l’Envoyé de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Il fera vivre certains d’entre vous jusqu’à la décrépitude… » (Coran 16.70)

Selon Anas Ben Malik, l’Envoyé de Dieu prononçait l’invocation suivante : « (Ô mon Dieu) Je me réfugie auprès de Toi contre l’avarice, la paresse, l’âge de la décrépitude ultime, le supplice de la tombe, les troubles de l’Antéchrist et les épreuves de la vie et de la mort. »

Du voyage nocturne

De ces Paroles de Dieu : « Gloire à Celui qui a fait voyager de nuit son serviteur de la Mosquée Sacrée (Ka’ba à la Mecque) à la Mosquée très éloignée (El Aqsa à Jérusalem) dont Nous avons béni l’enceinte et ceci pour lui montrer certains de Nos Signes… » (Coran 17.1)

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Quand les Qoraïchites me traitèrent d’imposteur, je me plaçai dans l’enceinte du temple (de la Ka’ba) et Dieu me fit voir Jérusalem, si bien que je leur décris tous ses monuments, que j’avais sous mes yeux.»

Des portes du Paradis

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « …J’en jure par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, que l’espace qui sépare les deux battants des portes du Paradis est égal à celui qui sépare la Mecque de Himyar ou la Mecque de Bosra. »

L’intercession du Prophète

De ces Paroles de Dieu : « Lis le Coran une partie de la nuit. Ce sera une oeuvre méritoire. Il se pourrait que le Seigneur te hisse à un rang glorieux. » (Coran 17.79)

Ibn ‘Omar a dit : « Le Jour de la Résurrection les gens seront regroupés en cohortes, chaque communauté suivra son Prophète et dira : - Ô un tel, intercède pour notre cause. Il en ira ainsi jusqu’au moment où l’intercession sera dévolue au Prophète. C’est à cet événement que s’applique le verset suivant : « Il se pourrait que le Seigneur te hisse à un rang glorieux. »

Le ton à employer durant la prière

De ces Paroles de Dieu : « Lorsque tu pries, n’élève pas trop la voix ; ne prie pas à voix basse ; cherche un mode intermédiaire et dis : Louange à Dieu ! » (Coran 17.110)

Relativement à ce passage (du Coran) : « Lorsque tu pries, n’élève pas trop la voix, ne prie pas à voix basse… », Ibn ‘Abbas a dit : « Cette révélation a eut lieu alors que l’Envoyé de Dieu se dissimulait à la Mecque. En priant avec ses fidèles, il haussait la voix en récitant le Coran. En entendant cela les polythéistes proféraient des insultes à l’égard du Coran, de Celui qui l’avait révélé ainsi que celui qui le transmettait ; c’est pour cette raison que Dieu dit à son Prophète : - Lorsque tu pries, n’élève pas trop la voix (car les polythéistes en entendant cela, profèrent des insultes à l’adresse du Coran). Ne prie pas aussi à voix basse (car les fidèles n’entendraient pas la récitation). Cherche un mode intermédiaire. »

‘Aïcha a dit : « Ce verset concerne les invocations (dans la prière). »

Les actions vaines de ceux qui ne croient pas aux versets

De ces Paroles de Dieu : « Tels sont ceux qui ne croient pas aux versets de leur Seigneur et à Sa rencontre. Leurs actions sont vaines et elles ne pèseront d’aucun poids le Jour de la Résurrection. » (Coran 18.105)

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Lorsqu’il viendra au Jour de la Résurrection, l’homme gros et immense, ne pèsera pas aux yeux de Dieu, le poids d’une aile de moucheron. Puis le Prophète ajouta : - Récitez ce verset : « Et elles – leurs actions – ne pèseront d’aucun poids le Jour de la Résurrection. » (Coran 18.105)

Le jour des lamentations

De ces Paroles de Dieu : « Avertis-les du jour des lamentations, lorsque le décret sera fixé, alors qu’ils sont insouciants et ne croient pas. » (Coran 19.39)

Selon Abou Sa'id El Khodry, l’Envoyé de Dieu a dit : « On apportera la mort sous les traits d’un bélier blanc et noir et un annonciateur s’écriera : - Ô gens du Paradis ! Et ceux-ci allongeront le cou et regarderont : - Reconnaissez-vous ceci ? leur dira-t-il. – Oui, c’est la mort, répondront-ils. – Quand tout le monde la verra on l’égorgera. Puis l’annonciateur s’écriera : - Ô gens de l’enfer ! Et ceux-ci allongeront le cou et regarderont : - Reconnaissez-vous ceci ? leur dira-t-on. – Oui, c’est la mort, répondront-ils. Quand tout le monde la verra, on l’égorgera. – Ô gens du Paradis, clamera l’annonciateur, (désormais) vous devenez immortels, la mort n’existe plus. – Ô gens de l’enfer, (désormais) vous devenez immortels, la mort n’existe plus. Ensuite l’Envoyé de Dieu récita le verset suivant : « Avertis-les du jour des lamentations, lorsque le décret sera fixé, alors qu’ils sont insouciants et ne croient pas. »

 ( Coran 19.39)

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète avait dit à Djibril (Gabriel) : « Qu’est-ce qui te retient de nous rendre visite plus souvent que tu ne le fais ? – Nous ne descendons (du ciel) que sur l’ordre de Ton Seigneur, répondit-il. Le passé, le futur, le présent lui appartiennent. »

Ceux qui adorent Dieu sans conviction

De ces Paroles de Dieu : « Tel parmi les hommes adore Dieu sans conviction. Si un bien lui arrive, sa foi se raffermit, si une tentation l’atteint, il se détourne. Il perd ainsi et la vie de ce monde et la vie future. Voilà une perte certaine. » (Coran 22.11)

Ibn ‘Abbas a dit a propos de cette phrase : « Tel parmi les hommes adore Dieu sans conviction… » Quand un homme venait à Médine et que sa femme mettait au monde un garçon et sa jument un poulain, il disait : « Voici une religion merveilleuse. » Cependant si sa femme ne mettait pas au monde d’enfant et que sa jument restait stérile, il s’écriait : « Quelle mauvaise religion ! »

Le Paradis est interdit aux infidèles

De ces Paroles de Dieu : « …Ne m’humilie pas le jour où ils seront ressuscités.» (Coran 26.87)

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Ibrahim (Abraham) rencontrera son père et il dira : - Ô Seigneur, Tu m’avais promis de ne pas m’humilier le jour où ils seront ressuscités. – J'ai interdit le Paradis aux infidèles, » répondra Dieu.

Les Croyants qui suivront le Prophète

De ces Paroles de Dieu : « Avertis tes parents les plus proches. » (Coran 26.214) Et : « Abaisse tes ailes vers les Croyants qui te suivront. » (Coran 26.215)

Ibn ‘Abbas a dit : « Quand le verset suivant fut révélé : « Avertis tes parents les plus proches… », Le Prophète monta à Es Safa et s’écria : - Ô Benou Fihr ! Ô Benou ‘Addy ! C’étaient des clans de Qoraïch. Ils se réunirent et ceux qui n’avaient pu venir déléguèrent un messager dans le but de s’informer. Abou Lahab et Qoraïch y assistèrent eux aussi. Le Prophète leur dit : - Si je vous informais de la présence de cavaliers dans la vallée et qui sont prêts à vous attaquer me croiriez-vous ? – Oui, répondit l’assistance car dans toutes les occasions, tes propos n’ont reflété que la vérité. – Alors, continua-t-il, je vous préviens que vous êtes menacés d’un châtiment terrifiant. – Puisses-tu mourir, aujourd’hui même, s’emporta Abou Lahab. C’est ainsi que furent révélés les versets suivants : « Que périssent les deux mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse ! Ses richesses et ses biens ne lui serviront à rien… » (Coran 111.1-2)

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Tout enfant à sa naissance est musulman. Ce sont ses père et mère qui l’entraînent à devenir un Juif, un Chrétien ou un mage. Il en est de même pour chaque animal qui engendre un être complet. En avez-vous, vous qui naissent mutilés ? Et Abou Horaïra de poursuivre : - La religion de Dieu est celle dans laquelle Dieu a créé les hommes. Il n’y aura pas de modification à la religion de Dieu, car elle est éternelle, immuable. »

Le Prophète a en charge les Croyants

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Il n’y a pas de Croyants, dont plus que quiconque, je ne sois chargé dans ce monde et dans l’autre. Récitez si vous le désirez ce verset : « Les droits dévolus au Prophète sur les Croyants sont encore plus étendus que ceux dont ils peuvent se prévaloir entre eux. » (Coran 33.6). - Tout Croyant qui laisse des biens à sa mort, ces biens iront à ses acebs quels qu’ils soient (héritiers). S’il laisse des dettes ou des orphelins sans ressources, ceux-ci doivent s’adresser à moi et je les prendrais en charge. »

Le respect à l’égard des parents de lait

‘Aïcha a dit : « …Respectez à l’égard des parents par le lait, les mêmes prohibitions que vis-à-vis de vos parents de lignée généalogique. »

Dieu et ses Anges répandent leurs bénédictions sur le Prophète

De ces Paroles de Dieu : « Dieu et Ses Anges répandent leurs bénédictions sur le Prophète. – Ô Croyants, bénissez-le et appelez sur lui le salut. » (Coran 33.56)

Ibn ‘Abbas interprète le mot «youŠsalouna» dans le sens de répandre des bénédictions.

Dieu est Celui qui pardonne

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui m’adorez, vous qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la Miséricorde de Dieu. Dieu pardonne tous les péchés. Il est Celui qui pardonne, Il est le Miséricordieux. » (Coran 39.53)

Selon Sa’id Ben Djobaïr, les polythéistes qui avaient commis beaucoup de meurtres et d’adultère vinrent dire à Mohammed : « Ce que tu nous dis est bien, de même ce à quoi tu nous convies, mais il faudrait nous montrer la façon d’expier les péchés que nous avons commis. » C’est ainsi que le verset suivant fut révélé : « Ceux qui n’invoquent pas une autre divinité avec Dieu, ceux qui ne tuent pas leur prochain que Dieu a interdit de tuer, sauf pour une juste raison, ceux qui ne se livrent pas à la débauche… » (Coran 25.68). De même que ce verset : « Ô vous qui m’adorez, vous qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la Miséricorde de Dieu… » (Coran 39.53)  

Au Jour de la Résurrection, la terre entière tiendra dans la Main de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Ils n’ont pas estimé Dieu à sa juste valeur. » (Coran 39.67)

‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « Un des rabbins juifs s’adressa à l’Envoyé de Dieu et lui dit : - Ô Mohammed (dans la Thora) on dit que Dieu a posé les cieux sur un doigt, les terres sur un doigt, les arbres sur un doigt, l’eau et l’humidité sur un doigt et toutes les créatures sur un doigt et Il a dit : - Je suis le Roi. » Quand il entendit ces propos, le Prophète se mit à rire à gorge déployée puis il récita le verset suivant : « Ils n’ont pas estimé Dieu à vraie valeur, alors que le Jour de la Résurrection, il fera une poignée de la terre toute entière, et les cieux et la terre seront ployés en sa dextre.Gloire à Lui ! Il est au dessus de tout ce qu’on Lui associe ! » (Coran 39.67)

La manifestation de la Puissance divine

De ces Paroles de Dieu : «... il fera une poignée de la terre toute entière, et les cieux et la terre seront ployés en sa dextre… » (Coran 39.67)

Abou Horaïra a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu prononcer ces mots : « Dieu tiendra la terre entière dans Sa Main tandis que de Sa Droite, Il pliera les cieux sur eux-mêmes. » Et il dira : « Je suis le Souverain (Le Glorieux) Où sont maintenant les rois de la terre ? » 

De l’anéantissement à la résurrection 

De ces Paroles de Dieu : « Une première fois, on soufflera dans la trompette et tous les êtres peuplant les cieux et ceux vivant sur la terre seront foudroyés, sauf ceux que Dieu aura épargnés. On y soufflera une deuxième fois et tous les hommes se dresseront et regarderont… » (Coran 39.68)  

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Après le second son de la trompette, je serai le premier à redresser la tête, je verrais alors Moussa (Moïse) agrippé au Trône de Dieu. J’ignore s’il aura adopté cette attitude avant la sonnerie ou après. »

Le temps entre les deux sonneries

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Le temps entre les deux sonneries sera de quarante… - Quarante jours ? demanda-t-on à Abou Horaïra.Il ne répondit pas. – Quarante ans ? Il ne répondit pas non plus. – Quarante mois ? Il persista à ne pas se prononcer. »

Le nuage porteur de calamités

De ces Paroles de Dieu : « Quand ils virent que c’était un nuage qui se dirigeait vers leurs vallées, ils dirent : - Voici un nuage, il va pleuvoir. – Non ! Voilà ce dont vous vouliez hâter la venue : Un vent qui amène un châtiment douloureux... » (Coran 46.24)

‘Aïcha la femme du Prophète a dit : « Je n’ai jamais vu l’Envoyé de Dieu, rire au point de découvrir sa luette. Il se bornait à sourire. Quand il voyait un nuage ou du vent, on l’apercevait à la physionomie de son visage : - Ô Envoyé de Dieu, lui dis-je, les gens qui aperçoivent un nuage se réjouissent car ils espèrent qu’il va pleuvoir, tandis que toi, dès que tu le vois, ta mine s’assombrit. – Ô ‘Aïcha, me répondit-il, qui me dit que ce nuage n’amène pas un châtiment ? Un peuple a été châtié par le vent, or ce peuple avait vu un nuage en disant : - Ce nuage va nous apporter de la pluie. »

Le Prophète se tenait longtemps debout en prière

De ces Paroles de Dieu : « …Afin que Dieu te pardonne tes péchés passés et présents et parachève Sa Grâce en toi et te guide dans la voie du salut… » (Coran 48.2)

Selon ‘Aïcha, le Prophète se tenait si longtemps debout en prière qu’il avait les jambes fourbues. – Pourquoi restes-tu ainsi, ô Envoyé de Dieu, lui demanda-t-elle, puisque tes péchés passés et présents t’ont été pardonnés par Dieu ? – Comment ne pas être un adorateur qui manifeste sa gratitude ? répondit-il. Lorsqu’il devint plus corpulent, le Prophète pria assis. Habituellement quand il désirait exécuter une reka’a, il se mettait debout, récitait (des versets) du Coran et accomplissait la reka’a. »

La vue de l’homme ne peut atteindre Dieu

Masrouq a dit qu’il questionna ‘Aïcha : « Ô mère, lui dit-il, Mohammed a-t-il vu Dieu ? – Mes cheveux se hérissèrent d’effroi, en t’entendant dire cela, répondit-elle. Ne sais-tu pas qu’il y a trois choses qui t’ont été rapportées et qui sont de vrais mensonges ? A menti celui qui t’a dit que Mohammed a vu Dieu, et elle récita ces versets : « La vue ne saurait l’atteindre, alors qu’Il est le Subtil, l’Instruit. » (Coran 6.103). Aucun homme n’a pu entendre la Parole de Dieu si ce n’est par inspiration ou derrière un voile : « Il n’a pas été donné à un mortel que Dieu lui parle, si ce n’est par inspiration ou derrière un voile, ou bien encore en lui envoyant un Messager. » (Coran 42.51). A menti celui qui a prétendu prédire le lendemain et elle récita ce verset : « Nul homme ne sait ce qu’il fera demain, nul homme ne sait en quelle terre il mourra, Dieu est Celui qui sait, l’Instruit. » (Coran 31.34). A menti celui qui a prétendu que le Prophète a dissimulé quelque chose. Et elle récita ce verset : « Ô Envoyé de Dieu, divulgue ce qui t’a été révélé par ton Seigneur. » (Coran 5.67). Cependant, continua ‘Aïcha, le Prophète a vu l’ange Djibril (Gabriel) clairement, à deux reprises différentes. »

La première sourate comportant une prosternation

De ces Paroles de Dieu : « Prosternez-vous devant Dieu et adorez-Le. » (Coran 53.62)

‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « La première sourate dans laquelle la prosternation fut prescrite a été la sourate de l’Etoile (sourate 53). L’Envoyé de Dieu se prosterna, imité par ceux qui étaient derrière lui, hormis un homme qui prit une poignée de poussière et se prosterna de cette manière. Par la suite, ajoute ‘Abdallah, j’ai vu ce mécréant qui s’appelait Oumaya Ben Khallaf, quand il a été tué. »

Les deux jardins de l’Eden

Selon Qaïs, l’Envoyé de Dieu a dit : « Dans le Paradis se trouve une tente faite de grosses perles et qui mesure soixante milles de large. Aussi, on ne se verra pas d’un bout à l’autre. Les Musulmans s’y délasseront et auront pour chacun d’eux, deux jardins dont les vases et l’ameublement sont en argent et deux autres jardins dont les vases et l’ameublement sont en or. Dans le jardin de l’Eden, entre les heureux élus et la Vue du Seigneur, il ne sera interposé aucun voile autre que la Majesté et la Munificence de Son Visage. »

De l’arbre du Paradis

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dans le Paradis, il existe un arbre (tellement étendu) qu’un cavalier mettrait cent ans pour parcourir son ombre. - Récitez si vous le désirez : « Ils jouiront de spacieux ombrages… » (Coran 56.30)

De ceux qui offrent l’hospitalité malgré leur misère

De ces Paroles de Dieu : « Ils les préfèrent à eux-mêmes malgré leur pauvreté… » (Coran 59.9)

Abou Horaïra a dit : « Un homme vint vers l’Envoyé de Dieu et lui dit : - Ô Envoyé de Dieu, je me trouve dans une extrême pauvreté. Le Prophète envoya auprès de ses femmes (chercher de la nourriture) mais on ne trouva pas de victuailles. L’Envoyé de Dieu s’écria alors : - Y a-t-il quelqu’un qui accepte de donner l’hospitalité cette nuit ? – Un homme parmi les Ansar se leva et dit : - Moi j’accepte, ô Envoyé de Dieu. Il conduisit l’homme chez lui et dit à sa femme : - C’est l’hôte de l’Envoyé de Dieu, ne met rien de côté pour lui. – Par Dieu, s’exclama l’épouse, il n’y a que le souper des enfants ! – Alors, répondit le mari, endors les enfants quand ils viendront manger et reviens pour éteindre la lampe. Quant à nous, nous nous passerons du repas. La femme s’en tint à ce qui lui a été demandé. Le lendemain matin, l’homme s’en alla vers l’Envoyé de Dieu qui lui dit : - Dieu a été impressionné – ou selon une autre source : Dieu a ri de tel et de telle –. C’est ainsi que fut révélé le verset suivant : « Ils les préfèrent à eux-mêmes malgré leur pauvreté. »

Les habitants du Paradis et de l’enfer

Harita Ben Ouahb a entendu le Prophète dire : « Est-ce que je ne vous ai pas enseigné que les habitants du Paradis seront tous des humbles et des faibles et que Dieu agrée leurs serments quand ils jurent fidélité ? Est-ce que je ne vous ai pas enseigné que les habitants de l’enfer seront des hommes féroces de forte corpulence et arrogants ? »

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a dit, qu’au moment où la Révélation lui parvenait, il remuait la langue. Sofiane considère qu’il agissait ainsi dans la volonté de la retenir plus aisément. Mais Dieu révéla ce verset : « Ne remue pas ta langue en récitant le Coran, comme si tu voulais hâter la Révélation. » (Coran 75.16)

Celui qui récite et apprend le Coran

Selon ‘Aïcha, le Prophète a dit : « Celui qui récite et apprend le Coran avec les anges généreux, de même que celui qui le récite dans le désir de l’apprendre, alors que cela lui est difficile, auront une double récompense. »

De la poursuite de la Révélation

De ces Paroles de Dieu : « Ton Seigneur ne t’a ni abandonné, ni pris en aversion… » (Coran 93.3)

Selon Djondob El Badjali, une femme s’adressant au Prophète, lui dit : « Ô Envoyé de Dieu, je ne vois plus ton ami Djibril (Gabriel), son attente dure. » Dieu révéla alors ce verset : « Ton Seigneur ne t’a ni abandonné, ni detesté. » (Coran 93.3)

La religion de Dieu est immuable

De ces Paroles de Dieu : « Il n’y a pas de changement dans la religion de Dieu… » (Coran 30.30)

L’Ange Gabriel ne descend que sur l’ordre du Seigneur

De ces Paroles de Dieu : « Nous ne descendons que sur l’ordre de ton Seigneur à qui appartient ce qui est devant nous, derriére nous ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n'est pas oublieux. » (Coran 19.64)

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 11:21

Récit de l’expédition de Badr

De ces Paroles de Dieu : « Dieu vous a accordé la victoire à Badr, malgré votre infériorité. Craignez Dieu ! Peut-être serez-vous reconnaissants. Tu disais aux fidèles pendant le combat : « N’est pas assez que Dieu vous envoie trois mille anges descendus du ciel ? » Certes, si vous êtes fermes dans votre foi et si vous craignez Dieu, et que vos ennemis fondent sur vous, le Seigneur, vous enverra en renfort cinq mille anges d’élite. Dieu n’a agi ainsi que pour vous donner confiance et affermir vos coeurs. La victoire ne vient que de Dieu, le Tout-Puissant, le Sage. Il fait cela afin de mettre en déroute les infidèles et qu’ils retournent chez eux, défaits. » (Coran 3.123 à 127)

De ces Paroles de Dieu : « Lorsque vous demandiez le secours de Dieu, Il vous exauça : « Je vous envoie un renfort de mille anges qui se succéderont les uns aux autres. » Dieu n’a fait cela que pour vous annoncer une bonne nouvelle et affermir vos coeurs. La victoire n’appartient qu’à Dieu et Dieu est Tout-Puissant et Sage. Lorsque Dieu vous prenant sous Sa garde, vous endormit d’un sommeil profond et fit descendre sur vous de l’eau pour vous purifier et écarter de vous la souillure de Satan, fortifier vos coeurs et assurer vos pas. Souviens –toi lorsque Dieu dit aux anges : « Je suis avec vous. Rassurez les Croyants. Je jetterai l’éprouvante dans le coeur des infidèles. Frappez vos ennemis à la nuque et aux doigts. » Agissez ainsi parce qu’ils ont été rebelles à Dieu et à Son Envoyé, car quiconque entre en lutte contre Dieu et Son Prophète, Dieu lui inflige un châtiment terrible. » (Coran 8.9 à 13)

De la fidélité manifestée à l’égard du Prophète

Ibn Mess’aoud a dit : « j'ai entendu un discours d’El Miqdad Ben Assouad, que j’aurais aimé prononcer moi-même plutôt que de recevoir la meilleure des récompenses. El Miqdad vint vers le Prophète qui formulait des invocations contre les infidèles et lui dit : « Nous ne dirons pas, comme l’a fait le peuple de Moïse :- Pars toi et ton Dieu afin de les combattre ; nous, nous te disons : « Nous nous battrons à ta droite, à ta gauche, devant toi et derrière toi. » A ces paroles, j’aperçus le visage du Prophète qui rayonnait de joie. »

Quand le Prophète fait des invocations

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète prononça les invocations suivantes le jour de Badr : « Ô mon Dieu, je sollicite Ton alliance et Ta promesse, ô mon Dieu, il Te revient d’être plus adoré. » C’est alors que Abou Bakr, prenant le Prophète par la main lui dit : « C’en est assez. » Le Prophète sortit en disant : « La troupe sera défaite et s’enfuira. »

Ceux qui se sont abstenus de participer à la journée de Badr

Ibn ‘Abbas a dit : « Les Croyants qui n’ont pas assisté à la journée de Badr, ne seront pas récompensés de la même façon que ceux qui y ont participé. »

Les effectifs des compagnons (du Prophète) qui ont participé à la journée de Badr

El Bara a dit : « Lors de la journée de Badr, Ibn ‘Omar et moi n’étions encore que des enfants. Le nombre des Mohadjirines qui y assistèrent était de soixante et quelque, quant aux Ansar, ils étaient deux cent quarante et quelques. »

El Bara a dit : « On rapportait que les combattants qui assistèrent à la journée de Badr étaient au nombre de trois cent dix et quelques ; ce nombre était aussi celui des compagnons de Talout (Saül) qui traversèrent le fleuve avec lui. Et ceux qui traversèrent le fleuve n’étaient que des Croyants. »

De la mort d’Abou Djahl

Selon Anas, le Prophète a dit : « Qui ira voir ce qu’il est advenu d’Abou Djahl ? Ibn Mess’aoud, partit à sa recherche et le découvrit blessé mortellement par les deux fils de ‘Afra. « C’est toi Abou Djahl ? l’interrogea-t-il. – Alors le saisissant par la barbe, ce dernier lui répondit : - Avez-vous déjà tué un personnage plus noble que moi ? – ou selon une autre version – Un personnage plus noble que moi a-t-il déjà été tué par sa communauté ? »

De ceux qui le jour de Badr s’opposèrent en combat singulier

Selon Qaïs, Abou Dar a prétendu sous serment que le verset suivant : « Voici deux groupes adverses qui se querellent au sujet de leur Seigneur… » (Coran 22.19) fut révélé à l’occasion de ceux qui combattirent en combat singulier le jour de Badr et qui sont : Hamza, ‘Ali, ‘Obaïda Ben Harit, ‘Otba et Chaïba fils de Rabi’e ainsi que Oualid Ben ‘Otba. » 

De celui qui sera supplicié dans sa tombe

Selon Orwa, Ibn ‘Omar imputait au Prophète les propos suivants : « Le mort sera supplicié dans sa tombe en raison des lamentations des siens. » - ‘Aïcha intervint pour dire : « Voici ce que l’Envoyé de Dieu a dit (à ce sujet) : le défunt sera supplicié en raison de ses fautes et de ses péchés et alors ses proches pleureront pour lui. »Ces paroles sont identiques à celle que prononça l’Envoyé de Dieu, quand se tenant debout auprès du puits où gisaient les corps des infidèles, il disait : « Ils entendent ce que je dis », ce qui signifie : « Maintenant, ils sont conscients que mes propos étaient véridiques. » Puis ‘Aïcha récita ces versets du Coran : « Quant à toi, tu ne saurais te faire entendre des morts… » (Coran 30.52) et aussi : « Dieu fait entendre qui Il veut, alors que toi, tu ne peux te faire entendre de ceux qui sont dans les tombeaux. » (Coran 35.22)

Du mérite rattaché à ceux qui participèrent à la journée de Badr

‘Ali a dit : « L’Envoyé de Dieu nous dépêcha, moi, Abou Martad et Zoubaïr en nous disant : « Prenez le départ et quand vous arriverez à Raoudat Khakh, vous rencontrerez une femme des idolâtres détenant une lettre de Hatib Ben Balta’a à l’adresse des idolâtres. » Nous étions à cheval et nous rattrapâmes la femme en question qui était juchée sur un chameau à l’emplacement prévu par l’Envoyé de Dieu. « Remets-nous la lettre, lui dîmes-nous. – Je ne possède pas de lettre, » répondit-elle. Nous allongeâmes son chameau contre le sol et nous nous mîmes à chercher la missive, mais sans la trouver. - Il est inconcevable que l’Envoyé de Dieu, soit dans l’erreur, lui dirent-nous en haussant la voix, remets-nous la lettre, autrement nous allons te dévêtir. Constatant notre détermination, elle mit la main sur un noeud du voile qui l’enveloppait et nous donna la missive que nous prîmes pour la porter à l’Envoyé de Dieu. (Une fois le contenu de la lettre dévoilé) ‘Omar s’écria : « Ô Envoyé de Dieu, il (l’auteur de la lettre, Hatib) à trahi Dieu, Son Envoyé et les Croyants, permets-moi de lui trancher la tête. »

Le Prophète s’adressant au fautif lui dit : « Pourquoi as-tu agi ainsi ? » Par Dieu, répondit Hatib, ce n’est pas parce que je ne crois pas en Dieu et en Son Envoyé, mais je désirais avoir un appui qui grâce à Dieu, devait me garantir la protection de ma famille et de mes biens. Il n’existe pas un seul parmi tes compagnons qui ne dispose là-bas d’un membre de sa famille, qui grâce à Dieu, pourra protéger sa famille et ses biens. – C’est exact, répondit le Prophète qui ajouta : - Vous ne devez plus l’évoquer qu’en bien. » Mais ‘Omar insistait en prétendant que Hatib avait trahi Dieu, Son Envoyé et les Croyants et voulait toujours lui trancher la tête. – Le Prophète intervint alors et dit : - N’a-t-il donc pas assisté avec ceux qui ont participé à la journée de Badr ? Il se pourrait qu’en voyant les gens de Badr, Dieu dise : « Faites ce que vous désirez, le Paradis vous est dès lors assuré. »- ou selon une autre version : « Il vous absoudra » - En entendant ces propos les yeux de ‘Omar se mirent à larmoyer et il dit : « Dieu et Son Envoyé sont instruits mieux que personne. »

Des instructions le jour de Badr

Abou Osaïd rapporte le fait suivant : « Le jour de Badr, l’Envoyé de Dieu nous donna ces instructions : - Quand l’ennemi approchera de vous, décochez-lui vos flèches sinon gardez-les en réserve. »

Le jour de Ohod et le jour de Badr

El Bara Ben ‘Azib a dit : « Le jour de Ohod, le Prophète plaça les archers sous le commandement de ‘Abdallah Ben Djobaïr. Soixante-dix de nos compagnons furent tués. Le jour de Badr, le Prophète et ses compagnons capturèrent cent-soixante-dix infidèles et tuèrent soixante-dix personnes. » Abou Sofiane a dit : « …La guerre a des revers. »

De la période légale de deuil

Sobaï’a Bint Harit raconta à ‘Omar Ben ‘Abdallah qu’elle avait été mariée à Sa’d Ben Khaula de la tribu des Benou ‘Amir, un des combattants qui avait participé à la journée de Badr. Or Sa’d mourut durant le pèlerinage d’Adieu, alors qu’elle était enceinte. Peu de temps après la mort de son mari, Sobaï’a mit au monde son enfant et quand elle se releva de ses couches elle s’apprêta pour recevoir d’éventuels prétendants au mariage. Abou’s Senabil de la tribu des Benou ‘Abd Dar, vint alors vers elle et lui dit : « Pourquoi t’es tu parée ainsi, veux-tu attirer des prétendants ? Penses-tu te marier, avant (la période légale de deuil de) quatre mois et dix jours ? » A la suite de ses propos Sobaï’a dit : « Je me revêtis de mes habits de sortie et m’en allai auprès de l’Envoyé de Dieu pour lui demander son avis sur cette question. Il se prononça en disant que j’étais mariable à partir du jour où j’avais enfanté et me laissa le soin de le faire si telle était mon intention. »

Le serment de fidélité pour Badr

‘Obada Ben Samit qui participa à la journée de Badr rapporte que l’Envoyé de Dieu avait dit : « Engagez-vous (vis-à-vis de moi) par un serment de fidélité. »

Du fils adoptif

‘Orwa Ben Zoubaïr rapporte que selon ‘Aïcha la femme du Prophète, Abou Hodaïfa qui avait participé à la journée de Badr avec l’Envoyé de Dieu, avait pris pour fils adoptif un certain Salim qu’il avait marié à Hind Bint El Oualid, la fille de son frère dont le père était un affranchi d’une femme des Ansar. L’Envoyé de Dieu avait aussi adopté Zeïd comme fils. Durant la période antéislamique lorsque quelqu’un adoptait un fils, la coutume le faisait rattacher au père adoptif duquel il héritait. La situation dura ainsi jusqu’au moment où Dieu communiqua cette Révélation : « Dieu n’a pas assimilé vos enfants adoptifs à vos enfants légitimes. Une telle assimilation n’est osée que dans vos propos. Dieu seul dit la Vérité et dirige dans le droit chemin. Conservez à vos enfants adoptifs le nom de leurs pères. Ce sera plus équitable aux yeux de Dieu. S’ils sont de père inconnu, qu’ils soient vos frères en religion et vos protégés. Vous n’encourez pas de responsabilité quand vous vous trompez. Mais votre responsabilité est engagée quand votre erreur est consciente. Dieu est plein de mansuétude et de bonté. » (Coran 33.4-5)

Du mariage de Robi’i Bint Mo’awid

Robi’i Bint Mo’awid a dit : « Le Prophète entra chez moi dans la matinée le jour de mon mariage et s’assit sur mon lit, comme tu l’es à l’instant. De jeunes femmes battaient du tambour de basque en chantant et en évoquant ceux de leurs ancêtres qui avaient été tués le jour de Badr. Puis l’une d’elles en chantant dit : - Il y a avec nous un Prophète, qui sait ce qui passera demain. Le Prophète s’adressa à elle : - Ne dis pas ainsi, lui ordonna-t-il, parle comme tu le faisais avant. »

Les anges ne pénètrent pas dans une demeure où il y a un chien

Selon Ibn ‘Abbas, Abou Talha le compagnon de l’Envoyé de Dieu qui participa avec lui à la journée de Badr, lui rapporta que, celui-ci a dit : « Les anges ne pénètrent pas dans une demeure où il y a un chien ou des figures. » Il faisait allusion à des reproductions de créatures possédant une âme.

‘Ali a dit : « Je possédais une vielle chamelle qui représentait ma part de butin à la journée de Badr. Le Prophète m’en avait fait don sur ma part du quint que Dieu lui avait attribué. Lorsque je souhaitai célébrer mon mariage avec Fatima, la fille du Prophète, je conclus un accord avec un bijoutier des Benou Qaïnoqa selon lequel, il devait m’aider à chercher de l’idkhir pour le vendre aux bijoutiers et couvrir ainsi les dépenses de mon repas de noces. Mes deux vieilles chamelles étaient agenouillées près d’une cabane dont le propriétaire était un Ansar, tandis que je m’employais à réunir les bâts, les sacs et les cordes pour mon usage. Dès que j’eus terminé, je découvris qu’on avait coupé la bosse de mes chamelles et qu’on en avait prélevé le foie après les avoir éventrées. Je ne pus retenir mes larmes à la vue d’un tel désastre cherchant à connaître l’auteur du délit. « C’est Hamza Ben ‘Abdelmoutalib qui en est responsable, me répondit-on, il était dans cette cabane à une partie de beuverie avec les Ansar, une chanteuse et ses amis. La chanteuse disait : « Ô Hamza, va vers les grasses chamelles. » A ces propos, Hamza s’est lancé vers son sabre, a coupé les bosses des deux chamelles avant de les éventrer et d’en retirer les foies. »

« Je partis aussitôt chez le Prophète, continua ‘Ali, et le trouvai en compagnie de Zeïd Ben Harita. Le Prophète connaissait le but de ma visite. « Qu’as-tu ? me dit-il. – Ô Envoyé de Dieu, lui répondis-je, jamais je n’ai vu une chose aussi étrange que celle qui vient de se produire aujourd’hui. Hamza s’est emparé de mes deux chamelles, il leur a tranché la bosse avant de les éventrer et à l’instant, il se trouve dans une cabane en compagnie d’autres buveurs. » Le Prophète réclama aussitôt son manteau qu’il enfila et sortit, pendant que je le suivais ainsi que Zeïd Ben Harita. Arrivé auprès de la maison où se trouvait Hamza, il sollicita l’autorisation d’entrer ; on le fit entrer à l’intérieur et il commença à réprimander Hamza pour son comportement. Celui-ci était tout à fait saoul et ses yeux rougis par l’alcool. Il regarda le Prophète avec un air de défi baissant son regard jusqu’aux genoux de celui-ci, puis le relevant jusqu’à la face, il s’écria : « Pour qui vous prenez-vous, vous n’êtes que des esclaves de mon père ! » En constatant son ivresse manifeste, l’Envoyé de Dieu, recula avant de sortir (de la maison). Et nous fîmes de même. »

De ceux qui sont emplis d’orgueil et qui ont péri

Selon El Missouar, Ben Makhrama : « …L’Envoyé de Dieu avait délégué Abou ‘Obaïda à Bahreïn pour rapporter l’argent de la capitation. Les Ansar qui avaient eu vent du retour de ‘Obaïda, accomplirent la prière de l’aurore en compagnie du Prophète, puis une fois l’office terminé, ils s’interposèrent sur son chemin l’empêchant de sortir. Quand il les vit ainsi devant, le Prophète sourit et dit : « Je suppose que vous êtes au courant que ‘Obaïda a rapporté quelque chose. – Oui, ô Envoyé de Dieu, acquiescèrent-ils. Alors soyez satisfaits et souhaitez recevoir ce qui vous ferait plaisir. Par Dieu, ajouta le Prophète, je ne crains pas pour vous la pauvreté, ce que j’appréhende c’est que la richesse vous avantage, comme elle a avantagé vos prédécesseurs et alors vous vous emplirez d’orgueil, comme ils se sont enorgueillis et vous périrez comme ils ont péri. » 

On ne doit pas tuer les couleuvres

Selon Nafi’e, Ibn ‘Omar exterminait tous les serpents et il se comporta ainsi jusqu’au jour où Abou Lobaba El Badri l’informa que le Prophète avait défendu de tuer les couleuvres des maisons. Depuis, il renonça à le faire.

Du combat contre le polythéiste qui embrasse l’Islam

‘Obaïd Allah rapporte que El Miqdad… lui fit le récit suivant : « Je dis : - Ô Envoyé de Dieu, si je devais livrer un combat contre un homme d’entre les polythéistes et qu’au cours de l’affrontement il me sectionne une main avec un sabre puis se réfugie sous un arbre et me déclare : - J’atteste devant Dieu que j’embrasse l’Islam, devrais-je le tuer après ces paroles ? – Tu ne devrais pas le faire, répliqua l’Envoyé de Dieu. – Mais, fis-je, du moment qu’il m’aurait amputé d’une main d’abord avant de se convertir. – Ne le tue pas, me rétorqua l’Envoyé de Dieu, car autrement il serait dans la même situation qui était la tienne avant de le tuer et toi dans la situation qui était la sienne avant qu’il ne prononce les paroles de conversion. »

La récitation de la sourate « At Thour » à la prière du Maghreb

Djobaïr a dit : « J’ai entendu le Prophète réciter à la prière du Maghreb, la sourate : « At Thour (Par le Mont) Sinaï. » (Coran 52), à l’époque où la foi avait pénétré mon coeur. »

De l’intercession de Mot’im Ben ‘Addy

Selon Djobaïr, le Prophète en faisant allusion aux prisonniers capturés à Badr a dit : « Si El Mot’im Ben ‘Addy était encore vivant et qu’il intercéderait auprès de moi au profit de ces crapules, je les lui remettrais. »

De la sédition (fitna)

Selon Saïd Ben El Mossayab, la première sédition (fitna) qui correspond à l’assassinat de ‘Othman, entraîna la disparition jusqu’au dernier des gens qui ont assisté à la journée de Badr ; la seconde sédition, celle de Harra, entraîna la disparition jusqu’au dernier des gens d’El Hodaïbiya ; quant à la troisième sédition, quand elle prit fin, elle laissa les Croyants exténués. »

Des Qoraïchites qui assistèrent à la journée de Badr

Selon Ibn Chihab, les effectifs des Qoraïchites qui participèrent à la journée de Badr et qui reçurent une part de butin étaient de quatre-vingt-un hommes. Cependant, ‘Orwa Ben Zoubaïr prétend que son père aurait dit : « On distribua cent parts et Dieu est mieux informé que tout autre, si cela est exact. » 

 L’affaire des Benou Nadir. Quand l’Envoyé de Dieu partit pour leur réclamer le prix du sang de deux hommes, ils usèrent de traîtrise à son égard

Selon Zohri, ‘Orwa Ben Zoubaïr, précise que cette expédition se déroula au début du sixième mois après Badr et avant Ohod.

De ces Paroles de Dieu : « C’est Lui (Dieu) qui a chassé de leurs demeures les gens d’Ecriture infidèles. Ce fut un premier exode. Vous n’auriez pas cru possible un tel événement, de même qu’eux se croyaient inexpugnables dans leurs forteresses. Mais Dieu les a saisis là où ils ne s’attendaient pas. Il jeta l’effroi dans leurs coeurs, au point qu’ils démolissaient leurs demeures de leurs propres mains et avec l’aide des Croyants. Méditez cette leçon, ô vous qui êtes doués d’intelligence ! » (Coran 59.2)

Des palmiers affectés au Prophète

Selon Solaïman Ben Tarkhan, Anas Ben Malik a dit : « Chaque homme (des Ansar) affectait au Prophète la récolte de quelques palmiers. Lorsque les Qoraïda furent éliminés et les Nodaïr bannis, le Prophète leur restitua leurs biens. »

La palmeraie des Benou Nadir

Ibn ‘Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu ordonna de brûler les palmiers des Benou Nadir et de couper les arbres – la palmeraie était connue sous le nom d’El Bowaïra – C’est en liaison avec cet événement que fut révélé ce verset : « Tout palmier, que vous avez coupé ou que vous avez épargné le fut avec la permission de Dieu et pour confondre les pervers. » (Coran 59.5)

On n’hérite pas du Prophète

Selon ‘Aïcha, Fatima et El ‘Abbas s’en allèrent vers Abou Bakr pour lui réclamer leur part d’héritage sur les terres de Fadak et le lot de Khaïbar ayant appartenu au Prophète. Mais Abou Bakr s’y opposa en disant : « J’ai entendu le Prophète dire : - On n’héritera pas de nous, ce que nous laisserons devra servir d’aumônes. Les parents de Mohammed ne devront prélever sur cet héritage que ce qui est nécessaire à leur nourriture. Par Dieu, ajoute Abou Bakr, la famille de l’Envoyé de Dieu, est pour moi plus chère que ma propre famille. »  

L’expédition d’Ohod 

De ces Paroles de Dieu : « Souviens-toi du matin quand tu as quitté ta famille pour placer les Croyants à leur postes de combat. Dieu entend tout et sait tout. » (Coran 3.121)  

De ces Paroles de Dieu : « Ne vous laissez pas abattre ne vous affligez pas, puisque vous êtes supérieurs si vous êtes Croyants. Si une blessure vous atteint de pareilles blessures n’ont-elles pas atteint vos ennemis ? Il en est ainsi, Nous alternons le sort entre les hommes afin que Dieu reconnaisse ceux qui croient et qu’Il prenne des témoins parmi vous. Dieu n’aime pas les injustes. C’est un moyen pour Dieu d’éprouver les Croyants et d’anéantir les incrédules. Pensez-vous que vous entrerez dans le Paradis sans que Dieu, distingue ceux d’entre vous qui ont lutté et persévéré dans la lutte ? Vous souhaitiez la mort avant de la rencontrer maintenant vous la voyez puisque vous l’attendiez. » (Coran 3.139 à 143)

De ces Paroles de Dieu : « Dieu a tenu Sa Promesse quand avec Sa Permission, vous anéantissiez vos ennemis, jusqu’au moment où vous avez soulevé des contestations dans la conduite de la bataille, et où vous avez désobéi après qu’Il vous eut fait entrevoir ce que vous désiriez. Parmi vous, certains recherchaient les biens de ce monde, d’autres les biens futurs. Puis, Dieu à brisé votre élan pour vous éprouver. Maintenant, Dieu vous a pardonné, car Il est plein de sollicitude pour les Croyants. » (Coran 3.152)

De ces Paroles de Dieu : « Ne croyez surtout pas que ceux qui ont été tués au service de Dieu soient morts. Non, ils sont vivants. Ils sont auprès de Dieu qui pourvoit à tous leurs besoins. Ils se réjouissent des bienfaits que Dieu leur a accordés, sachant déjà le sort enviable réservé aux combattants qui ne les ont pas encore rejoints et qui n’éprouveront plus aucune crainte et ne seront pas affligés. Ils se réjouissent des bienfaits et de la grâce de Dieu. Et Dieu ne laisse rien perdre aux fidèles de leurs récompenses. Les fidèles qui ont répondu à l’appel de Dieu et du Prophète, bien que l’adversité les ait frappés. A ceux qui faisaient le bien et qui craignent Dieu, une récompense magnifique leur est réservée. » (Coran 3.169 à 172)

 La journée d’Ohod

El Bara a dit : « Nous trouvâmes les idolâtres ce jour-là. Le Prophète positionna dans un emplacement un corps d’archers dont le commandement fut confié à ‘Abdallah. Il donna ses instructions : « Ne bougez d’ici sous aucun prétexte, leur dit-il. Si vous nous voyez vainqueurs, restez sur place, si nous avons le dessous ne venez pas nous secourir. » Quand l’engagement eut lieu,l’ennemi s’enfuit et leurs femmes s’élancèrent vers la montagne en relevant leurs robes, découvrant leurs anneaux de pied. A cet instant, les Musulmans se mirent à crier : « Au butin ! Au butin ! » ‘Abdallah dit à ses archers : « Le Prophète m’a fait prendre l’engagement de garder vos positions. » Ils refusèrent de lui obéir et s’en allèrent errer à la recherche du butin. » « C’est dans ces conditions que soixante-dix d’entre eux furent tués. A ce moment Abou Sofiane vint et dit : « Mohammed est-il parmi vous ? – Ne répondez pas, ordonna le Prophète. Abou Sofiane continua : - Abou Qohafa est-il parmi vous ? – Ne répondez pas, dit le Prophète. Abou Sofiane reprit : - Ibn El Khattab, est-il parmi vous ? Tous ces hommes ont été tués, conclut Abou Sofiane, sans quoi, ils auraient répondu. – Ne pouvant se retenir ‘Omar s’écria : « Tu as menti, ô ennemi de Dieu ! Dieu a gardé contre toi de quoi t’infliger encore beaucoup de peine. » Puis Abou Sofiane, s’exclama : « Gloire à Hobal ! » Répondez-lui, intervint alors le Prophète. – Et qu’allons-nous lui dire ? lui demanda-t-on. – Dites : Dieu est le plus Haut et le plus Glorieux ! – Nous possédons El ‘Ozza, renchérit Abou Sofiane, alors que vous n’avez pas cette divinité. – Répondez-lui, dit encore le Prophète. – Et qu’allons-nous lui dire, lui demanda-t-on une nouvelle fois. – Dites : - Dieu est notre Seigneur et vous, vous n’avez pas de Seigneur. » - Ce jour, conclut Abou Sofiane, c’est la revanche de Badr. La guerre a ses revers. Vous verrez des mutilations que je n’ai pas prescrites, mais cela ne me gêne en aucune façon. »  

La promesse du Paradis

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le jour de (l’expédition de) Ohod, un homme vint s’adresser au Prophète : « Si je suis tué où irais-je, lui dit-il. – Au Paradis, répondit Mohammed. L’homme jeta immédiatement quelques dattes qu’il avait dans la main et alla combattre jusqu’à ce qu’il fut tué. »

Du valeureux combattant de Ohod

Selon Anas, son oncle paternel qui n’avait pas participé à la journée de Badr dit : « Je n’ai pas assisté au premier combat mené par le Prophète, mais si Dieu me permet d’assister à un (autre) combat en compagnie du Prophète, il verrait combien je serai fougueux dans la bataille. »

« Or il advint qu’il participa au combat de Ohod et vit les fidèles s’enfuir, alors il s’écria : « Ô mon Dieu, je te demande de pardonner ces gens-là – les Musulmans – et ne me rends pas responsable des pratiques des idolâtres. Sur ce fait, il s’avança le sabre à la main et croisant Sa’d Ben Mo’ad (qui fuyait) il lui dit : - où cours-tu ? - Moi, je sens à Ohod le parfum du Paradis ! Puis, il s’en alla combattre et fut tué. Sa soeur ne reconnut son corps, 

que grâce à un grain de beauté – ou selon une autre version – à la forme de l’extrémité de ses doigts. Il avait été transpercé de quatre-vingt et quelques coups de lance, reçu un coup de sabre et fut traversé par une flèche. »

De ce qui est dit au sujet des hypocrites

Zeïd Ben Tabit a dit : « Quand le Prophète et ses troupes s’ébranlèrent pour Ohod, certains des hommes qui l’accompagnaient firent défection. Les compagnons du Prophète furent partagés en deux camps. Les uns étaient d’avis de combattre ces hypocrites, les autres, qu’il ne fallait pas s’en prendre à eux. C’est ainsi que fut révélé le verset suivant : « Pourquoi êtes vous divisés au sujet des hypocrites ? Dieu les a refoulés à cause de leurs agissements. Voudriez-vous diriger celui que Dieu égare ? » (Coran 4.88). Alors le Prophète d’ajouter : « En vérité Médine éloigne les méchants comme feu fait disparaître les scories de l’argent. »

De ces Paroles de Dieu : « Souviens-toi quand tu as quitté ta famille au matin pour placer les Croyants à des postes de combat…et lorsque deux de vos troupes songèrent à fléchir, alors que Dieu était leur Protecteur. C’est en Dieu que les Croyants doivent mettre leur confiance. » (Coran 3.121-122)

Des troupes qui songeaient à fléchir à Ohod

Djâbir a dit : « Le verset suivant : Souviens-toi…lorsque deux de vos troupes songeaient à fléchir alors que Dieu était leur Protecteur. » (Coran 3.121-122) a été révélé pour nous, les Benou Salama et les Benou Harita. Comme j’aurais aimé qu’il ne fut point révélé, car Dieu a dit : « Alors que Dieu était leur Protecteur. »

Des hommes qui combattent pour le Prophète

Sa’d Ben Abou Ouaqas a dit : « Le jour de Ohod, j’ai aperçu l’Envoyé de Dieu en compagnie de deux hommes qui combattaient pour lui avec la plus grande énergie. Ils étaient tout habillés de blanc. Je ne les avais jamais vus avant ce jour et plus jamais après. »

Quand le Prophète remet son carquois à un de ses compagnons

Selon Sa’id Ben El Mossayab, Sa’d Ben Abou Ouaqas a dit : « Le jour de Ohod, le Prophète me remit son carquois en me disant : « Décoche (les flèches), toi pour qui je donnerais mon père et ma mère en rançon. » 

Des combattants qui se tiennent auprès du Prophète à Ohod

Selon Solaïman Ben Tarakhan, Abou ‘Othman affirme qu’à certains instants, il n’y avait auprès du Prophète pour combattre en ce jour (d’Ohod) que Talha et Sa’d. Ces précisions ont été données par ce dernier.

Des combattants blessés pour protéger le Prophète

Qaïs a dit : « J’ai vu la main de Talha amputée pour avoir assuré la protection du Prophète, le jour de Ohod. »

De la force d’Abou Talha à Ohod

Anas a dit : « Quand tous les combattants eurent délaissé le Prophète le jour de Ohod, Abou Talha se plaça devant lui, le protégeant à l’aide d’un bouclier de peau. La force que déployait Abou Talha pour tendre son arc était telle, qu’il en cassa deux ou trois ce jour-là. Dès qu’un combattant passait à proximité avec un carquois rempli de flèches, le Prophète lui disait : « Donne ton carquois à Abou Talha. »

« Quand le Prophète se soulevait pour voir les combattants, Abou Talha le retenait : « Je t’en supplie, lui disait-il, toi pour qui je donnerais mon père et ma mère en rançon, ne te redresse pas, tu pourrais être touché par un des traits des combattants ; ma poitrine te protégera. » J’ai aussi vu ‘Aïcha Ben Abou Bakr et Oum Solaïm…portant leurs outres sur leurs épaules et sautant pour aller rejoindre les combattants, afin de leur verser de l’eau dans la bouche, puis repartir remplir leurs outres, pour venir les vider de nouveau dans la bouche des combattants. Ce jour-là, le sabre s’échappa à deux ou trois reprises des mains d’Abou Talha. »

Le jour où les troupes se sont rencontrées à Ohod

De ces Paroles de Dieu : « Ceux d’entre vous qui se sont détournés le jour où les deux troupes se sont rencontrées, n’ont été appelés à commettre cette manoeuvre que par Satan à cause de ce qu’ils ont accompli. Mais Dieu leur a pardonné. Dieu est Celui qui pardonne. Il est plein de mansuétude. » (Coran 3.155)

Des combattants qui prirent la fuite le jour de Ohod

De ces Paroles de Dieu : « Souviens-toi lorsque vous grimpiez pour fuir sans vous retourner sur personne, tandis que l’Envoyé de Dieu vous appelait au milieu des derniers fuyards. Dieu vous a alors punis, en vous infligeant affliction sur affliction afin que vous ne vous attristiez plus sur ce qui vous échappait ni sur ce qui vous atteignait. Dieu est instruit de ce que vous faites. » (Coran 3.153)

El Bara, Ben ‘Azib a dit : « Le jour de Ohod, le Prophète plaça ‘Abdallah Ben Djobaïr à la tête des fantassins, mais ils prirent la fuite. C’est à cet événement que fait allusion ce passage du Coran : « …Tandis que l’Envoyé de Dieu vous appelait au milieu des derniers fuyards. » (Coran 3.153)

Dieu fit descendre la sécurité sur les combattants d’Ohod

De ces Paroles de Dieu : « Et ensuite, Dieu fit descendre sur vous la sécurité et le repos. Le sommeil enveloppa une partie d’entre vous alors que les autres, uniquement occupés, d’eux-mêmes, se faisant de Dieu une idée fausse, l’idée que s’en font les polythéistes. Ils disaient : « Avons-nous quelque chose à gagner dans cette affaire ? » Dis-leur : « Toute cette affaire est aux Mains de Dieu. » Ils cachaient au fond de leur coeur, des choses qu’ils n’osaient te divulguer. Ils pensaient : « Si on nous avait laissé exprimer notre avis dans cette affaire, nous ne serions pas venus nous faire tuer ici. » Dis-leur : « Même, si vous étiez restés dans vos demeures, ceux d’entre vous dont la mort a été décrétée, seraient sortis pour aller tomber là où la mort les attendait. » Dieu agit ainsi afin d’éprouver ce qui est dans votre for intérieur et de dégager ce qui est dans votre coeur. Car Dieu pénètre le fond de vos pensées. » (Coran 3.154)

Ceux qui ont été vaincus par le sommeil le jour de Ohod

Abou Talha a dit : « Je fus parmi ceux que le sommeil gagna le jour de Ohod. Mon sabre s’échappa de ma main plusieurs fois. Il tombait, je le ramassais, puis retombait et je le reprenais encore. »

De ces Paroles de Dieu : « Il ne t'appartient pas d'en décider, [mais à Dieu] d'agréer leur repentir ou de les châtier. En fait, ils sont injustes » (Coran 3.128)

Les malédictions prononcées par l’Envoyé de Dieu

Selon Handala Ben Abou Sofiane, Salim Ben ‘Abdallah a dit : « L’Envoyé de Dieu se mit à maudire Safouan Ben Omaya, Souhaïl Ben ‘Amr et Harit Ben Hicham. C’est à cette occasion que fut révélé ce verset : «  Il ne t'appartient pas d'en décider, [mais à Dieu] d'agréer leur repentir ou de les châtier. En fait, ils sont injustes  » (Coran 3.128)

Le meurtre de Hamza

Dja’ffar Ben ‘Amr a dit : « Nous partîmes ‘Obaïdallah Ben ‘Addy et moi pour Emèse. Quand nous fûmes parvenus à destination, ‘Obaïdallah me dit : « Veux-tu que je questionne Ouahchi sur le meurtre de Hamza ? - Oui, » lui répondis-je. Ouahchi demeurait à Emèse. Nous nous renseignâmes à son sujet et l’on nous dit : « C’est l’homme qui est à l’ombre de son palais et qui ressemble à une outre de graisse. » Nous allâmes à proximité, nous lui adressâmes le salut et il nous le lui rendit… ‘Obaïdallah lui dit alors : « Veux-tu nous relater le meurtre de Hamza ? » - Oui, répondit-il. Mon maître, Djobaïr Ben Mot’im m’avait dit : « Si tu tues Hamza pour venger mon oncle paternel, je t’affranchis. » Quand les Qoraïchites se mirent en expédition l’année de ‘Aïnaïn (montagne près de Ohod), je les accompagnais pour participer au combat. »

« Lorsque les troupes furent disposées en ordre de bataille, Siba’ s’avança et lança : « Qui est prêt à accepter mon défi ? – Hamza Ben ‘Abdelmottalib se présenta alors et dit : « Ô Siba’, ô fils de Oum ‘Anmar, la femme coupeuse de clitoris, es-tu donc rebelle à Dieu et à Son Envoyé ? » Puis portant son attaque sur Siba’, il le tua. « Quant à moi, poursuivit Ouahchi, je me plaçai en embuscade derrière un rocher et lorsque Hamza s’approcha je projetai contre lui mon javelot qui pénétra dans l’aine en ressortant par l’arrière. Ce fut sa fin. Lorsque les Qoraïchites retournèrent à la Mecque je les accompagnai et demeurai avec eux jusqu’au moment de la venue de l’Islam. Dès lors, je m’en allai vers Taïf. »

« Les habitants de Taïf ayant délégué des messagers auprès de l’Envoyé de Dieu, je fis partie de la députation car on m’avait assuré que le Prophète ne faisait aucun mal à ceux qui étaient mandatés. Je me rendis avec les autres membres auprès de l’Envoyé de Dieu. « C’est bien toi Ouahchi ? me demanda-t-il. – Oui, répondis-je. – C’est toi qui a tué Hamza ? – Les événements se sont déroulés ainsi que tu le sais, lui dis-je. – Pourrais-tu disparaître de ma vue ? » M’enjoigna-t-il. Je me défilai sur le champ. Une fois que l’Envoyé de Dieu eut rendu son âme à Dieu, Mossaïlima l’imposteur engagea les opérations. « Je partirais en expédition contre Mossaïlima, pensai-je et peut-être pourrais-je le tuer et m’acquitter ainsi du meurtre de Hamza. » Je m’en allai avec les fidèles et après quelques péripéties, je découvris soudainement un homme debout dans un creux de rempart. Il ressemblait à un chameau gris, les cheveux flottant au vent. Je projetai ma lance contre lui, elle lui traversa la poitrine ressortant entre les deux omoplates. Tout d’un coup un homme des Ansar se jeta sur lui et le frappa à la tête avec son sabre… (Ainsi périt Mossaïlima) »

Les blessures dont fut atteint le Prophète le jour de Ohod

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « La colère de Dieu sera terrible contre les gens qui ont traité ainsi son Prophète. Ce faisant, il montrait ses canines (une des dents du Prophète fut brisée lors de la bataille). La colère de Dieu sera terrible, ajouta-t-il, contre un homme qui aura été tué par l’Envoyé de Dieu, dans la guerre sainte. »

Des hommes qui ont répondu à Dieu et à Son Prophète

De ces Paroles de Dieu : « Une récompense magnifique est réservée à ceux qui ont répondu à Dieu et au Prophète malgré leurs blessures ; à ceux qui faisaient le bien et craignaient Dieu. Ceux auxquels on disait : « Les gens ont réuni leurs forces contre vous, craignez-les. », leur foi n’a fait qu’augmenter et ils répondaient : « Dieu nous suffit ! Quel excellent Protecteur ! Ils sont revenus avec un bienfait et une grâce de Dieu. Aucun mal ne les a touchés. » (Coran 3.172 à 174)

Au sujet des versets qui précèdent, ‘Aïcha a dit à ‘Orwa : « Ô mon neveu, ton père Zoubaïr fut l’un d’eux (de ceux qui ont répondu à Dieu et au Prophète) de même que mon père Abou Bakr, quand Dieu a éprouvé l’Envoyé de Dieu durant la journée de Ohod. Lorsque les polythéistes s’en allèrent, mais qu’on craignait leur retour, le Prophète demanda : Qui ira à leur rencontre ? Aussitôt soixante-dix hommes répondirent à son appel, dont Abou Bakr et Zoubaïr. »

Des Musulmans tués le jour d’Ohod

Qatada a dit : « Je n’ai connaissance d’aucune autre tribu arabe qui ait offert autant de martyrs que les Ansar et que l’honneur retombe sur elle le Jour du Jugement Dernier. - Anas Ben Malik a rapporté que soixante-dix Ansar tombèrent en martyrs le jour de Ohod, soixante-dix autres, le jour de Bir Ma’ouna et soixante-dix encore, le jour de El Yemama. La bataille de Bir Ma’ouna s’est déroulée du temps de l’Envoyé de Dieu, alors que celle de Yemama, contre Mossaïlima l’imposteur, a été menée durant l’époque de Abou Bakr. »

L’enterrement des martyrs de Ohod

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu fit ensevelir deux par deux dans un même linceul, les fidèles tués à Ohod. Puis il s’enquit pour savoir qui parmi eux connaissait le mieux le Coran. Alors il faisait placer le plus érudit en avant dans la fosse et disait : « Je témoignerai pour eux le jour de la Résurrection. » Il prescrivit d’enterrer les corps couverts de leur sang, sans faire de prière pour eux et sans les laver.

L’exécution de Khobaïb

(Khobaïb, un des combattants musulmans, avait tué El Harit, un des idolâtres, le jour de Badr. Capturé par une tribu idolâtre, il fut vendu aux Benou Harit, qui décidèrent de le mettre à mort afin de venger leur parent).

Abou Horaïra a dit : « …Alors qu’on l’emmenait pour l’exécuter hors du territoire sacré (de la Mecque) Khobaïb dit : « Laissez-moi accomplir une prière de deux reka’as. » Quand il eut terminé, il dit à ses bourreaux : « J’aurais prié encore plus longtemps, si je n’avais craint que vous eussiez considéré cela comme une appréhension devant la mort. » C’est Khobaïb qui introduisit l’usage de la prière de deux reka’as avant la mise à mort. Il dit encore : « Ô mon Dieu, dénombre-les tous, » puis il récita ces vers : « Qu’importe de quel côté je serais mis à mort, car je suis Musulman et je meurs pour Dieu. C’est le Seigneur qui l’a voulu et s’Il désire, Sa bénédiction rassemblera mes membres éparpillés. » C’est alors que ‘Oqba Ben Harit, exécuta Khobaïb. »

Le massacre des récitants du Coran

Selon Anas Ben Malik : « Les troupes des Ri’l, des Dakouan, des ‘Ossaya et des Benou Lihyan avaient réclamé des renforts à l’Envoyé de Dieu. Celui-ci leur dépêcha soixante-dix hommes des Ansar, que nous nommions en ce temps-là, « El Qora‘ » (Les récitants du Coran). Durant le jour, ils s’exerçaient comme bûcherons et ils passaient la nuit en prières. Quand ils arrivèrent à Bir Ma’ouna, les Ansar furent massacrés traîtreusement. Lorsqu’il eut connaissance de ce désastre, le Prophète effectua le qonout durant tout un mois. Au cours de la prière du matin, il prononçait des invocations contre certains tribus arabes des Ri’l, des Dakouan, des ‘Ossaya et des Benou Lihyan. »

Du début du qonout

Anas a dit : (Après le massacre des récitants du Coran)… « C’est ainsi que fut institué le qonout que nous n’avions jamais effectué auparavant. »

Quand doit s’effectuer le qonout ?

‘Abdelaziz a dit : « Un homme demanda à Anas si le qonout doit s’effectuer après la prosternation ou après la récitation du Coran, il répondit : « Après la récitation du Coran.»

Du martyr de Haram Ben Milham

Anas Ben Malik a dit : « Quand Haram Ben Milhan (commandant le détachement des soixante-dix cavaliers) qui était mon oncle maternel, fut transpercé par le javelot le jour de Bir Ma’ouna, il puisa de sa main le sang qui s’écoulait de la plaie et le répandit sur le visage et la tête en disant : - J’ai bénéficié du martyr, j’en jure par le Seigneur de la Ka’ba ! »

De l’expédition du Fossé

Selon Moussa Ben ‘Oqba, l’expédition s’est déroulée le mois de Chaoual de l’an 4 de l’Hégire. »

Ibn ‘Omar rapporte que le jour de Ohod, il était âgé de quatorze ans et le Prophète ne lui permit pas de participer au combat ; le jour du Fossé, il avait quinze ans et le Prophète lui accorda l’autorisation.

Aïman El Habachi a dit : « Je partis voir Djabir qui m’a dit : - Le jour du Fossé alors que nous creusions le sol, nous découvrîmes un rocher très dur. Nous partîmes pour en parler au Prophète et il nous répondit : - Je descendrai moi-même. Il arriva, le ventre compressé par une pierre, parce que nous avions passé trois jours sans rien mettre sous la dent. Le Prophète s’empara d’une pioche et s’attaqua à la roche qui fut réduite en sable. Djabir dit alors : « Ô Envoyé de Dieu, m’autorises-tu à aller chez moi ? » J’eus son accord et dès mon arrivée je dis à ma femme : « Je viens de voir que le Prophète est dans un tel état qu’il ne pourra pas continuer. As-tu de quoi manger ? – Je possède, me répondit-elle, de l’orge et une jeune chèvre. » J’égorgeai la chèvre alors que ma femme se mit à moudre l’orge. »

« Une fois que nous eûmes disposé la viande dans la marmite, je retournai auprès du Prophète. La pâte gonfla entre-temps et la viande dans la marmite finissait de cuire. « J’ai préparé un repas, ô Envoyé de Dieu, lui dis-je, viens manger et prends quelqu’un ou deux personnes avec toi. - En quelle quantité est le repas ? me demanda-t-il. – Je lui donnai les détails. - C’est beaucoup et c’est bon, me dit-il. – Dis à ton épouse, continua-t-il de laisser la marmite sur le feu et le pain au four jusqu’à mon arrivée. Puis se tournant vers ses compagnons, il leur lança : - Debout ! » Les Mohadjirine et les Ansar s’ébranlèrent. Une fois chez lui, Djabir dit à sa femme : « Pauvre de toi ! Le Prophète est venu et avec lui, les Mohadjirine, les Ansar et tous les autres (ouvriers). – T’a-t-il questionné sur la quantité de repas que nous avons ? lui demanda-t-elle. – Oui, répondit-il. Une fois arrivé, le Prophète dit à ses compagnons : « Entrez avec calme. » Puis il commença à rompre le pain et à poser dessus de la viande, recouvrant à chaque prélèvement la marmite et le four. Dès que des portions étaient prêtes il en faisait la distribution à ses compagnons et revenait en préparer d’autres. Il poursuivit ainsi son travail, à rompre du pain et à retirer des morceaux de viande de la marmite, jusqu’à ce que tout le monde fut rassasié. Mais malgré cela il y avait encore de la nourriture ; il dit à l’épouse de Djabir : « Restaure-toi et distribue le reste aux fidèles, car la faim les fait souffrir. »

Le schisme et ses dangers

Ibn ‘Omar a dit : « J’entrai chez Hafsa et la trouvai alors que l’eau dégoulinait de ses cheveux. Je lui dis : - Vois-tu comment s’est effectuée la répartition du pouvoir ? On n’a nullement pensé à moi. – Va vers les fidèles, me répondit-elle, ils t’attendent. Ne reste pas à l’écart car j’ai peur que cela soit la cause d’une dissidence. Elle le pressa tellement, qu’Ibn ‘Omar s’en alla à la rencontre des fidèles, puis quand ils se dispersèrent, Mo’awiya prononça les paroles suivantes : - Que celui qui veut s’exprimer sur ce sujet dévoile son visage car nous méritons plus que lui et son père d’exercer le pouvoir. »

Habib Ben Maslama demanda alors à Ibn ‘Omar s’il n’avait pas quelque chose à dire sur ce sujet. « Je détachai mon vêtement, répondit ‘Omar, et m’apprêtai à dire : « Je mérite plus que toi d’occuper ce pouvoir, moi qui ai lutté contre toi et ton père pour le triomphe de l’Islam. Mais j’ai eu peur en tenant de tels propos, de créer un schisme dans la nation, de répandre le sang (des Musulmans) et de provoquer d’autres malheurs. Et je me rappelais, aussi des bienfaits que Dieu a promis aux bienheureux du Paradis. - Tu as bien agi, répondit Habib, tu as fui le danger. »

La stratégie guerrière du Prophète

Selon Solaïman Ben Sorad, lorsque les tribus confédérées levèrent le camp, le jour du Fossé, le Prophète a dit : « Dorénavant c’est nous qui les attaquerons, ils ne nous assiégerons plus. C’est nous qui partirons à leur rencontre. »

Selon ‘Ali, le jour du Fossé, le Prophète a dit : « Dieu a rempli les maisons des idolâtres de même que leurs tombeaux, d’hommes destinés au feu de l’enfer, parce qu’ils nous ont fait repousser la prière du milieu du jour jusqu’au coucher du soleil. »

L’expédition de Dat Riqa’

L’expédition de Dat Riqa’ a été menée contre les Moharib de Khassafa qui faisaient partie de Ta’laba des Benou Ghatafan. Cette expédition s’est déroulée après celle de Khaïbar et le Prophète installa son campement à Nakhl.

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le Prophète effectua la prière du danger avec ses compagnons durant la septième expédition, celle de Dat Riqa’ Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète effectua la prière – celle du danger – à Dou Qarad. »

Selon Djabir, le Prophète effectua avec eux la prière du danger le jour de Moharib et de Ta’laba.

Djâbir a dit : « Pour l’expédition de Dat Riqa’, le Prophète prit le départ de Nakhl. Il croisa une troupe de Ghataffan, mais sans qu’il y eu de combat, les deux groupes se craignant mutuellement. Le Prophète accomplit deux reka’as dans la prière du danger. »

Abou Moussa a dit : « Nous nous mîmes en route pour une expédition en compagnie du Prophète. Nous étions au nombre de six et n’avions à notre disposition qu’un chameau que nous montions tour à tour. Nos pieds étaient déchiquetés et en ce qui me concerne, ils étaient en si piteux état que mes ongles furent arrachés. Nous enveloppions nos pieds à l’aide de vieux chiffons et l’expédition reçut le nom de Dat Riqa’ à cause des chiffons que nous enroulions autour de nos pieds. »

La prière du danger

Selon Salih Ben Khawat et d’après les gens qui accompagnèrent l’Envoyé de Dieu à la journée de Dat Riqa’, le Prophète effectua la prière du danger. (Voici comment il s’y prit) : « Une partie des fidèles formèrent les rangs, alors que les autres se tenaient face à l’ennemi. Le Prophète accomplit une reka’a avec le premier contingent, puis il s’immobilisa debout et les fidèles terminèrent seuls, la seconde reka’a. Une fois leur prière achevée, les fidèles allèrent se mettre en position face à l’ennemi. Le deuxième contingent vint à son tour. Le Prophète accomplit avec eux la seconde reka’a qui restait à faire puis s’assit pendant que le contingent achevait la seconde reka’as de sa prière. Une fois cela terminé, il prononça les salutations finales pour les deux groupes de fidèles. »

Du bédouin qui menace le Prophète

Djâbir Ben ‘Abdallah a dit : « Nous partîmes avec l’Envoyé de Dieu pour l’expédition du Nedjd. Quand la forte chaleur de midi s’installa, nous étions dans une vallée fournie en acacias. Le Prophète s’étendit sous un arbre pour se protéger de l’ardeur du soleil et accrocha son sabre à une branche. Les autres fidèles se dispersèrent également sous les arbres pour s’abriter du soleil. Alors que nous nous reposions, l’Envoyé de Dieu nous appela brusquement. Nous accourûmes et aperçûmes un bédouin assis près de lui. « Ce bédouin, nous dit le Prophète, s’est approché de moi alors que je dormais. Il s’est emparé de mon sabre et quand je me suis réveillé je l’ai aperçu debout à mon chevet, le sabre nu entre les mains. – Qui te protègera contre moi ? me dit-il. – Dieu, lui répondis-je. – Alors, continua le Prophète, il remit le sabre dans son fourreau et s’assit. Le voici maintenant. » L’Envoyé de Dieu n’infligea aucune peine à cet homme. »

L’expédition de Anmar

Djâbir Ben ‘Abdallah El Ansari a dit : « Au cours de l’expédition de Anmar, j’ai vu le Prophète accomplir sa prière sur sa monture. Son visage était tourné vers l’est, la prière était surérogatoire. »

L’expédition de El Hodaïbiya

De ces Paroles de Dieu : « Dieu a été satisfait des Croyants quand ils te prêtaient serment d’allégeance, sous l’arbre (de Hodaïbiya). Il connaissait ce que contenaient leurs coeurs. Il a fait descendre sur eux la Présence divine (sakina). Il les a récompensés par une prompte victoire et par l’abondant butin dont ils se sont emparés. Dieu est Tout-Puissant et Sage. » (Coran 48 18–19)

Le pèlerinage et les visites pieuses effectués par le Prophète

Selon Qatada, Anas a dit : « L’Envoyé de Dieu effectua par quatre fois la visite pieuse (‘omra) et chaque fois pendant le mois (hégirien) de Doul Qa’ada, hormis celle qui eut lieu durant son pèlerinage (hadj). »

« La visite pieuse de El Hodaïbiya s’est déroulée durant le mois de Doul Qa’ada ; celle de l’année d’après eut lieu le même mois, ainsi que celle de Dja’rama à l’époque où il effectua le partage du butin de Honaïn. Il y eut enfin la visite pieuse qu’il accomplit en même temps que son pèlerinage. »

  Les meilleurs des hommes de Hodaïbiya

Selon ‘Amr, Djabir Ben ‘Abdallah a dit : « Le jour de Hodaïbiya, l’Envoyé de Dieu nous dit : « Vous êtes les meilleurs des hommes. » Nous étions alors mille quatre cents et si je n’étais devenu aveugle, je vous désignerais aujourd’hui l’emplacement de l’arbre. » (Sous lequel eut lieu le serment de fidélité.)

Des combattants morts à la journée de Hodaïbiya

Aslam a dit : « Je suis parti au marché avec ‘Omar Ben El Khattab. Une jeune femme l’accosta et lui dit : « Ô Prince des Croyants, mon époux est décédé laissant à ma charge des enfants en bas âge. Par Dieu, ces gamins n’ont même pas un os à ronger ; ils n’ont ni verger ni troupeau et j’ai peur qu’ils meurent de faim. Je suis la fille de Kholaf Ben Ima El Ghifari et mon père se trouvait à El Hodaïbiya en compagnie de l’Envoyé de Dieu. » ‘Omar s’arrêta, puis avant de continuer sa route, il dit : « Bienvenue à cette proche parente ! »Il y avait un robuste chameau attaché à la maison, ‘Omar fit placer sur son dos deux sacs de pains, ainsi que de la nourriture et des vêtements, puis confiant le licou à la femme, il lui dit : - Prends-le ; ces provisions ne s’achèveront pas avant que Dieu ne vous pourvoit de Ses bienfaits. - Tu es généreux à l’égard de cette femme, dit un homme qui se trouvait là. ‘Omar s’emporta alors et fini par lui dire. – Par Dieu, j’ai vu que son père et son frère ont assiégé une forteresse et l’ont enlevée et le lendemain, nous avons revendiqué la part du butin qui nous revenait dans cette conquête. »

Du serment de fidélité de Redouane

Tariq Ben ‘Abderrahmane a dit : « Comme je m’en allai faire le pèlerinage, je passai près d’un groupe de fidèles qui accomplissaient la prière. Je leur demandai : Quel est cet oratoire ? C’est l’arbre sous lequel l’Envoyé de Dieu reçut le serment de fidélité de Redouane, me répondit-on. »

« Je me rendis auprès de Saïd Ben El Mossayab et lui rapportai l’histoire : - Redouane était un des fidèles, qui s’engagèrent vis-à-vis du Prophète par le serment de fidélité, sous cet arbre, me précisa-t-il. L’année d’après, ajouta-t-il, comme nous fûmes de passage en ce lieu, nous avions oublié l’emplacement, aussi nous ne pûmes le découvrir. Les compagnons de Mohammed ne le retrouvèrent plus, tandis que vous, vous arrivez à le reconnaître. Vous êtes donc mieux informés qu’eux. »

 Les invocations du Prophète

Selon ‘Amr Ben Morra, ‘Abdallah Ben Abou Aoufa, un des fidèles (qui ont prêté serment sous l’arbre) a dit : « Toutes les fois que les gens remettaient la dîme au Prophète, il leur disait : - Ô Seigneur, répands sur eux Ta bénédiction. Quand ce fut le tour de mon père, le Prophète s’écria : - Ô Seigneur, répands Ta bénédiction sur la famille de Abou Aoufa ! »

Le serment de fidélité à l’égard de ‘Abdallah Ben Handala

‘Abbad Ben Temim a dit : « Durant la journée de Harra et alors que les gens prêtaient le serment de fidélité à ‘Abdallah Ben Handala, Ibn Zeïd demanda : « De quel genre de serment mes gens s’engagent-ils à l’égard de ‘Abdallah Ben Handala ? - Ils s’engagent à donner leur vie pour lui, répondit-on. – Jamais je ne ferai une chose pareille, depuis que j’ai prêté serment pour l’Envoyé de Dieu, fit-il. Ibn Zeïd avait assisté à la journée d’El Hodaïbiya. »

De celui qui accomplit la prière du vendredi avec le Prophète

Salama, qui fut l’un des hommes qui assistèrent au serment de l’arbre a dit : « Nous avions effectué la prière du vendredi avec le Prophète, puis comme l’ombre des murs était inexistante et que nous ne pouvions nous abriter de l’ardeur du soleil, nous nous dispersâmes. »

Le serment de fidélité à l’égard du Prophète

Yazid Ben Abou ‘Obaïd a dit : « J’interrogeai Salama Ben Akoua’ sur le genre de serment que les gens avaient prêté à l’Envoyé de Dieu. Il me répondit : - Le serment de lui être fidèle jusqu’à la mort. »

Le serment de fidélité sous l’arbre

Quand El Mossayab rencontra El Bara Ben ‘Azib, il lui dit : « Quel homme bienheureux ! Tu as été le compagnon du Prophète et tu as prêté serment de fidélité sous l’arbre. – Ah, si tu savais, tout ce qui nous est arrivé depuis, répondit El Bara. »

La victoire éclatante de Hodaïbiya

Selon Qatada, Cha’ba rapporte que Anas Ben Malik avait dit que ce verset du Coran : « Nous t’avons accordé une victoire éclatante. » (Coran 48.1) concernait El Hodaïbiya. Comme les compagnons du Prophète lui avaient dit : « Tu auras une vie parfaite et heureuse, mais nous que nous est-il réservé ? »

Dieu aurait alors révélé le verset suivant : « …Pour faire entrer les Croyants et les Croyantes dans les jardins où coulent les ruisseaux, ils y demeureront immortels… » (Coran 48.5)

L’Envoyé de Dieu mastiquait du saouiq

Souaid Ben No’man, un des participants au serment de l’arbre a dit : « L’Envoyé de Dieu et ses compagnons avaient ramené du saouiq et ils le mastiquaient. »

La révélation de la Sourate « Al Fath »

Selon Aslam, l’Envoyé de Dieu voyageait de nuit durant l’une de ses expéditions et avait à ses côtés ‘Omar Ben El Khattab. Celui-ci posa une question à l’Envoyé de Dieu mais n’obtint pas de réponse. Il tenta la même chose une deuxième puis une troisième fois sans résultat. A la fin il s’énerva : « Ô Omar ! s’écria-t-il, voilà trois fois que tu t’adresses à l’Envoyé de Dieu sans qu’il te réponde. - Alors, ajoute ‘Omar, j’accélérai le pas de mon chameau et me portai en tête des Musulmans. Je craignais en effet qu’une révélation coranique ne me soit destinée. Peu de temps après, j’entendis quelqu’un qui me réclamait. Comme je craignais toujours la révélation coranique, je me rapprochai de l’Envoyé de Dieu et lui présentai mon salut. - J’ai reçu cette nuit, me dit-il la révélation d’une sourate qui m’a fait plus de plaisir que toute chose sur laquelle le soleil se lève. Puis, il récita : « Nous t’avons accordé, une victoire éclatante… » (Coran « Al Fath » (La Victoire Sourate 48)

Le serment de fidélité de ‘Omar et de ‘Abdallah Ben ‘Omar

Nafi’a dit : « Les gens disent que Ibn ‘Omar se convertit à l’Islam avant ‘Omar (son père). Cela est faux. Le jour de Hodaïbiya, ‘Omar avait demandé à ‘Abdallah de ramener un cheval qui était en possession d’un Ansar afin de l’utiliser dans les combats. ‘Omar ignorait à ce moment que les fidèles étaient en train de prêter serment à l’Envoyé de Dieu sous l’arbre. ‘Abdallah (le fils) qui était sur les lieux prêta serment donc lui aussi, avant de partir chercher le cheval qu’il conduisit auprès de ‘Omar. Alors que ‘Omar revêtait sa cuirasse pour aller combattre, son fils lui apprit que les fidèles avaient prêté serment à l’Envoyé de Dieu sous l’arbre. Il s’en alla aussitôt avec ‘Abdallah pour prêter serment à son tour. Voilà pourquoi, les gens ont dit qu’Ibn ‘Omar se convertit à l’Islam avant ‘Omar.»

La visite pieuse du Prophète

Abdallah Ben Abou ‘Aoufa a dit : « Nous étions en compagnie du Prophète lorsqu’il effectua la visite pieuse. Il fit la tournée processionnelle(tawaf) et nous l’accomplîmes avec lui. Il accomplit la prière et nous en fîmes de même. Il réalisa la course entre Safa et Marwa et nous le défendîmes contre les Mecquois afin qu’il ne subisse aucun mal. »

L’expédition de Dat Qorad

Selon Yazid Ben Abou ‘Obaïd, Salama Ben Akoua’ a dit : « J’avais quitté Médine avant l’appel de la première prière et les chamelles laitières de l’Envoyé de Dieu paissaient à Dou Qorad. Un esclave de ‘Abderrahmane Ben ‘Aouf vint alors à ma rencontre et me dit : « On a emporté les chamelles laitières de l’Envoyé de Dieu. – Qui a fait cela ? Demandai-je. - Les Ghataffan, me précisa-t-il…Puis je m’élançai droit devant moi jusqu’à rejoindre les voleurs, qui se mirent à puiser de l’eau pour étancher leur soif. Je leur lançai des flèches car j’étais habile à l’arc et leur dis : - Je suis Ibn Akoua’, aujourd’hui c’est le jour des voleurs…Quand je réussis à récupérer les chamelles et à leur prendre trente manteaux, le Prophète arriva avec ses hommes : « Ô Prophète de Dieu, lui dis-je, je n’ai pas laissé ces gens boire, ils sont assoiffés, lance (les troupes) à leur trousses maintenant. – Ô Ibn Akoua’, me répondit-il, tu es vainqueur, sois indulgent. » - Nous retournâmes alors à Médine et l’Envoyé de Dieu me prit en croupe sur sa chamelle. »

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 11:16

De ces Paroles de Dieu : « Ô hommes, Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle. Nous vous avons divisés en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus méritant aux Yeux de Dieu est celui qui Le craint le plus. Dieu est savant et bien informé. » (Coran 49.13)

De ces Paroles de Dieu : « Ô hommes, craignez Dieu qui vous a créés d’un seul être, puis de cet être tira sa compagne et de ce couple conçut l’humanité entière. Craignez Dieu, au Nom de qui vous vous implorez mutuellement assistance. Respectez les liens sacrés du sang. Dieu observe vos actions. » (Coran 4.1)

Le plus digne des hommes

D’après Abou Horaïra, on demanda au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, lui dit-on, quel est l’homme le plus digne ?– C’est celui qui craint Dieu le plus, répondit le Prophète. »

Les meilleurs et les plus méprisables des hommes

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Vous verrez les hommes semblables à des (gisements de) mines. Les plus méritants parmi eux aux temps antéislamiques (djahiliya), sont les meilleurs à l’époque de l’Islam, quand ils sont versés (en religion). Vous verrez les meilleurs des hommes, dignes d’occuper un haut rang, manifester du dégoût (pour le pouvoir). Vous verrez les hommes les plus méprisables avec une double face, s’en allant vers les uns en présentant une face, et vers les autres, en présentant l’autre face. »

De ce qui a trait au comportement des hommes

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « L’orgueil et l’arrogance sont présents chez les nomades criards qui habitent les tentes en poil de chameau ; la noblesse se trouve chez les possesseurs de moutons ; la foi est yéménite, la sagesse est yéménite. »  

D’après El Bokhari, le Yémen a été ainsi appelé du fait qu’il est situé à la droite de la Ka’ba (yémin) et la Syrie (Echem) à la gauche (chèmel).  

Les Yéménites sont des descendants d’Isma’ël

Salama a dit : « L’Envoyé de Dieu rejoignit un groupe (de la tribu) des Aslam dont les membres participaient à une compétition de tir à l’arc sur la place du marché, et leur dit : - Décochez (vos flèches) descendants d’Isma’ël, votre ancêtre était un excellent archer et moi je suis avec les Benou Foulane (fils d’untel).Mais le groupe opposé s’arrêta de tirer et le Prophète leur demanda : - Qu’avez-vous ? – Et comment, répondirent-ils, ferions-nous pour concourir alors que tu as pris le parti des Benou Foulane ? – Tirez, reprit le Prophète, j’ai pris le parti de tout le monde ! »

Des tromperies et des impostures

D’après Ouatila Ben El Aqsa, l’Envoyé de Dieu a dit : « Parmi les énormes tromperies se trouvent : le fait de revendiquer une fausse ascendance, de prétendre avoir observé un événement imaginaire, d’imputer à l’Envoyé de Dieu des propos qu’il n’a pas tenus. »

L’homme des Qahtan

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « La Dernière Heure n’arrivera pas, avant qu’un homme des Qahtan ne surgisse et ne dirige les gens avec son bâton. »

Des pratiques infectes de la djahiliya

Selon ‘Amr Ben Dinar, Djabir a dit : « Nous étions en expédition avec le Prophète, en compagnie d’un nombre important de Mouhadjirines (émigrés de la Mecque). Parmi eux, se trouvait un bouffon qui frappa un (homme des) Ansar (habitant de Médine) lequel se mit dans une grande colère et appela à son aide ses concitoyens, en criant : - A moi les Ansar ! Le Mohadjer lui aussi cria : - A moi Les Mouhadjirines ! Le Prophète vint alors et dit :- Qu’est-ce donc que ces méthodes des gens de la Djahiliya (période antéislamique) ? Qu’est-il donc arrivé ? On lui rapporta l’agression du Mohadjer sur le Ansar et il s’écria : - Débarrassez-vous de ces coutumes, ce sont des pratiques infectes. »

(A la suite de l’incident décrit dans le Hadith ci-avant, et toujours selon le commentateur), ‘Abdallah Ben ‘Obay Ben Selloul avait dit : « Vous appelez à l’aide contre nous ? Lorsque nous arriverons à Médine, le plus noble d’entre nous chassera le plus méprisable. » ‘Omar intervint et demanda : - Ô Envoyé de Dieu, dois-je tuer ce fourbe de ‘Abdallah ? – Non, répondit le Prophète, il n’est pas convenable que les gens puissent dire que le Prophète faisait exécuter ses compagnons. »

Des coutumes réprouvées

Selon ‘Abdallah Ben Mess’aoud, le Prophète a dit : « Il ne fait pas partie de nous celui qui se frappe le visage, qui lacère les encolures et qui crie à l’aide à la manière des polythéistes. »

L’histoire des Khoz’a

Selon Zohri, Saïd Ben El Mossayab a dit : « «El Bahira» est la chamelle dont le lait était consacré aux idoles et que personne ne pouvait traire. «Essaïba» est le nom donné aux chamelles dédiées aux divinités (païennes) et elles ne devaient porter (aucune charge). »

L’ignorance des Arabes

Selon Saïd Ben Djobaïr, Ibn ‘Abbas a dit : « Si vous voulez découvrir l’ignorance des Arabes (avant l’Islam), lisez le verset de la sourate « El An’am» : «Ils sont certes perdants, ceux qui ont, par sottise et ignorance tué leurs enfants, et ceux qui ont interdit ce qu'Allah leur a attribué de nourriture, inventant des mensonges contre Allah. Ils se sont égarés et ne sont point guidés  » (Coran 6.140)

De celui qui se réfère à des ascendants musulmans ou à ceux du temps du paganisme

Selon El Bara, le Prophète a dit : « Je suis un descendant de Abd El Mouttalib. » (1)

(1) : ‘Abd El Mouttalib était le grand-père du Prophète, et est mort avant la révélation coranique.

Récit des Abyssins et ces mots du Prophète :

« Ô Béni Arfida !»

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha rapporte qu’un jour, Abou Bakr vint chez elle, tandis que deux esclaves étaient occupées à chanter et à jouer du tambour de basque, durant les fêtes de Mina et alors que le Prophète se trouvait là, la tête recouverte d’un manteau. Abou Bakr s’apprêta à réprimander les deux femmes, lorsque le Prophète découvrant sa face l’arrêta : « Laisse-les, ô Abou Bakr, lui dit-il, ce sont les jours de fêtes de Mina. »‘Aïcha poursuivit : « J’ai vu le Prophète me dissimuler (à l’aide de son vêtement) alors que je regardais les Abyssins qui exerçaient leur adresse dans la mosquée. Quand ‘Omar voulut les expulser, le Prophète le retint : - Laisse-les en paix ces Béni Arfida, lui dit-il. »

Celui qui désire qu’on n’insulte pas ses ancêtres

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha a dit : « Comme Hassan sollicita du Prophète la permission de composer des pamphlets contre les polythéistes, celui-ci lui demanda : - Et pour nos ancêtres, que feras-tu ? – Je les laisserai de côté, répondit Hassan, à la façon dont on enlève un cheveu de la pâte. »

Des noms de l’Envoyé de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Mohammed n’est le père d’aucun homme parmi vous, mais il est le Prophète de Dieu ; le sceau des Prophètes. Dieu connaît toute chose. » (Coran 33.40)

De ces Paroles de Dieu : « Mohammed est le Prophète de Dieu ; ceux qui sont avec lui sont implacables envers les infidèles, bons et compatissants entre eux. » (Coran 48.29)

De ces Paroles de Dieu : « Jésus, fils de Marie dit : - Ô fils d’Israël ! Je suis le Prophète de Dieu, envoyé vers vous pour confirmer ce qui existait avant moi de la Tora, et pour vous annoncer la bonne nouvelle d’un Prophète qui viendra après moi, et dont le nom sera «Ahmed». (Coran 61.6)  

Selon Djobaïr, l’Envoyé de Dieu a dit : « Je possède cinq noms. Je suis Mohammed et Ahmed et je suis El Mahi avec lequel Dieu efface l’infidélité ; je suis El Hachir, aux pieds duquel seront réunis les hommes (au jour de la Résurrection) ; je suis El ‘Aqib (celui qui succède aux autres Prophètes). »  

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « N’est-il pas étonnant de constater, comment Dieu éloigne de moi les insultes et les malédictions des Qoraïchites ? Ils injurient et ils maudissent celui qui est digne de mépris (modamam) alors que moi je suis digne d’éloges (Mohammed). »

Le sceau des Prophètes

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Par rapport aux Prophètes précédents, ma situation est identique à celle d’un homme qui aurait construit une maison et qui, après l’avoir embellie et ornée, aurait laissé une cavité dans un coin à la place d’une brique. Les visiteurs se sont émerveillés de cette construction et ont dit : - Pourquoi cette brique n’a pas été disposée ? – Je suis cette brique, conclut l’Envoyé de Dieu, et je suis le sceau des Prophètes. »

 La mort du Prophète

Selon ‘Aïcha, le Prophète est mort à l’âge de soixante-trois ans.

L’invocation en faveur d’un malade

El Djou’aïd Ben ‘Abderrahmane a dit : « J’ai vu Saïb Ben Yazid, alors qu’il était âgé de quatre-vingt-quatorze ans, toujours robuste et droit. – Je n’ignore pas dit-il, que si je jouis encore de mon ouïe et de ma vue, je le dois à l’invocation de l’Envoyé de Dieu. Ma tante maternelle est partie chez lui et lui a dit : - Ô Envoyé de Dieu, mon neveu est malade, invoque Dieu en sa faveur (afin qu’Il le guérisse) et le Prophète adressa une invocation au Seigneur. »

La description du Prophète

La ressemblance avec Hassan

Abou Djohaïfa a dit : « J’ai vu le Prophète ; Hassan (Ibn ‘Ali, son petit-fils) avait beaucoup de ressemblance avec lui. »

Le portrait physique du Prophète

Selon Rebi’a Ben Abou ‘Abderrahmane, Malik Ben Anas, en décrivant le Prophète a dit : « C’était un homme de taille moyenne parmi les gens, ni trop grand, ni trop petit. Son teint était d’un blanc rosé, sans être mat, ni brun. Ses cheveux étaient frisés, ni crépus, ni lisses et longs. Il eut la Révélation alors qu’il était âgé de quarante ans. Durant dix ans, la Révélation eut lieu à la Mecque et pendant dix ans à Médine. Il n’avait pas sur la tête et la barbe vingt poils blancs. » Et Rebi’a d’ajouter : « J’ai vu un de ses poils qui était roux, comme je demandais (la cause), on me répondit qu’il avait roussi par l’usage du parfum. »

Le Prophète était beau

Selon Abou Is’haq, El Bara a dit : « L’Envoyé de Dieu était le plus bel homme, aussi bien de visage que par ses proportions. Il n’était ni trop grand, ni trop petit. »

 

El Bara a dit : « Le Prophète était de taille moyenne, avec des épaules larges ; il avait des cheveux qui descendaient au niveau du lobe des oreilles. Je l’ai admiré alors qu’il était vêtu d’une tenue rouge et je n’ai jamais rien vu d’aussi ravissant. » (1)

(1) : D’autres sources disent que les cheveux du Prophète tombaient au niveau des épaules (selon Youssef Ben Abou Is’haq)

Le visage du Prophète

Selon Abou Is’haq, on interrogea El Bara pour savoir si le Prophète avait un visage allongé. « Non pas du tout, répondit-il, il était comme la lune. »

Les mains du Prophète

Selon El Hakem, Abou Djohaïfa a dit : « L’Envoyé de Dieu s’en alla à la mi-journée et procéda à ses ablutions dans le lit d’un cours d’eau, puis il accomplit deux reka’as pour la prière du dohr et deux reka’as par la prière de ‘assar. Devant lui, il y avait un bâton (fiché par terre) (derrière lequel les gens passaient, dit un autre commentateur). Les gens se saisirent des mains du Prophète et les portèrent sur leur visage. J’en fis de même et je m’aperçus que sa main était plus froide que la neige et plus odorante que le musc. »

La mine du Prophète

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha rapporte que l’Envoyé de Dieu vint un jour chez elle, la mine épanouie et les traits du visage brillants : « N’as-tu pas entendu, lui dit-il, ce que le Moudlidj(1) a dit à Zeïd et à Ossama en apercevant leurs pieds ? – Ces pieds descendent les uns des autres (ils sont de la même lignée). »  

(1) : De la tribu des Benou Moudlidj (près de Yanbou’ – Badr). Leur chef Souraqa est resté célèbre dans l’histoire de l’Islam. En effet, lors de sa migration (Hidjra) vers Médine, le Prophète accompagné d’Abou Bakr et d’un guide durent traverser le territoire de cette tribu. Souraqa les poursuivit à cheval car la tête des Musulmans avait été mise à prix par les Mecquois. Par deux fois Souraqa s’approcha d’eux pour les capturer, et par deux fois son cheval s’emballa et le précipita par terre. Effrayé par ces présages, le chef Moudlidj leur demanda pardon et leur offrit tout ce dont ils avaient besoin. Plus tard, le Prophète reçut Souraqa avec beaucoup d’égard et lui dit : « Tu t’étonnes de cela, ô Souraqa ! Que penses-tu du moment où l’on placera sur ta tête, la couronne de Chosroes, l’empereur de Perse ? » ‘Omar Ben El Khattab se souviendra de ces paroles et réalisa le voeu du Prophète, en l’installant à la tête de ce pays.

La physionomie du Prophète

‘Abdallah Ben Ka’b a dit : « J’ai entendu Ka’b Ben Malik raconter ceci, alors qu’il n’avait pas participé à l’expédition de Tabouk : - Lorsque je saluais l’Envoyé de Dieu, je vis que son visage resplendissait de joie. Quand il était de bonne humeur, son visage s’illuminait jusqu’à devenir pareil à un morceau de lune et nous connaissions tous cette physionomie. »

La mission séculaire du Prophète

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « J’ai été envoyé (avec ma mission prophétique) depuis le meilleur des siècles, celui d’Adam, siècle après siècle, jusqu’au siècle dans lequel je suis. »

La coiffure du Prophète

Selon Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu laissait flotter ses cheveux (sur le front) et les polythéistes les disposaient de chaque côté de la tête. Les gens du Livre (Chrétiens et Juifs) laissaient aussi leurs cheveux tomber sur le front et l’Envoyé de Dieu aimait s’accorder avec les pratiques de ces gens, tant qu’aucune révélation n’était venue s’opposer à ces usages. Plus tard, l’Envoyé de Dieu rejeta les cheveux sur les côtés.

De la nature des gens

Selon Masrouq, ‘Abdallah Ben ‘Amr a dit : « Le Prophète n’était pas grossier et n’utilisait jamais de termes vulgaires. Il disait : - Les meilleurs parmi vous sont ceux dont la nature est la plus parfaite. »

Le fait de venger une offense à la Majesté de Dieu

Selon ‘Orwa Ben Zoubaïr, ‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu choisissait toujours entre deux choses, celle qui était la plus facile, à condition que cela n’entraîne pas quelque interdiction religieuse. Si tel était le cas et, en présence d’un péché, il s’en éloignait plus qu’aucune autre personne. Jamais il ne tirait vengeance d’une injure personnelle. Cependant, lorsque la Majesté de Dieu était offensée, il exerçait la vengeance en son Nom. »

Des autres caractéristiques du Prophète

Selon Tabit, Anas a dit : « Je n’ai pas touché de soie ou de brocart plus soyeux que la paume de la main du Prophète. Je n’ai jamais senti de parfum – ou de senteur – aussi exquis que le parfum – ou l’odeur – du Prophète. »

Le Prophète était le plus pudique des hommes

Abou Saïd El Khodry a dit : « Le Prophète était plus pudique qu’une vierge dans son gynécée. »

Quand quelque chose ne convenait pas au Prophète, on le voyait sur son visage

Cho’ba a dit : « Quand quelque chose ne convenait pas au Prophète, on le voyait sur son visage. »

De celui qui s’abstient de manger lorsque la nourriture n’est pas convenable

Selon Abou Horaïra, le Prophète ne désapprouvait jamais une nourriture. Si elle lui plaisait, il en mangeait, sinon il s’en abstenait. »

De celui qui se prosterne en écartant les bras

‘Abdallah Ben Malik El Assadi a dit : « Lorsque le Prophète se prosternait, il écartait les bras si largement qu’on apercevait ses aisselles – ou selon une version d’Ibn Boukaïr – on apercevait la blancheur de ses aisselles. »

Le fait de lever les bras durant la prière des rogations (istisqâ)

Selon Anas, l’Envoyé de Dieu n’élevait pas les bras (d’une manière excessive) lors de ses invocations, sauf quand il effectuait la prière des rogations (istisqâ) et alors il levait les bras tellement, qu’on apercevait le blanc de ses aisselles. »

Le Prophète parlait lentement

D’après ‘Aïcha, lorsque le Prophète narrait un récit, on aurait pu dénombrer ses paroles (tellement il parlait lentement). »

Quand l’oeil du Prophète dort son coeur reste éveillé

Selon Saïd El Maqbouri, Abou Salama interrogea ‘Aïcha pour savoir comment l’Envoyé de Dieu faisait sa prière durant le Ramadan : « Jamais pendant le Ramadan, ni en dehors du Ramadan, répondit-elle, le Prophète ne dépassait onze reka’as (1). Il accomplissait d’abord quatre reka’as et ne m’interroge pas pour savoir si elles étaient excellentes et longues. Puis, il effectuait quatre autres reka’as et ne m’interroge pas pour savoir si elles étaient excellentes et longues. Enfin, il terminait par trois reka’as. Comme je lui demandai : - Ô Envoyé de Dieu, est-ce que tu t’endors avant d’accomplir le ouitr (reka’a impaire) ? Il me répliqua : - Seul mon oeil dort tandis que mon coeur lui reste éveillé. »

Les signes de la prophétie en Islam

Selon Anas Ben Malik, Abou Talha s’adressant à Oum Solaïm lui dit : « Je viens d’entendre la voix de l’Envoyé de Dieu, elle était inaudible, je crois qu’il a faim ! Disposes-tu de quelque chose (à manger) ? – Oui, répondit-elle. Elle tira quelques pains ronds à base d’orge et enlevant sa ceinture, elle s’en servit pour les maintenir ensemble. Puis, ajouta Anas, elle les dissimula sous mon bras en les fixant avec ce qui restait de la ceinture et me pria d’aller les porter au Prophète. Je m’en allai, raconte Anas, vers l’Envoyé de Dieu et le trouvai au milieu d’un groupe de fidèles dans la mosquée. Je me tins alors debout et il m’interrogea pour savoir si c’était bien Abou Talha qui me chargeait de cette affaire. Je répondis par l’affirmative. – Avec de la nourriture ? demanda-t-il. – Oui, lui dis-je. L’Envoyé de Dieu s’adressa alors à ses compagnons et leur dit : - Partons ! Il se mit en route et je le devançai pour arriver avant lui. Une fois chez Abou Talha, je l’informai de ce qui se passait : - Ô Oum Solaïm ! S’exclama-t-il, l’Envoyé de Dieu est en chemin avec les fidèles et nous n’avons rien à leur offrir (comme nourriture). - Dieu et son Envoyé, répondit-elle, savent mieux que quiconque (ce qui doit se passer).

Abou Talha s’en alla au-devant de l’Envoyé de Dieu, puis tous deux arrivèrent chez Oum Solaïm : - Ô Oum Solaïm, dit le Prophète, donne-nous ce que tu as. Elle offrit les pains d’orge et l’Envoyé de Dieu prescrivit de les couper en morceaux. Oum Solaïm apporta une outre de beurre (ou de graisse) qu’elle exprima et enduisit les morceaux de pain. Le Prophète prononça les paroles que Dieu voulut qu’il prononce et dit : - Fais entrer dix personnes (d’entre ses compagnons). On les introduisit, ils mangèrent (de ce mets) jusqu’à se rassasier et s’en allèrent. Le Prophète renouvela son invitation : – Fais entrer dix autres personnes, commanda-t-il. Ces derniers vinrent, mangèrent à se rassasier et s’en allèrent. – Fais entrer à nouveau dix personnes, reprit le Prophète. Ils vinrent, se restaurèrent jusqu’à satiété et sortirent. – Fais entrer dix autres, lança encore l’Envoyé de Dieu. Tout le monde mangea ainsi à sa faim et ils étaient soixante-dix ou quatre-vingt, conclut Anas. »

Que celui qui a à manger pour deux, invite un troisième

D’après Abou ‘Othman qui cite ‘Abderrahmane Ben Abou Bakr, les gens de la Soffa étaient dans une pauvreté extrême et le Prophète dit un jour : « Que celui qui possède chez lui de la nourriture pour deux, emmène quelqu’un comme troisième et celui qui possède chez lui de la nourriture pour quatre, emmène quelqu’un comme cinquième ou sixième (ou quelque parole similaire). Abou Bakr prit avec lui trois (personnes) alors que le Prophète en invita dix autres… »

De la passion à recueillir des Hadiths

Qaïs a dit : « Nous partîmes vers Abou Horaïra qui nous a rapporté ceci : - Pendant trois ans, j’ai été le compagnon de l’Envoyé de Dieu et durant toute mon existence, je n’ai pas eu de passion plus profonde que celle de recueillir des Hadiths. J'ai entendu le Prophète annoncer, en faisant comme ça de la main : - Avant que vienne la Dernière Heure, vous combattrez une nation dont les sujets porteront des chaussures de poils et ce sont eux qui viendront vous agresser. »

Les Juifs combattront les Musulmans

‘Abdallah Ben ‘Omar a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire : - Les Juifs vous combattront mais vous serez vainqueurs. »

De l’accomplissement des prédictions prophétiques

Selon Mohil Ben Khalifa, ‘Adi Ben Hatem a dit : « Alors que j’étais en compagnie du Prophète, un homme vint se plaindre de la disette. Après quelque temps un autre homme vint se lamenter au sujet de l’insécurité qui régnait sur les routes. C’est alors que le Prophète me dit : - Ô ‘Adi, connais-tu la ville de Hira ? - Non, lui répondis-je, je ne connais pas cette ville, mais j’ai entendu parler d’elle. – Si la vie se prolonge pour toi, reprit-il, tu verras sûrement une femme (isolée) voyager en litière, de Hira et effectuer la tournée processionnelle autour de la Ka’ba, sans avoir peur de personne d’autre que de Dieu. - Je me dis en mon for intérieur : - Mais que deviendront donc les bandits de grand chemin de Tay qui ravagent le pays ? – Si la vie se prolonge pour toi, continua le Prophète, tu prendras possession des trésors de Chosroes (roi de Perse) . Je l’interrogeai : - Chosroes, fils de Hormouz ? – Oui, fit-il, Chosroes fils de Hormouz. – Si la vie se prolonge pour toi, poursuivit le Prophète, tu verras l’homme puiser de pleines poignées d’or et d’argent en sollicitant les gens pour les accepter, sans trouver personne qui voudra les prendre. Et, le Jour de la Résurrection, chacun de vous sera seul face à Dieu qui lui dira :- Ne t’avais-je pas envoyé un Prophète pour te communiquer (Mon message) ? – Oui, reconnaîtra l’homme. – Ne t’ai-Je pas comblé de biens et n’ai-Je pas manifesté ma générosité envers toi ? – Oui, admettra-t-il. Puis l’homme regardera à droite, il n’y aura que l’enfer, il portera sa vue à gauche et il n’y aura encore, que l’enfer. » Et ‘Adi Ben Hatem de poursuivre : « J’ai entendu le Prophète dire : - Préservez-vous de l’enfer, ne serait-ce qu’en faisant l’aumône d’une moitié de datte. Celui qui n’en trouve pas qu’il dise une bonne parole. »

‘Adi ajouta (ultérieurement) : « J’ai vu la femme (isolée) voyager en litière de Hira (à la Mecque) et effectuer la tournée processionnelle autour de la Ka’ba, sans avoir peur de personne d’autre que de Dieu. J'ai été parmi ceux qui s’approprièrent les trésors de Chosroes, fils de Hormouz et si la vie prolonge vos jours, vous assisterez certainement à la réalisation des prédictions du Prophète Abou El Qacem, concernant l’homme qui puisera de pleines poignées (d’or et d’argent) de sa bourse. »

Des appréhensions du Prophète sur l’avenir des Musulmans

Selon ‘Oqba Ben Amir, le Prophète partit un jour de chez lui pour accomplir la prière des morts, sur les combattants qui furent tués à Ohod. Puis, il se dirigea vers le minbar et dit : « Moi, je vous précéderai et serai votre témoin (le Jour du Jugement Dernier). Par Dieu, j’aperçois mon bassin (au Paradis) dès à présent. Moi, j’ai obtenu les clés des richesses du monde. Par Dieu, je ne crains pas, que vous vous tourniez, vers le polythéisme (après ma mort), ce que j’appréhende c’est que vous vous disputiez les biens terrestres. »

Des troubles dans les maisons

D’après ‘Orwa, Ossama a dit : « Le Prophète se hissa sur un des fortins (de Médine) et lança : - Est-ce que vous voyez ce que je vois ? Je vois les troubles (la fitna) s’introduire dans vos maisons comme la pluie qui s’y infiltre. »

La présence de gens pieux n’empêche pas le malheur si l’ignominie se développe dans la société

D’après Zeïneb Bint Djahch, le Prophète pénétra chez elle, en proie à une vive frayeur en disant : « Il n’y a d’autre dieu que Dieu. Malheur aux Arabes, car un péril est proche. Ce jour on a pratiqué une ouverture dans la digue de Gog et Magog (Yadjoudj oua Madjoudj) comme ça. En disant cela, il fit un rond avec le pouce et l’index. – Ô Envoyé de Dieu, s’inquiéta Zeïneb, devrions-nous succomber alors que parmi nous se trouvent des gens pieux ? – Oui, affirma le Prophète, si l’ignominie se développe (dans la société). »

Des trésors et des troubles

D’après Hind Bint Harit, Oum Salama a dit : « Le Prophète se réveilla et s’écria : - Gloire à Dieu ! Que de richesses vont descendre ! Que de troubles (fitna) vont descendre ! »

Que celui qui trouve un abri s’y réfugie pour fuir les troubles

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Les troubles (fitna) apparaîtront. Celui qui demeurera assis est préférable à celui qui sera debout. Celui qui sera debout est préférable à celui qui marchera. Celui qui marchera est préférable à celui qui courra. Celui qui se lèvera pour voir sera emporté (par les troubles). Que celui qui trouve un asile ou un refuge, s’y abrite. »

Du népotisme et autres comportements condamnables

Selon Ibn Mess’aoud, le Prophète a dit : « Vous verrez (après moi) le népotisme et la manifestation d’autres comportements que vous désavouerez. – Et dans ce cas, que nous commandes-tu de faire, ô Envoyé de Dieu ? l’interrogea-t-on. – Vous devez vous libérer de ce qui vous est imposé et demander à Dieu ce qui vous est dû, répondit le Prophète. »

Quand ni l’assemblée des Musulmans ni l’imamat n’existeront

Selon Abou Idriss El Khaoulani, Hodaïfa Ben El Yeman a dit :

« Les gens interrogeaient l’Envoyé de Dieu sur le bien alors que moi, je le questionnais sur le mal, de peur d’en être affecté :

– Ô Envoyé de Dieu ! lui dis-je, nous vivions dans l’ignorance et l’iniquité et Dieu nous a envoyé ce bien (l’Islam), est-ce que après ce bien le mal réapparaîtra-t-il ? – Oui, répondit-il. – Et après ce mal, aurions-nous à nouveau le bien ? Lui demandai-je encore. – Oui, fit le Prophète, mais il ne sera pas parfait (littéralement : il sera enfumé). – Et qui le corrompra ? – Des gens qui dirigeront sans discernement, répliqua-t-il, méconnaissant les bons des mauvais. – Et après ce bien, le mal sera-t-il de retour ? M’inquiétai-je. – Oui, assura le Prophète, des annonciateurs héleront les gens vers les portes de l’enfer. Ceux qui suivront leur appel seront précipités dans le feu. – Ô Envoyé de Dieu, le priai-je, fais-nous la description de ces annonciateurs !Ils feront partie de notre race et parleront notre langue, précisa le Prophète. – Et que me commandes-tu de faire, si je suis présent (à cet événement) ? Lui dis-je. – Reste loyal envers l’assemblée des Musulmans et leur chef (imam) suprême. – Et si, interrogeai-je encore, il n’existe plus ni assemblée de Musulmans, ni imam ? – Eloigne-toi de toutes les factions, m’enjoignit-il, même si tu dois pour cela mordre avec tes dents la racine d’un arbre et y rester accroché ainsi, jusqu’à ce que la mort t’emporte. »

Avant la Dernière Heure des Antéchrist apparaîtront

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « La Dernière Heure ne viendra pas avant que deux groupes (ou deux individus) dont les revendications sont identiques, ne se livrent un terrible combat. La Dernière Heure n’arrivera pas avant que des Antéchrist, menteurs, ne fassent leur apparition. Ils seront au nombre d’une trentaine ou quelque chose d’équivalent et tous soutiendront qu’ils sont des Envoyés de Dieu. »

Ceux qui sortiront promptement de la religion

Abou Saïd El Khodry a dit : « Alors que nous étions avec l’Envoyé de Dieu qui procédait à un partage, nous vîmes arriver un homme nommé Dhou El Khouaïssira, de la tribu des Benou Temim. – Ô Envoyé de Dieu ! lança-t-il, soit juste (dans le partage). – Malheureux ! répondit le Prophète, et qui serait impartial si moi je ne le suis pas ? Je serais bien méprisable et perdu si je n’avais pas été impartial. ‘Omar (qui était présent) s’écria alors : - Ô Envoyé de Dieu ! Autorise-moi à lui trancher le cou ! – Laisse-le, répliqua le Prophète, il a des amis avec lesquels vous dédaigneriez de pratiquer le jeûne à la façon dont ils jeûnent et vous dédaigneriez d’effectuer la prière à la façon dont ils prient. Ils récitent le Coran du bout des lèvres et ils sortiront promptement de la religion, à la manière d’une flèche qui traverse (un corps) de part en part. On regardera la pointe (de la flèche) on n’y trouvera rien, on regardera le joint et on n’y trouvera rien, on regardera la hampe, on n’y trouvera rien, on observera l’empenne et on ne trouvera rien. Ainsi la flèche aura devancée les humeurs et le sang (1)… »

(1) : La vitesse de la flèche aura été si grande, que rien n’a pu s’y fixer.

Ceux dont la foi ne dépasse pas la gorge

Selon Souaïd Ben Ghafala, ‘Ali (Ben Abou Talib) a dit : « Quand je vous rapporte un Hadith de l’Envoyé de Dieu, je préférerais tomber du ciel plutôt que de dire un mensonge sur lui, mais si je vous entretiens d’autre chose qui nous concerne, vous et moi, alors la guerre est une ruse. J'ai entendu l’Envoyé de Dieu dire : - A la fin des temps surgira un groupe d’hommes, d’un jeune âge et dotés d’un esprit faible. Ils réciteront, une partie des plus nobles Paroles de la création (Le Coran) et ils sortiront promptement de l’Islam à la façon d’une flèche qui traverse de part en part. Leur foi ne dépassera pas leur gorge. Tuez-les partout où vous les rencontrez. Leur exécution sera récompensée au Jour de la Résurrection. »

La propagation de l’Islam sera menée à son terme

Khabab Ben El Arat a dit : « Nous partîmes nous plaindre auprès de l’Envoyé de Dieu, alors qu’il était à l’ombre de la Ka’ba la tête sur son manteau, en guise de coussin, et lui dîmes – Ô Envoyé de Dieu, ne vas-tu pas invoquer le secours de Dieu pour nous ? Ne vas-tu pas prier Dieu en notre faveur ? – Parmi les hommes qui étaient avant vous, répondit-il, il y avait ceux qu’on plaçait dans un trou et qu’on sciait en deux, en commençant par la tête, et cela ne les faisait pas dévier de leur religion. On les peignait avec des instruments en fer qu’on incrustait dans la chair jusqu’aux os et aux tendons, et cela ne les faisait pas dévier de leur religion. Par Dieu, cette mission (la propagation de l’Islam) sera menée à son terme jusqu’au jour où un cavalier effectuera le voyage de Sanaâ au Hadramout, sans avoir peur de quelqu’un d’autre que de Dieu ou du loup pour ses moutons. Cependant que vous êtes impatients ! »

De celui qui s’inquiète de perdre le bénéfice de ses bonnes oeuvres

Selon Anas Ben Malik, le Prophète était anxieux au sujet de l’absence de Tabit Ben Qaïs. Un homme lui dit : « Ô Envoyé de Dieu, je vais m’informer à son sujet pour toi. Il partit et le trouva chez lui, assis, la tête pendante. – Que t’arrive-t-il ? interrogea l’homme. – Un malheur (m’est arrivé), répondit Tabit. Un homme a haussé la voix au-dessus de celle du Prophète, ses bonnes oeuvres ont été perdues et il est destiné à l’enfer. L’homme revint auprès du Prophète et l’informa que Tabit avait dit ceci et cela. Et Moussa Ben Anas d’ajouter : - L’homme répartit de nouveau chez Tabit, avec une bonne nouvelle considérable puisque le Prophète lui avait dit : - Va chez lui et dis-lui : - Tu n’es pas destiné à l’enfer, tu es de ceux qui ont leur place au Paradis. »

Le Prophète prononce des paroles apaisantes lorsqu’il visite un malade

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète rendit visite un jour à un Arabe et comme à son habitude lorsqu’il rendait visite à un malade ; il disait : « Il n’y a pas de mal (labès). C’est une purification, si Dieu le veut.(tahoura inchaâllah) » Aussi, il dit en entrant (chez l’Arabe) : - Il n’y a pas de mal (labès). C’est une purification si Dieu le veut. – Tu dis que c’est une purification, le reprit l’Arabe, alors que c’est une fièvre dévorante qui ronge un vieillard âgé et qui le destine au cimetière ! – Dans ce cas… répliqua le Prophète. »

 Les imposteurs sont destinés à échouer dans leur entreprise

Ibn ‘Abbas a dit : « L’imposteur Mossaïlima arriva (à Médine) à l’époque de l’Envoyé de Dieu, puis il se mit à faire des propositions : - Si Mohammed m’accepte comme successeur après lui, je suivrai ses préceptes, dit-il. Il se présenta escorté d’un grand nombre de partisans et l’Envoyé de Dieu partit à sa rencontre en compagnie de Tabit Ben Qaïs Ben Chamas, en tenant un fragment d’une branche de palmier à la main. Il s’arrêta devant Mossaïlima entouré de ses gens et lui dit : - Si tu me demandais ce bout de branche, je ne te le céderais pas. Tu ne saurais échapper au Pouvoir de Dieu. Si tu te détournes de moi, Dieu t’anéantira. Et moi, je ne vois en toi que ce que j’ai vu en songe. »  

Abou Horaïra rapporte le rêve que fit un jour l’Envoyé de Dieu : « Pendant que j’étais endormi, avait-il dit, j’aperçus deux bracelets d’or devant moi. Cette histoire occupa ma pensée, quand on me conseilla dans mon rêve de souffler sur les parures. Dès que je l’eus fait, les bijoux disparurent. Je conçus dans mon esprit que ces bracelets symbolisaient les deux imposteurs qui surgiraient après moi. L’un d’eux a été El ‘Ansiyi et l’autre Mossaïlima, l’imposteur de Yémama. »

Des prédictions du Prophète sur sa mort

Selon Masrouq, ‘Aïcha a dit : « Fatima la fille de l’Envoyé de Dieu s’approcha en marchant comme le faisait le Prophète : - Bienvenue ma fille, dit celui-ci, en l’installant à sa droite (ou à sa gauche, selon une autre version). Puis, il lui dit quelque chose confidentiellement et elle se mit à pleurer. – Pourquoi pleures-tu ? Lui demandai-je. Le Prophète lui annonça encore quelque secret et elle se mit à rire. – Je n’ai jamais vu comme ce jour, passer aussi facilement du rire au chagrin, dit ‘Aïcha, aussi, je l’interrogeai sur ce que lui avait confié le Prophète. – Je ne suis pas, me répondit-elle, de celle qui dévoile un secret de l’Envoyé de Dieu. »

 « Après la mort du Prophète, je questionnai à nouveau Fatima (sur les raisons de son comportement) et elle m’expliqua : - L’Envoyé de Dieu me confia en premier que (l’ange) Gabriel (Djibril) lui enseignait le Coran une fois l’an et que pour cette année, il le fit à deux reprises. – S’il a agi ainsi, précisa le Prophète, c’est que ma mort doit être proche et toi (Fatima) tu seras le premier membre de ma famille à me suivre (dans la mort) et alors, j’ai pleuré. – N’es-tu pas contente, poursuivit le Prophète, de devenir la reine des femmes du Paradis ? (ou suivant une autre version) la reine des femmes des Croyants ? Et alors j’ai ri. » (1)

(1) : Le Prophète Mohammed est effectivement mort l’année de son rêve et Fatima sa fille fut le premier membre de sa famille à le suivre et décéda quelques mois plus tard.  

Sahl Ben Sa’d a dit : « On n’a pas pris comme base (du calendrier hégirien) la mission du Prophète, ni sa mort mais (la date de) sa venue à Médine. »

La dernière réunion du Prophète

Ibn ‘Abbas a dit : « Durant la maladie qui devait l’emporter, l’Envoyé de Dieu sortit, drapé dans une pièce de tissu maintenue sur la tête par un bandeau gris-noir. Il s’assit sur le minbar (chaire), loua Dieu lui rendit grâce, puis il dit : « Les gens se multiplieront et les Ansar diminueront tant, qu’ils ne seront plus par rapport à l’ensemble, que comme le sel dans la nourriture. Celui qui parmi vous sera investi du pouvoir, en viendra à léser les uns et à favoriser les autres. Qu’il se comporte favorablement vis-à-vis des bonnes actions et supporte les mauvaises. » Ce fut la dernière réunion à laquelle assista le Prophète. »

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 10:59

L’affranchissement

Saïd Ben Mardjana… rapporte que selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « N’importe quel homme qui affranchira un (esclave) Musulman et, pour chacun des membres de ce dernier, verra Dieu délivrer du feu de l’enfer les membres correspondants de cet homme. Comme je rapportais ce Hadith à ‘Ali Ben El Hossaïn, poursuivit Saïd Ben Mardjana, celui-ci s’en alla vers un esclave dont on avait offert dix mille dirhams ou mille dinars et il l’affranchit séance tenante. »

Quel esclave convient-il d’affranchir ?

Abou Dar a dit : « Je questionnai le Prophète sur l’acte le plus méritoire : - C’est la foi en Dieu et la guerre sainte dans Sa voie, me répondit-il. – Quel esclave convient-il d’affranchir ? Lui demandai-je encore. – Celui qui vaut le plus et auquel son maître est le plus attaché, me dit-il. – Et si je ne suis pas en mesure de le faire ? - Dans ce cas aide-le dans sa tâche et s’il ne peut rien faire, viens-lui en aide par ton travail. – Et si je m’abstiens de lui venir en aide ? – Alors évite de commettre le mal et ce sera une forme d’aumône à ton actif. »

L’erreur et l’oubli dans l’affranchissement, la répudiation…

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Par considération à mon égard, Dieu ne prendra pas en compte ce que suggère les coeurs des fidèles de ma communauté, pour autant que ces suggestions ne se seront pas concrétisées par des actes ou des propos. »

De celui qui dit à son esclave : « Il est à Dieu » avec l’intention de l’affranchir

Selon Qaïs, Abou Horaïra a dit : « Je m’en allais vers le Prophète, et récitai en cours de route ces vers : « Quelle nuit longue et difficile ! Mais c’est grâce à elle que je me suis libéré du joug de l’infidélité. » Or à cet instant mon esclave m’abandonna. Quand je parvins auprès du Prophète, je lui prêtai serment de fidélité et alors que je me tenais encore près de lui, l’esclave arriva. – Ô Abou Horaïra, voici ton esclave ! me lança l’Envoyé de Dieu.- Je l’affranchis, désormais, il est libre, pour la face de Dieu, répondis-je. »

La mère esclave engendrera son maître

Abou Horaïra a dit que selon le Prophète, un des signes (avant-coureurs) de la Dernière Heure verra la femme esclave engendrer son maître.

L’affranchissement effectué par l’idolâtre

Selon Hicham, avant de se convertir à l’Islam, Hakem Ben Hizam avait affranchi cent esclaves et offert des offrandes chargées sur cent chameaux. Quand il devint musulman, il apporta (à nouveau) des offrandes sur cent chameaux et affranchit cent esclaves. - Je demandai à l’Envoyé de Dieu, dit Hakem : - Ô Envoyé de Dieu ! Qu’adviendra-t-il des actions pieuses que je pratiquais avant de devenir musulman ? En te convertissant à l’Islam, répondit l’Envoyé de Dieu, tu as gardé le bénéfice rattaché à tes bonnes actions antérieures. »

Celui qui éduque et instruit sa servante

Selon Abou Moussa, l’Envoyé de Dieu a dit : « L’homme qui possédant une esclave, l’instruit, la soigne, l’affranchit et l’épouse aura droit à une double récompense. »

Les esclaves doivent être considérés comme des frères

De ces paroles du Prophète : « Les esclaves sont vos frères, donnez-leur à manger de ce que vous mangez vous-mêmes. »

Dieu n’aime pas le présomptueux et l’orgueilleux

De ces Paroles de Dieu : « Adorez Dieu ; ne L’associez à rien. Soyez bons envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, vos voisins immédiats ou non, pour les compagnons de routes, les voyageurs et vos esclaves. Dieu n’aime pas l’homme qui est présomptueux et orgueilleux. » (Coran 4.36)

L’esclave pieux envers le Seigneur et qui conseille bien son maître

Selon Ibn ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « L’esclave qui conseille bien son maître et est pieux vis-à-vis du Seigneur, bénéficiera d’une double récompense. »

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « …Je jure par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, si ce n’était la guerre au service de Dieu, le pèlerinage et la piété à l’égard de ma mère, j’aurais aimé mourir en étant esclave. »

De ce qui est réprouvé à surexploiter son esclave ou à dire : « Mon esclave mâle, mon esclave femme »

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Personne d’entre vous ne doit utiliser ces expressions : donne à manger, présente l’ablution, donne à boire à ton Seigneur, mais dites : ton maître. Que personne de vous ne dise : mon esclave mâle, mon esclave femme, dites plutôt : mon serviteur, ma servante ou mon garçon. »

Le domestique qui apporte le repas à son maître

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Lorsque l’un d’entre vous accueille son domestique qui lui amène son repas et, faute de le faire asseoir avec lui, qu’il soit disposé à lui offrir une ou deux bouchées, car c’est le domestique qui a apprêté ce repas. »

Il faut éviter de frapper au visage

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Quand l’un de vous combat, qu’il s’abstienne de toucher le visage. »

De l’affranchissement contractuel

De ces Paroles de Dieu : « Rédigez un contrat d’affranchissement pour ceux de vos esclaves qui le désirent, si vous reconnaissez en eux des qualités et donnez-leur des biens que Dieu vous a accordés. » (Coran 24.33)

La donation et ses mérites

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Ô femmes musulmanes, qu’aucune de vous ne dédaigne d’offrir à sa voisine ne serait-ce qu’un bout de sabot de mouton. » 

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha lui dit un jour : « Ô mon neveu ! Nous avons aperçu le croissant, puis le croissant et le croissant, trois fois le croissant en deux mois, sans que l’on n’ait allumé du feu dans la demeure de l’Envoyé de Dieu. – Ô ma tante ! Dis-je, alors de quoi vous nourrissez-vous ? - De deux choses noires, répondit-elle, les dattes et l’eau. Cependant les Ansar qui étaient voisins de l’Envoyé de Dieu disposaient du droit de traire certaines bêtes. Aussi, ils offraient de ce lait à l’Envoyé de Dieu qui nous en donnait à boire. »

Le fait de donner une chose peu importante

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Si l’on me conviait à manger une épaule ou un pied de mouton, j’accepterais l’invitation. Si l’on m’offrait une épaule ou un pied de mouton, je le prendrais volontiers. »

Le fait d’accepter du gibier comme présent

Le Prophète accepta une épaule d’onagre (âne sauvage) que lui avait offert Abou Qatada. 

Selon Hicham Ben Zeïd, Anas a dit : « Nous avions débusqué un lièvre à Mar Ez Dahran et les gens se lancèrent à sa poursuite. Cependant ils éprouvèrent de la fatigue et je réussis à l’atteindre. Je le pris et le remis à Abou Talha qui l’égorgea et envoya le râble du lièvre à l’Envoyé de Dieu, - je pense qu’il s’agissait des deux cuisses, dit une autre version. Le Prophète accepta le présent et mangea de ce lièvre – ou suivant une autre version – il mangea de ce lièvre et accepta le présent. »

Le fait d’accepter un présent

Ibn ‘Abbas a dit : « Oum Hofaïd la tante maternelle d’Ibn ‘Abbas offrit du fromage, du beurre et des lézards au Prophète. Ce dernier, mangea le fromage et le beurre et ne toucha pas au lézard qu’il n’aimait pas. Ibn ‘Abbas ajoute : - On consomma du lézard à la table de l’Envoyé de Dieu or, si sa consommation était illicite on n’en n’aurait pas mangé à sa table. » 

Abou Horaïra a dit : « Lorsqu’on offrait de la nourriture à l’Envoyé de Dieu, celui-ci s’enquerrait pour savoir si c’était un présent ou si cela faisait partie de la zakat. S’il apprenait que cela faisait partie de la zakat, il invitait ses compagnons à en consommer sans y manger lui-même. S’il apprenait qu’il s’agissait d’un présent, il étendait la main et mangeait avec eux. »

Le présent qu’il ne convient pas de refuser

‘Azra Ben Tabit El Ansari a dit : « J’allai chez Tomama Ben ‘Abdallah Ben Anas et il me fit don de parfums, en me disant qu’Anas ne refusait jamais de parfums et que le Prophète en faisait de même. »

De l’échange des présents

‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu acceptait les présents et en adressait d’autres en contrepartie. »

Du présent fait par un père à son enfant

Le présent fait par un père à son enfant n’est valable que si le donateur est équitable vis-à-vis des autres enfants et offre à chacun d’eux l’équivalent. La présence de témoins n’est pas requise.  

Le Prophète a dit : « Soyez équitables envers vos enfants quand vous faites un présent. »

Le Prophète acheta un chameau à ‘Omar et l’offrit en cadeau au fils de ‘Omar en lui disant : « Fais-en ce qu’il te plaît. »  

No’man Ben Bachir rapporte que son père l’amena vers l’Envoyé de Dieu en disant : « Voici mon fils, je lui ai donné un esclave. – As-tu donné la même chose à tes autres enfants ? interrogea le Prophète. – Non, répondit le père. – Alors reprends cet esclave, ordonna le Prophète. »

La donation du mari à son épouse et de la femme à son mari

Ibrahim a dit qu’une telle donation est permise.  

‘Omar Ben ‘Abdallah, estime que ni le mari ni la femme ne peuvent revenir sur leur donation.  

Durant sa (dernière) maladie, le Prophète sollicita la permission de ses femmes pour demeurer chez ‘Aïcha.  

Zohri a dit : « L’homme qui sollicite de sa femme le don d’une partie ou de la totalité de la dot, puis qui peu de temps après la répudie, doit restituer ce qu’il a reçu si son épouse l’exige et s’il y a usage de la contrainte. Cependant, si la femme a donné de son plein gré et qu’il n’y a eut aucune traîtrise de l’époux, la donation reste autorisée. » 

De ces Paroles de Dieu : « Remettez à vos femmes leur dot en toute propriété. Si elles vous cèdent gracieusement une part, vous pouvez en bénéficier en paix et tranquillité. » (Coran 4.4

La donation faite par l’épouse à un autre que son mari

De ces Paroles de Dieu : « Ne donnez pas à ceux qui sont incapables légalement, les biens que Dieu vous donne pour subsister. » (Coran 4.4)  

Selon Asma, l’Envoyé de Dieu lui aurait dit : « Dépense (en aumônes) sans compter. Dieu comptera pour toi. Ne mets rien de côté, Dieu mettra de côté (des récompenses) pour toi. »

A qui doit-on faire (en premier) un présent ?

Selon Talha Ben ‘Abdallah, de la tribu des Béni Temim Ben Mora, ‘Aïcha interrogea le Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, lui dit-elle, j’ai deux voisins, à qui dois-je faire un présent ? – A celui qui a la porte la plus proche de toi, répondit le Prophète. » (1)

(1) : Les commentateurs estiment que ce choix est motivé par le fait que le voisin le plus proche est mieux placé pour apercevoir les présents qui passent devant lui.

De celui qui refuse un cadeau

‘Omar Ben ‘Abdelaziz a dit : « A l’époque de l’Envoyé de Dieu, les cadeaux étaient considérés comme tels ; aujourd’hui ils sont devenus des pots-de-vin. »

Du prélèvement de la dîme

Abou Homaïd Sa’idi a dit : « Le Prophète avait confié à un homme de la tribu des Azd, le prélèvement de la dîme. A son retour (de mission) l’homme dit : - Voici pour vous et ceci est un cadeau pour moi. – Est-ce que cet homme ne s’est jamais assis dans la demeure de son père ou de sa mère ? s’écria le Prophète, il saurait alors si on lui offrirait telle chose ou non. Par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, personne ne prendra quoi que ce soit (de la dîme) sans qu’au Jour de la Résurrection, il n’en soit tenu de le porter à son cou. Si c’est un chameau, il blatérera, si c’est une vache, elle beuglera, si c’est un mouton, il bêlera. Puis il leva la main si haut que nous vîmes le blanc de son aisselle, et s’écria par trois fois : - Ô mon Dieu ! Ai-je communiqué (Ta volonté) ? »

Celui qui a une dette

Le Prophète a dit : « Celui qui a une dette doit l’acquitter ou s’en faire prononcer la renonciation. »

Le fait d’acquitter le présent des polythéistes

Abou Homaïd a dit : « Le prince de Aïla offrit au Prophète une mule blanche et un manteau et le Prophète officialisa par écrit la souveraineté de son pays. »  

Selon Anas Ben Malik, une Juive offrit un mouton empoisonné au Prophète, et celui-ci consomma (de sa chair). On conduisit cette Juive devant le Prophète et on lui demanda s’il fallait la mettre à mort. « Non, répondit le Prophète. Anas ajoute :- J’ai depuis toujours détecté cet empoisonnement sur la luette de l’Envoyé de Dieu. »

Le présent offert aux polythéistes

De ces Paroles de Dieu : « Dieu ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre foi et qui ne vous ont pas expulsés de vos maisons ; Dieu aime ceux qui sont équitables. » (Coran 60.8)

Il n’est pas permis à quelqu’un de reprendre une donation ou une aumône

Selon Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu a dit : « Il n’y a pas pour nous quelqu’un qui fasse une plus mauvaise action que celui qui reprend une donation (ou une aumône), il est comme le chien qui revient à sa vomissure. »

La donation viagère (‘omra ou roqba)

Selon Abou Horaïra, le Prophète a déclaré que la donation viagère est permise. Selon ‘Ata, Djabir a prêté des paroles similaires au Prophète.

Des témoignages

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Rédigez la dette que vous contractez et qui est payable à une échéance déterminée. Qu’un écrivain choisi parmi vous l’écrive honnêtement, qu’il ne refuse pas de le faire, conformément aux enseignements de Dieu. Qu’il écrive ce que le débiteur dicte ; qu’il craigne Dieu son Seigneur et qu’il n’omette rien. Si le débiteur est un interdit ou un mineur, s’il ne peut dicter lui-même, que son représentant dicte honnêtement. Requerrez le témoignage de deux hommes pris parmi vous. Si vous ne trouvez pas deux hommes, choisissez un homme et deux femmes, parmi ceux que vous agréez comme témoins. Si l’une des deux femmes se trompe, l’autre lui rappellera ce qu’elle aura oublié. Que les témoins ne se dérobent pas lorsqu’ils sont appelés à témoigner. N’hésitez pas de mettre vos contrats par écrit, qu’ils soient importants ou non, quand il y a un terme, cela est plus équitable devant Dieu, et donne plus de valeur au témoignage et le rend plus propre à écarter tout espèce de doute. A moins qu’il ne s’agisse d’un marché que vous traitez au comptant, il n’y a alors aucun mal à ne point rédiger un contrat. Appelez des témoins chaque fois que vous concluez une transaction. Ne portez préjudice ni à l’écrivain ni au témoin ; si vous le faites, vous commettriez une mauvaise action. Craignez Dieu ! Dieu vous instruira car Dieu est instruit de tout. » (Coran 2.282)  

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Pratiquez avec constance la justice quand vous témoignez devant Dieu, même s’il faut témoigner contre vous-mêmes, contre vos père et mère, contre vos proches, qu’il s’agisse d’un riche ou d’un pauvre, l’un et l’autre dépendent de Dieu plus que vous-mêmes. Ne vous fiez pas à vos impulsions de crainte de vous tromper. Si vous avez des réticences ou si vous refusez votre témoignage, Dieu est instruit de ce que vous faites. » (Coran 4.135)

Les témoins doivent être des hommes équitables

De ces Paroles de Dieu : « Appelez deux témoins équitables choisis parmi vous et rendez témoignage devant Dieu… » (Coran 65.2)  

‘Abdallah Ben ‘Otba a dit : « J’ai entendu ‘Omar Ben El Khattab dire : « A l’époque de la Révélation, on jugeait les gens selon la Révélation. Maintenant que la Révélation a pris fin, nous jugeons les hommes d’après leurs actions qui nous sont visibles. Celui qui nous semble comme faisant le bien, nous l’estimons et le défendons, sans rien connaître de ses convictions intimes et Dieu le jugera en fonction de ses intentions. Celui qui nous semble comme faisant le mal, nous ne le défendons pas, nous ne le croyons pas, bien qu’il prétende que ses intentions soient bonnes. »

Le témoignage relatif à la filiation, l’allaitement et le décès

Selon Ibn ‘Abbas, en parlant de la fille de Hamza, le Prophète a dit : « Il ne m’est pas permis de l’épouser ; les liens de parenté créés par l’allaitement occasionnent les mêmes interdits que ceux de la parenté maternelle. Et elle est la fille de mon frère de lait. »

On ne doit pas témoigner pour valider une injustice même si l’on est requis

Selon ‘Imran Ben Hossaïn, le Prophète a dit : « Vous êtes les meilleurs dans ce siècle, puis ceux qui viendront après vous et ensuite, ceux qui les suivront. – Je ne sais pas, précise ‘Imran, si le Prophète n’a pas parlé de deux ou trois siècles. – Et, après vous poursuivit le Prophète, apparaîtront des gens fourbes, sans scrupules, qui témoigneront (faussement) sans qu’on leur fasse appel, qui feront des engagements qu’ils ne respecteront pas. Ces gens seront enveloppés de graisse. »

Ce qui a été dit sur le faux témoignage

De ces Paroles de Dieu : « Ne refusez pas de témoigner. Celui qui refuse de témoigner commettra un péché. Dieu connaît vos actions. » (Coran 2.283)  

Selon Anas, on interrogea le Prophète sur les péchés capitaux, il répondit : « Ce sont : l’idolâtrie, le mauvais comportement vis-à-vis de son père et de sa mère, le meurtre et le faux témoignage. »

De celui qui récite le Coran dans la mosquée

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha a dit : « Le Prophète entendit un fidèle qui récitait le Coran à la mosquée : - Que Dieu soit compatissant envers cet homme, s’écria le Prophète, il vient de me rappeler tel et tel verset que j’ai oublié de telle et telle sourate. »

Il est répréhensible d’exagérer dans l’éloge

Selon Abou Bekra, un homme vanta les mérites d’un autre, auprès du Prophète, celui-ci s’écria : « C’est déplorable, tu coupes le cou à ton ami ! Tu lui coupes le cou ! Et il répéta ainsi plusieurs fois, puis il ajouta : - Quand quelqu’un tient à vanter les mérites de son frère il doit dire : - Je pense qu’un tel est ceci ; Dieu lui en tiendra compte. Il n’est pas convenable de dire : - J’affirme qu’un tel est digne devant Dieu, mais je pense qu’il est ainsi et ainsi, si on lui trouve des mérites. »

Le témoignage des enfants à leur majorité

De ces Paroles de Dieu : « Quand vos enfants parviennent à la puberté, qu’ils demandent la permission avant d’entrer chez vous. » (Coran 24.59)  

Selon Ibn ‘Omar, l’Envoyé de Dieu fit une inspection le jour de la bataille de Ohod, alors qu’il n’avait que quatorze ans, et il ne l’autorisa pas (à faire partie des effectifs) : « Au cours d’une autre inspection, le jour de la bataille du Fossé, j’avais quinze ans, précisa Ibn ‘Omar, et je fus autorisé (à être parmi les combattants). »  

Nafi’e a dit : « J’ai rendu visite à ‘Omar Ben ‘Abdelaziz qui était khalife et lui racontai cette histoire : - C’est l’âge, me répondit-il où l’on n’est plus mineur et où l’on devient majeur. Il adressa une missive à ses gouverneurs pour leur ordonner d’inscrire sur les listes tous les garçons qui avaient atteint cet âge. »

Le lavage du vendredi est obligatoire

Selon une tradition de Abou Saïd El Khodry, qui remonterait au Prophète, celui-ci a dit : « Le lavage, le jour du vendredi est obligatoire pour celui qui a atteint l’âge de la puberté. »

Quand les gens se pressent pour prêter serment

Selon Abou Horaïra, le Prophète ayant requis le serment d’un groupe de gens, ceux-ci se pressèrent tous ensemble. Le Prophète ordonna alors de tirer au sort l’ordre dans lequel le tour de chacun devait intervenir.

Comment doit-on prêter serment ?

De ces Paroles de Dieu : « …Ils viendront à toi, ils jureront par Dieu : - Nous ne voulions que le bien et la concorde. » (Coran 4.62)  

De ces Paroles de Dieu :« Ils jureront par Dieu qu’ils sont des vôtres… » (Coran 9.56)  

Selon ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Celui qui doit prêter serment doit jurer par Dieu, sinon qu’il se taise. »

On ne doit pas requérir le témoignage ou quelque chose de similaire d’un polythéiste

Abou Horaïra a dit selon le Prophète : « Ne croyez pas les gens du Livre, ne les démentez pas non plus, dites : - Nous croyons en Dieu et en Ses Révélations. »  

Selon ‘Obaïd Allah Ben ‘Abdallah, ‘Abdallah Ben ‘Abbas a dit : « Ô Musulmans qui êtes présents ici, pourquoi interrogez-vous les gens du Livre, alors que le Livre qui a été révélé à votre Prophète avec des preuves plus évidentes de la part de Dieu et que vous récitez, n’a pas été altéré ? Dieu vous a informé que les gens du Livre avaient altéré ce qu’Il avait révélé et que de leurs mains, ils avaient modifié le contenu de ce Livre en disant qu’il émanait de Dieu, afin d’acheter par là un objet à vil prix. La science qui vous a été révélée, ne vous proscrit-elle pas d’interroger ces gens ? Par Dieu, avons-nous vu un seul parmi eux nous interroger sur la Révélation qui est descendue sur eux ? » 

 

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 09:19

L’unicité de Dieu  

Ce qui est rapporté en matière d’exhortations du Prophète à l’endroit de sa communauté afin de proclamer l’unité de Dieu, qu’Il soit exalté

Mo’ad Ben Djabal rapporte que le Prophète s’est adressé à lui en ses termes : « Ô Mo’ad Ben Djabal, lui dit-il, sais-tu quels sont les droits de Dieu sur l’homme ? - Dieu et Son Envoyé savent cela mieux que quiconque, lui répondis-je. – Les hommes, poursuivit le Prophète, doivent adorer Dieu et ne Lui associer personne. Et quels sont les droits de l’homme à l’encontre de Dieu ? – Dieu et son Envoyé savent cela mieux que quiconque, lui répétai-je. – C’est qu’il ne doit pas les punir, précisa le Prophète. »

Le tiers du Coran

Selon Abou Sa’id El Khodry, un homme entendit quelqu’un réciter ces Paroles du Coran : « Dis : Dieu est Unique. » (Coran 112.1) ; il se rendit le lendemain matin auprès du Prophète pour lui apprendre la chose, estimant que ce n’était pas suffisant. Mais l’Envoyé de Dieu lui répondit : « Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, ces mots valent le tiers du Coran. »

Des Attributs divins

‘Amra Bint ‘Abderrahmane… rapporte que selon ‘Aïcha la femme du Prophète, celui-ci avait placé un homme à la tête d’une troupe et qui, en exécutant la prière à la tête de ses compagnons, finissait toujours par ces Paroles : « Dis, Dieu est Unique » (Coran 112.1). Au retour de l’expédition on informa le Prophète de ce comportement et celui-ci lui fit demander les raisons, et l’homme répondit ainsi : « Ces mots représentent un attribut du Clément, c’est pourquoi j’aime à les réciter. - Informez-le que Dieu l’aime aussi, répondit le Prophète. »

De ces Paroles de Dieu : « Invoquez Dieu ou invoquez le Miséricordieux, quel que soit le Nom sous lequel vous L’invoquez, les plus beaux Noms Lui appartiennent. »

(Coran 17.110)

Dieu n’aura pas de compassion, à l’égard de ceux qui ne l’auront pas pour leurs semblables

Selon Djarir Ben ‘Abdallah, Dieu n’aura pas de compassion vis-à-vis de ceux qui ne l’auront; l’Envoyé de Dieu a dit : « Dieu n’aura pas de compassion vis-à-vis de ceux qui ne l’auront pas pour leurs semblables. »

Ossama Ben Zeïd a dit : « Nous nous trouvions chez le Prophète quand un messager envoyé par une de ses filles vint le prier de se rendre au chevet de son fils qui était mourant. Le Prophète s’adressa a l’émissaire et lui dit : - Repars auprès de ma fille et informe-la, qu’à Dieu appartient ce qu’Il donne et ce qu’Il reprend, qu’Il a fixé un terme déterminé pour toute chose et invite-la à se soumettre et à espérer en Dieu. Le messager repartit puis revint une nouvelle fois annoncer que la fille du Prophète suppliait son père de la rejoindre. Le Prophète se leva alors et partit chez sa fille en compagnie de Sa’d Ben ‘Obada et de Mo’ad Ben Djabal. Une fois sur place, on lui tendit l’enfant qui exhalait un souffle ressemblant au bruit d’une vieille outre. Alors les yeux du Prophète se répandirent en larmes. Comme Sa’d lui disait : - Ô Envoyé de Dieu, qu’est-ce ceci ? – C’est, répondit le Prophète, la marque de la compassion que Dieu a mis dans le coeur de l’homme et Dieu n’est Miséricordieux qu’envers ses adorateurs compatissants. »

De ces Paroles de Dieu : « Dieu est le Dispensateur de tous les biens ; Il est le Maître Inébranlable et Puissant. » (Coran 51.58)

Selon Abou Moussa El Ach’ari, le Prophète a dit : « Personne ne tolère les mensonges qu’il entend autant que Dieu ; bien qu’on Lui donne des enfants, Il laisse les coupables sans les punir et leur accorde leur subsistance. »

Les connaissances ultimes sont auprès de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Dieu connaît parfaitement les choses cachées mais Il ne dévoile à personne le secret de Son mystère… » (Coran 72.26)

De ces Paroles de Dieu : « La connaissance de l’Heure Dernière Lui appartient ; aucun fruit ne sort de son enveloppe, aucune femelle ne porte et ne met bas sans qu’Il le sache. » (Coran 41.47)

Yahia Ben Ziyad a dit : « La connaissance de toute chose cachée est une science. »

Le Seigneur est inaccessible à la vue

Selon Masrouq, ‘Aïcha a dit : « Celui qui t’a annoncé que Mohammed a vu le Seigneur a proféré un mensonge, puisque le Prophète a dit que les regards ne peuvent atteindre Dieu. Celui qui t’a annoncé que le Prophète connaissait l’avenir a proféré un mensonge, car le Prophète a dit que Dieu seul avait la connaissance du futur. »

De la Grandeur de Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Il est le Puissant, le Sage, Gloire à ton Seigneur ! Le Seigneur de la Toute-puissance. Comme Il est très éloigné de tout ce qu’ils imaginent… » (Coran 37.180)

De ces Paroles de Dieu : « C’est Lui qui a créé les cieux et la terre pour le triomphe de la vérité… » (Coran 6.73)

Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète faisait la nuit l’invocation suivante : « Ô mon Dieu, à Toi la Louange, Tu es le Seigneur de l’univers ; à Toi la Louange ; c’est Toi qui diriges les cieux et la terre et ce qu’ils contiennent, à Toi la louange ; Tu es la lumière des cieux et de la terre ; Ta Parole est la vérité, Tes promesses sont la vérité. Ta Rencontre est une réalité, le Paradis est une réalité, l’enfer est une réalité, la Dernière Heure est une réalité. Ô mon Dieu, c’est à Toi que je me livre et en Toi que je crois ; c’est sur Toi que je compte, c’est vers Toi que je reviens et c’est grâce à Toi que je défends la vérité. Pardonne-moi mes fautes antérieures et à venir, celles que j’ai commises en secret et en public, car tu es mon Dieu et il n’y a aucune autre divinité en dehors de Toi. »

De celui qui jure par la Grandeur de Dieu

Ayoub (Job) a dit : « J’en jure par Ta Grandeur, je ne saurais me dispenser de Ta Grâce. »

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète disait : « Je me réfugie auprès de Ta Grandeur, Toi hormis lequel il n’y a pas d’autre dieu, Toi qui ne meurs pas tandis que les génies et les hommes sont voués à la finitude. »

Dieu entend et voit tout ; Il est l’Audient et le Clairvoyant

Selon ‘Abdallah Ben ‘Amr, Abou Bakr demanda au Prophète de lui apprendre une invocation pour la prière, celui-ci répondit : « Dis : Ô mon Dieu, je me suis fait tort à moi-même de nombreuses fois et il n’y a que Toi qui absous les péchés. Pardonne-moi mes fautes, soit Clément envers moi, car Tu es l’Indulgent, le Miséricordieux. »

De Celui qui détourne les coeurs

De ces Paroles de Dieu : « Parce qu’ils n’ont pas cru la première fois, Nous détournerons leurs coeurs et leurs yeux. Nous les laisserons marcher aveuglément dans leur rébellion. » (Coran 6.110)

‘Abdallah Ben ‘Omar a dit : « Pour jurer, le Prophète employait l’expression suivante : « J’en jure par Celui qui détourne les coeurs. »

Des questions au sujet des Noms de Dieu et de leur utilisation

Selon ‘Aïcha, on disait au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, des gens d’ici qui adoraient il n’y a pas si longtemps encore des idoles, nous amènent de la viande et nous ignorons s’ils ont évoqué le Nom de Dieu en égorgeant l’animal : - Prononcez vous-mêmes, le Nom de Dieu, puis mangez de cette viande, répondit le Prophète. »

L’invocation du Nom de Dieu dans le rituel

Selon Qatada, Anas a dit : « Le Prophète égorgea deux béliers en prononçant la formule : - Au Nom de Dieu et - Dieu est le plus Grand. »

De ces Paroles de Dieu : « Dieu vous met en garde et vous avertit qu’Il faut le craindre. » (Coran 3.28)

De ces Paroles de Dieu : « (Jésus dit) : Gloire à Toi, Toi, Tu sais ce qui est au fond de mon âme et moi j’ignore ce qui est au fond de la Tienne. » (Coran 5.116)

Selon ‘Abdallah Ben Mess’aoud, le Prophète a dit : « Personne n’est aussi sensible que Dieu et pour cette raison, il a proscrit les mauvaises actions. Personne n’aime autant la louange que Dieu. »

La Clémence de Dieu

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Quand Il produisit la création, Dieu ordonna d’écrire le Livre de la Destinée. Il écrivit pour Lui-même dans le Livre qui se trouve auprès du Trône la formule suivante : - Ma Clémence l’emportera sur Ma Colère. »

La création de l’être humain

De ces Paroles de Dieu : « Dieu dit : - Ô Iblis, qui t’a empêché de te prosterner devant, celui que J’ai créé de Mes Mains ? » (Coran 38.75)

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « La Main de Dieu est toujours remplie. Tout ce qu’on dépensera, nuit et jour ne la videra pas de ce qu’elle contient. Avez-vous vu ce que Dieu a dépensé depuis qu’Il a créé les cieux et la terre sans que rien n’ait réduit de ce qu’Il détient ? Il dit encore : - Son Trône était sur l’eau et de Son autre Main, Il tient la balance qui abaisse et qui élève. »

De ces Paroles de Dieu : « Son Trône était sur l’eau. » (Coran 11.9)

De ces Paroles de Dieu : « Il est le Maître du Trône immense. » (Coran 9.129)

Celui qui croit en Dieu et en Son Envoyé devra être introduit par Dieu dans le Paradis

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Celui qui croit en Dieu et en son Envoyé, qui s’acquitte de la prière et observe le jeûne du Ramadan, devra être introduit par Dieu dans le Paradis et cela qu’il ait émigré dans la voie de Dieu ou qu’il demeure sur sa terre natale. – Ô Envoyé de Dieu, lui dirent les fidèles, ne devrions-nous pas annoncer (cette bonne nouvelle) aux gens ? – Il existe entre le ciel et la terre, continua le Prophète, cent degrés, que Dieu a conçu pour ceux qui luttent dans sa voie et la distance d’un degré à l’autre équivaut à celle qui existe entre le ciel et la terre. Lorsque vous sollicitez le Paradis, demandez-Lui le Firdaous. C’est le plus merveilleux emplacement et le plus élevé des Jardins du Paradis. C’est au-dessus du Firdaous qu’est disposé le Trône du Clément et c’est là que naissent les innombrables fleuves du Paradis. »

Dieu est le Maître du Trône Glorieux

Selon Ibn ‘Abbas, lorsque le Prophète affrontait quelque problème, il disait : « Il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu, le Puissant, le Sage. Il n’y a pas d’autre divinité que Dieu, possesseur du Trône immense. Il n’y a pas d’autre divinité que Dieu, Seigneur de la Terre et Seigneur du Trône Glorieux. »

La Puissance en totalité appartient à Dieu

De ces Paroles de Dieu : « Il (le châtiment) vient de Dieu, le Maître des degrés, par lesquels les anges et l’esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. » (Coran 70.3-4)

De ces Paroles de Dieu : « Quiconque veut la Puissance, la Puissance en totalité appartient à Dieu. La parole excellente monte vers lui et c’est Lui qui recueille les bonnes actions. » (Coran 35.10)

De ce qui a été rapporté au sujet de la création des cieux, de la terre et des autres créatures

La création est une décision du Seigneur et la conséquence d’un ordre émanant de Lui. C’est par Ses attributs, Ses décisions et Son ordre que la création existe. Il est le Créateur, Celui qui donne forme et qui est incréé. Tout ce qui concerne Ses décisions, Ses ordres, Sa création et Son modèle sera réalisé, créé et formé. »

Quand Dieu veut créer quelque chose, Il dit : « Sois ! Et elle est. »

De ces Paroles de Dieu : « Notre seule Parole, lorsque Nous voulons qu’une chose existe est de dire : - Sois ! Et elle est. » (Coran 16.40)

Selon ‘Omaïr Ben Hani, le Prophète a dit : « Il y aura toujours un groupe de ma communauté qui exécutera les Ordres de Dieu et n’aura à souffrir ni de ceux qui le traiteront d’imposteur, ni de ceux qui lui seront opposés. Il se maintiendra ainsi jusqu’au Jour où arrivera l’Ordre de Dieu. »

Les Paroles de Dieu sont inépuisables

De ces Paroles de Dieu : « Dis : Si la mer se muait en encre pour écrire les Paroles de Dieu, elle serait tarie avant que ne s’épuisent les Paroles du Seigneur, quand même nous y emploierions une autre mer pareille. » (Coran 18.109)

De ces Paroles de Dieu : « Si tous les arbres de la terre étaient transformés en plumes et si la mer et sept autres mers avec elles étaient d’encre, cela ne suffirait pas à épuiser les Paroles de Dieu. » (Coran 31.27)

De ces Paroles de Dieu : « Votre Seigneur est Dieu. Il a créé les cieux et la terre en six jours, puis s’assit en majesté sur le Trône ; Il enveloppe le jour avec la nuit et la nuit avec le jour. Il a créé le soleil, la lune et les étoiles soumis par Son ordre à des lois. La création et l’ordre ne Lui appartiennent-ils pas ? Béni Sois Dieu, le Seigneur de l’univers. » (Coran 7.54)

De la volonté

De ces Paroles de Dieu : « Invoquez Dieu ou invoquez le Miséricordieux, quel que soit le Nom sous lequel vous L’invoquez, les plus beaux Noms Lui appartiennent. »

 ( Coran 17.110)

De ces Paroles de Dieu : « Dis : Ô Dieu, Souverain du Royaume, Tu donnes le pouvoir à qui Tu veux et Tu enlèves le pouvoir à qui Tu veux, Tu honores qui Tu veux et Tu abaisses qui Tu veux. Le bonheur est dans Ta main, Tu es Puissant sur toute chose(Coran 3.25)

De ces Paroles de Dieu : « Ne dis jamais : Je ferai telle chose demain, sans ajouter : Si Dieu le veut. » (Coran 18.23-24)

De ces Paroles de Dieu : « Tu ne diriges pas celui que tu veux, mais Dieu dirige qui Il veut. Il connaît parfaitement ceux qui sont dirigés. » (Coran 28.56)

De ces Paroles de Dieu : « Dieu vous veut la facilité, Il ne vous veut pas la contrainte. » (Coran 2.185)

Le Croyant est pareil à une tige de céréale

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Le Croyant ressemble à la jeune tige d’une céréale. Que le vent souffle, il la fait pencher et agite ses feuilles. Puis, lorsque le vent s’arrête, la tige reprend sa forme. De même que le Croyant lorsqu’il est atteint par l’infortune. Tandis que l’infidèle est pareil au cèdre, fort et vigoureux, mais que Dieu abat lorsqu’Il le veut. »

Le Croyant jeûne pour Dieu

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu a dit : - Le Croyant jeûne pour Moi et Je rétribuerai celui qui jeûne, car pour Moi, il renonce à son plaisir, à s’alimenter et à boire. Le jeûne constitue une protection. Le Croyant qui jeûne éprouvera une double réjouissance : lorsqu’il rompra le jeûne et celle qu’il connaîtra le jour de sa rencontre avec le Seigneur. L’haleine du jeûneur est pour Dieu une odeur plus plaisante que la senteur du musc. »

Les bienfaits préparés aux adorateurs intègres

Selon Abou Horaïra, le Prophète s’est exprimé ainsi : « Dieu a dit : - J’ai réservé pour mes adorateurs intègres, des bienfaits qu’aucun oeil n’a vus, qu’aucune oreille n’a entendus et ce qu’aucune âme d’un mortel n’a jamais imaginé. »

Dieu est pour Ses adorateurs ce qu’ils imaginent qu’Il doit être

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu s’est exprimé ainsi : « Dieu a dit : - Je serai pour mes adorateurs ce qu’ils imaginent que Je devrais être pour eux. »

Des Paroles que Dieu le Très-Haut adressera au Jour de la Résurrection aux Prophètes et à autrui

Selon ‘Ady Ben Hakem, l’Envoyé de Dieu a dit : « Personne d’entre vous n’adressa la Parole à Dieu sans qu’aucun interprète ne s’entremette entre-eux. Il regardera à la droite du Seigneur et ne verra que ses actes ; il regardera à gauche et ne verra encore que ses actes. Il regardera devant lui et ne verra que le brasier de l’enfer qui sera face à son visage. Redoutez le feu, ne serait-ce que pour (le poids) d’une demi-datte (en mauvaises actions). »

De ces Paroles de Dieu : « …Ne donnez point d’associé à Dieu. » (Coran 2.22)

De ces Paroles de Dieu : « Lui donnerez-vous des égaux ? C’est Lui, le Seigneur de l’univers. » (Coran 41.9)

De ces Paroles de Dieu : « Oui, il a été révélé à toi et à ceux qui ont vécu avant toi, si vous êtes des idolâtres que vos oeuvres seront vaines et vous serez parmi les perdants. Adore plutôt Dieu et sois reconnaissant. » (Coran 39.65-66)

De ces Paroles de Dieu : « Vous ne pouviez vous cacher au point que ni vos oreilles, ni vos yeux, ni votre peau ne puissent témoigner contre vous. Pensez-vous que Dieu ignore une grande partie de vos actions ? » (Coran 41.22)

Selon Abou Ma’mar, ‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « Deux hommes de Taqif et un homme des Qoraïch - ou selon une autre source, un homme de Taqif et deux hommes de Qoraïch - obèses mais d’une intelligence limitée, étaient réunis auprès de la Maison Sacrée. L’un d’eux dit : - Croyez-vous que Dieu entende ce que nous disons ? – Il entend quand nous parlons à voix haute, soutient le second mais Il n’entend pas quand nous parlons tout bas. Le troisième intervient et dit : - S’Il entend notre discussion quand nous parlons de vive voix, Il doit aussi entendre ce que nous disons en secret. » C’est alors que fut révélé ce verset : « Vous ne pouviez vous cacher au point que ni vos oreilles, ni vos yeux, ni votre peau ne puissent témoigner contre vous. Pensez-vous que Dieu ignore une grande partie de vos actions ? » (Coran 41.22).

De la transmission du Coran

De ces Paroles de Dieu : « Ô Prophète, fais connaître ce qui t’a été révélé par ton Seigneur, si tu ne le fais pas, tu ne t’es pas acquitté de ton message. » (Coran 5.67)

Zohri a dit : « Le Message émane de Dieu le Tout-Puissant. L’Envoyé de Dieu est chargé de le diffuser et nous, notre rôle est de le suivre. »

Le fait de se consacrer au Coran constitue un acte

De ces paroles du Prophète : « Un homme a qui Dieu avait donné le Coran, s’y consacrait sans cesse nuit et jour. Une tierce personne dit alors : - Si j’avais eu la même chose que cet homme, j’aurais fait comme lui. Dieu a démontré en cette circonstance que le fait de se consacrer au Coran constituait un acte. »

Les Signes de la Puissance divine

De ces Paroles de Dieu : « C’est un Signe de Sa Puissance que la Création des cieux et de la terre, la diversité de vos langues et de vos couleurs. Il y a là des Signes pour les hommes doués d’intelligence. » (Coran 30.22)

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, le Prophète a dit : « On ne doit jalouser (quelqu’un) que dans deux situations. Quand on aperçoit un homme à qui Dieu a donné le Coran et qui le récite à tout moment du jour et de la nuit, et dans le cas de l’homme qui a reçu de Dieu la richesse et qui la dépense (à faire le bien) à tout moment du jour et de la nuit. »

Il n’est pas des nôtres, celui qui ne récite pas le Coran à haute voix

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Il n’est pas des nôtres celui qui ne récite pas le Coran. » Et selon une autre source il aurait ajouté : « Qui ne le récite pas à haute voix. »

La prière est un acte

Le Prophète a dit que la prière est un acte. Puis il a ajouté : « Il n’y a pas de prière lorsqu’on n’a pas récité (la sourate de) la Fatiha. »

L’homme a été créé versatile

De ces Paroles de Dieu : « L’homme a été créé versatile : Déprimé quand malheur l’atteint, orgueilleux dans la prospérité. » (Coran 70.19 à 21)

Selon ‘Amr Ben Taghlib, un jour le Prophète perçut une somme d’argent. Il en offrit à certains fidèles, délaissant d’autres. On l’informa que ces derniers étaient mécontents, il leur dit : « Je donne à un homme et je délaisse un autre ; cependant, celui que je délaisse m’est plus cher que celui a qui j’ai donné. Je distribue donc à certains fidèles en raison de leur cupidité et leur envie alors que ma confiance va à d’autres, car Dieu a placé dans leur coeur fortune et bienveillance à l’image de ‘Amr Ben Taghlib : - Je ressentis plus de bonheur à entendre cette parole de l’Envoyé de Dieu précisa ‘Amr, que de recevoir des ânes ployant sous des richesses. »

Quand le fidèle se rapproche de Dieu

Anas Ben Malik rapporte les propos de Abou Horaïra, selon lesquels, le Prophète a dit : (C’est Dieu qui parle par la bouche du prophète) « Quand le fidèle vient vers Moi d’un empan, Je vais vers lui d’une coudée. Quand il s’approche d’une coudée, Je me rapproche de lui d’une brasse… »

Le maître dans le domaine du Coran

De ces paroles du Prophète : « Celui qui sera maître dans le domaine du Coran sera avec les (anges) écrivains prodigues. »

De ces paroles du Prophète : « Quand vous récitez le Coran, idéalisez-le. »

Selon Abou Salama, Abou Horaïra a dit : « Dieu n’aime rien entendre de mieux qu’un Prophète doté d’une belle voix qui psalmodie le Coran. »

Le Coran est une admonition pour les gens

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons facilité la compréhension du Coran, pour servir d’admonition. N’y a-t-il personne qui réfléchisse ? » (Coran 54.22)

Le Prophète a dit : « Toute chose a été rendue aisée pour l’objectif dont elle a été créée. »

Selon Motarif, ‘Imran a dit : « Je demandai au Prophète :- Ô Envoyé de Dieu, pour quelles raisons, les gens pieux pratiquent-ils (la religion) ? Le Prophète répondit : - Chaque chose a été rendue aisée pour l’objectif dont elle a été créée. »

Dieu est l’Unique Créateur

De ces Paroles de Dieu : « C’est Dieu qui vous a créés, vous et toutes les choses que vous faites. » (Coran 37.96)

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons créé toute chose selon un décret. » (Coran 54.49)

Selon Abou Horaïra, le Prophète s’exprima ainsi : « Dieu a dit : - Qui est plus injuste que celui qui veut créer ainsi que J’ai créé Moi-même ? Qu’il crée donc un atome, un grain de blé ou un grain d’orge ! »

Aucun homme ne sera lésé le Jour de la Résurrection

De ces Paroles de Dieu : « Nous établirons des balances exactes, le Jour de la Résurrection. Nul homme ne sera lésé pour la plus petite des choses, serait-elle égale à un grain de moutarde, Nous l’apporterons. Nous suffirons à faire les comptes. » (Coran 21.47)

On pèsera les actes des enfants d’Adam de même que leurs paroles. 

Gloire à Dieu

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Il existe deux mots chers au Clément, légers pour la langue et qui pèseront lourd dans la balance, ce sont «Gloire à Dieu» et «Dieu soit loué»  

El Bokhari conclut : « Gloire à Dieu le Tout-Puissant. »  

 

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Puisse Allah, le Tout-Puissant, accueillir favorablement ce travail, qui a été réalisé dans l’espoir d’être agréable au Seigneur de l’univers et afin de servir d’enseignement aux hommes qui n’ont pas eu accès à l’original, en langue arabe, infiniment plus prestigieux, qui a été composé, rédigé, et ordonnancé par notre maître, El Bokhari, que Dieu soit Satisfait de lui et dont le but était de préserver les nobles hadiths de notre Prophète Mohammed, que le Salut et la Bénédiction de Dieu, soient sur lui.

L’auteur : Mohammed Yacine KASSAB

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Qu'Allah, accorde sa bénédiction à tous nos frères et à toutes nos sœurs  qui diffuseront ce travail et contribueront, par tous les moyens, de le porter à la connaissance du plus grand nombre.  

ALADIN

 


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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 23:29

La femme a été créée à partir d’une côte

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Soyez bons vis-à-vis des femmes, car la femme a été créée à partir d’une côte. Et la partie supérieure de la côte est la plus incurvée. Si vous voulez la redresser vous n’arriverez qu’à la rompre ; si vous la laissez telle qu’elle, elle restera arquée. Soyez donc bons à l’égard de vos femmes. »

La responsabilité du premier meurtrier

Selon ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu a dit : « Personne n’est tué arbitrairement sans que le premier fils d’Adam (Caïn – Qabil), ne supporte une part de responsabilité dans le sang versé, car c’est lui le premier qui a établi la pratique du meurtre. »

Les âmes ressemblent à des troupes embrigadées

Selon ‘Amra, ‘Aïcha a dit : « J’ai entendu le Prophète dire : - Les âmes ressemblent à des troupes embrigadées ; celles qui sont de même complexion s’assemblent entre elles, celles qui sont de complexion différente, vivent dans la dissension. »

Des Prophètes

Noé

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons Envoyé Noé à son peuple : - Avertis ton peuple avant qu’un douloureux châtiment ne l’atteigne. Noé dit : - Ô mon peuple, je suis pour vous un avertisseur explicite. Adorez Dieu, craignez-le et obéissez-moi. » (Coran 77.1 à 3)  

Ibn ‘Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu se leva parmi les gens, il loua Dieu comme il convient qu’Il soit loué, puis évoqua l’Antéchrist : - Je vous annonce le danger de sa venue, leur a-t-il dit, et aucun Prophète n’a manqué de le faire à l’égard de son peuple, Noé l’a également annoncé au sien. Cependant, moi je vais vous dévoiler ce qu’aucun Prophète n’a signalé à son peuple, c’est que l’Antéchrist est borgne et que Dieu ne l’est pas. »

Le Prophète et sa communauté témoigneront en faveur de Noé

Selon Abou Said, l’Envoyé de Dieu a dit : « Au Jour de la Résurrection, aura lieu la comparution de Noé et de son peuple. Dieu interrogera Noé : - As-tu accompli ta mission ? Lui dira-t-Il.- Oui, Seigneur, répondra Noé. Dieu dira au peuple de Noé :- Vous a-t-il communiqué Mon Message ? – Non, préciseront ceux-ci, aucun Prophète n’est venu vers nous. – Qui sera ton témoin ? ajoutera Dieu à l’adresse de Noé. – Mohammed et sa communauté seront mes témoins, repartira Noé.C’est ainsi, a dit l’Envoyé de Dieu que nous témoignerons qu’il a accompli sa mission. Le verset suivant fait référence à cet événement : « Nous avons fait de vous une nation équitable, pour que vous soyez témoins contre les hommes et que le Prophète soit témoin contre vous. » (Coran 2.143)

Elyas (Elie)

De ces Paroles de Dieu : « Elyas fut un de Nos Prophètes. Il dit à son peuple : - Ne craignez-vous pas Dieu ? – Allez-vous adorer Ba’al plutôt que le meilleur des Créateurs ? Dieu le Seigneur et le Seigneur de vos ancêtres ? Ils le traitèrent d’imposteur ; ils seront réprouvés à l’exception des serviteurs sincères de Dieu. Nous avons perpétué son souvenir dans la postérité. Paix sur Elyas. C’est ainsi que Nous récompensons les gens de bien ; il était au nombre de nos Croyants fidèles. » (Coran 37.123 à 132)

Idriss (Enoch)

De ces Paroles de Dieu : « Mentionne Idriss dans le Livre ; ce fut un Prophète sincère. Nous L’avons élevé à un rang sublime. » (Coran 19.54)

Houd

De ces Paroles de Dieu : « Nous envoyâmes au peuple de ‘Ad leur frère Houd. – Ô mon peuple, leur dit-il, adorez Dieu. Vous n’avez pas d’autre Dieu que Lui. Vous n’êtes que des fabulateurs. – Ô mon peuple, je ne vous demande pas un salaire pour cela. Je n’attends ma rétribution que de Celui qui m’a créé. Finirez-vous par comprendre ? Ô mon peuple, implorez le pardon de votre Seigneur, puis soumettez-vous à Lui. Il vous enverra du ciel des pluies abondantes. A vos forces, Il en ajoutera d’autres. Ne vous détournez pas de Lui en devenant rebelles. – Ils dirent : « Ô Houd tu ne nous apportes aucune preuve décisive. Nous n’abandonnerons pas nos divinités sur tes simples dires. Nous ne croyons pas en toi. A n’en pas en douter une de nos divinités, t’a troublé l’esprit. » « Je prends Dieu à témoin, leur dit-il, et témoignez vous-mêmes que je ne crois pas aux divinités que vous associez à Dieu. Mettez tout en oeuvre contre moi et ne m’accordez aucun répit. Je me confie à Dieu, mon Seigneur et le vôtre. Il n’existe pas une seule créature qu’Il ne tienne par son toupet. (qui ne soit en Son Pouvoir) – Mon Seigneur est sur le droit chemin. Qu’importe que vous vous détourniez de moi ! Je vous ai transmis le message que j’étais chargé de vous faire parvenir. Mon Seigneur appellera un autre peuple à vous succéder. Votre disparition ne diminuera en rien Sa Puissance. Mon Seigneur est le Gardien Vigilant de tout l’univers. Lorsque Notre Décret arriva à exécution, Nous sauvâmes Houd et ceux qui croyaient avec lui, par un effet de Notre Miséricorde et Nous les délivrâmes d’un terrible châtiment. Telle est l’histoire du peuple de ‘Ad qui a nié les Signes du Seigneur, qui a désobéi à ses Prophète et suivi les rebelles et les oppresseurs. La malédiction les a suivis dans ce monde et dans l’autre. ‘Ad n’a-t-il pas renié son Seigneur ? Loin d’ici ‘Ad, le peuple de Houd. » (Coran 11.50 à 60)

L’histoire de Yadjoudj et Madjoudj (Gog et Magog)

De ces Paroles de Dieu : « …Ces gens lui dirent : - Ô Dou El Qarnaïn !(Alexandre le Grand) les Yadjoudj et Madjoudj (Gog et Magog) dévastent la terre. Veux-tu accepter une somme d’argent pour édifier une digue entre nous et eux ? – L’assistance de Dieu, leur répondit-il est un bien meilleur (que vos dons). Aidez-moi (seulement) avec ardeur et je dresserai entre vous un rempart. Apportez-moi des blocs de fer jusqu’à ce que la gorge soit comblée. Puis il dit : - Soufflez ! Une fois le minerai en fusion, il dit : - Apportez-moi de l’airain fondu que je verserai dessus. » Les Yadjoudj et Madjoudj furent incapables d’escalader le rempart ou d’y pratiquer une brèche. Ce mur, dit Dou El Qarnaïn, est un don de Dieu. Quand la promesse de Dieu se réalisera, il sera réduit en poussière. La promesse de Dieu est inévitable. » (Coran 18.94 à 98)

Dou El Qarnaïn (Alexandre le Grand)

De ces Paroles de Dieu : « Ils t’interrogeront au sujet de Dou El Qarnaïn. Réponds : - Voici son histoire : Nous avons affermi sa puissance sur terre et Nous l’avons comblé de toutes sortes de biens. Il mit sur pied une première expédition. Parvenu avec ses troupes au point occidental le plus extrême, il vit le soleil qui se couchait dans une lagune bourbeuse (ou encore : un étang d’eau boueuse – ou une source bouillante). Un peuple vivait sur ses bords. Nous lui dîmes : « Ô Dou El Qarnaïn, tu pourras à ton gré, sévir contre ces gens ou les traiter avec douceur. » « Nous allons châtier, décida-t-il, celui qui a commis l’injustice, puis il fera retour à Son Seigneur qui le châtiera encore plus durement. Pour celui qui croit et fait du bien, il sera dignement récompensé et nous le traiterons avec ménagement. » Il suivit ensuite un chemin inverse jusqu’au point extrême de l’Orient. Là, il vit le soleil se lever sur un peuple qui n’avait aucun abri (ou aucun habit) pour se protéger. Il en fut ainsi et Nous embrassons de Notre Science ce qu’il détenait. Il entreprit un dernier projet. Il arriva à une gorge formée de deux chaînes de montagnes. Il y trouvait un peuple qui comprenait à peine le langage humain. Ce peuple lui dit : - Ô Dou El Qarnaïn, les Yadjoudj et Madjoudj dévastent la terre » (Coran 18.83 à 94)

Ibrahim (Abraham)

De ces Paroles de Dieu : « Abraham était un guide (Umma) parfait . Il était soumis à Allah, voué exclusivement à Lui et il n'était point du nombre des associateurs.Il était reconnaissant pour Ses bienfaits et Allah l'avait élu et guidé vers un droit chemin. Nous lui avons donné une belle part ici-bas. Et il sera certes dans l'au-delà du nombre des gens de bien. Puis Nous t'avons révélé : "Suis la religion d'Abraham qui était voué exclusivement à Allah et n'était point du nombre des associateurs". » (Coran 16.120 à 123)

De ces Paroles de Dieu : « Il n’appartient ni au Prophète, ni aux Croyants d’implorer le pardon de Dieu pour les polythéistes – fussent-ils leurs parents – alors qu’ils savent que ces gens sont voués à l’enfer. Si Abraham implora le pardon de Dieu en faveur de son père, ce n’est qu’en vertu d’une promesse qui lui avait été faite ; mais lorsqu’il se rendit compte que son père était l’ennemi de Dieu, il le désavoua. Abraham était humble et bon. » (Coran 9.113-114)

De la Résurrection

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a dit : « Vous reviendrez à la vie, les pieds nus, le corps nu et incirconcis. Puis il récita ces Paroles de Dieu : « De même que Nous vous avons créés, Nous vous ressusciterons. C’est une promesse qui Nous concerne ; Nous l’accomplirons. » (Coran 21.104) « Au Jour de la Résurrection, le premier (des Prophètes) qui sera revêtu d’une tenue sera Abraham. Quelques-uns parmi mes compagnons seront dirigés vers la gauche. Je dirai : - Ce sont mes compagnons ! – Oui, me répondra-t-on, mais ils n’ont cessé de revenir en arrière depuis que tu les as laissés. Alors comme l’adorateur vertueux Jésus, je leur annoncerai ceci : « J’ai été un témoin contre eux, aussi longtemps que je suis resté avec eux, et quand Tu m’as rappelé auprès de Toi, c’est Toi qui les observais car Tu es témoin de toute chose. Si Tu les châties, ce sont Tes serviteurs, si Tu leur pardonnes, Tu es le Puissant, le Juste. »(Coran 5.117-118)

Le Paradis est interdit aux infidèles

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Le Jour de la Résurrection, Abraham retrouvera son père Azar, qui aura le visage plein de cendre et de poussière. Il lui dira : - Ne t’avais-je pas averti de ne pas me désobéir ? – Aujourd’hui je ne te désobéirai pas, répondra Azar. – Ô Seigneur, s’écriera Abraham, Tu m’as promis, de ne pas m’offenser au Jour de la Résurrection, quelle plus grande humiliation pour moi que de voir mon père le plus loin de Toi ? – J'ai interdit le Paradis aux infidèles, répondra Dieu. Puis, quelqu’un s’écriera : - Ô Abraham, qu’y a-t-il sous tes pieds ? Abraham portera son regard et verra une hyène sanglante. On soulèvera l’animal par les pattes et on le jettera en enfer. »

Le mérite de la prière accomplie en son temps

Abou Dar raconte : « Ô Envoyé de Dieu, dis-je, quelle fut la première mosquée érigée sur terre ? – C’est la Mosquée Sacrée (Ka’ba) me répondit-il. – Et après ? – La Mosquée la plus éloignée (El Aqsa de Jérusalem),me précisa-t-il. – Quel temps s’écoula-t-il entre les deux ? dis-je. – Quarante ans, me précisa-t-il, puis il ajouta : - Là où te surprendra l’heure de la prière, exécute-la, car dans la prière (faite en son temps) il y a du mérite. »

Les hôtes d’Ibrahim

De ces Paroles de Dieu : « Rappelle-leur l’histoire des hôtes d’Abraham. Ils dirent en entrant chez lui «Salut !». - Votre visite nous fait peur, lui dit-il. – Ne crains rien, répliquèrent-ils, nous t’annonçons la naissance d’un garçon bien doué… » (Coran 15.51 à 53)

De ces Paroles de Dieu : « Quand Abraham dit : - Seigneur, montre-moi comment Tu ressuscites les morts ? Dieu répondit :- As-tu quelque doute sur ce sujet ? – Loin de là, reprit Abraham, mais mon coeur à besoin d’être rassuré. Dieu lui dit alors : - Prends quatre oiseaux, dépèce-les et éparpilles-en les membres sur chaque colline. Puis appelle-les ; ils s’empresseront de venir à toi. Sache que Dieu est Tout-Puissant et Sage. » (Coran 2.260)

Isma’ël

De ces Paroles de Dieu : « Mentionne Isma’ël dans le Livre, il était sincère dans sa promesse ; ce fut un Apôtre et un Prophète. il ordonnait à sa famille la prière et l’aumône. Il était l’élu de Son Seigneur. » (Coran 19.54-55)

Ya’qoub (Jacob)

De ces Paroles de Dieu : « Etiez-vous présents aux derniers moments de Jacob (Ya’qoub) lorsqu’il interpella ainsi ses enfants : - Qui adorerez-vous après moi ? Ils répondirent : - Nous adorerons Ton Seigneur, le Seigneur de tes pères : Abraham, Isma’ël et Isaâc le Dieu unique et nous nous soumettrons à Lui. » Cette génération a disparu emportant avec elle le mérite de ses actions et vous, vous ne recueillerez que le mérite de vos actions ; il ne vous sera pas demandé compte de ce qu’ont fait vos ancêtres. A ceux qui vous disent : « Devenez Juifs ou Chrétiens et vous serez dans la bonne voie, » répondez : « Nous suivons le culte d’Abraham, le modèle même de la droiture et qui ne s’est jamais compromis avec les idolâtres. » Dites : « Nous croyons en Dieu en ce qu’Il nous a révélé, en Abraham, Isma’ël, Isaâc, Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus ; à ce qui a été donné aux Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n’avons de préférence pour aucun d’entre eux, nous sommes soumis à Dieu. » S’ils croient à ce que vous croyez, ils sont bien dirigés ; mais s’ils s’en détournent, ils seront en état de rébellion. Dieu te mettra à l’abri de leurs complots, car Il entend et sait tout. » (Coran 2.133 à 137)

Loth

De ces Paroles de Dieu : « Loth dit à son peuple : - Comment pouvez-vous pratiquer une turpitude, alors que vous avez conscience ? Comment pouvez-vous préférer les hommes aux femmes pour assouvir vos passions ? Il faut que vous soyez un peuple ignorant. Le peuple de Loth ne trouva d’autre réponse que de dire : « Chassons Loth et les siens de notre cité. Ce sont des gens qui affectent la vertu. » Nous sauvâmes la famille de Loth à l’exception de sa femme dont Nous avions décidé la perte. Alors nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie (maléfique). Quelle pluie meurtrière que celle réservée à ceux qui renient Nos Enseignements. » (Coran 27.54 à 58)

Salih

De ces Paroles de Dieu : « Aux gens de Thamoud, Nous envoyâmes leur frère, Salih. Il leur dit : « Ô mon peuple, adorez Dieu. Vous n’avez pas d’autre Dieu que Lui. Une preuve de Votre Seigneur vous est parvenue. Voici la chamelle de Dieu, c’est un signe pour vous. Laissez- la paître sur la terre de Dieu. Ne lui faites aucun mal, si vous voulez éviter un châtiment douloureux. Souvenez-vous que Dieu vous a appelés à succéder au peuple de ‘Ad et qu’Il a facilité votre expansion sur terre. C’est par Sa Grâce que vous avez fait surgir des palais au milieu des plaines et des édifices sur les flancs des rochers. Proclamez les bienfaits de Dieu et ne commettez pas de crimes sur la terre en la corrompant. » Les puissants parmi son peuple étaient emplis d’orgueil, ils dirent aux faibles qui s’étaient convertis : - Etes-vous bien sûr que Salih soit un Envoyé de Dieu ? Ils répondirent : - Oui, nous croyons à ce qui a été envoyé par lui. Les puissants répliquèrent : - Nous n’accordons aucun crédit à ce que vous croyez. Passant outre aux ordres de Dieu, ils sacrifièrent la chamelle puis ils dirent à Salih : - Exécute maintenant tes menaces si tu es vraiment un Envoyé de Dieu. Le cataclysme fondit sur eux et le matin suivant, leurs demeures furent jonchées de cadavres. Salih se détourna d’eux et dit : - Ô mon peuple, je vous ai fait parvenir le message de mon Seigneur, je vous ai conseillé de mon mieux, mais vous n’aimez pas ceux qui vous conseillent. » (Coran 7.73 à 79)

Youssef (Joseph)

De ces Paroles de Dieu : « En vérité, l’histoire de Joseph et de ses frères est pleine d’enseignements pour ceux qui cherchent à s’instruire. « Joseph et son frère sont plus chers à notre père que nous, dirent un jour leurs frères. Pourtant, nous sommes plus nombreux qu’eux, c’est là une préférence coupable de sa part. Tuons Joseph ou éloignons-le quelque part, dirent-ils. Ainsi pourrons-nous recouvrer l’affection de notre père et redevenir des gens heureux ». L’un d’eux proposa : « Ne tuez pas Joseph, mais jetez-le au fond d’un puits où il sera découvert par quelque voyageur, si votre résolution est bien arrêtée. » Ils dirent à Jacob : « Ô père, pourquoi ne veux-tu pas nous confier Joseph, alors que nous ne lui voulons que du bien ? Laisse-le partir demain avec nous pour se divertir et jouer avec nous. Nous veillerons sur lui. » Il dit : « Je suis triste que vous l’emmeniez. Je crains que le loup ne le dévore au moment où vous ne ferez pas attention à lui. » Ils dirent : « Si le loup le dévorait alors que nous sommes si nombreux, il faudrait que nous soyons bien lâches ». Ils l’emmenèrent avec eux et s’entendirent pour le jeter au fond d’un puits. Nous révélâmes alors à Joseph ceci : - Tu leur diras plus tard ce qu’ils ont fait alors que maintenant, ils n’en ont pas conscience. A la nuit, ils s’en retournèrent auprès de leur père en pleurant : - Ô père, dirent-ils, nous étions partis pour jouer à la course et nous avons laissé Joseph pour garder nos effets. Un loup l’a dévoré. Mais tu ne nous croiras pas alors que nous sommes véridiques. Ils rapportèrent sa tunique tachée d’un sang trompeur. Leur père leur dit : - Non, c’est un coup monté par vous contre Joseph. La résignation est ma seule ressource. J’en appelle à Dieu de votre machination. » (Coran 12.7 à 18)

Les Prophètes généreux

D’après Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Le généreux, fils de généreux, fils de généreux, fils de généreux (c’est) Youssef (Joseph), fils de Ya’qoub (Jacob), fils de Is’haq (Isaâc), fils d’Ibrahim (Abraham), que le salut soit sur eux. »

Ayoub (Job)

De ces Paroles de Dieu : « Job adressa cette prière à son Seigneur : la maladie m’accable, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux. »Nous fûmes touchés par son appel. Nous le délivrâmes de son mal et Nous lui rendîmes sa famille accrue du double par l’effet de Notre Miséricorde et comme un rappel pour nos serviteurs. » (Coran 21.83-84)

Moussa (Moïse)

De ces Paroles de Dieu : « Mentionne Moïse dans le Livre ; il était sincère et fut un Envoyé et un Prophète. Nous l’appelâmes du versant droit du (mont du) Sinaï et Nous l’avons fait approcher de Nous pour l’entretenir en particulier. Par un effet de Notre Grâce, Nous lui adjoignîmes son frère Haroun (Aron) comme Prophète. » (Coran 19.51 à 54)

De ces Paroles de Dieu : « Est-ce que l’histoire de Moïse est parvenue jusqu’à toi ? Ayant aperçu un feu, il dit aux siens : « Restez ici, j’aperçois un feu. Peut-être pourrai-je vous rapporter un peu de braise ou y trouver une direction ? » Lorsqu’il parvint, une voix l’interpella : « Ô Moïse, Je suis Ton Seigneur ! Ote tes chaussures, tu es dans la vallée sacrée de Thowa. » (Coran 20.9 à 12)

De ces Paroles de Dieu : « Un Croyant de la suite de Pharaon, qui dissimulait sa foi dit : - Tuerez-vous un homme parce qu’il dit : - Mon Seigneur est Dieu ! et qu’il apporte des preuves évidentes de la part de Votre Seigneur ? S’il ment, son mensonge retombera sur lui ; s’il est sincère ce dont il vous menace vous atteindra. Dieu ne dirige pas celui qui est pervers et menteur. » (Coran 40.28)

De ces Paroles de Dieu : « Nous t’avons (Il s’agit du Prophète Mohammed) envoyé des Révélations comme Nous en avons envoyé à Noé et aux Prophètes venus après lui, Nous en avons envoyé à Abraham, Isma’ël, Isaâc, Jacob aux apôtres des Douze Tribus, à Jésus, à Job, Jonas, Aron, Salomon et Nous avons donné les Psaumes à David. Il y a des Prophètes dont Nous t’avons conté l’histoire et d’autres sur lesquels Nous ne t’avons rien dit. Et, Dieu adressa la Parole à Moïse. » (Coran 4.163-164)

De ces Paroles de Dieu : « Nous donnâmes rendez-vous à Moïse pour trente nuits, auxquelles Nous ajoutâmes dix nuits ; en sorte que la durée avec son Seigneur fut de quarante nuits. Moïse dit à son frère Aron : - Prends ma place auprès de mon peuple. Sois juste et ne suis pas le chemin des pervers. Lorsque Moïse arriva au rendez-vous, Dieu lui parla : « Seigneur, lui dit Moïse, permets-moi de Te voir. – Non, tu ne me verras pas, répliqua le Seigneur, mais regarde cette montagne, si elle reste figée à sa place, tu pourras Me voir. » Mais lorsque Dieu se manifesta à la montagne, celle-ci fut soufflée et réduite en poussière et Moïse tomba foudroyé. Lorsqu’il reprit ses sens, il s’écria : - Gloire à Toi ! Je reviens à Toi ! Je suis le premier des Croyants. » (Coran 7.142-143)

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons fait traverser la mer aux fils d’Israël. Ils rencontrèrent un peuple qui se prosternait devant les idoles. Ils dirent : - Ô Moïse, fais-nous un dieu semblable à leurs dieux. Il répondit : - Vous êtes un peuple d’ignorants. Les pratiques de ces gens sont promises au néant. Leurs oeuvres sont illusoires. » (Coran 7.138-139)

De ces Paroles de Dieu : « Lorsque Moïse dit à son peuple : « Dieu vous ordonne d’immoler une vache. » Ils répondirent : « Nous tournes-tu en dérision ? - Que Dieu me garde d’être au nombre des ignorants, objecta-t-il. Ils dirent : - Demande à ton Dieu de nous indiquer de quelle vache il s’agit. Il répondit : - Dieu précise que c’est une vache ni vieille, ni jeune, mais d’un âge moyen. Faites ce qui vous est ordonné. Ils dirent : - Demande pour nous à Ton Seigneur de nous indiquer clairement quelle doit être sa couleur. Il répondit : - Dieu vous fait connaître qu’elle est d’un jaune foncé agréable à l’oeil. Ils dirent : - Intercède auprès de ton Seigneur pour qu’Il nous permette de l’identifier, car à nos yeux les vaches se confondent. Et s’il plaît à Dieu, nous nous soumettrons. – Dieu vous fait savoir que ce n’est pas une vache assujettie aux labours ou à l’arrosage des champs, mais une vache indemne d’infirmité et dont la robe est unie. Ils dirent : - Maintenant tu nous as apporté la vérité. Ils égorgèrent la vache et peu s’en fallut qu’ils s’abstiennent. » (Coran 2.67 à 71)

De la femme de Pharaon et de Marie

De ces Paroles de Dieu : « Dieu propose en exemple aux fidèles la femme de Pharaon. Elle disait : « Seigneur, réserve-moi une place au Paradis. Protège-moi contre Pharaon et ses manoeuvres ! Délivre-moi du peuple injuste. » Et Marie fille de ‘Imran, qui vécut chaste. Nous lui insufflâmes de notre Esprit ; elle crut aux Paroles de son Seigneur et à son Livre. Elle fut du nombre des êtres pieux. » (Coran 66.11-12)

Qaroun

De ces Paroles de Dieu : « Qaroun appartenait au peuple de Moïse. Il fut empli d’insolence envers eux, car Nous lui avons donné tant de trésors, que leurs clés eussent été péniblement soulevés par une troupe de solides porteurs. Son peuple lui disait : - Ne sois pas si arrogant, Dieu n’aime pas les arrogants. Emploie les biens que Dieu t’a accordés à gagner la Demeure Dernière, sans négliger pour cela ta part en ce monde, et sois bon comme Dieu s’est montré bon envers toi. Ne favorise pas le vice sur terre. Dieu n’aime pas les pervers. » « Ce que je possède, je le dois à ma science, répondit Qaroun. » Ignore-t-il que Dieu a anéanti avant lui au cours des âges des hommes plus forts que lui et soutenus par une suite plus nombreuse que la sienne ? Mais les coupables ne seront pas interrogés sur leurs péchés. Un jour, Qaroun se montra à son peuple dans toute sa splendeur. Ceux que tentaient les plaisirs de la vie présente dirent : - Si seulement, nous possédions des richesses pareilles à celles qui ont été données à Qaroun ! Il détient une immense fortune. » Ceux auxquels la science a été donnée dirent : - Malheur à vous ! La récompense de Dieu est meilleure pour celui qui croit et fait le bien. Ceux qui sont patients sont les seuls à la recevoir. Nous l’engloutîmes sous terre lui et son palais. Sa suite fut impuissante à le protéger contre Dieu. Sa perte fut consommée. Ceux qui l’enviaient la veille disaient alors : « En vérité, Dieu dispense Ses dons largement où les mesure à qui Il veut. Mais n’eut été Sa bonté envers nous, nous aurions été engloutis comme Qaroun. Les incrédules ne prospèrent pas. » (Coran 28.76 à 82)

Cho’aïb

De ces Paroles de Dieu : « Aux gens de Madian, Nous avons envoyé leur frère Cho’aïb. Il dit : - Ô mon peuple, adorez Dieu, vous n’avez pas d’autre Dieu que Lui. Ne fraudez pas sur la mesure et le poids. Je vous vois dans la prospérité, mais je crains pour vous le châtiment d’un jour qui enveloppera tout. Ô mon peuple, donnez la mesure et le poids exact. Ne causez pas de torts aux hommes et ne faites pas de mal sur terre. Votre récompense auprès de Dieu sera meilleure si vous êtes Croyants. Je ne suis pas un gardien pour vous. Les gens du peuple dirent : - Ô Cho’aïb, ta religion t’ordonne-t-elle que nous abandonnions ce que nos pères adoraient, ou que nous ne disposions plus de nos richesses comme nous l’entendons ? En vérité tu es bon et droit. Il dit : - Ô mon peuple, qu’en pensez-vous, si je m’appuie sur une preuve évidente envoyée par mon Seigneur et qu’Il me gratifie d’une grâce insigne ? Loin de moi l’intention de faire ce que je vous défends. Je ne cherche qu’à vous rendre meilleurs dans la mesure où je le peux. Ma réussite dépend de Dieu. Je mets ma confiance en Lui et c’est à Lui que je ferai retour. Ô mon peuple, que votre passion à me contredire ne vous entraîne pas à encourir les mêmes châtiments que les peuples de Noé, de Houd et de Salih. L’exemple du peuple de Loth n’est pas loin. Implorez le pardon de votre Seigneur et revenez à Lui. Mon Seigneur est plein d’indulgence et de mansuétude. » (Coran 11.84 à 90)

Younès (Jonas)

De ces Paroles de Dieu : « Jonas fut un de Nos Envoyés. Il s’enfuit sur le vaisseau bondé. On tira au sort et il fut parmi les perdants. Le poisson l’avala. Or il Nous avait offensé. Sans ses prières, il serait resté dans son ventre jusqu’au Jour de la Résurrection. Nous le rejetâmes malade sur une plage déserte et fîmes pousser à côté de lui une plante de yaqtin. Nous l’envoyâmes comme Prophète vers un peuple de cent mille âmes ou plus. Il se convertit et Nous le laissâmes jouir de la vie pendant un temps. » (Coran 37.139 à 148)

De la cité dont les habitants négligeaient le Sabbat

De ces Paroles de Dieu : « Interrogez-les sur la cité établie au bord de la mer. Ses habitants n’observaient pas le Sabbat. Ce jour-là les poissons se pressaient par bandes alors qu’ils disparaissaient les autres jours. Nous les éprouvions ainsi parce qu’ils étaient pervers. Une partie d’entre eux dirent aux autres : - Pourquoi exhortez-vous des gens dont Dieu cherche la perte ou qu’Il veut châtier sévèrement ? » Ils répondirent : « C’est pour dégager notre responsabilité vis-à-vis de Dieu et parce qu’il se peut qu’ils craignent Dieu. » Ils restèrent sourds à ces exhortations. Nous sauvâmes alors ceux qui interdisaient le mal et nous infligeâmes un châtiment douloureux à ceux qui étaient injustes pour les punir de leur perversité. Quand ils se rebellèrent contre Nos interdictions, Nous leur dîmes : - Soyez changés en singes méprisés. » (Coran 7.163 à 166)

Daoud (David)

De ces Paroles de Dieu : « Et Nous avons donné un Livre (les Psaumes – Zabour) à David. » (Coran 4.163)

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons accordé une faveur à David : - Ô montagnes et vous également les oiseaux, proclamez la Louange de Dieu ! Nous avons rendu le fer ductile entre ses mains. Nous lui dîmes : - Fabrique des cuirasses et ajuste les mailles. Faites le bien, car J’observe parfaitement tout ce que vous faites. » (Coran 34.10-11)

De ces Paroles de Dieu : « …Mentionne notre serviteur David si ferme et plein de repentir. Nous lui avons soumis les montagnes pour qu’elles célèbrent avec lui nos Louanges, soir et matin, ainsi que les oiseaux qui l’entouraient. Tout lui obéissait. Nous avons affermi sa royauté, Nous lui avons donné la sagesse et l’art de trancher les différends. » (Coran 38.17 à 20)

De ces Paroles de Dieu : « Connais-tu l’histoire des plaideurs ? Ils montèrent au sanctuaire et pénétrèrent auprès de David qui en fut effrayé : - Ne crains rien, lui dirent-ils, nous sommes deux plaideurs, dont l’un a des torts envers l’autre. Applique-nous le droit sans passion et mets-nous dans la bonne voie. Celui-ci est mon frère, il possède quatre-vingt-dix-neuf brebis et moi je n’en possède qu’une. Il me dit : - Donne-la-moi pour compléter mon troupeau, puis il a eu le dessus dans la discussion. David lui dit : - En te demandant ta brebis pour l’ajouter à son troupeau, ton frère à commis une injustice. La plupart des associés se dupent les uns les autres, exceptés, ceux qui croient et font le bien et dont le nombre est bien faible. David comprit que cette histoire le visait. Il implora le pardon de son Seigneur, il tomba prosterné et se repentit. Nous lui avons pardonné. Il jouit d’une grande faveur auprès de Nous et Nous lui avons assuré une belle destinée. » (Coran 38.21 à 25)

Solaïman (Salomon)

De ces Paroles de Dieu : « A David Nous avons donné Salomon. Ce fut un serviteur fidèle. Il aimait à se recueillir en Dieu. On lui présenta un soir, des chevaux de race. Il dit : - j'ai admiré ces bêtes avec une telle force que le soleil s’est couché sans que j’aie prié mon Dieu. Ramenez-les-moi, dit-il. Il leur coupa aussitôt les jarrets et la tête. Nous éprouvâmes Salomon, Nous déposâmes un corps sur son trône. Il se repentit alors. Il dit : - Seigneur, pardonne-moi. Accorde-moi une puissance que je serai seul à posséder. Tu es le dispensateur Suprême. » (Coran 38.30 à 35)

De ces Paroles de Dieu : « Nous soumîmes le vent à Salomon. Il soufflait un mois dans un sens et un mois, dans l’autre. Nous fîmes jaillir pour lui une source d’airain. Avec Notre permission, les génies travaillaient sous ses ordres. Ceux d’entre eux qui enfreignaient Notre volonté subissaient le supplice du feu. Ils exécutaient tous les travaux qu’il désirait, des temples, des statues, des chaudrons larges comme une pièce d’eau et d’énormes marmites. - Ô gens de David, ayez de la reconnaissance. Les hommes reconnaissants sont si peu nombreux parmi mes serviteurs. Lorsque Nous décrétâmes la mort de David, sa mort serait passée inaperçue si un animal de la terre n’avait rongé le bâton sur lequel il s’appuyait. Quand il s’affaissa, les génies convinrent que s’ils avaient vraiment le don de percer les mystères, ils ne seraient pas restés si longtemps asservis à une tâche aussi accablante. » (Coran 34.12 à 14)

Loqman

De ces Paroles de Dieu : « Nous avons donné la sagesse à Loqman et Nous lui avons dit : - Sois reconnaissant envers Dieu, car la reconnaissance profite à celui qui la pratique. Quant à l’incrédule, qu’il sache que Dieu se suffit à Lui-même. Il est plein de richesse et de gloire. Loqman dit à son fils en l’exhortant : - Ô mon fils, n’associe rien à Dieu, le polythéisme est un crime abominable. Nous avons recommandé à l’homme de respecter ses père et mère. Sa mère le conçoit dans la douleur. Elle l’allaite pendant deux ans. Sois reconnaissant envers Moi et envers tes parents. Le retour se fera vers Moi. Si tous deux te contraignent à m’associer des divinités, ne leur obéit pas. Comporte-toi avec eux en ce monde d’une façon convenable. Suis le chemin de celui qui revient vers Moi. C’est à Moi que vous reviendrez et Je vous ferai connaître ce que vous faisiez. - Ô mon fils, même si c’était l’équivalent d’un grain de moutarde et que cela soit dissimulé dans un rocher dans les cieux ou sur terre, Dieu le retrouverait. Il est Subtil et Omniscient. Ô mon fils, acquitte-toi de la prière, ordonne ce qui est convenable ; supporte patiemment les épreuves ; tout cela fait partie des bonnes dispositions. Ne méprise pas tes semblables, ne marche pas sur la terre avec arrogance. Dieu n’aime pas les fanfarons et les vantards. Sois modeste dans ta démarche, ne hausse pas ta voix, la voix la plus désagréable est le braiment de l’âne. » (Coran 31.12 à 19)

Les habitants de la cité

De ces Paroles de Dieu : « Cite-leur en exemple les habitants de cette cité à qui furent envoyés des Prophètes. Nous leurs envoyâmes d’abord deux Prophètes. Ils les traitèrent de menteurs. Nous leur en adjoignîmes un troisième. Tous les trois dirent : - Nous sommes envoyés vers vous. – Vous n’êtes que des mortels comme nous, répondirent les gens de la cité. Le Miséricordieux ne vous a investi d’aucune mission et vous ne faites que mentir. – Notre Seigneur, répliquèrent les Prophètes, sait que nous sommes envoyés vers vous et nous n’avons d’autre mission que de vous avertir clairement. – Nous tirons mauvais augure de votre venue. Si vous insistez, nous vous lapiderons et vous subirez un douloureux châtiment. Les Prophètes dirent : - Votre sort est attaché à vous-mêmes. Si seulement on vous l’avait rappelé, mais vous êtes des gens pervers. Un homme vint en courant des extrémités de la ville, il dit : - Ô mon peuple ! Suivez les Envoyés qui ne vous demandent aucun salaire et suivent la bonne voie. Pourquoi n’adorerais-je pas Celui qui m’a créé et auprès Duquel vous retournerez ? Prendrais-je des divinités en dehors de Lui ? Si le Miséricordieux me voulait du mal, leur intercession ne servirait à rien et je serais dans un égarement manifeste. - Je crois en votre Seigneur, soyez témoins. On lui dit : - Entre au Paradis ! Il dit : - Hélas, si mon peuple savait comment mon Seigneur m’a pardonné et m’a admis au nombre des élus. Après lui Nous n’avons fait descendre du ciel aucune armée sur son peuple, tel n’était pas Notre dessein. Il n’y eut qu’un seul cri et ils furent anéantis. Triste destin des hommes ! Chaque fois qu’un Prophète leur est envoyé, ils le tournent en dérision. Ne voient-ils pas combien de peuples, Nous avons fait périr avant eux et qui ne sont jamais revenus, alors que tous comparaîtront, un jour, devant Nous. » (Coran 36.13 à 32)

Zakarya (Zacharie) et Yahia (Jean-Baptiste)

De ces Paroles de Dieu : « …Récit de la Miséricorde de Ton Seigneur à l’égard de Son Serviteur Zacharie. Lorsqu’il invoqua Son Seigneur d’une invocation secrète. Il dit : - Seigneur, mes os faiblissent et ma tête flamboie avec la canitie. Jamais, je n’ai été déçu en T’implorant. Je crains le comportement de mes proches, après ma mort. Ma femme est stérile, Accorde-moi Seigneur un descendant. Qu’il hérite de moi et de la famille de Jacob et fais, Seigneur qu’il soit vertueux. – Ô Zacharie, lui fut-il répondu, Nous t’annonçons, un fils. Son nom sera Yahia (Jean). Avant lui personne n’a porté ce nom. Il dit : - Ô mon Dieu, est-ce possible que j’aie un fils, alors que ma femme est stérile et que j’ai atteint l’âge de la décrépitude ? – Ainsi en a décidé Ton Seigneur, répondit Dieu. Cela m’est facile, Je t’ai créé autrefois alors que tu n’étais rien. Zacharie dit : - Seigneur, accorde-moi un Signe. – Ton signe, dit-Il, sera que tu ne parleras pas aux gens durant trois jours entiers. Zacharie sortit alors du sanctuaire pour se rendre auprès de son peuple. Dieu leur révéla : Exaltez le Seigneur matin et soir. – Ô Jean (Yahia) tiens le Livre avec force ! Nous lui donnâmes la sagesse dès son plus jeune âge ainsi que la tendresse et la bonté. Il craignait Dieu, il était bon envers ses parents ; il n’était ni violent, ni désobéissant. Que la Paix soit sur lui, le jour où il naquit, le jour où il mourra et le jour où il sera ressuscité. » (Coran 19.2 à 15)

Du jeûne de la ‘Achoura

Selon Ibn ‘Abbas, lorsque le Prophète vint à Médine, il les trouva (les Juifs) jeûnant un jour – c’est-à-dire le jour – de ‘Achoura. Ils lui dirent : - C’est un jour mémorable, c’est le jour ou Dieu sauva Moïse et noya les gens de Pharaon. Moïse jeûna ce jour pour témoigner sa reconnaissance envers Dieu. – Moi, dit le Prophète, je suis plus proche de Moïse qu’eux. Il jeûna alors et prescrivit aux fidèles de jeûner en ce jour. »

Quand les gens reprendront leurs esprits le Jour de la Résurrection

Selon Abou Saïd El Khodry, le Prophète a dit : « Le Jour de la Résurrection, les hommes perdront connaissance. Moi, je serai le premier à reprendre mes esprits et j’apercevrai Moïse qui sera agrippé à l’un des pieds du Trône (de Dieu). J’ignore, s’il aura retrouvé ses esprits avant moi, ou s’il aura été épargné en raison de son évanouissement sur le (mont) Sinaï. »

Tous les Prophètes ont été des bergers

Djâbir Ben ‘Abdallah a dit : « Nous cueillions en compagnie de l’Envoyé de Dieu, des kabath (fruits mûrs de l’arak) et l’Envoyé de Dieu nous disait : - Prenez les noirs, ce sont les plus mûrs. Et comme on lui demandait : - As-tu déjà gardé les moutons ? Il répondit : - Quel est le Prophète qui n’a pas été berger ? »

Des excès en religion

Selon Abou Salama, ‘Abdallah Ben ‘Amr a dit : « L’Envoyé de Dieu fut mis au courant des propos suivants que je tins (relativement à la pratique religieuse) : - Je jure par Dieu, dis-je, que je jeûnerai le jour et prierai (toute) la nuit, durant toute ma vie. – Est-ce toi qui jurais de jeûner le jour et de prier (toute) la nuit, durant le reste de ton existence ? me demanda l’Envoyé de Dieu.– Oui, j’ai parlé ainsi, lui répondis-je. – Tu ne pourras pas supporter (une telle pratique), m’assura-t-il, jeûne et mange, fais la prière et dors. Observe le jeûne trois jours par mois, tes bonnes actions auront leur mérite décuplé et cela équivaudra à un jeûne continuel. – Je suis en mesure de faire mieux que cela, ô Envoyé de Dieu, lui fis-je remarquer. – Jeûne un jour et mange pendant deux jours (alternativement), me proposa-t-il. – Je suis en mesure de faire mieux que cela, ô Envoyé de Dieu ! Me récriai-je. – Jeûne alors un jour sur deux, insista-t-il ; Daoud (David) jeûnait de cette façon et c’est le plus convenable des jeûnes. – Je maintins ma position et lui dis : - Je suis en mesure de faire mieux que cela, ô Envoyé de Dieu !Il n’y a pas de mieux que cela, me répliqua le Prophète. »

Meriem (Marie)

De ces Paroles de Dieu : « Mentionne Marie dans le Livre. Elle s’éloigna de sa famille et se fixa dans une retraite située à l’est. Elle plaça un voile entre elle et les siens. Nous lui avons envoyé Notre Esprit, il se présenta devant elle sous l’apparence d’un homme parfait. Elle lui dit : - J’en appelle à la protection de Dieu, si toutefois tu le crains. Il répondit : - Ton Seigneur m’a envoyé auprès de toi pour te donner un fils vertueux : - Comment aurais-je un enfant, dit-elle, moi qui n’ai approché aucun homme et que la débauche n’a jamais tentée ? » (Coran 19.16 à 20)

De ces Paroles de Dieu : « Lorsque les anges dirent : - Ô Marie, Dieu t’a choisie, Il t’a purifiée, Il t’a élue parmi toutes les femmes du monde. Ô Marie, adore le Seigneur, agenouille-toi et prosterne-toi avec ceux qui se prosternent. » Ce sont là des mystères du temps passé que Nous te divulguons. Tu n’étais pas parmi eux lorsqu’ils tiraient au sort avec des flèches pour savoir qui se chargeait de Marie. Tu n’étais pas non plus parmi eux lorsqu’ils se disputaient. Les anges dirent : « Marie, Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’un Verbe émanant de Lui, Il se nommera le Messie, Jésus fils de Marie ; illustre en ce monde et dans la vie future, il sera au nombre de ceux qui sont proches de Dieu. Il parlera aux hommes dès le berceau, puis adulte, il sera parmi les justes. Elle dit : - Seigneur, comment aurais-je un fils ? Nul homme ne m’a touchée. Il dit : - Dieu crée ce qu’Il veut ; Lorsqu’Il a décrété une chose, Il dit : - «Sois» et elle est. » (Coran 3.42 à 47)

De ces Paroles de Dieu : « Dieu a élu parmi tous les hommes Adam, Noé, la descendance d’Abraham et celle de ‘Imran. Ces élus forment une seule et même lignée et Dieu entend et sait tout. La femme de ‘Imran dit un jour : - Seigneur, je Te consacre ce qui dans mon sein, accepte-le, de ma part. Tu es en vérité Celui qui entend et qui sait. Après avoir mis au monde sa fille, elle dit :- Seigneur, J’ai mis au monde une fille. Dieu savait ce qu’elle avait enfanté : - un garçon n’est pas semblable à une fille. – Je l’appelle Marie, je la mets sous Ta protection, elle et sa descendance contre les maléfices de Satan le maudit. Son Seigneur accueillit la petite fille avec faveur et lui assura une belle croissance. Il en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que Zacharie allait la voir dans le Temple, il trouvait de la nourriture auprès d’elle. Il lui dit un jour - Ô Marie d’où te vient cela ? – Elle répondit : - Cela vient de Dieu. Dieu donne sans compter Sa subsistance à qui Il veut. » (Coran 3.33 à 37)

De ces Paroles de Dieu : « Ô gens du Livre, ne soyez pas excessifs dans votre religion. Ne dites que la vérité, à propos de Dieu. La vérité est que le Messie, Jésus, fils de Marie est le Prophète de Dieu, Son Verbe qui a été déposé dans Marie. C’est un Esprit émanant de Dieu. Croyez donc en Dieu et en ses Prophètes. Ne dites pas : - Ils sont trois (Trinité). Cessez de le faire ; ce sera mieux pour vous. Non, il n’y a qu’Un seul Dieu ! Gloire à Lui ! Comment aurait-Il un fils ? Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient. Dieu est le Protecteur Suprême. » (Coran 4.171)

Les hommes de la caverne Er Raqim

De ces Paroles de Dieu : « Penses –tu que les hommes de la caverne et d’Er Raqim constituent une merveille parmi Nos Signes ? Tout jeunes, ils se retirèrent dans cette caverne. Ils implorèrent Dieu : - Seigneur, assiste-nous de Ta Grâce et dispose de notre sort conformément à la voie droite. Nous les endormîmes plusieurs années durant ; Nous les reveillâmes pour voir lesquels d’entre eux, avaient le mieux calculé la durée de leur séjour. Nous te racontons là, l’histoire authentique. Les jeunes gens croyaient en leur Seigneur et Nous les avions affermis dans la voie droite. Un jour, ils se levèrent et dirent : - Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre. Nous n’invoquerons que Lui, sans quoi nous commettrions un crime abominable. Hélas, notre peuple adore d’autres divinités que Dieu. Si seulement il pouvait justifier son culte par une preuve quelconque ! Qui est donc plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Dieu ? Maintenant que nous avons désapprouvé nos concitoyens et renié leurs divinités, retirons-nous dans une caverne. Dieu nous prendra sous sa protection et pourvoira à nos besoins. » Le matin, le soleil se levait à droite de la caverne. Le soir, il se couchait à sa gauche. Eux, étaient installés dans la partie la plus spacieuse de la caverne. Voilà un Signe de Dieu ! Celui que Dieu dirige est bien dirigé, mais tu ne trouveras pas de maître pour guider celui qu’Il égare. Tu les aurais cru éveillés alors qu’ils dormaient. Nous les tournions tantôt sur un côté et tantôt sur l’autre, tandis que leur chien se tenait sur le seuil les pattes de devant étendues. Si tu les avais aperçus, tu aurais certainement pris la fuite, rempli de frayeur. Nous les avons ensuite réveillés pour leur permettre de s’interroger. L’un d’entre eux dit :- Combien de temps êtes-vous restés ici ? Certains répondirent : - Un jour peut-être ou moins. – Dieu Seul le sait, dirent les autres, envoyons l’un d’entre nous à la ville avec cet argent pour qu’il tache de trouver de bons aliments. Qu’il se montre circonspect et évite de faire découvrir notre retraite. Si les habitants la découvraient, ils nous lapideraient ou nous feraient embrasser par force leur culte. Nous serions à jamais perdus. C’est ainsi que Nous les avons fait connaître, afin qu’on sache, que la promesse de Dieu est vraie et qu’il ne subsiste aucun doute concernant l’Heure Dernière. L’incident fut commenté par les gens de la ville : - Elevons un édifice à l’endroit de la caverne dirent quelques uns. Dieu Seul connaît leur secret. L’avis qui prédomina fut qu’on éleva un sanctuaire. On discuta sur leur nombre « Ils étaient trois et leur chien était le quatrième » dirent les uns. « Ils étaient cinq et leur chien, le sixième » soutinrent d’autres. « Ils étaient sept et leur chien le huitième. » assurèrent les derniers. Réponds : Dieu sait mieux que personne combien ils étaient, mais il en est peu qui le sachent… » (Coran 18.9 à 22)

La meilleure des femmes

Selon ‘Abdallah Ben Dja’ffar, ‘Ali a dit : « J’ai entendu le Prophète dire : - La meilleure des femmes (du passé) a été Meriem (La vierge Marie) fille de ‘Imran. La meilleure des femmes (contemporaines) est Khadidja (première femme du Prophète).»  

D’après Abou Moussa El Ach’ari, le Prophète a dit : « La supériorité de ‘Aïcha (épouse du Prophète, postérieure à Khadidja) sur les autres femmes est comme le tharid par rapport aux autres plats. Parmi les hommes, nombre d’entre eux furent parfaits, mais dans le lot des femmes, seules Meriem (La vierge Marie) fille de ‘Imran et Assia, épouse de Pharaon, le furent. »

Le mérite de la profession de foi

D’après ‘Obada, le Prophète a dit : « Celui qui attestera qu’il n’y a pas de dieu en dehors de Dieu, qui reconnaîtra que Dieu est Unique et qu’Il n’a pas d’associé et que Mohammed est son adorateur et son Envoyé, que ‘Aïssa (Jésus) est l’adorateur de Dieu et son Envoyé, Son verbe déposé dans le sein de Meriem (Marie), un Esprit émanant de Lui (Coran 4.171), que le Paradis est une réalité, que l’enfer est une réalité, Dieu le fera entrer au Paradis, et cela, quelles que soient ses actions passées. »

Les Prophètes sont des frères

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « De tous les hommes, je suis le plus proche de Jésus, fils de Marie, aussi bien dans ce monde que dans l’autre. Les prophètes sont des frères aux mères différentes mais dont religion est unique. » (1) : (Dans une autre Hadith, le Prophète ajoute : « Il n’y a pas de Prophète entre Jésus et moi. »)

L’Envoyé de Dieu ne doit pas être vénéré à la façon dont les Chrétiens vénèrent le fils de Marie

Selon ‘Omar, dans des propos rapportés par Ibn ‘Abbas, le Prophète à dit : « Ne me vénérez pas, de la façon dont les Chrétiens (Nassara) vénéraient le fils de Marie. Moi, je ne suis que le serviteur de Dieu. Dites (en faisant référence à moi) «Le Serviteur de Dieu et son Envoyé

La venue de ‘Aïssa (Jésus), fils de Meriem (Marie)

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, il est hors de doute que le fils de Marie descendra parmi vous et qu’il jugera équitablement (entre vous). Il brisera les croix, tuera les porcs et abrogera la capitation. Il fera déborder les biens en telle abondance que personne n’en acceptera plus, au point qu’une seule prosternation vaudra mieux que le monde entier et ce qu’il contient. Puis Abou Horaïra ajoute : - Récitez si vous le voulez : « Il n’est pas un homme d’écriture, qui ne croira en Jésus avant de mourir. Et, au Jour de la Résurrection, Jésus se dressera en témoin contre eux. » (Coran 4.159)  

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Comment agirez-vous quand le fils de Marie viendra à vous et que votre imam sera de votre communauté ? »

De la crainte de Dieu

Rabi’e Ben Hirech rapporte que selon Hodaïfa, …l’Envoyé de Dieu a dit : « …Un homme était sur le point de rendre l’âme et, quand il fut certain qu’aucun espoir ne subsistait, il fit des recommandations à sa famille : - Lorsque je mourrai, leur dit-il, dressez un grand bûcher et mettez-y le feu jusqu’à ce que ma chair soit consumée et mes os calcinés. Puis, réduisez en poudre ce qui reste et, par un jour de grand vent, dispersez mes cendres dans la mer. »Sa famille exécuta ses volontés mais Dieu assembla les cendres et lui dit : - Pourquoi as-tu fait cela ? – A cause de la peur que Tu m’inspirais, répondit l’homme. Et Dieu lui pardonna (ses péchés).»

Après le Prophète il n’y aura que des vicaires

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Les Israélites étaient dirigés par des Prophètes. Quand l’un d’eux mourait, un autre le remplaçait. Il n’y aura pas de Prophète après moi, mais seulement des vicaires, en grand nombre. – Et dans ce cas que nous commandes-tu (de faire) ? lui demanda-t-on. – Respectez le serment que vous prononcerez au premier, puis au premier. Donnez à chacun son dû et Dieu leur réclamera des comptes sur ce qui leur aura été concédé. »

De la transmission du Coran

-571Selon Abou Kabcha, le Prophète a dit : « Propagez ce que je vous ai fait parvenir, ne serait-ce qu’un seul verset (du Coran)… »

Le fait de se teindre les cheveux et la barbe

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Les Juifs et les Chrétiens ne se teignent pas (la barbe), ne soyez pas à leur image. »

De celui qui devance Dieu dans la décision

Selon Hassan, …l’Envoyé de Dieu a dit : « Parmi les générations anciennes, un homme avait été blessé. Comme la douleur était intense et qu’il ne pouvait la supporter, il prit un couteau et se coupa la main. Le sang se mit alors à couler jusqu’à ce qu’il mourût. – Mon serviteur m’a devancé sur (l’heure de) sa mort, dit Dieu (qu’Il soit exalté), aussi Je lui ai interdit le Paradis. »

De celui qui rapporte les traditions

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dans les anciennes communautés, il y a eut des rapporteurs de traditions. S’il y aura un rapporteur dans la mienne, ce sera ‘Omar Ben El Khattab. »

De la peste et des maladies épidémiques

Selon Ossama Ben Zeïd, l’Envoyé de Dieu a dit : « …Lorsque vous apprendrez que la peste (ou autre maladie contagieuse) exerce ses méfaits dans un pays (ou une contrée), n’y allez pas. Si au contraire elle se propage dans le pays où vous êtes, ne le quittez pas pour aller ailleurs. »  

Selon Yahia Ben Ya’mar, ‘Aïcha l’épouse du Prophète a dit : « J’interrogeai l’Envoyé de Dieu sur la peste et il me répondit que c’était une punition que Dieu adressait à qui Il voulait. Mais, Dieu avait aussi conçu ce fléau comme un effet de sa Clémence envers les Croyants. Le Croyant qui, tout en étant atteint par la peste, reste dans son pays, patient et confiant, convaincu que Dieu ne prédestine ce mal qu’a ceux qui seront effectivement touchés, sera crédité d’une récompense équivalente à celle d’un martyr (chahid).»

La justice doit être égale pour tous

Selon ‘Orwa qui cite ‘Aïcha, les Qoraïchites furent consternés par le cas de la femme de Makhzoun, qui s’était rendue coupable de vol, et ils s’interrogèrent qui pourrait intercéder en sa faveur auprès de l’Envoyé de Dieu : « Et qui d’autre, que Ossama Ben Zeïd est mieux placé, lui qui est aimé par l’Envoyé de Dieu ? dirent-ils. Ossama intervint donc auprès de l’Envoyé de Dieu et celui-ci de lui répliquer : - Toi (Ossama), tu intercèdes pour un cas de délit criminel qui relève des limites imposées par Dieu ? Puis, il se leva et déclara : - Si ceux qui ont vécu avant vous ont été anéantis, c’est parce que, quand un personnage puissant commettait un vol, il n’était pas inquiété, alors que si le délit était perpétré par un miséreux, on lui appliquait la peine prescrite par Dieu (dans toute sa rigueur). Je jure solennellement, que si Fatima, la fille de Mohammed, avait commis un vol, je lui trancherais la main. »

Les dissensions en religion

Selon Nazal Ben Sabra, Ibn Mess’aoud a dit : « J’ai entendu un homme réciter (des versets) du Coran et le Prophète réciter (le même texte) d’une manière différente. Je me rendis auprès du Prophète et lui fit part de mes observations, mais je vis de l’agacement sur son visage. – Chacun de vous, me dit-il, récite conformément (à la règle). Ne divergez pas dans votre comportement. C’est à cause de leurs dissensions que vos prédécesseurs ont été anéantis. »

Le peuple qui ne sait pas

Selon Chaqiq, ‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « C’est comme si je vois encore le Prophète de Dieu, rapporter qu’un Prophète, parmi les Elus de Dieu, fut frappé par (les gens de) sa communauté. Le sang coulait de son visage et il s’essuyait en disant : - Ô mon Dieu, pardonne à mon peuple, c’est un peuple qui ne sait pas. »

Celui qui n’a pas de pudeur

Selon Abou Mess’aoud ‘Oqba, le Prophète a dit : « De ce que connaissent les gens des paroles des Prophètes, il y a cet axiome : - Si tu n’éprouves pas de pudeur, fais ce que tu désires. » (Car l’homme licencieux ne respecte aucune limite).

Des différentes religions

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Nous les derniers venus (sur terre) serons les premiers le Jour de la Résurrection. Alors que les autres peuples ont reçu un Livre avant nous, nous avons eu le Coran par la suite. Ce jour (Vendredi) est le jour au sujet duquel ils étaient en désaccord (Juifs et Chrétiens). Les Juifs ont opté pour le lendemain (Samedi) et les Chrétiens pour le surlendemain (Dimanche)…»

De l’hygiène corporelle

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « …Chaque Musulman est tenu, un jour sur sept, de laver la tête et le corps. » (Ce lavage vient en plus du ghosl). »

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 23:26

 L’entretien des femmes du Prophète après sa mort

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Mon héritage ne sera pas partagé, ne fût-ce que pour la valeur d’un dinar. De ce que je laisserai, on prélèvera de quoi entretenir mes femmes et celui qui s’occupera de mes affaires ; le reste sera considéré comme une aumône. »  

‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu était mort et il n’y avait plus chez moi, d’autre nourriture mangeable par un être humain, qu’une demi-mesure d’orge rangée sur un rayon. J’en mangeai pendant un certain temps puis, après avoir mesuré ce qu’il en restait, je vis la réserve s’épuiser rapidement. »

Le quint (cinquième)

De ces Paroles de Dieu : Le cinquième (du butin) appartient à Dieu et à son Envoyé… » (Coran 8.41)

Cela signifie : Le cinquième doit être partagé par l’Envoyé de Dieu qui a dit : « Je ne suis qu’un partageur, un dépositaire, c’est Dieu qui pourvoit. »  

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Je ne vous donne rien, je ne vous refuse rien. Je ne suis qu’un partageur et je place (les biens) conformément aux ordres que j’ai reçus. »  

Selon Khaoula El Ansaria, le Prophète a dit : « Les hommes qui géreront d’une manière arbitraire le bien de Dieu, auront l’enfer pour châtiment le Jour de la Résurrection

Le partage des biens des Qoraïda et des Nadir par le Prophète

Anas Ben Malik a dit : « Des Musulmans assignaient au Prophète le produit de leurs palmeraies. Lorsque la conquête des Qoraïda et des Nadir eut lieu, le Prophète restitua aux propriétaires la jouissance de leurs biens. »

De celui qui ne participe pas à l’expédition et qui a droit à une partie du butin

Ibn ‘Omar a dit : « ‘Othman n’assista pas à la bataille de Badr en raison de la maladie de son épouse, la fille de l’Envoyé de Dieu. Le Prophète lui dit : - Tu bénéficieras de la récompense céleste (rattachée à la présence) d’un combattant de Badr, en plus de ta part de butin. »

Ce qu’on trouve de nourriture en territoire hostile et le fait de consommer de la viande d’âne

Ibn Abou ‘Aoufa a dit : « La faim s’abattit sur nous durant les nuits de l’expédition de Khaïbar. Le jour de la bataille, nous capturâmes des ânes domestiques que nous égorgeâmes. Les marmites bouillaient (en vue de faire cuire) quand le héraut de l’Envoyé de Dieu cria : - Renversez les récipients ! Ne mangez pas la viande d’âne ! – Nous nous dîmes, ajoute ‘Abdallah, que le Prophète n’avait interdit la consommation, que parce que les animaux n’avaient pas été soumis au prélèvement du cinquième (le quint). D’autres dirent : - La prohibition est totale. Je demandai son avis à Saïd Ben Djobaïr, dit Chaïbani, il me répondit : - La prohibition imposée par le Prophète est totale. »

La capitation

De ces Paroles de Dieu : « Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu, ni au Jour Dernier, ceux qui ne déclarent pas illicites les prohibitions décrétées par Dieu et Son Prophète et ceux qui, parmi les gens du Livre, ne pratiquent pas la vraie religion. Combattez-les jusqu’à ce qu’ils paient le tribut de leurs propres mains après s’être humiliés. » (Coran 9.29)

Le péché de celui qui tue un tributaire (mo’ahad) sans motif

Selon ‘Abdallah Ben ‘Amr, le Prophète a dit : « Celui qui aura tué un tributaire ne respirera pas le parfum du Paradis, et ce parfum est perceptible pourtant à quarante années de distance. »

Le bannissement des Juifs d’Arabie

Abou Horaïra a dit : « Nous trouvions à la mosquée, quand le Prophète sortit et nous dit : « Allez vers les Juifs. » Nous allâmes ensemble jusqu’à leur école et le Prophète leur dit : « Convertissez-vous à l’Islam, vous serez sauvés et apprenez que la terre appartient à Dieu et à Son Envoyé et que je tiens à vous expulser de ce pays. Que ceux qui pourront vendre leurs biens le fassent, car la terre appartient à Dieu et à Son Envoyé. »

Si des polythéistes trahissent des Musulmans, faut-il leur pardonner ?

Abou Horaïra a dit : « Lorsque Khaïbar fut pris, on offrit au Prophète comme présent une brebis, mais dont la chair contenait du poison : - Réunissez-moi tous les Juifs présents, ordonna le Prophète. Quand ceux-ci furent rassemblés, il leur dit : - Je vais vous interroger sur quelque chose, m’y répondrez-vous honnêtement ? – Oui, l’assurèrent-ils. – Qui est votre père ? – Un tel. – Vous avez menti, votre père est tel autre. – C’est exact, reconnurent les Juifs. Le Prophète reprit : - Je vais vous poser une autre question, seriez-vous sincères (cette fois) ? – Oui, ô Abou El Qacem, affirmèrent-ils, d’ailleurs si nous mentirions, tu t’en apercevrais comme tu l’as fait pour le nom de notre père. – Quels sont les gens destinés à l’enfer ? – Nous séjournerons un certain temps, dirent-ils, puis vous (les Musulmans) viendrez prendre notre place. – Suffit, par Dieu, nous ne prendrons jamais votre place ! s’exclama le Prophète, qui ajouta : - Si je vous pose une autre question, me répondrez-vous par la vérité ? – Oui, ô Abou El Qacem, le rassurèrent-ils. – Avez-vous introduit du poison dans (la chair de) cette brebis ? – Oui, avouèrent-ils. – Qu’est-ce qui vous a amenés (à agir de la sorte) ? – Nous avons pensé que si tu étais un charlatan, nous nous serions débarrassés de toi et si tu étais véritablement un Prophète, cela ne t’aurait occasionné aucun mal. »

L’imam invoque contre ceux qui trahissent les engagements

‘Acim rapporte que selon Anas : « …Le Prophète fit le qonout, (1) après la génuflexion et cela durant un mois. Il proféra à cette occasion des malédictions à l’encontre des tribus des Béni Solaïm. - Le Prophète, précisa Anas, avait délégué quarante ou soixante-dix – le chiffre n’est pas sûr – lecteurs du Coran vers des gens qui pratiquaient le polythéisme. Malgré un traité conclu avec le Prophète, ces gens s’en prirent aux Lecteurs du Coran et les tuèrent. Je n’ai jamais vu, avait ajouté Anas, le Prophète dans un tel état d’affliction.»

(1) : Le qonout est une invocation dont la formule est la suivante : « Ô mon Dieu ! Nous Te demandons Ton aide et Ton pardon ; nous croyons en Toi, nous plaçons notre confiance en Toi ; nous Te sommes humblement soumis ; nous répudions (toute autre religion que l’Islam) ; nous nous écartons de ceux qui ne croient pas en Toi ; ô mon Dieu, c’est Toi que nous adorons, c’est Toi que nous prions et devant Lequel nous nous prosternons ; c’est vers Toi que nous dirigeons nos aspirations ardentes. Nous espérons Ta Miséricorde et craignons Ton implacable châtiment. Certes Ton châtiment atteindra les infidèles. »

Doit-on pardonner à un dhimi qui a pratiqué la sorcellerie ? (1)

Ibn Chihab que l’on interrogeait au sujet d’un tributaire qui avait commis des actes de sorcellerie, répondit : « Nous avons été informés que l’Envoyé de Dieu fut victime d’un acte de sorcellerie, et qu’il ne fit pas exécuter le coupable, qui faisait partie des gens du Livre. »

(1) : Le dhimi est un non-Musulman bénéficiant du statut de tributaire.

Il faut faire attention à la trahison

De ces Paroles de Dieu : « S’ils veulent te trahir, Dieu te suffit. C’est Lui qui t’assiste de son secours ainsi que celui des Croyants. » (Coran 8.62) 

‘Aouf Ben Malik a dit : « Je m’en allai trouver le Prophète durant l’expédition de Tabouk, pendant qu’il était sous une tente de peau. – Dénombre, me dit-il, les six (prédictions) qui se réaliseront avant l’Heure (du Jugement Dernier). D’abord, mon décès ; puis la prise de Jérusalem ; ensuite, une épidémie qui prendra sur vous comme la variole du mouton; après cela le débordement des biens, au point que l’homme à qui l’on donnera cent dinars sera indigné ; puis des désordres qui s’introduiront dans les demeures de tous les Arabes, enfin, après une accalmie entre vous et les Béni El Asfar, ces derniers dénonceront leurs engagements et marcheront sur vous, déployant quatre-vingt étendards, mobilisant chacun douze mille hommes. »

Comment rejeter une alliance avec les infidèles ?

De ces Paroles de Dieu : « Si tu crains une trahison de la part d’un peuple, dénonce par mesure de représailles, le pacte qui te lie à lui. Car Dieu n’aime pas les traîtres. » (Coran 8.58)

Le péché de celui qui pactise puis qui trahit ses engagements

De ces Paroles de Dieu : « Les plus viles créatures aux yeux de Dieu sont les incrédules ; ceux qui ne croient pas. Les incrédules avec qui tu pactises et qui ensuite violent leurs engagements, ceux qui ne craignent pas Dieu. Si tu les rencontres à la guerre, disperse par eux leurs partisans qui se trouvent derrière ! Peut-être réfléchiront-ils ? » (Coran 8.55 à 57)

Les obligations filiales, quand la mère est polythéiste

Asma Bint Abou Bakr a dit : « Ma mère qui était polythéiste vint me voir accompagnée de son père, durant la trêve conclue entre le Prophète et les Qoraïchites. Je consultai alors le Prophète (sur la conduite à adopter) et lui dit : - Ô Envoyé de Dieu, ma mère souhaite me voir, dois-je remplir mes obligations (filiales) ?– Oui, répondit le Prophète, remplis tes obligations envers elle. »

Le péché de celui qui trahit l’engagement, tant vis-à-vis d’un innocent que d’un scélérat

Ibn ‘Omar a dit : « J’ai entendu le Prophète dire : - Tout traître (au jour de la Résurrection) aura un drapeau dressé pour (dénoncer) sa traîtrise. »

Le début de la création

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Quand Dieu acheva son oeuvre (de création), Il consigna sur son Livre qui est par-devant Lui, au-dessus du Trône la formule suivante : « Ma Miséricorde prime sur Ma Colère. »

Des mois sacrés

D’après Abou Bakr, le Prophète a dit : « Dieu a régi l’ordre du temps, au jour qu’il avait lors de la création des cieux et de la terre ; l’année comporte douze mois et quatre d’entre eux sont sacrés, dont trois se suivent, ce sont : Dhou El Qa’da, Dhou El Hidja et El Mouharem. Le mois de Radjeb, le quatrième, cher aux (gens de) Modar s’intercale entre Djoumada et Cha’bane. »

Ce qui se rapporte aux sept terres

De ces Paroles de Dieu : « C’est Dieu qui a créé sept cieux et autant de terres. Ses ordres descendent entre les cieux et les terres afin que vous sachiez que Dieu est Tout-Puissant et que Sa Science embrasse toute chose. » (Coran 65.12)

Des vents qui annoncent la pluie

De ces Paroles de Dieu : « C’est Dieu qui déchaîne les vents annonciateurs de l’orage. Quand ils ont assemblé les nuages chargés de pluie, Nous les poussons au-dessus des territoires stériles et Nous en déversons de l’eau… » (Coran 7.57)  

Selon ‘Aïcha, lorsque l’Envoyé de Dieu voyait un nuage annonciateur de pluie, il marchait, puis reculait, entrait, sortait, la physionomie bouleversée. Mais, une fois qu’il commençait à pleuvoir, son trouble disparaissait. Je lui parlai de ce comportement, ajoute ‘Aïcha et il me répondit : - C’est parce que je ne sais pas s’il n’adviendra pas de nous ce qu’il est advenu des gens de la vallée, qui lorsqu’ils aperçurent un nuage venant vers eux dirent : « Voici un nuage, il va pleuvoir. » - Non, c’est le châtiment que vous avez hâté, un vent qui vous apporte un épouvantable fléau. Un vent qui, sur l’Ordre du Seigneur, détruira tout. Le lendemain, seules leurs demeures restèrent debout. »  (Coran 46.24-25)  

D’après ‘Abdallah Ben ‘Omar, le Prophète a dit : « Les éclipses du soleil et de la lune n’interviennent pas pour annoncer la mort ou la naissance de quelqu’un. Ce ne sont que des signes parmi les manifestations de Dieu. Aussi, lorsque vous en apercevez, faites la prière. » (D’autres Hadiths précisent : « Lorsque vous en apercevez, mentionnez le Nom de Dieu. »)

En ce qui concerne les anges

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Quand le jour du vendredi arrive, les anges se tiennent auprès des portes des mosquées et enregistrent les fidèles un par un, dans l’ordre de leur arrivée. Puis lorsque l’imam prend place, les anges plient leurs livres et viennent écouter l’invocation de Dieu. »  

Selon El Bara, le Prophète avait dit à Hassan (Ben Tabit) : - Tourne-les en dérision (à l’aide de vers satiriques) et Djibril (Gabriel) est avec toi. »

De la façon de réciter le Coran

D’après Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu a dit : « Djibril (Gabriel) me fit réciter le Coran sur un seul mode. Mais, comme je n’arrêtai pas de lui en demander plus, il m’apprit la récitation sur sept modes différents. »

Des anges qui se succèdent sur terre

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Les anges se succèdent les uns, la nuit, les autres, le jour et ils se réunissent à la prière de l’aube et à celle de l’après-midi (‘assar). Puis ceux qui étaient parmi vous la nuit repartent vers le Seigneur qui les interrogera, bien qu’Il sache mieux que personne ce qui s’est passé et Il leur dira : - Dans quelle situation avez-vous laissé Mes serviteurs ? – Nous les avons quittés en prière, répondront-ils, et en allant vers eux, nous les avions trouvés en train de prier. »

 Il n’y a de dieu que Dieu

Selon Abou Dar, le Prophète a dit : « Djibril (Gabriel) m’a déclaré : - Toute personne de ton peuple (tout Musulman) qui mourra sans avoir jamais attribué d’associé à Dieu, héritera du Paradis. – ou n’ira pas en enfer. – Même ceux qui ont commis l’adultère ou ceux qui ont volé ? demanda Abou Dar. – Oui, même ceux-là, répondit le Prophète. »

Des formules de louange

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Lorsque l’imam prononce la formule suivante : - Dieu entende ceux qui le louent ! Répondez par : - Ô Seigneur ! À Toi la louange. – Celui qui prononce cette formule en même temps que les anges, verra toutes ses fautes antérieures pardonnées. »

Dieu ne peut être vu

‘Aïcha a dit : « Celui qui déclare que Mohammed a vu Son Seigneur, profère une monstruosité. Le Prophète a vu par contre Djibril, avec son apparence certaine et son aspect réel et il obstruait tout l’espace de l’horizon. »

Ce qui a été rapporté sur le Paradis (et l’enfer)

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Lorsque l’un de vous meurt, la place qu’il occupera dans la vie future lui apparaîtra matin et soir. S’il est parmi les bienheureux (il verra) sa place au Paradis ; s’il est du nombre des réprouvés (il verra) son emplacement en enfer. »  

Selon ‘Imran Ben Hossaïn, le Prophète a dit : « J’ai vu le Paradis et j’ai remarqué que la majorité de ses élus étaient des pauvres. J’ai vu l’enfer et j’ai remarqué que la majorité de ses habitants étaient des femmes. »

Le belvédère du Paradis

D’après ‘Abdallah Ben Qaïs, le Prophète a dit : « Le belvédère (du Paradis) est constitué d’une perle creuse dont la hauteur est de trente milles. Le Croyant dispose dans chaque recoin de son pavillon de femmes, que personne d’autre ne peut voir. »

Des splendeurs du Paradis

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Dieu a dit :- J’ai réservé à mes pieux serviteurs, ce qu’aucun oeil n’a jamais vu, ce qu’aucune oreille n’a entendu, ni aucun esprit imaginé. » Récitez si vous le désirez, ajoute Abou Horaïra : « Nul ne sait quelles splendeurs lui sont réservées (de la part de Dieu). » (Coran 32.17)  

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Le premier groupe qui pénétrera au Paradis, aura l’éclat de la pleine lune et ceux qui viendront après, brilleront comme l’astre le plus lumineux. Leurs coeurs battront à l’unisson comme un seul coeur. Ils ne connaîtront ni désaccord, ni haine ; chacun des hommes aura deux femmes, si belles que dans la transparence de leurs jambes on distinguera la moelle de leurs os. Ils glorifieront Dieu matin et soir et ne seront jamais malades. Ils n’auront pas de sécrétions buccales ou nasales et leurs vases seront en or et en argent et on brûlera de l’aloès dans leurs encensoirs. »

Les heureux élus du Paradis

Selon Sahl Ben Sa’d, le Prophète a dit : « De ma communauté, soixante-dix mille (ou sept cent mille) élus entreront au Paradis. Le premier (des élus) n’entrera pas sans que le dernier y entre aussi. Leurs visages auront l’éclat de la pleine lune. »

L’arbre du Paradis

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Au Paradis se trouve un arbre qui couvre de son ombre un espace qu’un cavalier mettrait cent ans à franchir. Récitez si vous le voulez (de ces Paroles de Dieu) : « Les compagnons de la droite ! Quels sont donc les compagnons de la droite ? Ils se tiendront au milieu d’arbres soigneusement taillés, d’acacias bien alignés…Sous de spacieux ombrages. » (Coran 56.27 à 30)

Les habitants du Paradis

Selon Abou Saïd El Khodry, le Prophète a dit : « Les habitants du Paradis pourront voir au-dessus d’eux, ceux qui habitent les pavillons et qui seront pareils à l’astre brillant, qui jette son éclat aux limites de l’orient et de l’occident, tant la distance qui les sépare est importante. Ce sont les résidences des Prophètes. - Ô Envoyé de Dieu, lui demanda-t-on, est-ce que personne d’autre ne peut y accéder ? – Si ! Par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, des hommes qui ont cru en Dieu et en Ses Envoyés. »

Aspect de l’enfer

Selon Abou Dar, le Prophète qui était en voyage dit (au muezzin) : « Patiente que le temps fraîchisse ; puis encore une nouvelle fois, il dit : - Patiente que le temps fraîchisse. Il en alla ainsi jusqu’à ce que l’ombre s’étende – en bordure des collines – Alors le Prophète, prit à nouveau la parole. – Attendez que le temps rafraîchisse pour accomplir la prière, leur conseilla-t-il, car la chaleur torride est une exhalaison de l’enfer. »

Il faut calmer la fièvre avec de l’eau

D’après ‘Aïcha, le Prophète a dit : « La fièvre est une exhalation de l’enfer, refroidissez-la avec de l’eau. »  

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Votre feu (le feu terrestre) n’est que la soixante-dixième fraction du feu de l’enfer. – Ô Envoyé de Dieu, lui répondit-on, cependant son ardeur suffit déjà. – Le feu de l’enfer, reprit le Prophète, a soixante-neuf fractions de plus que le feu terrestre et chacune d’elle brûle autant que le feu terrestre. »

De celui qui incite au bien, réprouve le mal et fait le contraire

Ossama a dit : « …J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire, qu’au jour du Jugement Dernier, on conduira un homme qu’on précipitera en enfer. Pendant que ses boyaux se déverseront dans le feu, il tournera comme l’âne qui fait tourner la meule. Les réprouvés de l’enfer réunis autour de lui, le questionneront : - Ô toi ; un tel, pourquoi es-tu ici ? Ne recommandais-tu pas le bien et ne réprouvais-tu pas le mal ? - Oui, répondra l’homme, je vous recommandais le bien mais sans le pratiquer et je réprouvais le mal en m’y adonnant moi-même. »

Des invocations au moment des relations

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a dit : « Si l’un de vous, au moment d’avoir des relations avec sa femme ; dise : « Au Nom de Dieu ! Ô mon Dieu ! Écarte de nous le diable et écarte-le de ce que Tu nous destines, » et qu’un enfant naisse de cette union, le diable ne pourrait lui porter aucun préjudice. »

On ne doit pas faire la prière au lever et au coucher du soleil

D’après Ibn ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Quand le bord supérieur du disque solaire devient visible, ne faites pas la prière jusqu’à ce que le soleil se montre complètement ; et quand il se couche ne faites pas la prière jusqu’à ce que le soleil ait entièrement disparu. Ne prenez pas pour votre prière le moment précis où le soleil se lève, ni celui où le soleil se couche. »

 Des oeuvres de Satan

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Satan se rapproche de l’un d’entre vous et lui demande : - Qui a créé ceci ? Qui a créé cela ? Jusqu’à lui dire : - Qui a créé ton Dieu ? Quand il aborde ce sujet, le Croyant doit chercher refuge en Dieu, et refuser d’en entendre plus. »

Quand débute le Ramadan, les portes célestes s’ouvrent

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Lorsque débute le Ramadan, les portes célestes s’ouvrent, les portes de la géhenne se ferment et les génies sont enchaînés.»  

Selon Djabir, le Prophète a dit : « Quand la nuit s’assombrit – ou quand la noirceur de la nuit descend – gardez près de vous vos jeunes enfants, car c’est le moment où les démons se propagent. Cependant, quand un certain temps de la nuit s’est écoulé, vous pouvez libérer vos enfants. « Ô Croyant, ferme ta porte et invoque le Nom de Dieu, éteins la lumière et invoque le Nom de Dieu. Enserre, l’orifice de ton outre et invoque le Nom de Dieu et recouvre ton vase ou pose dessus quelque chose en invoquant le Nom de Dieu. »

De celui qui se retourne durant la prière

‘Aïcha a dit : « Je demandai au Prophète ce qu’il en était au sujet de quelqu’un qui se retourne alors qu’il est en prière. – C’est le diable qui commet un vol sur la prière du fidèle, me répondit-il. »

Les invocations les plus méritoires

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Celui qui prononcera la formule suivante : « Il n’y a de dieu que Dieu seul ; Il n’a pas d’associé. A Lui le royaume et à Lui la Louange. Il a le pouvoir sur toute chose. » (La Ilaha ila Allah, ouahdahou la charika lahou, lahou el moulkou oua lahou el hamdou oua houa ‘ala kouli cheïine qadir) et cela cent fois par jour, sera crédité d’une récompense équivalente à l’affranchissement de dix esclaves. Il lui sera compté cent bonnes actions et déduit autant de mauvaises actions. Cette formule sera une protection contre le diable jusqu’à la fin du jour. Et personne d’autre n’aura accompli d’oeuvre plus louable, exception faite de celui qui invoquera encore plus que cela. »

Du Musulman qui s’éloigne des troubles (fitna)

Selon Abou Saïd El Khodry, l’Envoyé de Dieu a dit : « Le temps est proche où la situation la plus enviable pour l’homme sera de posséder un troupeau de moutons, qu’il conduira vers les sommets des montagnes pour pâturer dans les zones arrosées par la pluie. Il s’éloignera ainsi des troubles de la fitna. »

La tête de l’impiété se situe en Orient

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « La tête de l’impiété se situe en Orient ; l’orgueil et l’arrogance se retrouvent chez les possesseurs de chevaux et de chameaux doués d’une voix rude et qui vivent dans les tentes de poil ; la quiétude se trouve chez les possesseurs de moutons. »

Des animaux nuisibles

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Il y a cinq catégories d’animaux nuisibles, que l’homme en état d’ihram peut tuer sans conséquence pour lui : le scorpion, la souris, le chien furieux, le corbeau et l’épervier. »

 

serit gul

 

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