Récit de l’expédition de Badr
De ces Paroles de Dieu : « Dieu vous a accordé la victoire à Badr, malgré votre infériorité. Craignez Dieu ! Peut-être serez-vous reconnaissants. Tu disais aux fidèles pendant le combat : « N’est pas assez que Dieu vous envoie trois mille anges descendus du ciel ? » Certes, si vous êtes fermes dans votre foi et si vous craignez Dieu, et que vos ennemis fondent sur vous, le Seigneur, vous enverra en renfort cinq mille anges d’élite. Dieu n’a agi ainsi que pour vous donner confiance et affermir vos coeurs. La victoire ne vient que de Dieu, le Tout-Puissant, le Sage. Il fait cela afin de mettre en déroute les infidèles et qu’ils retournent chez eux, défaits. » (Coran 3.123 à 127)
De ces Paroles de Dieu : « Lorsque vous demandiez le secours de Dieu, Il vous exauça : « Je vous envoie un renfort de mille anges qui se succéderont les uns aux autres. » Dieu n’a fait cela que pour vous annoncer une bonne nouvelle et affermir vos coeurs. La victoire n’appartient qu’à Dieu et Dieu est Tout-Puissant et Sage. Lorsque Dieu vous prenant sous Sa garde, vous endormit d’un sommeil profond et fit descendre sur vous de l’eau pour vous purifier et écarter de vous la souillure de Satan, fortifier vos coeurs et assurer vos pas. Souviens –toi lorsque Dieu dit aux anges : « Je suis avec vous. Rassurez les Croyants. Je jetterai l’éprouvante dans le coeur des infidèles. Frappez vos ennemis à la nuque et aux doigts. » Agissez ainsi parce qu’ils ont été rebelles à Dieu et à Son Envoyé, car quiconque entre en lutte contre Dieu et Son Prophète, Dieu lui inflige un châtiment terrible. » (Coran 8.9 à 13)
De la fidélité manifestée à l’égard du Prophète
Ibn Mess’aoud a dit : « j'ai entendu un discours d’El Miqdad Ben Assouad, que j’aurais aimé prononcer moi-même plutôt que de recevoir la meilleure des récompenses. El Miqdad vint vers le Prophète qui formulait des invocations contre les infidèles et lui dit : « Nous ne dirons pas, comme l’a fait le peuple de Moïse :- Pars toi et ton Dieu afin de les combattre ; nous, nous te disons : « Nous nous battrons à ta droite, à ta gauche, devant toi et derrière toi. » A ces paroles, j’aperçus le visage du Prophète qui rayonnait de joie. »
Quand le Prophète fait des invocations
Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète prononça les invocations suivantes le jour de Badr : « Ô mon Dieu, je sollicite Ton alliance et Ta promesse, ô mon Dieu, il Te revient d’être plus adoré. » C’est alors que Abou Bakr, prenant le Prophète par la main lui dit : « C’en est assez. » Le Prophète sortit en disant : « La troupe sera défaite et s’enfuira. »
Ceux qui se sont abstenus de participer à la journée de Badr
Ibn ‘Abbas a dit : « Les Croyants qui n’ont pas assisté à la journée de Badr, ne seront pas récompensés de la même façon que ceux qui y ont participé. »
Les effectifs des compagnons (du Prophète) qui ont participé à la journée de Badr
El Bara a dit : « Lors de la journée de Badr, Ibn ‘Omar et moi n’étions encore que des enfants. Le nombre des Mohadjirines qui y assistèrent était de soixante et quelque, quant aux Ansar, ils étaient deux cent quarante et quelques. »
El Bara a dit : « On rapportait que les combattants qui assistèrent à la journée de Badr étaient au nombre de trois cent dix et quelques ; ce nombre était aussi celui des compagnons de Talout (Saül) qui traversèrent le fleuve avec lui. Et ceux qui traversèrent le fleuve n’étaient que des Croyants. »
De la mort d’Abou Djahl
Selon Anas, le Prophète a dit : « Qui ira voir ce qu’il est advenu d’Abou Djahl ? Ibn Mess’aoud, partit à sa recherche et le découvrit blessé mortellement par les deux fils de ‘Afra. « C’est toi Abou Djahl ? l’interrogea-t-il. – Alors le saisissant par la barbe, ce dernier lui répondit : - Avez-vous déjà tué un personnage plus noble que moi ? – ou selon une autre version – Un personnage plus noble que moi a-t-il déjà été tué par sa communauté ? »
De ceux qui le jour de Badr s’opposèrent en combat singulier
Selon Qaïs, Abou Dar a prétendu sous serment que le verset suivant : « Voici deux groupes adverses qui se querellent au sujet de leur Seigneur… » (Coran 22.19) fut révélé à l’occasion de ceux qui combattirent en combat singulier le jour de Badr et qui sont : Hamza, ‘Ali, ‘Obaïda Ben Harit, ‘Otba et Chaïba fils de Rabi’e ainsi que Oualid Ben ‘Otba. »
De celui qui sera supplicié dans sa tombe
Selon Orwa, Ibn ‘Omar imputait au Prophète les propos suivants : « Le mort sera supplicié dans sa tombe en raison des lamentations des siens. » - ‘Aïcha intervint pour dire : « Voici ce que l’Envoyé de Dieu a dit (à ce sujet) : le défunt sera supplicié en raison de ses fautes et de ses péchés et alors ses proches pleureront pour lui. »Ces paroles sont identiques à celle que prononça l’Envoyé de Dieu, quand se tenant debout auprès du puits où gisaient les corps des infidèles, il disait : « Ils entendent ce que je dis », ce qui signifie : « Maintenant, ils sont conscients que mes propos étaient véridiques. » Puis ‘Aïcha récita ces versets du Coran : « Quant à toi, tu ne saurais te faire entendre des morts… » (Coran 30.52) et aussi : « Dieu fait entendre qui Il veut, alors que toi, tu ne peux te faire entendre de ceux qui sont dans les tombeaux. » (Coran 35.22)
Du mérite rattaché à ceux qui participèrent à la journée de Badr
‘Ali a dit : « L’Envoyé de Dieu nous dépêcha, moi, Abou Martad et Zoubaïr en nous disant : « Prenez le départ et quand vous arriverez à Raoudat Khakh, vous rencontrerez une femme des idolâtres détenant une lettre de Hatib Ben Balta’a à l’adresse des idolâtres. » Nous étions à cheval et nous rattrapâmes la femme en question qui était juchée sur un chameau à l’emplacement prévu par l’Envoyé de Dieu. « Remets-nous la lettre, lui dîmes-nous. – Je ne possède pas de lettre, » répondit-elle. Nous allongeâmes son chameau contre le sol et nous nous mîmes à chercher la missive, mais sans la trouver. - Il est inconcevable que l’Envoyé de Dieu, soit dans l’erreur, lui dirent-nous en haussant la voix, remets-nous la lettre, autrement nous allons te dévêtir. Constatant notre détermination, elle mit la main sur un noeud du voile qui l’enveloppait et nous donna la missive que nous prîmes pour la porter à l’Envoyé de Dieu. (Une fois le contenu de la lettre dévoilé) ‘Omar s’écria : « Ô Envoyé de Dieu, il (l’auteur de la lettre, Hatib) à trahi Dieu, Son Envoyé et les Croyants, permets-moi de lui trancher la tête. »
Le Prophète s’adressant au fautif lui dit : « Pourquoi as-tu agi ainsi ? » Par Dieu, répondit Hatib, ce n’est pas parce que je ne crois pas en Dieu et en Son Envoyé, mais je désirais avoir un appui qui grâce à Dieu, devait me garantir la protection de ma famille et de mes biens. Il n’existe pas un seul parmi tes compagnons qui ne dispose là-bas d’un membre de sa famille, qui grâce à Dieu, pourra protéger sa famille et ses biens. – C’est exact, répondit le Prophète qui ajouta : - Vous ne devez plus l’évoquer qu’en bien. » Mais ‘Omar insistait en prétendant que Hatib avait trahi Dieu, Son Envoyé et les Croyants et voulait toujours lui trancher la tête. – Le Prophète intervint alors et dit : - N’a-t-il donc pas assisté avec ceux qui ont participé à la journée de Badr ? Il se pourrait qu’en voyant les gens de Badr, Dieu dise : « Faites ce que vous désirez, le Paradis vous est dès lors assuré. »- ou selon une autre version : « Il vous absoudra » - En entendant ces propos les yeux de ‘Omar se mirent à larmoyer et il dit : « Dieu et Son Envoyé sont instruits mieux que personne. »
Des instructions le jour de Badr
Abou Osaïd rapporte le fait suivant : « Le jour de Badr, l’Envoyé de Dieu nous donna ces instructions : - Quand l’ennemi approchera de vous, décochez-lui vos flèches sinon gardez-les en réserve. »
Le jour de Ohod et le jour de Badr
El Bara Ben ‘Azib a dit : « Le jour de Ohod, le Prophète plaça les archers sous le commandement de ‘Abdallah Ben Djobaïr. Soixante-dix de nos compagnons furent tués. Le jour de Badr, le Prophète et ses compagnons capturèrent cent-soixante-dix infidèles et tuèrent soixante-dix personnes. » Abou Sofiane a dit : « …La guerre a des revers. »
De la période légale de deuil
Sobaï’a Bint Harit raconta à ‘Omar Ben ‘Abdallah qu’elle avait été mariée à Sa’d Ben Khaula de la tribu des Benou ‘Amir, un des combattants qui avait participé à la journée de Badr. Or Sa’d mourut durant le pèlerinage d’Adieu, alors qu’elle était enceinte. Peu de temps après la mort de son mari, Sobaï’a mit au monde son enfant et quand elle se releva de ses couches elle s’apprêta pour recevoir d’éventuels prétendants au mariage. Abou’s Senabil de la tribu des Benou ‘Abd Dar, vint alors vers elle et lui dit : « Pourquoi t’es tu parée ainsi, veux-tu attirer des prétendants ? Penses-tu te marier, avant (la période légale de deuil de) quatre mois et dix jours ? » A la suite de ses propos Sobaï’a dit : « Je me revêtis de mes habits de sortie et m’en allai auprès de l’Envoyé de Dieu pour lui demander son avis sur cette question. Il se prononça en disant que j’étais mariable à partir du jour où j’avais enfanté et me laissa le soin de le faire si telle était mon intention. »
Le serment de fidélité pour Badr
‘Obada Ben Samit qui participa à la journée de Badr rapporte que l’Envoyé de Dieu avait dit : « Engagez-vous (vis-à-vis de moi) par un serment de fidélité. »
Du fils adoptif
‘Orwa Ben Zoubaïr rapporte que selon ‘Aïcha la femme du Prophète, Abou Hodaïfa qui avait participé à la journée de Badr avec l’Envoyé de Dieu, avait pris pour fils adoptif un certain Salim qu’il avait marié à Hind Bint El Oualid, la fille de son frère dont le père était un affranchi d’une femme des Ansar. L’Envoyé de Dieu avait aussi adopté Zeïd comme fils. Durant la période antéislamique lorsque quelqu’un adoptait un fils, la coutume le faisait rattacher au père adoptif duquel il héritait. La situation dura ainsi jusqu’au moment où Dieu communiqua cette Révélation : « Dieu n’a pas assimilé vos enfants adoptifs à vos enfants légitimes. Une telle assimilation n’est osée que dans vos propos. Dieu seul dit la Vérité et dirige dans le droit chemin. Conservez à vos enfants adoptifs le nom de leurs pères. Ce sera plus équitable aux yeux de Dieu. S’ils sont de père inconnu, qu’ils soient vos frères en religion et vos protégés. Vous n’encourez pas de responsabilité quand vous vous trompez. Mais votre responsabilité est engagée quand votre erreur est consciente. Dieu est plein de mansuétude et de bonté. » (Coran 33.4-5)
Du mariage de Robi’i Bint Mo’awid
Robi’i Bint Mo’awid a dit : « Le Prophète entra chez moi dans la matinée le jour de mon mariage et s’assit sur mon lit, comme tu l’es à l’instant. De jeunes femmes battaient du tambour de basque en chantant et en évoquant ceux de leurs ancêtres qui avaient été tués le jour de Badr. Puis l’une d’elles en chantant dit : - Il y a avec nous un Prophète, qui sait ce qui passera demain. Le Prophète s’adressa à elle : - Ne dis pas ainsi, lui ordonna-t-il, parle comme tu le faisais avant. »
Les anges ne pénètrent pas dans une demeure où il y a un chien
Selon Ibn ‘Abbas, Abou Talha le compagnon de l’Envoyé de Dieu qui participa avec lui à la journée de Badr, lui rapporta que, celui-ci a dit : « Les anges ne pénètrent pas dans une demeure où il y a un chien ou des figures. » Il faisait allusion à des reproductions de créatures possédant une âme.
‘Ali a dit : « Je possédais une vielle chamelle qui représentait ma part de butin à la journée de Badr. Le Prophète m’en avait fait don sur ma part du quint que Dieu lui avait attribué. Lorsque je souhaitai célébrer mon mariage avec Fatima, la fille du Prophète, je conclus un accord avec un bijoutier des Benou Qaïnoqa selon lequel, il devait m’aider à chercher de l’idkhir pour le vendre aux bijoutiers et couvrir ainsi les dépenses de mon repas de noces. Mes deux vieilles chamelles étaient agenouillées près d’une cabane dont le propriétaire était un Ansar, tandis que je m’employais à réunir les bâts, les sacs et les cordes pour mon usage. Dès que j’eus terminé, je découvris qu’on avait coupé la bosse de mes chamelles et qu’on en avait prélevé le foie après les avoir éventrées. Je ne pus retenir mes larmes à la vue d’un tel désastre cherchant à connaître l’auteur du délit. « C’est Hamza Ben ‘Abdelmoutalib qui en est responsable, me répondit-on, il était dans cette cabane à une partie de beuverie avec les Ansar, une chanteuse et ses amis. La chanteuse disait : « Ô Hamza, va vers les grasses chamelles. » A ces propos, Hamza s’est lancé vers son sabre, a coupé les bosses des deux chamelles avant de les éventrer et d’en retirer les foies. »
« Je partis aussitôt chez le Prophète, continua ‘Ali, et le trouvai en compagnie de Zeïd Ben Harita. Le Prophète connaissait le but de ma visite. « Qu’as-tu ? me dit-il. – Ô Envoyé de Dieu, lui répondis-je, jamais je n’ai vu une chose aussi étrange que celle qui vient de se produire aujourd’hui. Hamza s’est emparé de mes deux chamelles, il leur a tranché la bosse avant de les éventrer et à l’instant, il se trouve dans une cabane en compagnie d’autres buveurs. » Le Prophète réclama aussitôt son manteau qu’il enfila et sortit, pendant que je le suivais ainsi que Zeïd Ben Harita. Arrivé auprès de la maison où se trouvait Hamza, il sollicita l’autorisation d’entrer ; on le fit entrer à l’intérieur et il commença à réprimander Hamza pour son comportement. Celui-ci était tout à fait saoul et ses yeux rougis par l’alcool. Il regarda le Prophète avec un air de défi baissant son regard jusqu’aux genoux de celui-ci, puis le relevant jusqu’à la face, il s’écria : « Pour qui vous prenez-vous, vous n’êtes que des esclaves de mon père ! » En constatant son ivresse manifeste, l’Envoyé de Dieu, recula avant de sortir (de la maison). Et nous fîmes de même. »
De ceux qui sont emplis d’orgueil et qui ont péri
Selon El Missouar, Ben Makhrama : « …L’Envoyé de Dieu avait délégué Abou ‘Obaïda à Bahreïn pour rapporter l’argent de la capitation. Les Ansar qui avaient eu vent du retour de ‘Obaïda, accomplirent la prière de l’aurore en compagnie du Prophète, puis une fois l’office terminé, ils s’interposèrent sur son chemin l’empêchant de sortir. Quand il les vit ainsi devant, le Prophète sourit et dit : « Je suppose que vous êtes au courant que ‘Obaïda a rapporté quelque chose. – Oui, ô Envoyé de Dieu, acquiescèrent-ils. Alors soyez satisfaits et souhaitez recevoir ce qui vous ferait plaisir. Par Dieu, ajouta le Prophète, je ne crains pas pour vous la pauvreté, ce que j’appréhende c’est que la richesse vous avantage, comme elle a avantagé vos prédécesseurs et alors vous vous emplirez d’orgueil, comme ils se sont enorgueillis et vous périrez comme ils ont péri. »
On ne doit pas tuer les couleuvres
Selon Nafi’e, Ibn ‘Omar exterminait tous les serpents et il se comporta ainsi jusqu’au jour où Abou Lobaba El Badri l’informa que le Prophète avait défendu de tuer les couleuvres des maisons. Depuis, il renonça à le faire.
Du combat contre le polythéiste qui embrasse l’Islam
‘Obaïd Allah rapporte que El Miqdad… lui fit le récit suivant : « Je dis : - Ô Envoyé de Dieu, si je devais livrer un combat contre un homme d’entre les polythéistes et qu’au cours de l’affrontement il me sectionne une main avec un sabre puis se réfugie sous un arbre et me déclare : - J’atteste devant Dieu que j’embrasse l’Islam, devrais-je le tuer après ces paroles ? – Tu ne devrais pas le faire, répliqua l’Envoyé de Dieu. – Mais, fis-je, du moment qu’il m’aurait amputé d’une main d’abord avant de se convertir. – Ne le tue pas, me rétorqua l’Envoyé de Dieu, car autrement il serait dans la même situation qui était la tienne avant de le tuer et toi dans la situation qui était la sienne avant qu’il ne prononce les paroles de conversion. »
La récitation de la sourate « At Thour » à la prière du Maghreb
Djobaïr a dit : « J’ai entendu le Prophète réciter à la prière du Maghreb, la sourate : « At Thour (Par le Mont) Sinaï. » (Coran 52), à l’époque où la foi avait pénétré mon coeur. »
De l’intercession de Mot’im Ben ‘Addy
Selon Djobaïr, le Prophète en faisant allusion aux prisonniers capturés à Badr a dit : « Si El Mot’im Ben ‘Addy était encore vivant et qu’il intercéderait auprès de moi au profit de ces crapules, je les lui remettrais. »
De la sédition (fitna)
Selon Saïd Ben El Mossayab, la première sédition (fitna) qui correspond à l’assassinat de ‘Othman, entraîna la disparition jusqu’au dernier des gens qui ont assisté à la journée de Badr ; la seconde sédition, celle de Harra, entraîna la disparition jusqu’au dernier des gens d’El Hodaïbiya ; quant à la troisième sédition, quand elle prit fin, elle laissa les Croyants exténués. »
Des Qoraïchites qui assistèrent à la journée de Badr
Selon Ibn Chihab, les effectifs des Qoraïchites qui participèrent à la journée de Badr et qui reçurent une part de butin étaient de quatre-vingt-un hommes. Cependant, ‘Orwa Ben Zoubaïr prétend que son père aurait dit : « On distribua cent parts et Dieu est mieux informé que tout autre, si cela est exact. »
L’affaire des Benou Nadir. Quand l’Envoyé de Dieu partit pour leur réclamer le prix du sang de deux hommes, ils usèrent de traîtrise à son égard
Selon Zohri, ‘Orwa Ben Zoubaïr, précise que cette expédition se déroula au début du sixième mois après Badr et avant Ohod.
De ces Paroles de Dieu : « C’est Lui (Dieu) qui a chassé de leurs demeures les gens d’Ecriture infidèles. Ce fut un premier exode. Vous n’auriez pas cru possible un tel événement, de même qu’eux se croyaient inexpugnables dans leurs forteresses. Mais Dieu les a saisis là où ils ne s’attendaient pas. Il jeta l’effroi dans leurs coeurs, au point qu’ils démolissaient leurs demeures de leurs propres mains et avec l’aide des Croyants. Méditez cette leçon, ô vous qui êtes doués d’intelligence ! » (Coran 59.2)
Des palmiers affectés au Prophète
Selon Solaïman Ben Tarkhan, Anas Ben Malik a dit : « Chaque homme (des Ansar) affectait au Prophète la récolte de quelques palmiers. Lorsque les Qoraïda furent éliminés et les Nodaïr bannis, le Prophète leur restitua leurs biens. »
La palmeraie des Benou Nadir
Ibn ‘Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu ordonna de brûler les palmiers des Benou Nadir et de couper les arbres – la palmeraie était connue sous le nom d’El Bowaïra – C’est en liaison avec cet événement que fut révélé ce verset : « Tout palmier, que vous avez coupé ou que vous avez épargné le fut avec la permission de Dieu et pour confondre les pervers. » (Coran 59.5)
On n’hérite pas du Prophète
Selon ‘Aïcha, Fatima et El ‘Abbas s’en allèrent vers Abou Bakr pour lui réclamer leur part d’héritage sur les terres de Fadak et le lot de Khaïbar ayant appartenu au Prophète. Mais Abou Bakr s’y opposa en disant : « J’ai entendu le Prophète dire : - On n’héritera pas de nous, ce que nous laisserons devra servir d’aumônes. Les parents de Mohammed ne devront prélever sur cet héritage que ce qui est nécessaire à leur nourriture. Par Dieu, ajoute Abou Bakr, la famille de l’Envoyé de Dieu, est pour moi plus chère que ma propre famille. »
L’expédition d’Ohod
De ces Paroles de Dieu : « Souviens-toi du matin quand tu as quitté ta famille pour placer les Croyants à leur postes de combat. Dieu entend tout et sait tout. » (Coran 3.121)
De ces Paroles de Dieu : « Ne vous laissez pas abattre ne vous affligez pas, puisque vous êtes supérieurs si vous êtes Croyants. Si une blessure vous atteint de pareilles blessures n’ont-elles pas atteint vos ennemis ? Il en est ainsi, Nous alternons le sort entre les hommes afin que Dieu reconnaisse ceux qui croient et qu’Il prenne des témoins parmi vous. Dieu n’aime pas les injustes. C’est un moyen pour Dieu d’éprouver les Croyants et d’anéantir les incrédules. Pensez-vous que vous entrerez dans le Paradis sans que Dieu, distingue ceux d’entre vous qui ont lutté et persévéré dans la lutte ? Vous souhaitiez la mort avant de la rencontrer maintenant vous la voyez puisque vous l’attendiez. » (Coran 3.139 à 143)
De ces Paroles de Dieu : « Dieu a tenu Sa Promesse quand avec Sa Permission, vous anéantissiez vos ennemis, jusqu’au moment où vous avez soulevé des contestations dans la conduite de la bataille, et où vous avez désobéi après qu’Il vous eut fait entrevoir ce que vous désiriez. Parmi vous, certains recherchaient les biens de ce monde, d’autres les biens futurs. Puis, Dieu à brisé votre élan pour vous éprouver. Maintenant, Dieu vous a pardonné, car Il est plein de sollicitude pour les Croyants. » (Coran 3.152)
De ces Paroles de Dieu : « Ne croyez surtout pas que ceux qui ont été tués au service de Dieu soient morts. Non, ils sont vivants. Ils sont auprès de Dieu qui pourvoit à tous leurs besoins. Ils se réjouissent des bienfaits que Dieu leur a accordés, sachant déjà le sort enviable réservé aux combattants qui ne les ont pas encore rejoints et qui n’éprouveront plus aucune crainte et ne seront pas affligés. Ils se réjouissent des bienfaits et de la grâce de Dieu. Et Dieu ne laisse rien perdre aux fidèles de leurs récompenses. Les fidèles qui ont répondu à l’appel de Dieu et du Prophète, bien que l’adversité les ait frappés. A ceux qui faisaient le bien et qui craignent Dieu, une récompense magnifique leur est réservée. » (Coran 3.169 à 172)
La journée d’Ohod
El Bara a dit : « Nous trouvâmes les idolâtres ce jour-là. Le Prophète positionna dans un emplacement un corps d’archers dont le commandement fut confié à ‘Abdallah. Il donna ses instructions : « Ne bougez d’ici sous aucun prétexte, leur dit-il. Si vous nous voyez vainqueurs, restez sur place, si nous avons le dessous ne venez pas nous secourir. » Quand l’engagement eut lieu,l’ennemi s’enfuit et leurs femmes s’élancèrent vers la montagne en relevant leurs robes, découvrant leurs anneaux de pied. A cet instant, les Musulmans se mirent à crier : « Au butin ! Au butin ! » ‘Abdallah dit à ses archers : « Le Prophète m’a fait prendre l’engagement de garder vos positions. » Ils refusèrent de lui obéir et s’en allèrent errer à la recherche du butin. » « C’est dans ces conditions que soixante-dix d’entre eux furent tués. A ce moment Abou Sofiane vint et dit : « Mohammed est-il parmi vous ? – Ne répondez pas, ordonna le Prophète. Abou Sofiane continua : - Abou Qohafa est-il parmi vous ? – Ne répondez pas, dit le Prophète. Abou Sofiane reprit : - Ibn El Khattab, est-il parmi vous ? Tous ces hommes ont été tués, conclut Abou Sofiane, sans quoi, ils auraient répondu. – Ne pouvant se retenir ‘Omar s’écria : « Tu as menti, ô ennemi de Dieu ! Dieu a gardé contre toi de quoi t’infliger encore beaucoup de peine. » Puis Abou Sofiane, s’exclama : « Gloire à Hobal ! » Répondez-lui, intervint alors le Prophète. – Et qu’allons-nous lui dire ? lui demanda-t-on. – Dites : Dieu est le plus Haut et le plus Glorieux ! – Nous possédons El ‘Ozza, renchérit Abou Sofiane, alors que vous n’avez pas cette divinité. – Répondez-lui, dit encore le Prophète. – Et qu’allons-nous lui dire, lui demanda-t-on une nouvelle fois. – Dites : - Dieu est notre Seigneur et vous, vous n’avez pas de Seigneur. » - Ce jour, conclut Abou Sofiane, c’est la revanche de Badr. La guerre a ses revers. Vous verrez des mutilations que je n’ai pas prescrites, mais cela ne me gêne en aucune façon. »
La promesse du Paradis
Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le jour de (l’expédition de) Ohod, un homme vint s’adresser au Prophète : « Si je suis tué où irais-je, lui dit-il. – Au Paradis, répondit Mohammed. L’homme jeta immédiatement quelques dattes qu’il avait dans la main et alla combattre jusqu’à ce qu’il fut tué. »
Du valeureux combattant de Ohod
Selon Anas, son oncle paternel qui n’avait pas participé à la journée de Badr dit : « Je n’ai pas assisté au premier combat mené par le Prophète, mais si Dieu me permet d’assister à un (autre) combat en compagnie du Prophète, il verrait combien je serai fougueux dans la bataille. »
« Or il advint qu’il participa au combat de Ohod et vit les fidèles s’enfuir, alors il s’écria : « Ô mon Dieu, je te demande de pardonner ces gens-là – les Musulmans – et ne me rends pas responsable des pratiques des idolâtres. Sur ce fait, il s’avança le sabre à la main et croisant Sa’d Ben Mo’ad (qui fuyait) il lui dit : - où cours-tu ? - Moi, je sens à Ohod le parfum du Paradis ! Puis, il s’en alla combattre et fut tué. Sa soeur ne reconnut son corps,
que grâce à un grain de beauté – ou selon une autre version – à la forme de l’extrémité de ses doigts. Il avait été transpercé de quatre-vingt et quelques coups de lance, reçu un coup de sabre et fut traversé par une flèche. »
De ce qui est dit au sujet des hypocrites
Zeïd Ben Tabit a dit : « Quand le Prophète et ses troupes s’ébranlèrent pour Ohod, certains des hommes qui l’accompagnaient firent défection. Les compagnons du Prophète furent partagés en deux camps. Les uns étaient d’avis de combattre ces hypocrites, les autres, qu’il ne fallait pas s’en prendre à eux. C’est ainsi que fut révélé le verset suivant : « Pourquoi êtes vous divisés au sujet des hypocrites ? Dieu les a refoulés à cause de leurs agissements. Voudriez-vous diriger celui que Dieu égare ? » (Coran 4.88). Alors le Prophète d’ajouter : « En vérité Médine éloigne les méchants comme feu fait disparaître les scories de l’argent. »
De ces Paroles de Dieu : « Souviens-toi quand tu as quitté ta famille au matin pour placer les Croyants à des postes de combat…et lorsque deux de vos troupes songèrent à fléchir, alors que Dieu était leur Protecteur. C’est en Dieu que les Croyants doivent mettre leur confiance. » (Coran 3.121-122)
Des troupes qui songeaient à fléchir à Ohod
Djâbir a dit : « Le verset suivant : Souviens-toi…lorsque deux de vos troupes songeaient à fléchir alors que Dieu était leur Protecteur. » (Coran 3.121-122) a été révélé pour nous, les Benou Salama et les Benou Harita. Comme j’aurais aimé qu’il ne fut point révélé, car Dieu a dit : « Alors que Dieu était leur Protecteur. »
Des hommes qui combattent pour le Prophète
Sa’d Ben Abou Ouaqas a dit : « Le jour de Ohod, j’ai aperçu l’Envoyé de Dieu en compagnie de deux hommes qui combattaient pour lui avec la plus grande énergie. Ils étaient tout habillés de blanc. Je ne les avais jamais vus avant ce jour et plus jamais après. »
Quand le Prophète remet son carquois à un de ses compagnons
Selon Sa’id Ben El Mossayab, Sa’d Ben Abou Ouaqas a dit : « Le jour de Ohod, le Prophète me remit son carquois en me disant : « Décoche (les flèches), toi pour qui je donnerais mon père et ma mère en rançon. »
Des combattants qui se tiennent auprès du Prophète à Ohod
Selon Solaïman Ben Tarakhan, Abou ‘Othman affirme qu’à certains instants, il n’y avait auprès du Prophète pour combattre en ce jour (d’Ohod) que Talha et Sa’d. Ces précisions ont été données par ce dernier.
Des combattants blessés pour protéger le Prophète
Qaïs a dit : « J’ai vu la main de Talha amputée pour avoir assuré la protection du Prophète, le jour de Ohod. »
De la force d’Abou Talha à Ohod
Anas a dit : « Quand tous les combattants eurent délaissé le Prophète le jour de Ohod, Abou Talha se plaça devant lui, le protégeant à l’aide d’un bouclier de peau. La force que déployait Abou Talha pour tendre son arc était telle, qu’il en cassa deux ou trois ce jour-là. Dès qu’un combattant passait à proximité avec un carquois rempli de flèches, le Prophète lui disait : « Donne ton carquois à Abou Talha. »
« Quand le Prophète se soulevait pour voir les combattants, Abou Talha le retenait : « Je t’en supplie, lui disait-il, toi pour qui je donnerais mon père et ma mère en rançon, ne te redresse pas, tu pourrais être touché par un des traits des combattants ; ma poitrine te protégera. » J’ai aussi vu ‘Aïcha Ben Abou Bakr et Oum Solaïm…portant leurs outres sur leurs épaules et sautant pour aller rejoindre les combattants, afin de leur verser de l’eau dans la bouche, puis repartir remplir leurs outres, pour venir les vider de nouveau dans la bouche des combattants. Ce jour-là, le sabre s’échappa à deux ou trois reprises des mains d’Abou Talha. »
Le jour où les troupes se sont rencontrées à Ohod
De ces Paroles de Dieu : « Ceux d’entre vous qui se sont détournés le jour où les deux troupes se sont rencontrées, n’ont été appelés à commettre cette manoeuvre que par Satan à cause de ce qu’ils ont accompli. Mais Dieu leur a pardonné. Dieu est Celui qui pardonne. Il est plein de mansuétude. » (Coran 3.155)
Des combattants qui prirent la fuite le jour de Ohod
De ces Paroles de Dieu : « Souviens-toi lorsque vous grimpiez pour fuir sans vous retourner sur personne, tandis que l’Envoyé de Dieu vous appelait au milieu des derniers fuyards. Dieu vous a alors punis, en vous infligeant affliction sur affliction afin que vous ne vous attristiez plus sur ce qui vous échappait ni sur ce qui vous atteignait. Dieu est instruit de ce que vous faites. » (Coran 3.153)
El Bara, Ben ‘Azib a dit : « Le jour de Ohod, le Prophète plaça ‘Abdallah Ben Djobaïr à la tête des fantassins, mais ils prirent la fuite. C’est à cet événement que fait allusion ce passage du Coran : « …Tandis que l’Envoyé de Dieu vous appelait au milieu des derniers fuyards. » (Coran 3.153)
Dieu fit descendre la sécurité sur les combattants d’Ohod
De ces Paroles de Dieu : « Et ensuite, Dieu fit descendre sur vous la sécurité et le repos. Le sommeil enveloppa une partie d’entre vous alors que les autres, uniquement occupés, d’eux-mêmes, se faisant de Dieu une idée fausse, l’idée que s’en font les polythéistes. Ils disaient : « Avons-nous quelque chose à gagner dans cette affaire ? » Dis-leur : « Toute cette affaire est aux Mains de Dieu. » Ils cachaient au fond de leur coeur, des choses qu’ils n’osaient te divulguer. Ils pensaient : « Si on nous avait laissé exprimer notre avis dans cette affaire, nous ne serions pas venus nous faire tuer ici. » Dis-leur : « Même, si vous étiez restés dans vos demeures, ceux d’entre vous dont la mort a été décrétée, seraient sortis pour aller tomber là où la mort les attendait. » Dieu agit ainsi afin d’éprouver ce qui est dans votre for intérieur et de dégager ce qui est dans votre coeur. Car Dieu pénètre le fond de vos pensées. » (Coran 3.154)
Ceux qui ont été vaincus par le sommeil le jour de Ohod
Abou Talha a dit : « Je fus parmi ceux que le sommeil gagna le jour de Ohod. Mon sabre s’échappa de ma main plusieurs fois. Il tombait, je le ramassais, puis retombait et je le reprenais encore. »
De ces Paroles de Dieu : « Il ne t'appartient pas d'en décider, [mais à Dieu] d'agréer leur repentir ou de les châtier. En fait, ils sont injustes » (Coran 3.128)
Les malédictions prononcées par l’Envoyé de Dieu
Selon Handala Ben Abou Sofiane, Salim Ben ‘Abdallah a dit : « L’Envoyé de Dieu se mit à maudire Safouan Ben Omaya, Souhaïl Ben ‘Amr et Harit Ben Hicham. C’est à cette occasion que fut révélé ce verset : « Il ne t'appartient pas d'en décider, [mais à Dieu] d'agréer leur repentir ou de les châtier. En fait, ils sont injustes » (Coran 3.128)
Le meurtre de Hamza
Dja’ffar Ben ‘Amr a dit : « Nous partîmes ‘Obaïdallah Ben ‘Addy et moi pour Emèse. Quand nous fûmes parvenus à destination, ‘Obaïdallah me dit : « Veux-tu que je questionne Ouahchi sur le meurtre de Hamza ? - Oui, » lui répondis-je. Ouahchi demeurait à Emèse. Nous nous renseignâmes à son sujet et l’on nous dit : « C’est l’homme qui est à l’ombre de son palais et qui ressemble à une outre de graisse. » Nous allâmes à proximité, nous lui adressâmes le salut et il nous le lui rendit… ‘Obaïdallah lui dit alors : « Veux-tu nous relater le meurtre de Hamza ? » - Oui, répondit-il. Mon maître, Djobaïr Ben Mot’im m’avait dit : « Si tu tues Hamza pour venger mon oncle paternel, je t’affranchis. » Quand les Qoraïchites se mirent en expédition l’année de ‘Aïnaïn (montagne près de Ohod), je les accompagnais pour participer au combat. »
« Lorsque les troupes furent disposées en ordre de bataille, Siba’ s’avança et lança : « Qui est prêt à accepter mon défi ? – Hamza Ben ‘Abdelmottalib se présenta alors et dit : « Ô Siba’, ô fils de Oum ‘Anmar, la femme coupeuse de clitoris, es-tu donc rebelle à Dieu et à Son Envoyé ? » Puis portant son attaque sur Siba’, il le tua. « Quant à moi, poursuivit Ouahchi, je me plaçai en embuscade derrière un rocher et lorsque Hamza s’approcha je projetai contre lui mon javelot qui pénétra dans l’aine en ressortant par l’arrière. Ce fut sa fin. Lorsque les Qoraïchites retournèrent à la Mecque je les accompagnai et demeurai avec eux jusqu’au moment de la venue de l’Islam. Dès lors, je m’en allai vers Taïf. »
« Les habitants de Taïf ayant délégué des messagers auprès de l’Envoyé de Dieu, je fis partie de la députation car on m’avait assuré que le Prophète ne faisait aucun mal à ceux qui étaient mandatés. Je me rendis avec les autres membres auprès de l’Envoyé de Dieu. « C’est bien toi Ouahchi ? me demanda-t-il. – Oui, répondis-je. – C’est toi qui a tué Hamza ? – Les événements se sont déroulés ainsi que tu le sais, lui dis-je. – Pourrais-tu disparaître de ma vue ? » M’enjoigna-t-il. Je me défilai sur le champ. Une fois que l’Envoyé de Dieu eut rendu son âme à Dieu, Mossaïlima l’imposteur engagea les opérations. « Je partirais en expédition contre Mossaïlima, pensai-je et peut-être pourrais-je le tuer et m’acquitter ainsi du meurtre de Hamza. » Je m’en allai avec les fidèles et après quelques péripéties, je découvris soudainement un homme debout dans un creux de rempart. Il ressemblait à un chameau gris, les cheveux flottant au vent. Je projetai ma lance contre lui, elle lui traversa la poitrine ressortant entre les deux omoplates. Tout d’un coup un homme des Ansar se jeta sur lui et le frappa à la tête avec son sabre… (Ainsi périt Mossaïlima) »
Les blessures dont fut atteint le Prophète le jour de Ohod
Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « La colère de Dieu sera terrible contre les gens qui ont traité ainsi son Prophète. Ce faisant, il montrait ses canines (une des dents du Prophète fut brisée lors de la bataille). La colère de Dieu sera terrible, ajouta-t-il, contre un homme qui aura été tué par l’Envoyé de Dieu, dans la guerre sainte. »
Des hommes qui ont répondu à Dieu et à Son Prophète
De ces Paroles de Dieu : « Une récompense magnifique est réservée à ceux qui ont répondu à Dieu et au Prophète malgré leurs blessures ; à ceux qui faisaient le bien et craignaient Dieu. Ceux auxquels on disait : « Les gens ont réuni leurs forces contre vous, craignez-les. », leur foi n’a fait qu’augmenter et ils répondaient : « Dieu nous suffit ! Quel excellent Protecteur ! Ils sont revenus avec un bienfait et une grâce de Dieu. Aucun mal ne les a touchés. » (Coran 3.172 à 174)
Au sujet des versets qui précèdent, ‘Aïcha a dit à ‘Orwa : « Ô mon neveu, ton père Zoubaïr fut l’un d’eux (de ceux qui ont répondu à Dieu et au Prophète) de même que mon père Abou Bakr, quand Dieu a éprouvé l’Envoyé de Dieu durant la journée de Ohod. Lorsque les polythéistes s’en allèrent, mais qu’on craignait leur retour, le Prophète demanda : Qui ira à leur rencontre ? Aussitôt soixante-dix hommes répondirent à son appel, dont Abou Bakr et Zoubaïr. »
Des Musulmans tués le jour d’Ohod
Qatada a dit : « Je n’ai connaissance d’aucune autre tribu arabe qui ait offert autant de martyrs que les Ansar et que l’honneur retombe sur elle le Jour du Jugement Dernier. - Anas Ben Malik a rapporté que soixante-dix Ansar tombèrent en martyrs le jour de Ohod, soixante-dix autres, le jour de Bir Ma’ouna et soixante-dix encore, le jour de El Yemama. La bataille de Bir Ma’ouna s’est déroulée du temps de l’Envoyé de Dieu, alors que celle de Yemama, contre Mossaïlima l’imposteur, a été menée durant l’époque de Abou Bakr. »
L’enterrement des martyrs de Ohod
Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu fit ensevelir deux par deux dans un même linceul, les fidèles tués à Ohod. Puis il s’enquit pour savoir qui parmi eux connaissait le mieux le Coran. Alors il faisait placer le plus érudit en avant dans la fosse et disait : « Je témoignerai pour eux le jour de la Résurrection. » Il prescrivit d’enterrer les corps couverts de leur sang, sans faire de prière pour eux et sans les laver.
L’exécution de Khobaïb
(Khobaïb, un des combattants musulmans, avait tué El Harit, un des idolâtres, le jour de Badr. Capturé par une tribu idolâtre, il fut vendu aux Benou Harit, qui décidèrent de le mettre à mort afin de venger leur parent).
Abou Horaïra a dit : « …Alors qu’on l’emmenait pour l’exécuter hors du territoire sacré (de la Mecque) Khobaïb dit : « Laissez-moi accomplir une prière de deux reka’as. » Quand il eut terminé, il dit à ses bourreaux : « J’aurais prié encore plus longtemps, si je n’avais craint que vous eussiez considéré cela comme une appréhension devant la mort. » C’est Khobaïb qui introduisit l’usage de la prière de deux reka’as avant la mise à mort. Il dit encore : « Ô mon Dieu, dénombre-les tous, » puis il récita ces vers : « Qu’importe de quel côté je serais mis à mort, car je suis Musulman et je meurs pour Dieu. C’est le Seigneur qui l’a voulu et s’Il désire, Sa bénédiction rassemblera mes membres éparpillés. » C’est alors que ‘Oqba Ben Harit, exécuta Khobaïb. »
Le massacre des récitants du Coran
Selon Anas Ben Malik : « Les troupes des Ri’l, des Dakouan, des ‘Ossaya et des Benou Lihyan avaient réclamé des renforts à l’Envoyé de Dieu. Celui-ci leur dépêcha soixante-dix hommes des Ansar, que nous nommions en ce temps-là, « El Qora‘ » (Les récitants du Coran). Durant le jour, ils s’exerçaient comme bûcherons et ils passaient la nuit en prières. Quand ils arrivèrent à Bir Ma’ouna, les Ansar furent massacrés traîtreusement. Lorsqu’il eut connaissance de ce désastre, le Prophète effectua le qonout durant tout un mois. Au cours de la prière du matin, il prononçait des invocations contre certains tribus arabes des Ri’l, des Dakouan, des ‘Ossaya et des Benou Lihyan. »
Du début du qonout
Anas a dit : (Après le massacre des récitants du Coran)… « C’est ainsi que fut institué le qonout que nous n’avions jamais effectué auparavant. »
Quand doit s’effectuer le qonout ?
‘Abdelaziz a dit : « Un homme demanda à Anas si le qonout doit s’effectuer après la prosternation ou après la récitation du Coran, il répondit : « Après la récitation du Coran.»
Du martyr de Haram Ben Milham
Anas Ben Malik a dit : « Quand Haram Ben Milhan (commandant le détachement des soixante-dix cavaliers) qui était mon oncle maternel, fut transpercé par le javelot le jour de Bir Ma’ouna, il puisa de sa main le sang qui s’écoulait de la plaie et le répandit sur le visage et la tête en disant : - J’ai bénéficié du martyr, j’en jure par le Seigneur de la Ka’ba ! »
De l’expédition du Fossé
Selon Moussa Ben ‘Oqba, l’expédition s’est déroulée le mois de Chaoual de l’an 4 de l’Hégire. »
Ibn ‘Omar rapporte que le jour de Ohod, il était âgé de quatorze ans et le Prophète ne lui permit pas de participer au combat ; le jour du Fossé, il avait quinze ans et le Prophète lui accorda l’autorisation.
Aïman El Habachi a dit : « Je partis voir Djabir qui m’a dit : - Le jour du Fossé alors que nous creusions le sol, nous découvrîmes un rocher très dur. Nous partîmes pour en parler au Prophète et il nous répondit : - Je descendrai moi-même. Il arriva, le ventre compressé par une pierre, parce que nous avions passé trois jours sans rien mettre sous la dent. Le Prophète s’empara d’une pioche et s’attaqua à la roche qui fut réduite en sable. Djabir dit alors : « Ô Envoyé de Dieu, m’autorises-tu à aller chez moi ? » J’eus son accord et dès mon arrivée je dis à ma femme : « Je viens de voir que le Prophète est dans un tel état qu’il ne pourra pas continuer. As-tu de quoi manger ? – Je possède, me répondit-elle, de l’orge et une jeune chèvre. » J’égorgeai la chèvre alors que ma femme se mit à moudre l’orge. »
« Une fois que nous eûmes disposé la viande dans la marmite, je retournai auprès du Prophète. La pâte gonfla entre-temps et la viande dans la marmite finissait de cuire. « J’ai préparé un repas, ô Envoyé de Dieu, lui dis-je, viens manger et prends quelqu’un ou deux personnes avec toi. - En quelle quantité est le repas ? me demanda-t-il. – Je lui donnai les détails. - C’est beaucoup et c’est bon, me dit-il. – Dis à ton épouse, continua-t-il de laisser la marmite sur le feu et le pain au four jusqu’à mon arrivée. Puis se tournant vers ses compagnons, il leur lança : - Debout ! » Les Mohadjirine et les Ansar s’ébranlèrent. Une fois chez lui, Djabir dit à sa femme : « Pauvre de toi ! Le Prophète est venu et avec lui, les Mohadjirine, les Ansar et tous les autres (ouvriers). – T’a-t-il questionné sur la quantité de repas que nous avons ? lui demanda-t-elle. – Oui, répondit-il. Une fois arrivé, le Prophète dit à ses compagnons : « Entrez avec calme. » Puis il commença à rompre le pain et à poser dessus de la viande, recouvrant à chaque prélèvement la marmite et le four. Dès que des portions étaient prêtes il en faisait la distribution à ses compagnons et revenait en préparer d’autres. Il poursuivit ainsi son travail, à rompre du pain et à retirer des morceaux de viande de la marmite, jusqu’à ce que tout le monde fut rassasié. Mais malgré cela il y avait encore de la nourriture ; il dit à l’épouse de Djabir : « Restaure-toi et distribue le reste aux fidèles, car la faim les fait souffrir. »
Le schisme et ses dangers
Ibn ‘Omar a dit : « J’entrai chez Hafsa et la trouvai alors que l’eau dégoulinait de ses cheveux. Je lui dis : - Vois-tu comment s’est effectuée la répartition du pouvoir ? On n’a nullement pensé à moi. – Va vers les fidèles, me répondit-elle, ils t’attendent. Ne reste pas à l’écart car j’ai peur que cela soit la cause d’une dissidence. Elle le pressa tellement, qu’Ibn ‘Omar s’en alla à la rencontre des fidèles, puis quand ils se dispersèrent, Mo’awiya prononça les paroles suivantes : - Que celui qui veut s’exprimer sur ce sujet dévoile son visage car nous méritons plus que lui et son père d’exercer le pouvoir. »
Habib Ben Maslama demanda alors à Ibn ‘Omar s’il n’avait pas quelque chose à dire sur ce sujet. « Je détachai mon vêtement, répondit ‘Omar, et m’apprêtai à dire : « Je mérite plus que toi d’occuper ce pouvoir, moi qui ai lutté contre toi et ton père pour le triomphe de l’Islam. Mais j’ai eu peur en tenant de tels propos, de créer un schisme dans la nation, de répandre le sang (des Musulmans) et de provoquer d’autres malheurs. Et je me rappelais, aussi des bienfaits que Dieu a promis aux bienheureux du Paradis. - Tu as bien agi, répondit Habib, tu as fui le danger. »
La stratégie guerrière du Prophète
Selon Solaïman Ben Sorad, lorsque les tribus confédérées levèrent le camp, le jour du Fossé, le Prophète a dit : « Dorénavant c’est nous qui les attaquerons, ils ne nous assiégerons plus. C’est nous qui partirons à leur rencontre. »
Selon ‘Ali, le jour du Fossé, le Prophète a dit : « Dieu a rempli les maisons des idolâtres de même que leurs tombeaux, d’hommes destinés au feu de l’enfer, parce qu’ils nous ont fait repousser la prière du milieu du jour jusqu’au coucher du soleil. »
L’expédition de Dat Riqa’
L’expédition de Dat Riqa’ a été menée contre les Moharib de Khassafa qui faisaient partie de Ta’laba des Benou Ghatafan. Cette expédition s’est déroulée après celle de Khaïbar et le Prophète installa son campement à Nakhl.
Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le Prophète effectua la prière du danger avec ses compagnons durant la septième expédition, celle de Dat Riqa’ Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète effectua la prière – celle du danger – à Dou Qarad. »
Selon Djabir, le Prophète effectua avec eux la prière du danger le jour de Moharib et de Ta’laba.
Djâbir a dit : « Pour l’expédition de Dat Riqa’, le Prophète prit le départ de Nakhl. Il croisa une troupe de Ghataffan, mais sans qu’il y eu de combat, les deux groupes se craignant mutuellement. Le Prophète accomplit deux reka’as dans la prière du danger. »
Abou Moussa a dit : « Nous nous mîmes en route pour une expédition en compagnie du Prophète. Nous étions au nombre de six et n’avions à notre disposition qu’un chameau que nous montions tour à tour. Nos pieds étaient déchiquetés et en ce qui me concerne, ils étaient en si piteux état que mes ongles furent arrachés. Nous enveloppions nos pieds à l’aide de vieux chiffons et l’expédition reçut le nom de Dat Riqa’ à cause des chiffons que nous enroulions autour de nos pieds. »
La prière du danger
Selon Salih Ben Khawat et d’après les gens qui accompagnèrent l’Envoyé de Dieu à la journée de Dat Riqa’, le Prophète effectua la prière du danger. (Voici comment il s’y prit) : « Une partie des fidèles formèrent les rangs, alors que les autres se tenaient face à l’ennemi. Le Prophète accomplit une reka’a avec le premier contingent, puis il s’immobilisa debout et les fidèles terminèrent seuls, la seconde reka’a. Une fois leur prière achevée, les fidèles allèrent se mettre en position face à l’ennemi. Le deuxième contingent vint à son tour. Le Prophète accomplit avec eux la seconde reka’a qui restait à faire puis s’assit pendant que le contingent achevait la seconde reka’as de sa prière. Une fois cela terminé, il prononça les salutations finales pour les deux groupes de fidèles. »
Du bédouin qui menace le Prophète
Djâbir Ben ‘Abdallah a dit : « Nous partîmes avec l’Envoyé de Dieu pour l’expédition du Nedjd. Quand la forte chaleur de midi s’installa, nous étions dans une vallée fournie en acacias. Le Prophète s’étendit sous un arbre pour se protéger de l’ardeur du soleil et accrocha son sabre à une branche. Les autres fidèles se dispersèrent également sous les arbres pour s’abriter du soleil. Alors que nous nous reposions, l’Envoyé de Dieu nous appela brusquement. Nous accourûmes et aperçûmes un bédouin assis près de lui. « Ce bédouin, nous dit le Prophète, s’est approché de moi alors que je dormais. Il s’est emparé de mon sabre et quand je me suis réveillé je l’ai aperçu debout à mon chevet, le sabre nu entre les mains. – Qui te protègera contre moi ? me dit-il. – Dieu, lui répondis-je. – Alors, continua le Prophète, il remit le sabre dans son fourreau et s’assit. Le voici maintenant. » L’Envoyé de Dieu n’infligea aucune peine à cet homme. »
L’expédition de Anmar
Djâbir Ben ‘Abdallah El Ansari a dit : « Au cours de l’expédition de Anmar, j’ai vu le Prophète accomplir sa prière sur sa monture. Son visage était tourné vers l’est, la prière était surérogatoire. »
L’expédition de El Hodaïbiya
De ces Paroles de Dieu : « Dieu a été satisfait des Croyants quand ils te prêtaient serment d’allégeance, sous l’arbre (de Hodaïbiya). Il connaissait ce que contenaient leurs coeurs. Il a fait descendre sur eux la Présence divine (sakina). Il les a récompensés par une prompte victoire et par l’abondant butin dont ils se sont emparés. Dieu est Tout-Puissant et Sage. » (Coran 48 18–19)
Le pèlerinage et les visites pieuses effectués par le Prophète
Selon Qatada, Anas a dit : « L’Envoyé de Dieu effectua par quatre fois la visite pieuse (‘omra) et chaque fois pendant le mois (hégirien) de Doul Qa’ada, hormis celle qui eut lieu durant son pèlerinage (hadj). »
« La visite pieuse de El Hodaïbiya s’est déroulée durant le mois de Doul Qa’ada ; celle de l’année d’après eut lieu le même mois, ainsi que celle de Dja’rama à l’époque où il effectua le partage du butin de Honaïn. Il y eut enfin la visite pieuse qu’il accomplit en même temps que son pèlerinage. »
Les meilleurs des hommes de Hodaïbiya
Selon ‘Amr, Djabir Ben ‘Abdallah a dit : « Le jour de Hodaïbiya, l’Envoyé de Dieu nous dit : « Vous êtes les meilleurs des hommes. » Nous étions alors mille quatre cents et si je n’étais devenu aveugle, je vous désignerais aujourd’hui l’emplacement de l’arbre. » (Sous lequel eut lieu le serment de fidélité.)
Des combattants morts à la journée de Hodaïbiya
Aslam a dit : « Je suis parti au marché avec ‘Omar Ben El Khattab. Une jeune femme l’accosta et lui dit : « Ô Prince des Croyants, mon époux est décédé laissant à ma charge des enfants en bas âge. Par Dieu, ces gamins n’ont même pas un os à ronger ; ils n’ont ni verger ni troupeau et j’ai peur qu’ils meurent de faim. Je suis la fille de Kholaf Ben Ima El Ghifari et mon père se trouvait à El Hodaïbiya en compagnie de l’Envoyé de Dieu. » ‘Omar s’arrêta, puis avant de continuer sa route, il dit : « Bienvenue à cette proche parente ! »Il y avait un robuste chameau attaché à la maison, ‘Omar fit placer sur son dos deux sacs de pains, ainsi que de la nourriture et des vêtements, puis confiant le licou à la femme, il lui dit : - Prends-le ; ces provisions ne s’achèveront pas avant que Dieu ne vous pourvoit de Ses bienfaits. - Tu es généreux à l’égard de cette femme, dit un homme qui se trouvait là. ‘Omar s’emporta alors et fini par lui dire. – Par Dieu, j’ai vu que son père et son frère ont assiégé une forteresse et l’ont enlevée et le lendemain, nous avons revendiqué la part du butin qui nous revenait dans cette conquête. »
Du serment de fidélité de Redouane
Tariq Ben ‘Abderrahmane a dit : « Comme je m’en allai faire le pèlerinage, je passai près d’un groupe de fidèles qui accomplissaient la prière. Je leur demandai : Quel est cet oratoire ? C’est l’arbre sous lequel l’Envoyé de Dieu reçut le serment de fidélité de Redouane, me répondit-on. »
« Je me rendis auprès de Saïd Ben El Mossayab et lui rapportai l’histoire : - Redouane était un des fidèles, qui s’engagèrent vis-à-vis du Prophète par le serment de fidélité, sous cet arbre, me précisa-t-il. L’année d’après, ajouta-t-il, comme nous fûmes de passage en ce lieu, nous avions oublié l’emplacement, aussi nous ne pûmes le découvrir. Les compagnons de Mohammed ne le retrouvèrent plus, tandis que vous, vous arrivez à le reconnaître. Vous êtes donc mieux informés qu’eux. »
Les invocations du Prophète
Selon ‘Amr Ben Morra, ‘Abdallah Ben Abou Aoufa, un des fidèles (qui ont prêté serment sous l’arbre) a dit : « Toutes les fois que les gens remettaient la dîme au Prophète, il leur disait : - Ô Seigneur, répands sur eux Ta bénédiction. Quand ce fut le tour de mon père, le Prophète s’écria : - Ô Seigneur, répands Ta bénédiction sur la famille de Abou Aoufa ! »
Le serment de fidélité à l’égard de ‘Abdallah Ben Handala
‘Abbad Ben Temim a dit : « Durant la journée de Harra et alors que les gens prêtaient le serment de fidélité à ‘Abdallah Ben Handala, Ibn Zeïd demanda : « De quel genre de serment mes gens s’engagent-ils à l’égard de ‘Abdallah Ben Handala ? - Ils s’engagent à donner leur vie pour lui, répondit-on. – Jamais je ne ferai une chose pareille, depuis que j’ai prêté serment pour l’Envoyé de Dieu, fit-il. Ibn Zeïd avait assisté à la journée d’El Hodaïbiya. »
De celui qui accomplit la prière du vendredi avec le Prophète
Salama, qui fut l’un des hommes qui assistèrent au serment de l’arbre a dit : « Nous avions effectué la prière du vendredi avec le Prophète, puis comme l’ombre des murs était inexistante et que nous ne pouvions nous abriter de l’ardeur du soleil, nous nous dispersâmes. »
Le serment de fidélité à l’égard du Prophète
Yazid Ben Abou ‘Obaïd a dit : « J’interrogeai Salama Ben Akoua’ sur le genre de serment que les gens avaient prêté à l’Envoyé de Dieu. Il me répondit : - Le serment de lui être fidèle jusqu’à la mort. »
Le serment de fidélité sous l’arbre
Quand El Mossayab rencontra El Bara Ben ‘Azib, il lui dit : « Quel homme bienheureux ! Tu as été le compagnon du Prophète et tu as prêté serment de fidélité sous l’arbre. – Ah, si tu savais, tout ce qui nous est arrivé depuis, répondit El Bara. »
La victoire éclatante de Hodaïbiya
Selon Qatada, Cha’ba rapporte que Anas Ben Malik avait dit que ce verset du Coran : « Nous t’avons accordé une victoire éclatante. » (Coran 48.1) concernait El Hodaïbiya. Comme les compagnons du Prophète lui avaient dit : « Tu auras une vie parfaite et heureuse, mais nous que nous est-il réservé ? »
Dieu aurait alors révélé le verset suivant : « …Pour faire entrer les Croyants et les Croyantes dans les jardins où coulent les ruisseaux, ils y demeureront immortels… » (Coran 48.5)
L’Envoyé de Dieu mastiquait du saouiq
Souaid Ben No’man, un des participants au serment de l’arbre a dit : « L’Envoyé de Dieu et ses compagnons avaient ramené du saouiq et ils le mastiquaient. »
La révélation de la Sourate « Al Fath »
Selon Aslam, l’Envoyé de Dieu voyageait de nuit durant l’une de ses expéditions et avait à ses côtés ‘Omar Ben El Khattab. Celui-ci posa une question à l’Envoyé de Dieu mais n’obtint pas de réponse. Il tenta la même chose une deuxième puis une troisième fois sans résultat. A la fin il s’énerva : « Ô Omar ! s’écria-t-il, voilà trois fois que tu t’adresses à l’Envoyé de Dieu sans qu’il te réponde. - Alors, ajoute ‘Omar, j’accélérai le pas de mon chameau et me portai en tête des Musulmans. Je craignais en effet qu’une révélation coranique ne me soit destinée. Peu de temps après, j’entendis quelqu’un qui me réclamait. Comme je craignais toujours la révélation coranique, je me rapprochai de l’Envoyé de Dieu et lui présentai mon salut. - J’ai reçu cette nuit, me dit-il la révélation d’une sourate qui m’a fait plus de plaisir que toute chose sur laquelle le soleil se lève. Puis, il récita : « Nous t’avons accordé, une victoire éclatante… » (Coran « Al Fath » (La Victoire Sourate 48)
Le serment de fidélité de ‘Omar et de ‘Abdallah Ben ‘Omar
Nafi’a dit : « Les gens disent que Ibn ‘Omar se convertit à l’Islam avant ‘Omar (son père). Cela est faux. Le jour de Hodaïbiya, ‘Omar avait demandé à ‘Abdallah de ramener un cheval qui était en possession d’un Ansar afin de l’utiliser dans les combats. ‘Omar ignorait à ce moment que les fidèles étaient en train de prêter serment à l’Envoyé de Dieu sous l’arbre. ‘Abdallah (le fils) qui était sur les lieux prêta serment donc lui aussi, avant de partir chercher le cheval qu’il conduisit auprès de ‘Omar. Alors que ‘Omar revêtait sa cuirasse pour aller combattre, son fils lui apprit que les fidèles avaient prêté serment à l’Envoyé de Dieu sous l’arbre. Il s’en alla aussitôt avec ‘Abdallah pour prêter serment à son tour. Voilà pourquoi, les gens ont dit qu’Ibn ‘Omar se convertit à l’Islam avant ‘Omar.»
La visite pieuse du Prophète
‘Abdallah Ben Abou ‘Aoufa a dit : « Nous étions en compagnie du Prophète lorsqu’il effectua la visite pieuse. Il fit la tournée processionnelle(tawaf) et nous l’accomplîmes avec lui. Il accomplit la prière et nous en fîmes de même. Il réalisa la course entre Safa et Marwa et nous le défendîmes contre les Mecquois afin qu’il ne subisse aucun mal. »
L’expédition de Dat Qorad
Selon Yazid Ben Abou ‘Obaïd, Salama Ben Akoua’ a dit : « J’avais quitté Médine avant l’appel de la première prière et les chamelles laitières de l’Envoyé de Dieu paissaient à Dou Qorad. Un esclave de ‘Abderrahmane Ben ‘Aouf vint alors à ma rencontre et me dit : « On a emporté les chamelles laitières de l’Envoyé de Dieu. – Qui a fait cela ? Demandai-je. - Les Ghataffan, me précisa-t-il…Puis je m’élançai droit devant moi jusqu’à rejoindre les voleurs, qui se mirent à puiser de l’eau pour étancher leur soif. Je leur lançai des flèches car j’étais habile à l’arc et leur dis : - Je suis Ibn Akoua’, aujourd’hui c’est le jour des voleurs…Quand je réussis à récupérer les chamelles et à leur prendre trente manteaux, le Prophète arriva avec ses hommes : « Ô Prophète de Dieu, lui dis-je, je n’ai pas laissé ces gens boire, ils sont assoiffés, lance (les troupes) à leur trousses maintenant. – Ô Ibn Akoua’, me répondit-il, tu es vainqueur, sois indulgent. » - Nous retournâmes alors à Médine et l’Envoyé de Dieu me prit en croupe sur sa chamelle. »
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