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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 09:29

 "Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne

 plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d'Allah. Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? et Allah est Pardonneur et Miséricordieux!" (Sourate 24, "an-Noûr", La lumière, v. 22)

Aujourd'hui, le phénomène de la pauvreté n'est plus réservé à certains pays. Le monde entier est rempli d'enfants sans abris qui essaient de gagner leur vie dans la rue en ramassant les ordures ou en effectuant des travaux dangereux au péril de leur vie. À cause de la malnutrition et des problèmes liés à la pauvreté, le taux de mortalité infantile reste élevé à travers le monde. Les statistiques sur la pauvreté et les enfants abandonnés attestent de la gravité de la situation.

En 1982, l'UNESCO dénombrait 200.000 enfants dans les rues d'Istanbul, 10.000 à Bogota et deux millions à Rio de Janeiro. En Afrique, le chiffre est estimé à cinq millions et il augmente constamment en raison des guerres civiles, des pénuries, du SIDA et de l'exode rural. Dans le monde, 30 à 70 millions d'enfants dorment dehors.5

Aux États-Unis, le niveau de dénuement chez les jeunes enfants a augmenté dans une proportion alarmante. Entre 1979 et 1994, aux États-Unis, le nombre d'enfants âgés de moins de six ans qui vivaient dans la misère est passé de 3,5 millions d'invidus à 6,1 millions. En 1994, presque la moitié de l'ensemble des enfants âgés de moins de six ans vivait dans des familles pauvres ou quasiment pauvres. En plus de 6,1 millions de jeunes enfants qui vivaient dans la misère, presque 4,8 millions d'autres jeunes enfants vivaient également dans une situation de quasi pauvreté.6

Ces données statistiques montrent que les pays développés ne sont pas à l'abri de la pauvreté. Le chômage et l'inefficacité des systèmes de sécurité sociale sont principalement responsables de cette pauvreté.


Newsweek, 25 May 1992


The Independent, 11 Sep. 2000






Un enfant essayant de vivre malgré la pauvreté

Or, le Coran et la Sounna nous commandent de protéger les pauvres et les nécessiteux. De nombreux hadith du Messager de Dieu, le Prophète Mouhammad (paix et benediction sur lui) enjoignent les croyants à le faire. L'un d'eux s'adresse à nous de la sorte:


"… Et ils t'interrogent au sujet des orphelins. Dis: 'Leur faire du bien est la meilleure action. Si vous vous mêlez à eux, ce sont vos frères [en religion]'…" (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 220)

Aimez les pauvres et soyez près d'eux. Si vous les aimez, Dieu vous aimera. Si vous prenez soin d'eux, Dieu prendra soin de vous. Si vous les habillez, Dieu vous habillera. Si vous les nourrissez, Dieu vous nourrira. Dieu sera généreux si vous êtes généreux.7

Dans les ex-pays socialistes, la pauvreté se traduit différemment. Le niveau de vie de pratiquement toute la population est bas, ce qui se répercute sur l'ensemble du pays. Les infrastructures urbaines et les systèmes de sécurité sociale sont inadaptés. Quand bien même la population dispose d'argent, la nourriture est rare et la pénurie est tangible sur les marchés.

"Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu'au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment."(Sourate 17, "al-Isrâ'", Le voyage nocturne, v. 26)


Aujourd'hui, des milliers de sans-abri dorment dans les rues. En agissant tous ensemble de manière coordonnée, nous pourrions mettre un terme à cette pauvreté. Personne n'a le droit de décliner sa responsabilité par des prétextes du type: " Suis-je le seul/la seule à devoir faire quelque chose?"

Il est possible de lister les raisons de cette pauvreté, mais il serait plus utile de discuter de l'impact de la pauvreté sur la société et des moyens de l'éradiquer. Les chapitres suivants traiteront des problèmes relatifs à la pauvreté en sous catégories.

LES EFFETS DESTRUCTEURS DE LA PAUVRETÉ SUR LA SOCIÉTÉ

Il n'y a pas de doute que ce sont les enfants qui souffrent le plus des conséquences de la pauvreté. Le système éducatif rejette les enfants pauvres et sans domicile car ils n'ont pas de quoi justifier de leur adresse, de leur age ni de leurs vaccins. Ils ne mangent pas à leur faim. Ils sont contraints de travailler dans des conditions pénibles. Parfois même, il arrive qu'ils soient vendus par leurs parents comme esclaves.


Les petits enfants indiens ne sont pas les seuls à travailler dur. Dans le monde, de nombreux individus connaissent une enfance laborieuse.

La plupart sont payés une misère et essaient de subsister dans les environnements les plus insalubres; ce qui peut s'avérer mortels dans certains cas. La population indienne compte 940 millions d'individus, dont 44 à 100 millions de petits travailleurs, soit l'équivalent de la totalité des enfants qui travaillent dans le reste du monde. Le Pakistan, qui compte 120 millions d'habitants dénombre environ 8 millions d'enfants travailleurs.Le triste sort des enfants pauvres n'est pas différent dans le reste du monde.

Nous sommes tous conscients des conditions de travail difficiles des enfants. Malgré cela, leurs pays se soucient plus de la compétitivité économique que ces enfants permettent d'atteindre que de la consolidation du développement par des services sociaux et des systèmes d'éducation. Leurs débats se concentrent sur la croissance de leur compétitivité et non sur le sort de ces enfants.9

Des pays comme l'Inde ou le Pakistan allouent une grosse partie de leur budget au poste de la défense, alors que les réformes se font pressantes dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'industrie. Le Pakistan consacre 60% de son budget aux dépenses d'armements et de défense. L'état de pauvreté de la population pakistanaise ne modifie en rien l'organisation des dépenses. Pour leur part, les États-Unis consacrent 35 milliards de dollars par an à l'armement nucléaire. Depuis 1946, année où les programmes liés à la bombe nucléaire furent initiés et jusqu'en 1996, environ 5,5 billions de dollars ont été dépensés.10

L'argent de la défense et de l'armement permettrait de soulager les problèmes des peuples touchés par la pauvreté. La vie de millions d'enfants ne signifie rien face aux enjeux politiques et aux calculs d'intérêts.


On continuera à forcer les enfants à travailler tant que les individus n'auront pas acquis la sagesse du Coran.

À bien y réfléchir, les dépenses de défense sont inévitables étant donné les conflits, le chaos, les outrages et les violences. Le système de défense permet au pays de s'affirmer dans ce monde conflictuel.

Toujours est-il que la misère persiste. Les discours sans fin sont inutiles tout autant que le fait de se voiler la face devant les mendiants en les évitant. La coordination de programmes réguliers en matière d'éducation, de santé, de besoins basiques (alimentation, foyer, habillement) pour les pauvres est essentielle.

Cela n'est toutefois possible que par le développement de la sensibilité à laquelle le Coran appelle. Ses valeurs invitent à la paix et au respect des droits d'autrui. Par conséquent, il faut limiter les ressources consacrées à la défense et investir cet argent dans le bien-être, la paix et l'éducation publique.

Assurément, la défense n'est qu'un poste parmi d'autres dans lesquels on pourrait effectuer des coupes. L'essentiel est de comprendre que la solution réside dans les valeurs du Coran et dans celles de la Sounna. L'individu conscient de ces valeurs sera à même de donner sa part de nourriture au nécessiteux et à l'orphelin, quand lui-même est affamé. Il ne sera pas de ceux qui offrent aux autres ce que lui-même n'aime pas et il n'exigera rien en retour de ce qu'il donne. Dieu explique dans la sourate an-Noûr comment les personnes aisées devraient se comporter:


L'Inde et le Pakistan ne sont que deux exemples de pays affectés par la pauvreté.

"Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d'Allah. Qu'ils pardonnent et absolvent! N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux!" (Sourate 24, "an-Noûr", La lumière, v. 22)

Dans Ses sourates, Dieu explique le comportement que les riches doivent adopter vis-à-vis des pauvres. Dieu nous rappelle qu'une partie des biens des riches appartient aux pauvres. Il déclare également que certains n'affichent pas leur pauvreté et Il exhorte à la protection de leurs droits:

"Et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité." (Sourate 51, "adh-Dhâriyât", Les ouragans, v. 19)" 

Aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier d'Allah, ne pouvant pas parcourir le monde, et que l'ignorant croit riches parce qu'ils ont honte de mendier. Tu les reconnaîtras à leur aspect. Ils n'importunent personne en mendiant. Et tout ce que vous dépensez de vos biens, Allah le sait parfaitement

."(Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 73)

LA SOUFFRANCE DE CEUX QUI SONT FORCÉS À ÉMIGRER

La pauvreté force les individus à chercher un sort meilleur ailleurs. L'espoir d'une opportunité d'embauche ou d'un meilleur niveau de vie, les luttes ou les pénuries provoquent des déplacements de population et de sérieux conflits entre les pays.

À l'origine, le flux des réfugiés du Tiers Monde avait été favorisé par les pays d'accueil. Il entrait en effet dans le cadre de traités internationaux et fournissait une main d'œuvre bon marché aux pays occidentaux. Ces réfugiés acceptaient de travailler pour de bas salaires et dans des conditions très pénibles. Pendant longtemps, ils contribuèrent au développement économique de leurs pays d'accueil; mais aujourd'hui, une fois la stabilité et le bien-être économiques atteints, ces travailleurs immigrés ne sont plus utiles et la préférence est donnée aux citoyens locaux. C'est exactement ce qui se produisit quand après des années de service, des travailleurs immigrés ont été expulsés de Malaisie et ont dû retourner dans leurs pays d'origine.


Le Coran et la Sounna prônent des valeurs solides pour construire une structure sociale totalement différente qui reconnaît les droits des pauvres et des sans-abri et qui met tout en œuvre pour améliorer leurs conditions et alléger leurs souffrances. Les sacrifices n'ont pas de prix.

Les migrations ne sont pas seulement motivées par la recherche de meilleures conditions de vie. La misère qui naît de la guerre déracine des populations. À la vue de la situation critique des peuples qui fuient la guerre, quelques pays acceptent encore des réfugiés de guerre. Mais la majorité est éconduite, malgré ce que cela leur a coûté d'efforts.

En novembre 1990, les Tchétchènes fuirent à pied les attaques russes vers les pays voisins; ils furent soumis à un contrôle strict aux frontières et rencontrèrent l'hostilité dans ces pays. Beaucoup moururent de froid avant d'atteindre la terre turque.

En Afrique, les guerres tribales sont responsables du déplacement de dizaines de milliers d'individus. Au Zaïre, en raison du conflit entre Hutus et Tutsis, la population chercha en vain asile auprès des pays frontaliers afin de fuir la faim et les épidémies. (Voir les détails dans le chapitre "Le Racisme")

Les valeurs du Coran et de la Sounna édifient une structure sociale complètement différente dans la mesure où elle protège les droits des pauvres et des exilés. Tous les moyens sont employés pour améliorer leurs conditions et alléger leurs souffrances. C'est pourquoi les croyants n'hésitent pas à faire des sacrifices. À l'époque du Prophète Mouhammad (paix et benediction sur lui) ces valeurs étaient particulièrement apparentes dans l'attitude des musulmans envers ceux qui avaient dû quitter leurs foyers pour la cause de Dieu:

"Ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que ces immigrés ont reçu et les préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent." (Sourate 59, "al-Hachr", Le grand rassemblement, v. 9)

"Aux émigrés besogneux qui ont été expulsés de leurs demeures et de leurs biens, tandis qu'ils cherchaient une grâce et un agrément d'Allah et qu'ils soutenaient la cause d'Allah et de son Messager. Ceux-là sont les véridiques." (Sourate 59, "al-Hashr", Le grand rassemblement, v. 8)

Ces versets montrent que nous sommes bien loin aujourd'hui de ces valeurs. Dans le Coran, tout appel à l'aide est entendu avec générosité et bienveillance. C'est avec la meilleure volonté que le croyant aide celui qui le sollicite. En plus de cette injonction à aider les nécessiteux, le Coran exige que le pourvoyeur ne fasse pas preuve de faiblesse morale en se vantant de ses accomplissements ou en exprimant à son tour ses propres besoins. Ces valeurs morales contribuent à solutionner ces problèmes.

 

       Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 


Article precedent→ LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 6 de 12-L'IMPACT DE LA MÉCRÉANCE SUR L'ÉCONOMIE

Article suivant→ LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 8 de 12 -LA DÉGÉNÉRESCENCE MORALE DANS LES SOCIÉTÉS ATHÉES

 


Notes:/

5. http://www.uia.org/uiademo/pro/ d5980.htm
6. The National Center for Children in Poverty, http://www.nccp.org/media/ oif96-text.pdf, One in Four: America's Youngest Poor
7. Ramuz al-Hadith, vol 1, p. 17, Salmân al-Farisi (ra)
8. Time, 15 avril 1996, pp. 36-39
9. Time, 15 avril 1996, pp. 36-39
10. Nando Times, 1 juillet 1998

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 09:26

"Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur." (Sourate 2, "al-Baqara",La vache, v. 276)

L'économie est au cœur de nos discussions quotidiennes. Que ce soit dans les pays riches ou pauvres, peu de communautés sont à l'abri des problèmes économiques. La majorité de la population mondiale est sans le sous et sous dépendance de l'aide internationale. En réalité, cette aide étrangère cause davantage de problèmes qu'elle n'en solutionne. Comment peut-on attendre d'un pays qui ne parvient pas à nourrir sa population qu'il réussisse à payer les intérêts de cette aide?

Qu'il s'agisse de questions de santé ou d'éducation, tout est régi par les finances. Les conditions économiques touchent fortement les individus quel que soit le degré de développement du pays. La richesse et le gaspillage s'exhibent à coté de la pauvreté. La frustration et la non-satisfaction des besoins essentiels aboutissent à des conflits. Tous les rapports, toutes les études, tous les programmes d'amélioration et tous les séminaires de sensibilisation en quête de solutions viables n'ôtent rien au désespoir et à la misère croissante de la majorité du monde.

Le chômage est un phénomène global. Un salaire ne suffit plus à assurer des conditions de vie convenables. Malgré cela, des centaines de candidats postulent à des postes de fonctionnaires dont les revenus restent modérés. Les files d'attente de plusieurs heures ne rebutent plus les candidats devant les bureaux d'emploi tant ils sont motivés par le faible espoir de trouver un emploi.

Quelle est donc la solution? Pourquoi les mesures adoptées ne parviennent-elles pas à éradiquer le problème?

La stabilité économique est maintenue essentiellement grâce au développement économique, à la productivité, à une main d'œuvre productive, à des offres d'emploi disponibles en grand nombre. Or, les chiffres indiquent que 820 millions d'individus dans le monde sont au chômage. Si on ajoute à ce chiffre, les personnes à charge de ces chômeurs, le phénomène prend une dimen sion encore plus grave.

Aujourd'hui, les systèmes économiques en particulier ceux des pays en développement reposent largement sur les intérêts bancaires. Les forts taux que proposent les banques aux emprunteurs ont un impact destructeur sur les économies nationales. C'est pourquoi les gens préfèrent déposer leur argent dans une banque plutôt que de l'investir de manière productive. Il est, en effet, plus simple pour les riches de vivre des intérêts que leur versent les banques plutôt que de travailler. Il est donc évident que le pays dans lequel de nombreux individus ne travaillent pas n'invite pas à l'investissement, alors qu'il est essentiel pour son développement.


L'intérêt grâce auquel beaucoup s'enrichissent influence l'économie de manière négative. Il détruit tout autant les individus que les pays.


The Middle Path, October 2000
The Daily News Zimbabwe, 3 Apr. 2001

Ces systèmes font la promotion des banques en diffusant des messages tels que: "Vous pouvez arrêter d'investir dans votre entreprise et partir en vacances…" Ce raisonnement, bien que simple et attractif en apparence conduit à la dévastation au lieu de la sécurité et de la richesse. De fait, une économie qui ne se nourrit pas d'investissements est condamnée à la ruine. L'argent accumulé dans les comptes en banque et dans les coffres forts tire vers le bas les taux d'investissements et vers le haut celui de l'inflation. Ceux qui se gardent de contribuer à l'économie en plaçant leur argent à la banque et qui préfèrent "aller en vacances" en paieront les conséquences à terme. L'argent qui dort à la banque perd constamment de sa valeur car sur la durée, il ne parviendra pas à se maintenir face à la croissance du taux d'inflation.

En basant l'économie sur la production, un rétablissement général qui profite à tous est possible. En effet, Dieu nous ordonne de dépenser notre argent au bénéfice des autres. Dans la sourate at-Tawba, Il annonce une punition douloureuse pour ceux qui amassent des biens:

"Ô vous qui croyez! Beaucoup de rabbins et de moines dévorent les biens des gens illégalement et leur obstruent le sentier d'Allah. À ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux." (Sourate 9, "at-Tawba", Le repentir, v. 34)

La société qui applique les principes coraniques adopte des pratiques qui profitent aux individus et qui permettent au système d'avancer. Dieu interdit l'intérêt afin de préserver l'homme de la souffrance du poids des dettes:

"Ceux qui pratiquent l'intérêt usuraire ne se tiennent au Jour du jugement que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent: 'Le commerce est tout à fait comme l'intérêt.' Alors qu'Allah a rendu licite le commerce et illicite l'intérêt. Celui, donc qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 75)

Un autre verset souligne que l'intérêt ne contribue pas à la prospérité de l'homme:

"Allah anéantit l'intérêt et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pêcheur." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 276)

La stabilité et l'ordre améliorent de façon notoire les niveaux de vie aussi bien dans les domaines sociaux qu'économiques. Les croyants sont ceux qui assument la responsabilité d'apporter des solutions. On ne peut se permettre d'attendre que les autres prennent des initiatives, c'est pourquoi Dieu a chargé chaque croyant de cette responsabilité. Il doit pour cela informer sur sa religion et sur les bénédictions qu'elles ajoutent à sa vie.

Les individus convaincus que les biens - contrairement à l'intérêt - dépensés pour le bienfait d'autrui contribueront à la prospérité, dépenseront sans hésiter la part de ce dont ils n'ont pas besoin pour une bonne cause. Les bénéfices d'un tel système sont évidents et palpables. Il suffit d'enseigner le Coran pour les récolter.

Le Coran et la Sounna exhortent à améliorer son propre bien être ainsi que celui des autres, puisque les valeurs de l'islam exigent la coopération, la solidarité et l'unité.

Les interdictions de Dieu préservent les droits d'autrui. Aucun croyant ne cherche à se saisir illégalement des biens ou des droits d'autrui. Aucun croyant ne fraude dans les poids et les mesures. L'injustice n'est jamais permise dans le Coran. Il interdit les transactions basées sur l'intérêt, ainsi les riches ne cherchent pas à dépouiller les pauvres.

Les sociétés qui appliquent les valeurs religieuses ne gaspillent rien. Les gens consomment sans tomber dans l'excès. La coopération et la justice améliorent le niveau de vie et le bien-être. Il suffit de se référer à la période bénie de la première communauté de l'islam pour pleinement sentir les bienfaits de l'adhésion au Coran et à la Sounna.

 Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 


Article precedent→ LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 5 de 12 - L'EXEMPLE DE LA VIE POLITIQUE

Article suivant → LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 7 de 12-LA RELIGION NOUS IMPOSE DE PROTÉGER LES NÉCESSITEUX ET LES ORPHELINS

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:25

"Dès qu'il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n'aime pas le désordre." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 205)

Nous devons tous faire preuve de justice, de moralité et d'honnêteté dans tous les domaines et à tout moment. C'est particulièrement vrai pour les hommes politiques qui dirigent nos démocraties parlementaires. L'homme politique est responsable d'un certain nombre d'individus qui se tournent vers lui pour trouver des solutions. C'est pourquoi il est fondamental qu'il identifie correctement les besoins, qu'il ne fasse pas de discrimination entre les individus, que ses décisions soient justes, et qu'il entreprenne des actions pertinentes pour résoudre les problèmes. Son service pour le bien de la communauté doit être couplé d'une coopération avec des experts et du personnel qualifié afin d'obtenir des résultats. Entouré de son équipe, il doit être capable de réagir rapidement suivant les priorités de ses choix politiques et dans l'intérêt du public.

Or, pour certains, la politique s'apparente plus à une industrie profitable qu'à un service public. Si le politicien perd la notion centrale de service et se laisse aveugler par le pouvoir, sa conservation, sa consolidation et son augmentation, toutes les formes de corruption et de fraudes finissent par s'infiltrer dans le système.

Partout, en Orient ou en Occident, dans les pays développés ou en développement, le monde politique et le monde des affaires ont fusionné. On ne s'étonne alors plus des cas de détournement de fonds ou des scandales d'achats de votes. Dans les systèmes autoritaires, les dirigeants se soucient de financer leurs goûts luxueux quand leurs peuples souffrent de la faim ou d'épidémies. Au Zaïre, l'ancien Président Mobutu n'hésitait pas à envoyer son avion privé pour faire venir son coiffeur alors que son peuple avait à peine de quoi se nourrir. Il amassa une fortune colossale grâce à toutes les ressources naturelles, notamment les mines de diamants. Il autorisa même les pays occidentaux à puiser dans cette richesse naturelle lorsque la situation économique se détériora et les guerres ethniques sévissaient.

Aucune société n'est à l'abri de ces déviations à l'exception de celle où règne la justice du Coran. Les communautés athées attachent trop peu d'importance aux concepts de justice, de clémence, d'amour, de respect et d'honnêteté, puisque chacun poursuit avidement son propre intérêt. Dans un verset, Dieu souligne la menace que représentent ces individus:

"Dès qu'il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n'aime pas le désordre!" (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 205)

Les caractéristiques humaines mentionnées ci-dessus ne changeront pas tant que ces hommes n'adhèrent pas au Livre de Dieu. Dans un pays où la crainte de Dieu existe et où la conscience prévaut, les erreurs de jugement et les abus de pouvoir sont interdits. Les problèmes des individus sont diagnostiqués et traités correctement et les services répondent aux attentes. Le service rendu au public pour le simple plaisir de Dieu et le soutien proposé en Son nom recevront leurs récompenses dans l'Au-delà. Durant l'histoire, Dieu a transmis le message divin aux peuples à travers Ses messagers qui les invitaient en toute simplicité à la religion de la vérité. Cependant, les peuples réagirent à cette invitation par l'athéisme et la suspicion à l'égard des nobles objectifs. Les messagers répondaient aux incrédules de la même manière:

"Ô mon peuple, je ne vous demande pas de salaire pour cela. Mon salaire n'incombe qu'à Celui qui m'a créé. Ne raisonnez-vous pas?" (Sourate 11, "Hoûd", v. 51)

Ceux qui ont foi en Dieu suivent l'exemple de la conduite louée dans le Coran. Ils n'attendent aucun gain terrestre en retour de leurs services et de leur aide. Dans les sociétés mécréantes, les questions politiques internes et étrangères sont étroitement liées aux intérêts du parti et aux intérêts personnels. C'est pourquoi, le monde politique pullule d'hommes capables de prendre des décisions contraires à l'intérêt public ou national. Les investissements publics sont ciblés et octroyés de sorte à soutenir l'intérêt de groupes précis. De même, les politiques se font plus flexibles et plus conciliants avec les corrupteurs et les fraudeurs à partir du moment où ils agissent au nom d'un groupe précis. Le système de lobbying existant aux États-Unis dans la sphère politique illustre parfaitement le fonctionnement d'un tel système. Des sommes colossales sous forme de donations anonymes sont injectées dans les caisses des campagnes électorales de candidats. L'objectif est d'assurer un siège au Sénat à un politicien qui défendra les points de vue des donateurs. Un article du magazine The Economist consacré aux campagnes généreusement financées soulignait qu'en 1992 ces seules contributions s'élevaient à 3 milliards de dollars.4 En utilisant de manière illégale leurs donations, les lobbies ont même la possibilité de sanctionner les gouvernements. Les hommes politiques subissent une certaine pression dans le sens où ils ne peuvent pas se permettre de dévier des exigences des généreux contributeurs. Guidés par la crainte, ils prennent les mesures qui conviennent aux intérêts de ces groupes. Dans les cas les plus extrêmes, ils s'abaissent à initier des crises artificielles ou utilisent d'autres méthodes insidieuses pour causer l'agitation au sein d'un pays, et préparer ainsi le terrain que les groupes d'intérêt exploitent.

Les liens étroits qu'entretiennent les groupes d'intérêt et les tenanciers du pouvoir poussent des pays dans le chaos, comme certains en Amérique latine. Depuis les cinq ou six dernières décennies, les leaders de régimes fascistes en Amérique latine vivent dans la prodigalité alors que les masses pour leur part vivent en dessous du seuil de pauvreté. Aujourd'hui encore, le pouvoir dictatorial bascule constamment d'une junte à une autre. Les juntes militaires dirigent le pays d'une poigne de fer, tirant leur pouvoir de la pression qu'ils infligent au peuple. Ces pays situés au carrefour du trafic de drogue sont le terrain de lutte entre les intérêts des politiques et ceux des cartels de la drogue, lutte qui empêche le développement de la stabilité. Ces cercles, qui ne fleurissent que dans le chaos s'entretiennent par la pression et la terreur. La brutalité, les combats, et les guerres civiles semblent interminables. En Colombie, 28.000 meurtres ont été perpétrés en 1992. Ce chiffre est bien la preuve de la brutalité ambiante. Comme nous l'avons vu, l'absence de référence au Coran et à la Sounna explique pourquoi ceux qui détiennent le pouvoir ferment les yeux sur toutes les formes de violence.

Un autre point est frappant dans la vie politique: l'autorité et le pouvoir sont accordés à ceux qui, par nature ou par leurs qualifications ne le méritent pas. Le système des non-croyants repose trop souvent sur le fait qu'il n'est pas essentiel d'être qualifié pour se voir attribuer certains postes. Dans ce cas de figure précis, la prise de décision est guidée par les intérêts privés. Or, le Coran ordonne le contraire:

"Certes Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu'Allah vous fait! Allah est, en vérité, Celui qui entend et qui voit tout." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 58)

Dans une société où les individus ne vivent pas en accord avec le Coran, et par conséquent où les responsabilités et les devoirs ne sont pas alloués sur la base des compétences et des qualifications, celui qui occupe un poste important pratique le népotisme et le "copinage". Au sein des partis, les intérêts particuliers et les préférences politiques sont toujours privilégiés au détriment de la notion de bien public qui n'est autre qu'une formule rhétorique utilisée lors des campagnes électorales. Les services publics, si services il y a, ne sont disponibles que dans les grands centres urbains où les électeurs sont concentrés au détriment du monde rural.

L'athéisme est à l'origine de cette incompréhension et de cette détérioration des valeurs morales. Les individus qui adoptent un comportement détaché de la responsabilité et de la conscience ne craignent pas Dieu. L'autre ne suscite en eux aucun sentiment de pitié. Feignant l'ignorance quant aux comptes qu'ils devront rendre pour leurs actes, ils poursuivent leurs vies sur la voie de la méchanceté et de l'immoralité. Alors, que ceux qui souhaitent mettre un terme à cette misère et se préparer un avenir meilleur adhèrent aux valeurs du Coran et répandent son contenu! Le devoir de tout croyant est d'informer les autres des commandements moraux de Dieu, puis de les pousser à appliquer ces principes pour se protéger de toute malice. Les croyants qui ignorent ce devoir ou qui le retarde doivent craindre de ne pas pouvoir expliquer leur insensibilité dans l'Au-delà 

       Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 


Article precedent→ LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 4 de 12 -VIVRE SELON LE CORAN GARANTIT UNE RÉELLE JUSTICE

Article suivant → LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 6 de 12-L'IMPACT DE LA MÉCRÉANCE SUR L'ÉCONOMIE

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 09:23

      "Certes, Dieu commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il

 interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez." (Sourate 19, "an-Nahl", Les abeilles, v. 90)

yugoslavya.jpg

La justice est l'une des bases de l'ordre social. Chaque pays a son propre système judiciaire. Cependant, en raison des difficultés persistantes auxquelles les systèmes judiciaires contemporains se trouvent confrontés, la quête d'un système idéal continue.

Le monde entier aspire à ce système juridique idéal: l'établissement d'un mécanisme juridique dans lequel chacun est pleinement récompensé de ses actes sans subir une quelconque forme de discrimination. Malgré les nouvelles méthodes, les approches différentes, les projets et les solutions conçus pour atteindre ce modèle, l'exercice de la justice s'apparente toutefois à une voie difficile qui reste encore à explorer.

La détérioration morale de la société est à l'origine de ces dysfonctionnements. La détérioration, c'est-à-dire la simple conséquence de ne pas adhérer aux valeurs ordonnées par Dieu, cause du tort aux individus dans tous les domaines.

Une fois de plus, cette désagrégation est à l'origine des escroqueries, de la corruption, de la tromperie, de l'injustice et des autres maux sociaux. La vie quotidienne abonde d'exemples. Dans le cadre des affaires, il est courant que l'homme d'affaires trompe son associé en détournant son argent ou ses biens personnels, sans considération pour leur amitié ni pour les pertes matérielles et spirituelles que ce dernier devra supporter. L'individu qui se laisse guider par son intérêt personnel ne se soucie guère des valeurs telles que l'amitié, les liens familiaux, la spiritualité, la cohésion sociale et la bonne moralité.

Toutes les relations que cet individu établira dans sa vie seront sous l'influence d'un tel raisonnement puisqu'il ne tient pas compte du fait que Dieu est conscient de tout ce qu'il fait, ni du fait qu'il devra rendre des comptes pour ses actes. Il ne se rappelle pas que l'escroquerie n'est qu'injustice et il continue à s'enliser dans un raisonnement corrompu.

L'exemple suivant permettra de mieux comprendre: la personne qui estime que l'escroquerie est un crime horrible l'évitera strictement tout au long de sa vie. Or, l'individu qui n'a pas le même jugement et qui en plus est appâté par le profit personnel peut sans hésitation porter un faux témoignage contre quelqu'un ou accuser à tort un innocent. Il mettra en avant les circonstances, ses responsabilités familiales pour justifier son crime… Quelles que soient les excuses mises en avant, la réalité est que la diffamation est blâmable.

Cet exemple se vérifie particulièrement lorsque les intérêts des gens sont en jeu. Ce raisonnement vaut également pour les voleurs, les escrocs et les oppresseurs. Dans une société qui grouillent d'individus intéressés, l'injustice, les conflits d'intérêts et le chaos sont inévitables.

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Time, 22 June 1998
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Sun, 6 March 2001
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TIme, 7 December 1998
L'escroquerie, la corruption et le vol peuvent s'intégrer au mode de vie d'une personne qui ne vit pas selon les préceptes du Coran; c'est ce qui lui permet de garder la conscience tranquille quand elle s'engage dans des mauvais actes.

Pourtant, quelles que soient les contraintes auxquelles elle doit faire face, une personne qui vit selon le Coran ne s'abaisse pas à commettre ces actes ignobles et n'affiche pas un comportement qui est en contradiction avec ses valeurs. Celui qui nourrit une grande crainte pour Dieu n'oublie jamais qu'un jour, il sera confronté à chacune de ses œuvres et à chacun de ses mots.

Seule la diffusion des valeurs du Coran parmi les gens peut éradiquer l'injustice, qui est le fruit de la détérioration morale (poursuite de ses propres intérêts, accumulation de biens, non-considération pour les démunis, etc.). Parce qu'à travers le Coran, Dieu ordonne à Ses esclaves de croire et de vivre selon ces valeurs supérieures afin d'être juste:

  • "Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 135)
  • "Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez." (Sourate 16, "an-Nahl", Les abeilles, v. 90)

 

L'injustice ne saurait régner dans une société où les individus saisissent le sens de la justice telle qu'elle est décrite dans le verset mentionné ci-dessus, parce que l'environnement empreint des valeurs du Coran et de la Sounna exige un strict exercice de cette dernière. Certains systèmes juridiques sont plus conciliants avec les criminels par égard à leur richesse, leur statut ou leur appartenance sociale. Or, la famille, la richesse, le statut etc. ne justifient aucune exception. C'est pourquoi ce cas de figure est peu probable dans une société où la vraie justice prévaut.

QUELS PROBLÈMES ÉMERGENT DANS LES SOCIÉTÉS OÙ UNE VÉRITABLE JUSTICE N'EST PAS EXERCÉE?

1. Le parjure augmente

Les témoins ont un rôle central dans la recherche de la vérité et dans l'établissement de la justice. Sur le crédit de témoins oculaires, la part du vrai et du faux peut rapidement être faite et par conséquent permettre à de nombreux cas d'être élucidés. Cependant, dans les sociétés où les valeurs du Coran et celles de la Sounna ne sont pas respectées, les témoignages sont loin d'être fiables. Simplement parce que ceux qui n'adhèrent pas au Coran et à la Sounna peuvent monnayer très facilement leurs mensonges contre un service. En agissant de la sorte, ils tournent le dos à la conduite vertueuse, qui elle, incite à dire la vérité et à défendre l'innocent.

Certaines personnes refusent de témoigner - quand bien même ce témoignage est essentiel pour rendre justice - par peur de représailles. Dans un verset, Dieu souligne l'importance de dévoiler la vérité:

"… Et ne cachez pas le témoignage: quiconque le cache a, certes, un cœur pécheur. Allah, de ce que vous faites, est Omniscient." (Sourate 2,"al-Baqara", La vache, v. 283)

Par méchanceté ou par haine, certains individus sont prêts à fabriquer des témoignages de toutes pièces. Ils faussent la justice en détournant les faits et en mentant dans leurs témoignages. Un hadith du Messager de Dieu, le Prophète Mouhammad (pbsl) explique l'importance de la sincérité:

"Adhérez à la vérité, car la vérité conduit aux bonnes actions et les bonnes actions conduisent celui qui les fait au Jardin. Si un homme continue à dire la vérité et fait de la vérité son objectif, il sera reconnu en présence de Dieu comme éminemment véridique. Évitez le mensonge, car le mensonge conduit au mal et le mal mène au feu. Si un homme continue à mentir et faire du mensonge son objectif, il sera reconnu en présence de Dieu comme un grand menteur."1

Ceux qui ne vivent pas selon les valeurs du Coran et celles de la Sounna ne respectent pas la justice, encore moins quand il est question de leurs intérêts personnels. Ils ne réfléchissent jamais aux conséquences de leurs faux témoignages. Ils n'ont cure de la souffrance des innocents condamnés et enfermés à tort et de celle de leurs familles.

Dans le Coran, Dieu accorde une attention particulière à cette situation. Il nous commande d'être justes quelles que soient les circonstances:

"Ô les croyants! Soyez stricts dans vos devoirs envers Allah et soyez des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." (Sourate 5, "al-Mâ'ida", La table servie, v. 8)

Pour éviter l'injustice, le Messager de Dieu, le Prophète Mouhammad (pbsl) disait également: "Aucun d'entre vous ne devrait juger une personne alors qu'il est en colère."2

Aveuglés par la crainte, l'argent ou la convoitise, les gens dévient de ce qui est droit et juste. Seule l'acquisition des valeurs du Coran les guidera vers la voie du bien. Quelles que soient les circonstances, quelles que soient la menace et la coercition, quel que soit le bénéfice possible, les croyants ne tendent jamais vers le méfait, conscients que Dieu les entoure à tout moment. Ils sont conscients que dans l'Au-delà, ils devront rendre compte de toutes les mauvaises choses qu'ils ont accomplies ou dites. Dans un verset, Dieu proclame que les esclaves du Tout Miséricordieux ne font jamais de faux témoignages:

"Ceux qui ne donnent pas de faux témoignages et qui, lorsqu'ils passent auprès d'une frivolité, s'en écartent noblement." (Sourate 25, "al-Fourqân", Le discernement, v. 72)

Il est nécessaire de noter que ceux qui placent leurs intérêts au-dessus de la notion de justice récolteront tôt ou tard les fruits de leurs méfaits. Le jour où ils auront besoin d'un témoin fiable, ils saisiront dans sa pleine mesure l'injustice qu'ils ont commise. Que ceux qui ne souhaitent pas expérimenter ce genre de situations s'efforcent de propager les valeurs recommandées par Dieu et qu'ils adhèrent strictement aux principes moraux du Coran!

2. La richesse et le rang deviennent des critères de jugement

En l'absence de référence aux valeurs du Coran et à celles de la Sounna, les individus sont aujourd'hui jugés sur la base de l'argent qu'ils possèdent et du statut social dont ils jouissent. Ce raisonnement est commun à toutes les couches sociales et donne lieu à de nombreux comportements qu'il faut analyser.

L'attitude du vendeur envers son client est tout à fait évocatrice. Sa courtoisie et son attention sont fonction de ce dernier: quand son apparence lui semble aisée, il le traite avec les meilleurs égards, si elle ne l'est pas, il se contente du minimum. Ce comportement restera inchangé même si les deux catégories de clients dépensent finalement la même somme. L'apparence et le statut détermineront toujours chez ce vendeur la manière de traiter ses clients.

Ces critères ne sont pas valables pour le musulman. Le croyant a de bonnes manières envers tous les hommes, simplement parce qu'il s'agit d'êtres humains. Il n'assujettit pas ceux qui l'entourent à une quelconque discrimination préjudiciable. Afin de jauger quelqu'un, il n'a pas besoin "d'étiquettes". Que la personne soit riche ou pauvre, qu'elle vive dans une hutte ou dans un palais importe peu pour lui. La richesse des vêtements, la beauté du visage, le prestige du diplôme, l'élévation du rang social n'ont aucun sens pour lui. Dans le Coran, Dieu mentionne que seule la foi en Lui et la proximité avec Lui représentent des critères à retenir dans la distribution de son amour.

3. Les problèmes de l'éducation

Tout individu a un droit d'accès à l'éducation. Rien ne devrait empêcher au nom de la religion, de la langue, de la race ou du statut, l'homme d'améliorer ses connaissances. Toutefois, l'injustice sociale rend cela virtuellement impossible, parce qu'elle crée des problèmes qui exigent des solutions instantanées, le plus important étant bien évidemment la quasi-inexistence d'une éducation gratuite. Dans beaucoup de pays, la pauvreté prive un nombre considérable d'enfants et d'adolescents d'une éducation de qualité. L'accès aux quelques écoles de qualité payantes est réservé à une minorité privilégiée tandis que les individus ordinaires doivent se contenter du minimum dispensé par le système public. Il va sans dire que les ressources matérielles disponibles dans les écoles se répercutent sur la qualité de l'enseignement.

Le libre choix du domaine d'études est recommandé dans la mesure où un système éducatif qui donne la possibilité aux individus de recevoir l'instruction sur la base de leurs intérêts, dispositions, et compétences s'avère beaucoup plus bénéfique et productif. Cependant, de nos jours, les conditions économiques et sociales sont telles qu'elles contraignent les étudiants à mettre un terme à leurs études ou tout du moins à s'orienter vers un domaine qui ne leur tient pas à cœur.

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The Independent, 6 Oct. 2000
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The Independent, 4 Sept. 2000
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Time, 10 Juillet 2000
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The New York Times, 1 Nov. 1999
L'éducation est une préoccupation universelle.

La solution à ce type de problèmes sociaux réside dans les enseignements du Coran, puisque l'environnement empreint de ses valeurs ne laisse pas place à des services éducatifs inadaptés. La sagesse et l'universalité émanant du Coran inspirent aux musulmans des solutions, notamment en matière d'éducation. En outre, une telle société ne fait aucune distinction entre le pauvre et le riche. Comme nous l'avons mentionné plus haut, ceux qui aiment Dieu dépensent le superflu pour en faire bénéficier les autres. Il suffirait de diriger ces ressources excédentaires vers les différents domaines majeurs que sont l'éducation publique et la santé afin de juguler l'écart entre pays pauvres et pays riches. Cela sous-entend bien entendu que les pays riches transfèrent leurs surplus vers les pays en développement sans rien attendre en retour.

Les questions liées à l'éducation ont une importance majeure pour les musulmans puisqu'ils sont tenus responsables de ce qu'ils inculquent aux jeunes gens, et notamment de la sensibilité pour le Coran qu'ils transmettent. Les principes qu'ils doivent transmettre doivent faire briller les signes de Dieu sur terre et dans l'univers et rendre évident l'objectif ultime de la vie. À défaut de cela, les jeunes générations, qui sont les réceptacles des idéologies mécréantes deviendront des adultes improductifs, inutiles pour leurs pays, nation et religion. De fait, les jeunes sont conditionnés pour adopter des modes de vie malsains, se détourner des bénédictions de la religion et finalement dévier. Certes, l'homme scrupuleux qui craint Dieu ne transige pas avec une telle responsabilité.

4. Les inégalités hommes-femmes

Dans les sociétés dépourvues de réelle justice, l'inégalité entre les hommes et les femmes est une question d'ordre social sérieuse qui génère beaucoup de conflits. Dans certains pays, les femmes sont traitées en citoyens de seconde-classe, voire même en proscrits. Perçues comme des êtres fragiles en quête de protection, elles n'occupent pas de rôles dans la société qui inspirent le respect ou l'autorité et sont souvent victimes d'abus.

Dans les sociétés où de tels préjugés prévalent, une femme au parcours remarquable peine à se faire accepter. En général, les femmes sont assimilées à des êtres faibles intellectuellement qui manquent de confiance et de détermination. Si cela est vrai, il faut élargir ce jugement à l'humanité entière.

Parmi les candidats qui postulent à un emploi, les hommes sont habituellement préférés aux femmes, à parcours égal, à capacités égales et à compétences égales. Cette disposition explique pourquoi les opportunités restent très limitées pour les femmes dans le monde des affaires.

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Time, 23 Dec. 1996
Socialement, aujourd'hui l'inégalité entre les sexes a des conséquences frappantes dans de nombreux pays. Ce sont des problèmes communs rapportés quotidiennement dans la presse.

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The Independent, 29 Sep. 2000

Dans de nombreux pays, les femmes sont victimes de violence sur leurs lieux de travail ou chez elles.

D'autre part, l'identification personnelle de nombreuses femmes qui est fonction de l'image que les hommes leur associent les prédispose à accepter les rôles inférieurs qui leur sont assignés.

La discrimination sociale entre les sexes a des conséquences frappantes dans les pays en développement. En plus du droit à l'éducation et au travail, les femmes sont même dépossédées du pouvoir de décision en ce qui concerne leur mariage. Toutes les décisions personnelles qu'elles doivent prendre sont confiées aux pères ou aux maris.

Des efforts qui sont constamment fournis pour apporter des solutions à ces pratiques défectueuses, nous n'en citerons que quelques-uns ici. Les associations de protection des droits de la femme, les mouvements féministes, les séminaires, les études et les discussions aux noms de la liberté et l'égalité n'ont pas vraiment apporté de solutions viables. Dans la mesure où la solution universelle réside dans l'adhésion aux préceptes du Coran, il est naturel que tous ces efforts fassent naître davantage de complications.

En effet, au sein de la société qui suit le Coran et la Sounna aucune distinction préjudiciable n'est faite entre les individus qu'ils soient femme, homme, riche, pauvre, jeune ou vieux. La position sociale, la profession, la richesse ou le sexe ne leur octroient pas de privilèges particuliers. Les bonnes actions et la crainte de Dieu sont les seuls critères, comme le traduit ce verset: " Approvisionnez-vous; en vérité le meilleur viatique est la piété." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 197) Le Coran s'adresse aux humains qui ont foi en Dieu et accomplissent des bonnes œuvres, indépendamment du fait qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Dieu souligne l'importance de vivre selon les valeurs qu'Il ordonne et Il ne fait aucunement la différence entre un homme ou une femme. Quelques-uns des versets qui insistent sur ce point sont:

  • "Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salat, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour qu'ils y demeurent éternellement, et des demeures excellentes, aux jardins d'Eden [du séjour permanent]. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès." (Sourate 9, "at-Tawba", Le repentir, v. 71-72)
  • "Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les hommes véridiques et les femmes véridiques, les constants et les constantes, les hommes humbles et les femmes humbles, les faiseurs d'aumône et les faiseuses d'aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les hommes chastes et les femmes chastes, les hommes et les femmes qui se rappellent beaucoup Allah: Allah a préparé le pardon pour eux et une immense récompense." (Sourate 33, "al-Ahzab", Les coalisés, v. 35)
  • "Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d'un creux de noyau de datte." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 124)

Les problèmes auxquelles les femmes sont confrontées dans la vie sociale

Dans les sociétés détachées de la religion, les femmes se retrouvent dans des situations délicates, en particulier quand il est question de divorce. Celui-ci est source de difficultés pour la femme quand elle est économiquement dépendante de son époux jusqu'au moment du divorce.

D'une part, les conditions matérielles devient difficile pour les femmes divorcées soit parce qu'elles n'ont pas ou plus le profil pour travailler soit parce qu'elles n'ont pas droit aux aides sociales. D'autre part, elles subissent la souffrance des relations à mesure que les exigences des deux parties se font plus intransigeantes au moment de la rupture.

Le Coran et la Sounna règlent ces questions pour le croyant. Ils entretiennent des relations courtoises au-delà du divorce du fait qu'ils ne se perçoivent pas l'un l'autre simplement comme un homme ou une femme mais comme des êtres humains qui ont foi en Dieu, et donc comme les créatures les plus élevées de Dieu.

Le Coran dicte de nombreuses mesures pour sécuriser les droits de la femme après le divorce et pour lui assurer un bien-être économique. Les versets suivants nous informent du traitement et de l'assistance matérielle dus à la femme suite à un consentement mutuel:

"Les divorcées ont droit à la jouissance d'une allocation convenable, [constituant] un devoir pour les pieux." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 241)

  • "… Donnez-leur toutefois - l'homme aisé selon sa capacité, l'indigent selon sa capacité - quelque bien convenable dont elles puissent jouir. C'est un devoir pour les bienfaisants. Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr(dot), versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement est plus proche de la piété. Et n'oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Allah voit parfaitement ce que vous faites." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 236-237)
  • "Que celui qui est aisé dépense de sa fortune; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu'Allah lui a accordé. Allah n'impose à personne que selon ce qu'Il lui a donné, et Allah fera succéder l'aisance à la gêne." (Sourate 65, "at-Talaq", Le divorce, v. 7)

Grâce à ces versets, on sait qu'après le divorce, il est illicite pour l'homme de garder ce qu'il avait donné à son épouse pendant le mariage. Tous les besoins de la femme divorcée qui sont en rapport avec le logement sont également pris en charge par le mari pendant la période de 'idda. D'après le Coran, il est également interdit d'hériter des femmes de force.

Lorsque les individus appliquent les conseils coraniques, les femmes ne sont pas maltraitées ni déshonorées. Cela confirme qu'adhérer au Coran permet de trouver des solutions.

5. L'égale répartition des ressources

Aujourd'hui, l'accès aux ressources entre les hommes n'est pas égal. Le besoin en énergie d'un homme adulte s'élève à 2.800 calories par jour. Les ressources nutritives disponibles sur la planète suffisent à satisfaire les besoins de tous. Pourtant, une grande partie des hommes est exclue de ces bénéfices et plus de 800 millions de personnes souffrent d'une extrême malnutrition. Les calories absorbées quotidiennement par 75% de la population mondiale (soit 4,03 milliards d'individus en 1991) est bien en dessous du niveau minimum requis. En raison de l'inégale répartition de la nourriture dans le monde, la proportion de mal nourris varie suivant les pays. D'autres chiffres avancent que le coût approximatif pour satisfaire les besoins fondamentaux (nourriture, boisson, eau, hygiène, santé et éducation) des populations des pays en développement serait de 40 millions de dollars. Ce chiffre équivaut à 4% de la richesse combinée des 225 personnes les plus fortunées du monde.3

Ces données statistiques montrent également que les ressources excédentaires dans certains pays ne sont malheureusement pas rendues disponibles pour d'autres, bien qu'elles soient vitales. Dans les pays riches, les ressources inutiles restent inutilisées quand bien même elles seraient transférables vers les pays pauvres d'Afrique par exemple.

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Un lépreux âgé de 14 ans

Les inégalités mondiales ne se font pas seulement sentir au niveau de la nourriture et de l'eau. Elles causent également de sérieux problèmes dans les services de santé. Aujourd'hui, les moyens financiers dont disposent les pays développés permettent d'importantes avancées dans la recherche médicale et donc dans la prévention et la guérison des maladies.

En revanche, dans les pays sous-développés et en voie de développement, des problèmes de santé mineurs représentent des menaces sérieuses pour la population.

La lèpre est une maladie bactériologique insidieuse qui se développe principalement dans la "ceinture de pauvreté" du globe. Cette maladie qui afflige l'humanité depuis toujours peut être traitée assez facilement de nos jours. Alors que seuls quelques cas isolés sont rapportés dans le monde développé, la lèpre continue à faire de nombreuses victimes dans les pays pauvres. La longueur et le coût du traitement expliquent pourquoi cette maladie persiste dans ces régions. Pourtant, le fait est que l'aide médicale des pays riches pourrait largement contribuer à éradiquer ce fléau.

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De nos jours, des terres arides peuvent devenir fertiles grâce aux technologies agricoles utilisées par des pays tels que les Émirats Arabes Unis ou Israël. Cette même technologie doit être transférée vers les pays frappés par la sécheresse.

Quand les problèmes de santé sont pris en compte globalement, la lèpre ne semble être que la partie visible de l'iceberg. D'une part, dans les pays sous-développés la technologie est impotente face à de nombreuses autres épidémies; d'autre part, les faibles moyens financiers ne suffisent pas à mettre un terme à ces maladies. Un premier pas pour solutionner ces questions de santé, consisterait à s'organiser rationnellement pour transférer l'équipement inutilisé qui dort dans les entrepôts des pays riches vers les pays pauvres.

Les inégalités mondiales se reflètent aussi en matière de disponibilité des technologies de l'information. Les pays développés investissent massivement dans la recherche sur les techniques agricoles d'irrigation, afin d'accroître les zones cultivables et éventuellement exploiter les terres stériles comme les déserts. Aujourd'hui, le pouvoir des technologies de l'information transforme les systèmes d'irrigation. Ceux qui sont assistés par ordinateur ont pour objectif de minimiser les pertes en eau, de la canaliser directement à la racine des plants sous terre et donc d'économiser la moindre goutte. Des projets sont en cours pour exploiter toutes les ressources aquatiques, telles que l'eau de mer ou l'eau issue des inondations pour l'utiliser dans les déserts.

Ces méthodes agricoles modernes rendent la productivité possible même dans les déserts. Assurément, il s'agit là d'une bonne nouvelle. Cependant, l'accès à ces innovations se limite aux pays riches, tandis que les pays en développement ne parviennent pas à exploiter leurs terres même fertiles et sont, par la même constamment menacés par la famine.

La presse et les télévisions internationales consacrent à la misère humaine des pages ou des heures entières d'audience afin de nous sensibiliser à la situation de ces populations. Malheureusement, les solutions envisagées ne s'inscrivent que dans des projets à court terme. Leurs résultats ne sont pas durables et restent, par conséquent marginaux.

La gravité de la situation exige des solutions rapides et applicables. Aujourd'hui, de grandes quantités de denrées alimentaires sont expédiées dans les pays pauvres. Lorsque cette nourriture ne s'avarie pas avant d'arriver à destination, elle s'avère être en totale inadéquation avec les besoins des populations locales. Les associations qui organisent cette aide manquent de crédibilité d'autant plus que parfois elles sont touchées par la corruption.

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Chaque jour, dans certains pays, des camions entiers de fruits et légumes sont jetés dans les décharges alors que des millions d'humains meurent de faim. Il suffirait d'une allocation rationnelle des ressources mondiales pour éviter le gaspillage et sauver des vies sur la planète.

"… Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n'aime pas les gaspilleurs." (Sourate 6, "al-An'am", Les bestiaux, v. 141)

Cet échec à élaborer des solutions concrètes est lié aux faiblesses morales telles que l'égoïsme, les intérêts personnels, l'ambition, l'insouciance… Pour soigner ces faiblesses, il suffit de transmettre les valeurs du Coran à ces individus et de leur rappeler qu'ils devront rendre compte de leurs actes dans l'Au-delà.

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Newsweek, 24 février1997
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Newsweek, 17 décembre 1990
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Newsweek, 18 mai 1998 
La faim dans le monde est le signe manifeste que nous n'utilisons pas correctement les ressources planétaires.

Comme nous l'avons mentionné dans les exemples précédents à propos de la santé et de l'éducation, la notion de justice mettrait un terme à la majorité des problèmes. Toutefois, il est utile de mentionner que par distribution juste, nous n'entendons pas le partage en égale quantité mais la satisfaction complète des besoins de chacun. Il est certain qu'un système d'irrigation spécifique aux déserts n'aura d'utilité que dans une zone désertique. De même, il serait aberrant qu'un pays expédie des médicaments vers un autre, alors que le pays expéditeur en a lui-même besoin. Ce qui importe, une fois de plus, ce n'est pas que les citoyens disposent de la même quantité de biens mais de ne plus voir les gaspilleurs se pavaner devant les démunis. En somme, il s'agit d'éviter la création d'un fossé infranchissable entre les pauvres et les riches.

Une fois qu'on adhère au commandement de Dieu:

 "Et ils t'interrogent: 'Que doit-on dépenser en charité?' Dis: 'L'excédent de vos biens." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 219),

...la distribution juste prend tout son sens et la paix apparaît spontanément.

La paix: la conséquence naturelle d'une véritable justice sécurisée

Une fois tous ces faits pris en considération, nous aboutissons à la conclusion selon laquelle vivre selon le Coran assure une structure sociale complètement juste, pour la simple raison que la moralité du Coran mène à la sagesse.

L'égoïste, l'égocentrique, l'insouciant deviendront cléments au contact du Coran, et leurs préoccupations se concentreront sur le bien et la recherche de solutions. Une telle approche doit conduire à la résolution des problèmes.

Quand la véritable justice règne, les individus ne se laissent pas aveugler par leurs intérêts particuliers, ne s'abaissent pas à la fraude ni à la violation des droits d'autrui. Les enseignements coraniques basiques incitent à la coopération et à la clémence et c'est cela qui conduit à une société juste. Dans cet environnement, la paix et la sécurité garantissent la sauvegarde des intérêts d'autrui et de leurs droits. C'est pourquoi tous les musulmans ont la responsabilité de communiquer les valeurs prônées par Dieu ainsi que la juste religion à travers le monde. C'est là un des plus importants devoirs du croyant:

"Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce sont eux qui réussiront." (Sourate 3, "al-'Imran", La famille de Imrane, v. 104)

"Ils sont ceux qui se repentent, qui adorent, qui louent, qui jeûnent, qui s'inclinent, qui se prosternent, qui commandent le convenable et interdisent le blâmable et qui observent les lois d'Allah: fais la bonne annonce aux croyants." (Sourate 9, "at-Tawba", Le retour à Dieu, v. 112)

Dieu mentionne ceux qui vivent selon ces valeurs et appellent les gens à les suivre. Le salut est réservé à ceux qui détourneront les autres des mauvaises œuvres:

"Puis, lorsqu'ils oublièrent ce qu'on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui leur avait interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les pervers pour leurs actes pervers." (Sourate 7, "al-'Araf", Les murailles, v. 165)

        Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 



Notes:/

1. Mouslim, vol. 4, hadith no. 6309
2. Mouslim, vol. 3, hadith no. 4264
3. Le Courrier de l'UNESCO, mars 1999, p. 22

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 09:22

"Mais non! C'est vous plutôt, qui n'êtes pas généreux envers les orphelins; qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre, qui dévorez l'héritage avec une avidité vorace, et aimez les richesses d'un amour sans bornes." (Sourate 89, "al-Fajr", L'aube, v. 17 à 20)

Prenez deux hommes. L'un sait qu'il rencontrera Dieu et est conscient que chacun de ses bons actes recevra une récompense. L'autre, au contraire, suppose qu'il n'aura de comptes à rendre à personne. Assurément, il existe une grande différence de comportements entre ces deux hommes. Celui privé de la crainte de Dieu sera plus enclin à commettre le mal et à ignorer les valeurs morales quand ses intérêts seront en jeu. Celui qui tue un être humain sans raison apparente ou pour une raison terrestre se "permet" de tels agissements car il ne craint pas Dieu. S'il avait fermement foi en Lui et en l'Au-delà, il n'aurait jamais osé faire ce pour quoi il devra rendre des comptes.

Dans le Coran, l'histoire des fils du Prophète Adam, que la paix soit sur lui, est donnée en exemple pour attirer notre attention sur la profonde différence qui existe entre celui qui craint Dieu et celui qui ne Le craint pas:

"Raconte-leur la véritable histoire des deux fils d'Adam quand ils offrirent un sacrifice: il fut accepté de l'un et celui de l'autre fut refusé. Il dit alors: 'Je te tuerai.' L'autre dit: 'Allah n'accepte que ce qui vient de ceux qui Le craignent. Même si tu lèves la main sur moi pour Me tuer, je ne lèverai pas la main sur toi pour te tuer. Assurément, je crains Allah, le Seigneur de l'univers." (Sourate 5, "al-Mâ'ida", La table servie, v. 27-28)

Celui qui ne craint pas Dieu ose tuer son frère alors que ce dernier n'est en rien coupable, alors que la victime, malgré la menace de mort, affirme qu'elle n'entreprendra d'aucune manière de tuer son frère. C'est là le comportement d'une personne qui craint Dieu. Ainsi, une fois que les individus d'une société ont la crainte de Dieu, alors le meurtre, l'oppression, l'injustice et l'iniquité, (tout ce que Dieu réprouve) cesseront.

La convoitise dans ce monde explique également les cruautés et l'immoralité des gens. La principale crainte de beaucoup de gens est de devenir pauvre ou de n'avoir aucune garantie quant à leur avenir. Ces craintes expliquent essentiellement pourquoi la corruption, le vol, le faux témoignage et la prostitution deviennent des modes de vie pour beaucoup. Par contre, pour celui qui a foi en Dieu, l'approbation de Dieu prime sur tout. Il évite ici-bas tout ce qui pourrait causer la perte de cette approbation. Dans son cœur, il ne cultive que la crainte de Dieu et ni la mort, ni la faim, ni toute autre difficulté ne saurait le détourner du droit chemin.

Par conséquent, quelles que soient les circonstances, une personne qui craint Dieu, ne dévie jamais de la voie tracée par le Coran. Elle est également digne de confiance et agit toujours consciencieusement. Sentant pleinement que Dieu voit et entend tout, elle n'essaie pas d'agir contre sa conscience et cela même quand elle est seule.


Être sans conscience est l'un des plus graves préjudices; c'est le résultat du peu de crainte envers Dieu. Les personnes sans scrupules ne tentent même pas de secourir les gens qui sont dans la détresse.

Le manque de foi incite à la perte de conscience. Afin d'éclaircir ce point, pensez à quelqu'un qui n'hésite pas à s'enfuir après avoir renversé une personne sur la route. Ce geste est une indication de la distance qui le sépare de la religion. Cet homme, qui sciemment laisse une personne seule à l'agonie au milieu de la chaussée, alors que cette dernière pourrait avoir une chance de survie si elle était prise en charge, pense qu'il peut éviter les gens en s'enfuyant. Il ne s'imagine cependant pas que Dieu l'entoure de toute part, qu'Il le voit et l'entend à tout instant? Jamais on ne peut s'enfuir du jugement de Dieu et du Jour des comptes. Dieu rétribuera chacun pour ses injustices, sa cruauté et ses actes le Jour du jugement.

"Ceux qui détournent arriveront le Jour de la résurrection avec ce qu'ils ont détourné. Là, chacun sera rétribué en totalité de ce qu'il aura gagné. Ils ne seront pas lésés. Est-ce que celui qui cherche à plaire à Allah est le même que celui qui encourt le mécontentement d'Allah et dont le refuge sera l'Enfer? Quelle mauvaise destination!" (Sourate 3, "al-'Imran", La famille de Imran, v. 161-162)

Quand on rappelle aux gens les versets de Dieu et qu'on les instruit avec cette vérité importante, de tels actes si peu scrupuleux sont évités.

Un exemple d'attitude sans scrupule menée par des gens distants de la religion est celle des personnes qui dans certaines sociétés assurent des soins médicaux comme le ferait un docteur alors qu'elles n'ont pas de formation médicale. En dépit de leur totale ignorance de ce qui a trait à la médecine, de telles personnes trompent volontairement des patients et osent les traiter sans tenir compte des risques sérieux qui pèsent sur leur santé. De tels actes sans scrupules peuvent parfois aboutir à la mort du patient. Ces personnes ne pensent qu'à engranger de l'argent et font fi des risques qu'ils font courir aux autres. Cependant, dans un de Ses versets, Dieu ordonne aux croyants de "… rendre les dépôts à ceux auxquels ils sont dûs" (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 58).

La santé d'une personne est aussi un dépôt précieux. C'est pourquoi conformément au verset mentionné ci-dessus, les gens devraient s'abstenir de pratiquer des professions pour lesquelles ils n'ont pas de diplôme et ainsi éviter de causer du mal aux autres.

À plusieurs moments de notre vie, nous devrons très probablement faire face à des actes peu scrupuleux commis par des individus qui ne craignent pas Dieu. Simplement parce qu'ils ne reconnaissent pas que Son jugement est proche, ils peuvent accuser sans problème un innocent à tort. Ils sont prêts à clamer leur innocence et à raconter toutes sortes de mensonges pour convaincre les autres. De tels individus sont complètement dénués de bon sens car Dieu témoigne de toute chose sans exception. Il sera Le juge suprême dans l'Au-delà. La conscience de l'homme malhonnête est en paix quel que soit ce que l'innocent va subir à cause de son mensonge. Mais, il ne se doute pas que Dieu, dans le Coran, décrit la punition du diffamateur:

"Et quiconque acquiert une faute ou un péché puis en accuse un innocent, se rend coupable alors d'une injustice et d'un péché manifeste." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 112)

"Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt c'est un bien pour vous. À chacun d'eux ce qu'il a acquis comme péché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment." (Sourate 24, "an-Noûr", La lumière, v. 11)


Newsweek,
17 décembre 1990


Time, 25 Mars 1996

Aveuglés par leurs ambitions matérielles, certains individus osent exercer un pouvoir sur la santé des autres, au risque de jouer avec leurs vies. Ce sont ceux qui ne nourrissent pas la moindre crainte envers Dieu et qui par conséquent n'ont aucune considération pour la valeur d'une vie humaine.

Celui qui ne craint pas Dieu ne peut respecter et estimer autrui. Cette légèreté explique notamment pourquoi par exemple de nombreux propriétaires de restaurants ne gèrent pas leur commerce de manière hygiénique, pourquoi il n'y a plus de respect pour les aînés, pourquoi des patients meurent aux urgences par négligence ou pourquoi des millions de pauvres innocents sont massacrés parce qu'ils défendent leur terre et leurs biens, etc…

Les personnes qui craignent Dieu se gardent bien de commettre de tels méfaits car elles sont conscientes que quiconque agit mal rencontrera Dieu dans l'Au-delà. Quand elle est composée d'individus sains de conscience, il règne dans les sociétés la paix et la confiance. Éviter strictement la débauche, la prostitution et toute autre forme d'immoralité, et faire preuve d'une sensibilité pour le respect, la compassion et la clémence renforcent les liens familiaux: ils sont le ciment de toute société forte. Ces sociétés-là reposent sur des bases fiables parce que ses membres se témoignent une loyauté réciproque.

FAIRE LE BIEN SANS ATTENDRE DE RÉCOMPENSE

La personne qui craint Dieu écoute sa conscience et agit toujours selon le Coran. Dans Son livre, Dieu exhorte les gens à s'engager dans les bonnes œuvres, à aider les autres et à s'efforcer de leur montrer un bon exemple de vie, sans en attendre une récompense terrestre. Dans le verset, "ne donne pas dans le but de recevoir davantage." (Sourate 74, "al-Muddathar", Celui qui es revêtu d'un manteau", v. 6), l'interdiction souligne que l'on ne doit pas chercher le gain terrestre pour les services que nous rendons dans le but de plaire à Dieu. Nos actions doivent uniquement être guidées par la quête de l'agrément de Dieu afin qu'Il nous reconnaisse en tant qu'esclave digne du Jardin.

Cependant, dans ce monde un grand nombre d'actes sont faits dans l'espoir de recevoir quelque chose en retour. Citons l'homme d'affaires qui construit un foyer pour les pauvres dans un soi-disant but charitable. À première vue, il ne tire aucun avantage matériel d'une telle entreprise. Pourtant, cette "bonne œuvre" se résume à une opération de promotion: son nom apparaît sur les premières pages de journaux, dans les programmes télévisés, et finalement sa charité devient une vanité. De plus, grâce à cet acte sa société gagne de l'argent puisque les dépenses caritatives sont déductibles d'impôts. Dans les faits, quelle est l'utilité pour les nécessiteux de ce type de charité? À quoi sert le camion chargé de nourriture expédié dans une province touchée par un séisme, quand le chargement arrive avarié ou quand les autorités locales attendent des sauveteurs?..

L'attitude des politiciens est aussi représentative que celle de l'homme d'affaires. Dans le cadre de leurs longues campagnes, les hommes politiques "rabâchent" des slogans exprimant leur engagement profond à servir leur pays. Une fois élus, ils s'écartent des idées et des objectifs qu'ils scandaient lors de leur campagne. Ils dévoilent alors les motivations sous-jacentes de leur engagement politique: la fonction et le statut. Le bénéfice que tire la communauté d'une telle mentalité est équivalent à zéro.

En somme, les actions dénuées de sincérité ne portent aucun fruit dans la vie future. Dieu l'affirme en ces termes dans le verset suivant:

"Ô les croyants! N'annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort, comme celui qui dépense de son bien par ostentation devant les gens sans croire en Allah et au Jour dernier. Il ressemble à un rocher recouvert de terre, qu'une averse l'atteigne, elle le laisse dénué. De pareils hommes ne tireront aucun profit de leurs actes. Et Allah ne guide pas les gens mécréants." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 264)

Les bonnes œuvres accomplies avec sincérité pour aider les autres d'une part et pour gagner l'approbation de Dieu, d'autre part, s'avèrent profitables et bénéfiques, ainsi que le confirment de nombreux versets de Dieu. En retour de leurs intentions sincères, Dieu conduit les gens au succès dans toutes leurs entreprises en leur assurant de bons résultats. Dans un verset, Dieu indique:

"Et ceux qui dépensent leurs biens cherchant l'agrément d'Allah, et bien rassurés de Sa récompense, ils ressemblent à un jardin sur une colline. Qu'une averse l'atteigne, il double ses fruits; à défaut d'averse, c'est la rosée qui l'atteint. Et Allah voit parfaitement ce que vous faites. "(Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 265)

Les bonnes œuvres et les sacrifices de l'homme qui ne cherche que le plaisir de Dieu s'étendent à tous les domaines. En l'absence de religion, les gens ont tendance à chercher un intérêt dans la notion de sacrifice, ce qui explique pourquoi l'athéisme se fraie une voie au sein de ces gens. Lorsque le plaisir de Dieu ne prime pas, les hommes placent leurs propres intérêts avant tout le reste. En revanche, voyez en quels termes les croyants sont décrits dans le Coran:

"Ils accomplissent leurs vœux et ils redoutent un jour dont le mal s'étendra partout, et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier, en disant: 'C'est pour le visage d'Allah que nous vous nourrissons: nous ne voulons ni récompense, ni gratitude. Nous redoutons de notre Seigneur un jour terrible et catastrophique.' Allah les protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie." (Sourate 76, "al-Insân", L'homme, v. 7 à 11)

Les chapitres suivants de ce livre proposent les solutions contenues dans le Coran pour faire face aux problèmes critiques rencontrés dans notre monde. Quand vous lirez, rappelez-vous que le simple fait de vivre selon les préceptes du Coran résout de manière permanente un grand nombre de problèmes rencontrés sur notre terre. Aujourd'hui, répondons-nous aux besoins des pauvres? Soignons-nous correctement les personnes âgées? Transmettons-nous les bonnes valeurs aux enfants? Mettons-nous en garde les adolescents contre la médiocrité? Sommes-nous réactifs dans les aides que nous apportons aux pays touchés par des catastrophes naturelles? Combattons-nous de front les idéologies cruelles qui sont à l'origine des guerres et des génocides? Ecoutons-nous les voix de la rébellion contre l'État? Ces questions et d'autres encore aboutissent à une impasse. Dans ce sens, seule la conformité dans les agissements avec les principes du Coran, guide unique de lumière révélé par Dieu à l'humanité débarrasserait la surface de la terre de tous ses maux. À défaut de cela, les hommes s'engagent délibérément dans un système cruel. Dans le Coran, Dieu attire l'attention sur le mal que les gens se font à eux-mêmes:

"La corruption est apparue sur terre et dans la mer pour ce que les gens ont acquis de leurs propres mains afin qu'Il leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont fait, peut-être reviendront-ils." (Sourate 30, "ar-Roûm", Les Romains, v. 41)

LA SAGESSE, SOURCE DE SOLUTIONS

Pour solutionner les problèmes qui polluent la terre et apporter le bien à l'humanité, il est essentiel de posséder les qualités de sagesse, de perspicacité (une vision aiguisée, le pouvoir de saisir l'essence des choses), et de sagacité. L'acquisition de ces traits est seulement possible en suivant les enseignements du Coran. Dans un verset, Dieu souligne la sagesse que la foi garantit à l'homme:

"Ô vous qui croyez! Si vous craignez Allah, Il vous accordera la faculté de discerner (entre le bien et le mal), vous effacera vos méfaits et vous pardonnera. Et Allah est le Détenteur de l'immense grâce." (Sourate 8, "al-Anfâl", Le butin, v. 29)


Aujourd'hui, quand on délaisse des enfants dans des environnements malsains, ils tombent souvent dans la drogue et la délinquance. Ceci les fera évoluer immanquablement 
en individus "handicapés" socialement, incapables d'apporter quoi que ce soit à la société dans laquelle ils vivent.

Occasionnellement, les gens peuvent éprouver l'envie de trouver les solutions aux problèmes qu'ils rencontrent. Cependant, ils ne parviennent pas aux résultats souhaités parce qu'ils ne sont tout simplement pas naturellement des pourvoyeurs de solutions. Pour cela, il faut de l'intuition, de la sagacité et de la perspicacité et ces qualités découlent de la foi. Sans le zèle inspiré par la foi, ils repoussent souvent la mise en œuvre de leurs décisions ou omettent des détails significatifs, c'est pourquoi ils aboutissent souvent à des impasses.

Aujourd'hui, la planète entière regorge d'enfants sans abris et d'orphelins laissés pour compte dans les rues. Ce problème majeur reste encore non résolu. Les missions et les mesures d'aide aux sans abris, particulièrement celles visant à empêcher les enfants de tomber dans la drogue et la délinquance, s'avèrent souvent peu concluantes. De fait, elles n'empêchent en rien ces enfants d'être emportés dans la déchéance qui sont le sort des sans abris: la rue, la prison, la maladie, les tentatives de suicide. La situation serait clairement différente si ces enfants recevaient une formation basée sur les valeurs du Coran couplée avec des services appropriés. En effet, la crainte de Dieu les éloignerait des activités délictueuses. Ils pourraient alors se développer en adultes responsables œuvrant aux mieux pour leur pays et leurs concitoyens.

L'inégalité n'épargne pas les malades. Le coût des traitements est un élément de ségrégation: le riche a les moyens de se soigner tandis que le pauvre non couvert par l'assurance maladie est condamné. Malgré l'évidence de cette injustice, rares sont ceux qui se mobilisent pour contrebalancer cette inégalité manifeste.

Encore une fois, l'absence de crainte envers Dieu et sa conséquence, à savoir l'absence de sagesse, expliquent cette indifférence. Ceux qui ne parviennent pas à distinguer le bien du mal n'obtiennent pas de solutions aux problèmes qu'ils rencontrent. Le manque de discernement est un attribut particulier à ceux qui n'ont pas la foi. Dieu définit leur comportement ainsi:

"Les mécréants ressemblent à du bétail auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point." (Sourate 2, "al-Baqara", La vache, v. 171)

Cependant, la sagesse transmise par le Coran et la Sounna confère aux croyants des facultés pour trouver des solutions, trouver des ressources et s'organiser. Une meilleure organisation et les contributions matérielles des plus fortunés contribueraient à bâtir des vies meilleures pour les démunis. Ainsi, il est plus simple de localiser les problèmes et de cibler les actions réparatrices. Chacun à sa manière peut favoriser la mise en place de solutions, une fois qu'il vit selon les préceptes du Coran et ceux de la Sounna.

Newsweek, 9 juillet 2001
Newsweek, 12 juillet 1999
Les ressources médicales sont disponibles. Toutefois nous ne parvenons pas à les allouer équitablement. C'est pourquoi les soins donnés à certaines populations sont de faible qualité. Les plus pauvres ne reçoivent pas du tout de traitement. Tristement, le slogan "Pas d'argent, pas de médicaments" résume bien la situation.

Les entrepreneurs peuvent construire ou rénover des foyers pour les enfants sans abris. Ils peuvent pourvoir à leur éducation. De même, toute famille qui en a les moyens peut s'engager à prendre soin d'un enfant et de son éducation. Pareillement, les patients sans couverture de santé peuvent être identifiés et les coûts de leurs traitements couverts par un fond de solidarité. Il s'agit simplement de redistribuer l'allocation des ressources de manière plus productive, sans permettre le moindre gaspillage. Dieu exige de l'homme ce type de comportement dans le Coran.

Les gens qui prennent en main les évènements à la lumière de leur conscience et de leur raison peuvent rapidement identifier les impasses et les besoins, et trouver ainsi les solutions adéquates. Souvent les gens ne parviennent pas ou prétendent ne pas localiser les dysfonctionnements. Même si les circonstances provoquent des remords chez eux, ils ne savent que faire ou sont trop fainéants pour se lancer dans une mission. Ils évitent de consacrer du temps et de l'énergie à de telles affaires, de crainte de perturber leur paix. Toutefois, les efforts d'organisation des personnes consciencieuses et sages, dans la mesure de leurs pouvoirs et de leurs capacités, solutionnent de nombreux problèmes persistants.

Le Coran encourage fortement les gens à s'engager dans une bonne cause:

"Quiconque intercède d'une bonne intercession, en aura une part; et quiconque intercède d'une mauvaise intercession portera une part de responsabilité. Et Allah est Puissant sur toute chose." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 85)

Le comportement contraire est caractéristique des non-croyants et est défini comme étant mauvais:

"Mais non! C'est vous plutôt, qui n'êtes pas généreux envers les orphelins, qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre, qui dévorez l'héritage avec une avidité vorace, et aimez les richesses d'un amour sans bornes." (Sourate 89, "al-Fajr", L'aube, v. 17 à 20)

      Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 


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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 09:23

       

"Laisse-les manger, jouir (un temps), et être distraits par l'espoir; car bientôt ils sauront!" (Sourate 15, "al-Hijr", v. 3)

De nos jours, les gens manquent sérieusement d'objectif dans la vie. Presque tout le monde adopte un mode de vie standard. Se nourrir, se loger, fonder une famille et avoir un emploi sont les valeurs encensées auxquelles tous aspirent. Dans ce mode de vie standard, le souci principal est de parer au quotidien, de l'améliorer et d'élever ses enfants.

Il est par ailleurs utile de s'intéresser aux autres centres d'intérêts en dehors de ceux mentionnés ci-dessus pour mieux comprendre l'absence de but et de sens qui caractérise la vie de nos sociétés modernes. La majorité des personnes ont des perspectives de vie plutôt limitée. Souvent, ne pas manquer une série télévisée ou regarder tel ou tel film à la télévision suffit à conférer à leur quotidien tout son sens. Pour ces personnes, l'appartenance à un club ajouterait une dimension valorisante à leur vie, si tant est que cela soit possible.

Une autre catégorie d'individus sera davantage préoccupée par les affaires. La vie se résume dans ce cas de figure à des allées et venues entre le bureau et le domicile. Généralement, si ces gens commencent leur carrière aux alentours de leur vingtième année, ils ne l'arrêteront que quarante ans plus tard. Quarante années de labeur qui seront ponctuées par la délivrance du vendredi soir. Les principales ambitions de ces gens se limitent à clôturer l'année financière sans problème, à trouver de quoi payer leur loyer tous les mois et à assurer l'avenir de leurs enfants. C'est à peine si un évènement national ou international parvient à susciter leur intérêt. Seul ce qui affecte la bonne marche de leurs affaires a un sens pour eux. Ne méditant jamais sur les évènements, ils acceptent volontiers le statu quo. Ces derniers ne les intéressent que quand ils menacent leurs affaires. Pour exprimer leur intérêt, ils participent à des débats télévisés ou parlent dans le vide jusqu'à plus d'heures pour n'aboutir à aucune solution ni aucune conclusion substantielles. Le jour suivant, il commence une nouvelle journée semblable à celle de la veille.

Les jeunes souffrent également de cette même absence d'objectifs: ils méconnaissent les facteurs essentiels qui donnent à la vie un sens. La grande majorité des adolescents ne savent rien des dirigeants de leur pays, des décisions qu'ils prennent et de leur l'impact sur la défense nationale, sur l'économie ou sur les systèmes éducatifs et judiciaires. Parfaitement inattentifs aux évènements et aux développements mondiaux majeurs, ils se tracassent cependant énormément pour des questions triviales et futiles. C'est justement ce qui les prive de la capacité à comprendre le sens de nombreux évènements historiques et contemporains. Leurs conversations se limitent souvent aux jeux informatiques, aux discussions qu'ils ont sur Internet, aux sorties, aux racontars qui ont lieu dans leur école, aux "anti-sèches" qu'ils utilisent lors des examens, aux "plans" qu'ils ont pour le week-end, aux vêtements ou aux matchs de foot. Dans les magazines, les sondages effectués auprès des adolescents concernant leurs préoccupations, montrent que ressembler à un top model connu ou savoir jouer de la guitare comme le guitariste d'un groupe célèbre sont parmi les "buts qui valent le coup d'être poursuivis dans la vie" et qui viennent en tête de tous les classements.

Se laissant emportés, ces adolescents ne pensent jamais à élargir leurs horizons. Par exemple, ils ne pensent même pas à améliorer la qualité de leur langage, simplement pour pouvoir communiquer avec les autres ou les influencer. De plus, ils ne lisent pas ou très peu. Celui qui a un but et une vision globale du monde lit pour s'enrichir et pour s'informer des points de vue opposés. Le but étant d'avoir une meilleure compréhension des idéologies susceptibles de remettre en question ses propres idées et d'identifier leurs faiblesses individuelles. Pourtant, pour celui ou celle qui n'a pas de but ou pour celui qui ne s'inscrit pas dans une perspective mondiale, ces idées n'auront certainement aucun sens.

Ces jeunes ne sont même pas conscients des tendances actuelles ni de la portée de la vision des autres. Aujourd'hui, les gens manquent dramatiquement d'intérêt pour les livres et les journaux; par contre ils sont tout émoustillés par la presse à scandale, les colonnes des potins ou par les programmes TV. Bien que la majorité des personnes aient beaucoup de temps libre, elles le gaspillent devant la télévision à regarder des séries et des émissions qui n'apportent strictement rien à leurs facultés intellectuelles; c'est bien là le résultat manifeste de la disparition des objectifs.

Manquer de sensibilité et de buts dans la vie représente une menace pour l'humanité. Le malheur est que parmi ceux qui proposent une certaine conception de la vie, certains défendent des points de vue inutiles et souvent nuisibles à l'humanité. C'est d'eux principalement que vient la vraie menace parce que les défenseurs de ces idées dangereuses trouvent un public manipulable, manquant de facultés pour discerner le danger et prêt à accepter par la même tous les discours sans les examiner minutieusement de manière indépendante.

Étant donné ces circonstances, ils ne rencontrent aucune résistance dans leurs efforts à recruter des partisans, des anarchistes et des terroristes, ainsi qu'à alimenter une hostilité profonde contre leur pays. Ils peuvent par exemple instiller leurs points de vue subversivement avec une prédilection pour le milieu scolaire. Un adolescent oisif représente un terrain propice à l'endoctrinement. Ses camarades n'ont pas idée de l'effet de ce conditionnement et ne conçoivent pas que ce jeune homme puisse devenir un criminel sans pitié prêt à utiliser une arme contre la police, les soldats ou les innocents de leur propre nation. Et même s'il se rend compte de la menace, il reste indifférent au danger. En tout cas, c'est à peine s'il aura la conscience ou le sens de la responsabilité qui le conduirait à prendre en main la situation avec discernement.

Dans un verset, Dieu fait référence aux personnes dépourvus de but de la manière suivante:

"Laissez-les manger, jouir un temps, et être distraits par l'espoir; car bientôt ils sauront!" (Sourate 15, "al-Hijr", v. 3)

Une personne attentive observera que la réaction de certains groupes face à chaque nouvelle politique adoptée, dans les universités par exemple, provoque souvent plus de mal que de bien. C'est une conséquence de la conception de groupe et ce n'est pas parce que ce dernier défend ce qui est juste et bon. Un autre groupe préfèrera garder le silence ou simplement ignorer les évènements au lieu d'exhorter à la bonne conduite, à la fidélité envers la patrie et au calme. En même temps, d'autres défileront hostilement, paraderont avec des slogans, des pierres et des bâtons, et feront preuve d'une autre sorte d'oppression et de rébellion. Cependant, leurs agissements sont vains. Leurs revendications ne sont pas celles que Dieu nous a enseignées, et leurs comportements ne se conforment pas au Coran. Dans l'un de Ses versets, Dieu décrit les efforts que les incrédules dans ce monde gaspillent:

"Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur Seigneur sont comparables à de la cendre violemment frappée par le vent, dans un jour de tempête. Ils ne tireront aucun profit de ce qu'ils ont acquis. C'est là l'égarement profond." (Sourate 14, "Ibrâhîm", Abraham, v. 18)

Il existe assurément des moyens pour l'humanité d'éviter une telle situation: s'assurer que la vie ne se limite pas à assouvir des désirs et des besoins. Pour cela, on doit encourager les gens à redéfinir leur cible, en l'axant sur les autres en traitant aussi bien leurs problèmes personnels, ceux de leurs pays que ceux du monde. La religion que Dieu a choisie pour ces gens et qu'Il a révélée dans le Coran désigne ce but ultime:

"Dirige tout ton être vers la religion exclusivement pour Allah, telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah. Voilà la religion de droiture; mais la plupart des gens ne savent pas." (Sourate 30, "ar-Roûm", Les Romains, v. 30)

Dieu, le Créateur de l'homme a également créé la religion, celle qui lui convient le mieux et celle qui assure la paix et la sécurité absolues. Ainsi, aucune philosophie ou idéologie d'aucune sorte en dehors de la religion ne peut apporter la perfection et la béatitude que les gens cherchent. Pour cette raison, il faut prouver, de manière appropriée, aux défenseurs des idées fausses qu'ils ont tort et les conseiller afin de remplacer ces idées falsifiées par les véritables.

Il est essentiel que nous parlions du Coran aux oisifs qui n'ont pas de but et à ceux qui aveuglément sont attachés aux idées fausses. Après quoi alors, ils pourront voir et comprendre que ce monde a été créé dans un but significatif. Dans le Coran, Dieu nous informe de Son but quand Il a créé l'homme:

"Je n'ai créé le djinn et l'homme que pour qu'ils M'adorent." (Sourate 51, "adh-Dhâriyât", Les ouragans, v. 56)

Tout le monde mourra un jour et c'est à ce moment là que commencera la vie réelle et éternelle. Le but de cette vie est de lutter pour devenir une personne que Dieu agrée et qu'Il accueillera dans Son Jardin. La conduite, les idéaux, les croyances de tout homme détermineront s'il passera sa vie éternelle de l'Au-delà dans le Feu ou dans le Jardin. C'est pourquoi, le fait que des personnes consacrent stupidement leur temps à des emplois oisifs et sans valeur durant toute leur vie et le fait qu'ils se comportent comme si leur existence sur terre n'avait aucun but montrent qu'ils doivent très vite être mis en garde et sortis de leur insouciance.

Étant conscients que notre objectif ici-bas est de gagner l'agrément de Dieu, sa faveur et Son Jardin, nous ne pouvons rester indifférents ou insensibles à tout ce qui a lieu autour de nous. Nous savons que toute situation est pour nous une opportunité de gagner l'approbation de Dieu, et ainsi nous devons toujours nous y contraindre. Nous ressentons les tourments de notre conscience chaque fois que nous assistons à une injustice ou à une forme d'oppression que cela ait lieu dans notre quartier ou à l'autre bout de la planète. Par exemple, nous nous sentons tous universellement responsables de l'enfant sans abri qui vit dans la difficulté et qui passe l'hiver dans les rues. Et cela par soumission au commandement de Dieu dans le verset: "Alors, quant aux orphelins ne les opprimez pas, et quant aux mendiants, ne les réprimandez pas." (Sourate 93, "ad-Douhâ", Le jour montant, v. 9-10), nous les traiterons avec gentillesse. C'est pourquoi, nous nous efforcerons de trouver une issue pour les sauver des circonstances défavorables dans lesquelles ils vivent. Pourtant, nous sommes conscients que ces enfants ne peuvent être sauvés uniquement par nos efforts ou par ceux d'un petit nombre agissant en conformité avec le Coran. C'est pourquoi nous nous efforcerons de propager les valeurs du Coran et celles de la Sounna à travers le monde.

L'ÉGOÏSME NAÎT DE L'ABSENCE D'OBJECTIF

L'absence d'objectif rend les sociétés et les individus égoïstes et indifférents. Ils tendent à ne se soucier que de leurs propres intérêts. Ils ne réagissent ni ne montrent de curiosité pour les événements qui se passent autour d'eux. La personne dont l'unique but est de vivre sa vie, ne remarquera dans chaque évènement que ce qui la touche personnellement et ne se souciera de rien d'autre. Si par exemple, une guerre éclate dans un pays où se trouve l'un des clients ou fournisseurs d'un industriel, trop souvent il ne se sentira concernée que parce qu'il sait que son argent est en jeu. Il ne pensera pas de la même façon aux personnes massacrées, aux enfants tués et au sort affreux de ceux qui vivent péniblement cette situation. Ces images douloureuses ne hanteront pas son esprit. En quête constante d'argent, il n'envisagera pas d'aider ces gens d'une manière ou d'une autre. Ce n'est là qu'un exemple de l'indifférence que beaucoup jugent normale et ne souhaitent pas corriger.


Rappelez-vous qu'Il est aujourd'hui du devoir de toute personne consciencieuse de chercher une solution à toutes les oppressions, injustices, tyrannies et tourments qui salissent le monde.

Presque chaque jour, les journaux et la télévision décrivent longuement les histoires de personnes exposées à de terribles difficultés et à une violence insupportables aux quatre coins du monde. Le désordre, qui prend sa source dans la non-adhésion dans les valeurs du Coran et dans celles de la Sounna, ainsi que dans l'athéisme expliquent la majorité de ces épreuves. Que ce soit en Palestine, en Indonésie, au Kosovo, en Tchétchénie ou ailleurs, on voit couramment des images de parents frappés devant leurs enfants, traînés sur le sol pour défendre leur terre… On a tous l'habitude maintenant de voir les enfants projeter des pierres pour se défendre. Malgré ces scènes horribles, les gens parviennent à s'endormir et ils poursuivent leur vie habituelle aussi longtemps qu'aucun mal ne les atteint personnellement. Comme ils n'ont pas l'habitude de réfléchir à grande échelle, qu'ils manquent de valeurs supérieures et d'une conscience, une telle cruauté ne suffit pas à les émouvoir.

Se mettre à la place de l'opprimé montrerait certainement combien ces individus n'ont pas conscience du tout de la portée d'évènements si attristants. Que diraient-ils si l'un des leurs se retrouvait dans un contexte où des innocents étaient tués, où les femmes, les enfants, les frères, les sœurs et les parents mouraient de faim et subissaient des traitements cruels?… Et s'il était pauvre?… Et s'il n'avait ni argent ni aucun autre moyen de soigner son enfant malade?… Et s'il était expulsé de sa patrie sans raison apparente?… Et que penserait-il s'il rencontrait une personne qui n'ayant pas à subir toutes ces souffrances ne se préoccupait que de ses intérêts propres et proclamait: "Est-ce à moi de sauver ces gens?" Ne penserait-il pas, que cette personne n'a aucune conscience, qu'elle est indifférente et inhumaine?

Il n'est pas essentiel cependant, de souffrir de l'oppression pour devenir une personne prévenante et consciencieuse. Saisir l'état critique des gens et considérer leur situation selon les termes du Coran suffit. Pourtant, plus les gens s'éloignent du Coran, plus ils se montrent insensibles. Dieu décrit ainsi le comportement égoïste, insensible et brutal des gens auxquels il manque la religion :

"En vérité, l'homme est, de par sa création, très instable,  pusillanime quand le malheur le touche, avare quand il est riche;" (Sourate 70, "al-Ma'-ârij", Les voies ascensionnelles, v. 19 à 21)

Dans le verset qui suit, Dieu mentionne ceux qui ne sont pas "égoïstes" et qui se soucient des nécessiteux:

"hormis les orants, qui s'acquittent régulièrement de leurs prières [canoniques];[hormis] ceux sur les biens desquels est reconnu un droit au mendiant et à celui qui est privé de tout, ceux qui tiennent pour véridique le jour du jugement [dernier], ceux qui redoutent le châtiment de leur Seigneur." (Sourate 70, "al-Ma'-ârij", Les voies ascensionnelles, v. 22 à 27)

Comme Dieu l'affirme dans Son verset, ceux qui craignent Dieu reconnaissent leur responsabilité envers les démunis. Dieu montre qu'il y a deux directions dans la vie d'ici-bas: la bonne et la mauvaise. Dans un verset, Il déclare:

"Ne l'avons-Nous pas guidé aux deux voies. Or, il ne s'engage pas dans la voie difficile! Et qui te dira ce qu'est la voie difficile? C'est affranchir un esclave ou nourrir, en un jour de famine, un orphelin proche parent ou un pauvre dans le dénuement. Et c'est être, en outre, de ceux qui croient et s'enjoignent mutuellement l'endurance, et s'enjoignent mutuellement la miséricorde. Ceux-là sont les gens de la droite; alors que ceux qui ne croient pas en Nos versets sont les gens de la gauche. Le Feu se refermera sur eux." (Sourate 90, "al-Balad", La cité, v. 10 à 20)

La voie droite décrite dans ce verset est relativement claire. Par conséquent, il est peu probable qu'une personne consciencieuse, qui cherche à gagner l'agrément et la miséricorde de Dieu et le Jardin, demeure insensible face aux pratiques oppressives qui sont pratiquées dans le monde, aux démunis ou aux nécessiteux, sans méditer sur son avenir.

Toute personne consciencieuse doit se rappeler qu'aujourd'hui des millions de personnes sur terre sombrent dans la misère et la terreur à cause de l'anarchie, de l'oppression et de la tyrannie. Certains avancent: "Les responsables de cette misère sont connus, en quoi suis-je responsable de cela?" Or, ce ne sont pas là les mots d'une personne douée de conscience.

Dans l'Au-delà, Dieu prendra tous les hommes sains de corps et d'esprit pour qu'ils rendent des comptes au sujet de ces pauvres gens. Ceux qui font la promotion d'idéologies qui sèment la violence et la cruauté chez les hommes seront - qu'ils le veuillent ou non - dans la même catégorie que les oppresseurs. Cela vaut également pour ceux qui évitent de se confronter à ces idéologies. Ne pas adhérer aux principes de la religion de Dieu conduira nécessairement à une société dirigée par des insouciants qui pensent n'avoir aucun compte à rendre à qui que ce soit. Ils sont en réalité, le genre de personnes qui, plus que n'importe quelles autres, placent leurs propres intérêts au premier plan et font des projets pour leur propre survie.

En effet, la théorie de l'évolution qui fournit un soi-disant support scientifique à la philosophie matérialiste et au matérialisme qui sont à l'origine de l'athéisme, aspire à former un modèle irresponsable et insouciant de l'homme, privé de toutes ses valeurs spirituelles. Celui-ci n'a pas le sentiment de devoir rendre de comptes à quiconque. Selon la théorie de l'évolution, l'homme est un animal avancé, qui descend du singe et qui s'est façonné par le biais du hasard. Ce point de vue qui considère l'homme guère plus qu'une créature primitive ne peut en aucun cas le mener à se sacrifier pour les autres, à sauver quelqu'un qui souffre et à ressentir de la pitié ou de la compassion pour lui. De plus, toujours selon la théorie de l'évolution, la vie est une lutte où seuls les forts ont le droit de vivre. Les pauvres et les faibles sont quant à eux destinés à périr. Partout dans le monde entier, des personnes ont été endoctrinées dans les écoles, par la télévision, par les journaux etc. La seule manière de sortir de cet endoctrinement et d'établir des liens d'affection, de clémence, de coopération et de solidarité entre les hommes est de leur communiquer les valeurs du Coran et celles de la Sounna, et de leur parler des pertes que l'athéisme leur causera aussi bien dans ce monde que dans l'Au-delà. C'est un devoir important pour tous les croyants. Dieu promet une fin heureuse à ceux qui assument une si importante et honorable responsabilité.

"A ceux d'entre vous qui croient et font œuvres pies, Allah a promis de faire d'eux des vicaires sur terre - comme il l'avait fait de ceux qui étaient avant vous-, d'affermir la religion qu'il lui a plu de leur faire professer, de transformer leur crainte en sécurité. Ils m'adoreront sans me rien associer. Ceux qui deviendront infidèles après cela, seront des {pervers]." (Sourate 24, "an-Noûr", La lumière, v. 55)

      Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 


Article precedent→ LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 1 de 12 - introduction

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 09:22

"Qu'avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah et pour la cause des opprimés, hommes, femmes et enfants qui disent: 'Seigneur! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 75) 

La majorité des hommes qui vivent sur terre font partie des opprimés. L'oppression qu'ils subissent revêt plusieurs formes: la torture, les massacres, la pauvreté, la vie dans la rue, le dénuement, l'absence de protection contre les éléments naturels, la maladie…

Certains hommes ne peuvent même pas s'acheter un morceau de pain pour  s'alimenter.  

 L'oppression ne connaît pas les barrières de l'âge. Des enfants innocents, démunis, rachitiques, sans défense sont contraints de mendier ou de travailler. Les anciens eux aussi sont négligés et abandonnés.

L'oppression ne connaît en fait aucune barrière ni frontière. On discrimine sur la base d'une appartenance ethnique, linguistique, raciale, tribale et pour ces raisons on justifie des massacres.  

On ne connaît pas le nombre de personnes qui vivent dans la crainte pour leurs vies dans un monde où pauvreté et oppression co-existent avec extravagance, privilège et opulence. Ceux qui jouissent d'une existence facile vivent près des démunis. Ils voient concrètement sur les photos ou les images télévisées ce qu'ils endurent. Parfois, ils ont un sursaut de pitié, mais ils finissent par se détourner. Ils changent de chaîne et le remords passager disparaît rapidement.  

Ils sont nombreux ceux qui ont la chance de jouir, grâce à Dieu de nombreux bienfaits et du confort. Or, rarement ces gens-là pensent à tendre la main pour sortir les moins fortunés des conditions dans lesquelles ils vivent. Ils estiment que ce n'est pas de leur ressort: les autres sont tellement plus riches, tellement plus puissants, tellement plus influents qu'eux pour leur porter secours…  

Cependant, la prospérité et le pouvoir seuls ne suffisent pas à sauver ces personnes et à faire de ce monde un havre où la justice, la paix, la confiance et le bien-être règneraient. Le développement économique n'est pas uniforme dans le monde. En effet, aujourd'hui, il existe encore bien trop de pays, à l'instar de l'Ethiopie, où tous les jours encore, des gens meurent de faim. On comprend alors que la richesse et le pouvoir de certaines nations ne suffisent pas à résoudre les problèmes de sécheresse, de pauvreté ou de guerre civile.

Seule une attitude consciencieuse permettrait de canaliser les ressources et le pouvoir pour le bien-être des pauvres. L'unique manière de devenir consciencieux est d'avoir la foi: seuls les croyants vivent constamment et en toute circonstance selon leur conscience.  

C'est pourquoi nous pensons que les valeurs du Coran représentent l'unique remède contre l'injustice, le chaos, la terreur, les massacres, la faim, la pauvreté et toute l'oppression qui règne en permanence dans le monde.

La haine, la méchanceté, les intérêts personnels, l'indifférence et la cruauté sont à l'origine de ces conditions hostiles dans lesquelles vivent de nombreux hommes. Elles doivent être remplacées par l'amour, la compassion, la clémence, la générosité, le désintéressement, la sensibilité, la tolérance, le sens commun et la sagesse. Ces traits de compassion se retrouvent tout particulièrement chez ceux qui vivent pleinement selon les valeurs enseignées par le noble Coran, guide direct de notre Créateur. Dans un verset, Dieu l'Exalté désigne le Coran comme une lumière qui sort l'humanité de l'obscurité:  

"… Voilà que vous est venu de Dieu une lumière et un Livre évident. Grâce à ce Livre, Dieu guide sur les voies du salut ceux qui ont poursuivi Sa satisfaction suprême, les sort avec Sa permission des ténèbres à la lumière et les dirige vers un chemin rectiligne." (Sourate 5, "al-Mâ'ida", La table servie, v. 15-16)

 

Dans un autre verset, Dieu affirme que tout ne serait que corruption et confusion si la vérité dépendait des passions des hommes:

 

"Si la vérité avait suivi leurs passions, les cieux, la terre et ceux qui y sont se seraient certainement corrompus. Mais Nous leur avons plutôt apporté leur Livre de rappel et voilà qu'ils se détournent de leur Livre de rappel." (Sourate 23, "al-Mou'minoûn", Les croyants, v. 71)  

Au moment même où vous lisez ces lignes, des millions d'humains souffrent de douleur, de froid, de faim ou sont expulsés de leurs patries. C'est pourquoi, les personnes douées de conscience doivent réfléchir et agir pour résoudre ces problèmes, comme si eux-mêmes ou leurs proches étaient confrontés à ces cruelles difficultés. Nous devons agir à la fois spirituellement et matériellement pour soulager la souffrance et l'oppression. Dans un verset coranique, Dieu ordonne aux personnes consciencieuses et fidèles d'assumer cette responsabilité:  

"Qu'avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah et pour la cause des opprimés, hommes, femmes et enfants qui disent: 'Seigneur! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur." (Sourate 4, "an-Nisâ", Les femmes, v. 75)  

Lorsque nous considérons les commandements coraniques, nos obligations deviennent évidentes. Tout d'abord, l'important pour les musulmans est de lutter sur le plan intellectuel afin que les valeurs du Coran et celles de la Sounna prévalent sur l'athéisme. Le seul salut pour le faible, le démuni, le sans abri est la mise en œuvre des conseils du Coran qui a été destinée à l'ensemble de l'humanité. Par conséquent, il est de notre devoir de répandre la parole et de transmettre le message. C'est une composante vitale du culte pour tous les musulmans.  

Ceux qui ne suivent pas leur conscience, qui sont indifférents à la souffrance des autres, qui dépensent leur richesse dans des causes frivoles, qui ne se soucient pas de l'orphelin, qui regardent froidement la femme, l'enfant et le vieillard opprimés, et qui ne se croient heureux que quand l'immoralité et la laideur dominent; ceux-là devront certainement rendre des comptes dans l'Au-delà.

 

"Vois-tu celui qui traite de mensonge la rétribution? C'est bien lui qui repousse l'orphelin, et qui n'encourage point à nourrir le pauvre. Malheur donc à ceux qui prient tout en négligeant leur Salat, qui sont pleins d'ostentation, et refusent l'ustensile." (Sourate 107, "al-Mâ'oûn", L'ustensile, v. 1 à 7)

Harun Yahia

"extrait du livre de l'auteur: La solution: les valeurs du Coran"

 


Article suivant → LA SOLUTION: LES VALEURS DU CORAN -partie 2 de 12 - l'absence d'objectif chez les personnes qui ne croientI pas en Dieu


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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 20:24


Nom du savant 

Contribution scientifique

Ouvrages les plus célèbres

Pays où il a le plus vécu

Date de sa mort(*)

Jaber ibn Hayane

(Geber)

Chimie

Kitab al-Rassa'il al-Sab'in

Irak

815

 

Al-Khawarizmi

Mathématiques- Astronomie- Géographie

Hissab al Djabr wal Muqabala

Irak

850

 

Ibn Rabbane al-Tabari

Médecine

Firdaws al-Hikma

Irak

861

Al-Ferghani (Alfraganus)

Astronomie – Astrologie – Géométrie

Jawami' Ilm al-Nujum wal Harakatu al-Samawiya

Irak

Après 861

Sanad ibn ‘Ali

Astronomie – Mathématiques

Kitabul Jamae wal Tafriq

Irak

Après 864

 

Al-Kindi (Alkindus)

Mathématiques – Astronomie – Géométrie – Physique – Médecine – Pharmacie

 

Rissala fi Isti'mal al-Hissab al-Handassi

Iran

873

Benou Moussa

Géométrie – Astrologie – Mécanique

Kitab al-Hiyal

Irak

Mohammed mort en 872

Al-Bittani

(Albategni ou Albategnius)

Astronomie – Géométrie – Mathématiques

Zeij al-Sabi

Irak–Syrie

929

 

Al-azi

 (Rhazes)

Médecine- Chimie

Al-Hawi

Iran-Irak

925

Al-Farabi (Alfarabius)

Mathématiques – Musique

Ihsaa-ul Ulum

Turkestan–Syrie

950

Al-Soufi

Astronomie – Astrologie

AlKitab al-Kawakib al-Thabita

Irak

986

Abu al-Wafaa al-Buzjani

Géométrie – Astronomie – Mathématiques

Kitab Almajesti

Irak

998

Al-Majriti

Chimie – Astronomie – Mathématiques – Zoologie

Rutbatu al-Hakim

Andalousie

1007

Ibn al-Jazzar

(Algizar)

Médecine

Mussafir

Tunisie

1009

 

Ibn Younus

Mathématiques

Al-Zeij al-Kabir al-Hakimi

Egypte

1009

 

Al-Zahrawi

(Abulcassis)

Médecine (dissection)

Al-Tasrifu liman 'Ajiza 'an al-Ta'lif

Al-Tasrifu liman 'Ajiza 'an al-Ta'lif

1013

 

Al-Qawhi

Astronomie - Mathématiques

Massa’-il Handassiya

Irak

1014

Al-Karakhi

Mathématiques

Al-Fakhri fi al-jabr

Irak

1029

 

Ibn Sina

(Avicenne)

IMédecine – Physique – Géologie

Al-Qanun fil Tibb

Iran : Hamadan et Ispahan

1037

 

Ibn al-Haytham

(Alhazen)

Optique – Mathématiques – Astronomie –

Médecine

 

Kitab al-Manadher

Irak et Egypte

1038

 

Al-Biruni

Mathématiques – Astronomie – Médecine

Kitab al-Athar al-Baqiyah aan al-Qurun al-Khaliya

Perse et Inde

1048

Ibn-Radwane

Médecine

Kitab fi Dafei Madar al-Abdan biArdi Misr

Egypte

1061 ?

Ibn-Jezlah

(Bengesla)

Médecine – Pharmacie

Taqweem al-Abdan fi Tadbir al-Insane

Irak

1100

 

Omar al-Khayam

Mathématiques – Astronomie

Al-Djabr wal Muqabala

Perse – Irak

1124

Ibn Bajja

(Avempace)

Médecine - Astronomie – Mathématiques

Taaliq fil Handassa wa 'Ilm al-Hay

Andalousie–Maroc

1138

 

Ibn Zuhr

(Avenzoar)

Médecine

Kitab al-Taysire fil al-Mudawat wal

Tadbir

 

Andalousie – Maroc

1162

 

Ibn Tofaïl

Médecine – Astronomie

Hay Ibn Yaqdhan

Andalousie – Maroc

1185

 

Ibn Roshd

(Averroes)

Médecine

Al-Kulliyate fil Tibb

Andalousie – Maroc

1198

 

Al-Bitruji

(Alpetragius)

Astronomie

Kitab al-Falak

Andalousie

1204

 

Ibn al-Razzaz al-Jazari

Mécanique

Al-Jamae bayna al-'Ilm wal Aamal al-Nafae fi Sina'a al-Hiyal

Irak

XII° siècle

Ibn al-Bitar

Zoologie – Pharmacie – Botanique

Jamae Mufradat al-Adwiya wal Aghdhiya

Andalousie – Egypte – Syrie

1248

 

Al-Tusi

Astronomie – Mathématiques

Kitab Shaklu al-Qitae

Perse – Irak

1274

 

Ibn al-Nafiss

Médecine

Al-Kitab al-Shamel fil Tibb

Syrie - Egypte

1288

Al-Hassan al-Marrakchi

Astronomie – Mathématiques Fabrication des horloges

Jamae al-Mabadii wal Ghayate fi 'Ilm al-Miqate

Maroc

1262

Al-Chirazi

Astronomie – Mathématiques – Physique

Nihayatu al-Idrak fi Dirayatu al-Aflak

Perse – Egypte

1311

Ibn al-Banna

Mathématiques – Astronomie

Kitab Talkhis aamal al-Hissab

Maroc

1321

 

Ibn al-Chater

Mathématiques – Astronomie

Al-Zeij al-Jadid

Damas

1375

Al-Kachi

Mathématiques – Astronomie

Kitab Zeij al-Khaqani

Khaqani Perse : Samarkand

1436

 

Ulugh Beg

Astronomie

Zeij Ulugh Beg

Perse : Samarkand

1449

Al-Zarqali

(Arzachel)

Astronomie

Al-Aamal bil Sahifa al-Zeijiya

Andalousie

1087

                 

 (*) Compte tenu du fait qu'il n'y a pas de consensus dans les différentes sources sur la date de décès des savants au Moyen Age, nous avons opté pour la date figurant dans nos propres sources de référence. Les dates correspondent au calendrier grégorien.

En rouge et entre-parenthèses les noms latins sous lesquels étaient connus certains de ces savants.

Pour une biographie plus détaillée voir →  Les promoteurs de l'esprit scientifique dans la civilisation islamique

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 14:04
La technique employée par le moustique pour aspirer le sang est complexe, nécessitant la coordination très précise de différents organes.
Après que le moustique se soit posé sur sa cible, il repère un endroit propice au moyen des lèvres placées à l'extrémité de trompe (proboscis). Le dard du moustique, semblable à la pointe d'une seringue, est protégé par un fourreau spécial qui est escamoté vers l'arrière lorsque se déroule le processus de succion du sang.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le moustique ne perce pas la peau en pressurant celle-ci avec sa trompe. La tâche essentielle incombe ici à la mâchoire supérieure, qui est aussi tranchante qu'un couteau, et à la mandibule (mâchoire inférieure), qui porte des dents incurvées vers l'arrière. Le moustique effectue avec sa mandibule un mouvement de scie d'avant en arrière, et il coupe la peau à l'aide de la mâchoire supérieure. Lorsque le dard atteint le vaisseau sanguin, après s'être infiltré à travers cette coupure de la peau, le "forage" prend fin. Le temps est maintenant venu pour le moustique de sucer le sang.
Cependant, comme nous le savons, la moindre atteinte aux vaisseaux amène chez l'être humain la sécrétion d'une enzyme qui fait coaguler le sang et arrête son écoulement. Cette enzyme pourrait créer un problème pour le moustique, du fait que l'organisme ne peut que réagir pour résorber la brèche ouverte par le moustique, en précipitant la coagulation du sang. Ceci signifierait l'impossibilité pour le moustique de sucer du sang humain.
Mais le problème est surmonté par le moustique. En effet, avant d'entreprendre la succion, l'insecte injecte dans la fissure un liquide spécial sécrété dans son corps. Ce liquide neutralise l'enzyme responsable de la coagulation du sang. Ainsi le moustique peut-il aspirer tout le sang dont il a besoin.
Les démangeaisons et l'enflure qui apparaissent à l'endroit de la piqûre sont justement causés par ce liquide qui empêche la coagulation.
Il s'agit bien là d'un processus extraordinaire, qui soulève les questions suivantes:
1) Comment le moustique sait-il qu'il y a dans le corps humain une enzyme de coagulation?
2) Afin de sécréter en lui-même une substance pouvant neutraliser cette enzyme, le moustique a besoin de connaître la structure chimique de cette dernière. Comment cela serait-il possible?
3) Et même s'il lui était possible d'accéder à une telle connaissance (!), comment pourrait-il produire dans son propre corps la sécrétion correspondante et ensuite opérer le pontage nécessaire pour la transférer dans sa trompe?
La réponse à toutes ces questions est évidente: il est bien sûr impossible au moustique d'accomplir ne serait-ce qu'une seule de ces actions. En effet, il ne possède ni la sagesse requise, ni la connaissance de la chimie, ni le matériel de laboratoire nécessaire à la production de cette sécrétion. L'objet de notre présente discussion est un simple moustique de quelques millimètres de long, ne possédant ni conscience ni sagesse, toute justification est donc superflue!
Il est tout à fait clair qu'Allah, "Seigneur des cieux et de la terre, et de tout ce qui se trouve entre eux", a créé tout à la fois le moustique et l'homme, et a accordé des caractéristiques si merveilleuses au moustique.

Harun Yahia

 

Dec 20, 2007

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 17:59

Biographie

Ulugh Beg Mohamed Turghay ibn Shah Rokh ibn Timor est né en 796 H/1393 à Sultaniyya en Asie Centrale. Il a été élevé à la cour de son père, Shah Rokh, qui gouvernait un grand nombre de pays et de vastes provinces.

Son père le nomma Prince de Turkestan et des pays «d'au-delà la rivière» avant même qu'il ait vingt ans. Ulugh Beg se fixa à Samarkand dont il fit sa capitale, ainsi qu'un centre de la civilisation islamique.

Durant son règne, qui dura près de quarante ans, il accomplit de grandes oeuvres et rendit de remarquables services aux sciences et aux arts.1

Contributions scientifiques

Ulugh Beg a inventé de nouveaux appareils astronomiques qui ont aidé les astronomes dans leurs travaux de recherche. L. Bouvat souligne, dans ce contexte, que «Ulugh Beg a pu, pendant son travail avec les astronomes, mettre au point des appareils nouveaux et puissants qui les ont aidés dans leurs recherches conjointes». Il s'est également penché sur la trigonométrie, et les tables qu'il a élaborées sur les sinus et les tangentes ont concouru au développement de cette discipline. Mais son attention ne s'arrêtait pas là, car il a abordé les autres branches des mathématiques, en particulier la géométrie dont il a résolu quelques-uns des problèmes complexes.2

Il fit construire à Samarkand un observatoire qu'il équipa de tous les instruments et appareils connus de son époque, observatoire qui était «l'une des merveilles du monde de cette époque».3 Il a réuni dans cet observatoire une élite des plus grands astronomes et mathématiciens, tels que «Qadi Zadah al-Roumi» et «Mu'in al-Dine al-Qashani», avec lesquels il s'est attelé, entre 827 et 839 de l'Hégire, à la correction des observations grecques.

Le savoir de Ulugh Beg ne s'arrêtait pas aux seules astronomie, observations et mathématiques, il était aussi homme de lettre, historien et un jurisconsulte, ayant étudié et appris le Saint Coran dans les sept récitations.4

OEuvres

«Zeij (Les tables) d'Ulugh Beg» constituent le recueil des résultats d'observations astronomiques réalisées pendant douze ans. Ce zeij comporte les méthodes de calcul des éclipses solaires et lunaires, des tableaux relatifs aux étoiles fixes, aux mouvements du soleil, de la lune et des planètes, ainsi que les longitudes et latitudes des grandes villes dans le monde.5 Il existe cependant une discordance quant à la langue de rédaction de ce zeij. Etait-ce l'arabe, le persan ou le turque ? 6

Cet ouvrage a été imprimé, pour la première fois, à Londres en 1650, avant d'être traduit dans les langues européennes. «Sidiou» a traduit l'introduction en français et la publia à Paris, en deux volumes, en 1847 et 1853. En 1419 H/1998, Fouad Sezkine a procédé, avec la collaboration de quelques chercheurs, à la compilation et réimpression des oeuvres d'astronomie d'Ulugh Beg en langue allemande.

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


Notes:/

(1) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et en astronomie, p. 444.

(2) Tuqan : Ibid., p. 448.

(3) Encyclopédie islamique, t. 2, p. 513.

(4) Tuqan : Ibid., p. 448

(5) Dr Omar Farroukh : Histoire des sciences chez les Arabes, p. 175.

(6) Encyclopédie islamique : t. 2, p. 513.

Allez au sommaire Les promoteurs de l'esprit scientifique dans la civilisation islamique

 

 

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