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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 17:34

 

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Tout Musulman est tenu de faire l’aumône, s’il n’est pas en mesure de la faire, qu’il pratique le bien

Selon Abou Moussa, le Prophète a dit :

« Chaque Musulman est dans l’obligation de faire l’aumône.

- Et s’il ne peut la faire ? lui fit-on observer.

– Qu’il s’active de ses mains, répondit le Prophète, il se rendra service à lui-même et pourra s’acquitter de l’aumône.

 – Et s’il ne trouve pas à s’employer ?

 – Qu’il allège le fardeau du malheureux.

 – Et s’il n’en trouve pas ? lui dit-on encore.

 – Dans ce cas qu’il fasse le bien et évite le mal. Ce sera une aumône pour lui. »

 

Du mobilier pour le paiement de la zakat

Selon Taous, Mo’ad s’adressant aux habitants du Yémen leur dit : « Donnez-moi pour vous acquitter de la zakat, du mobilier, des manteaux, des tenues, des vêtements à la place de l’orge ou du millet. Cela vous sera plus avantageux et sera plus profitable pour les compagnons du Prophète à Médine. »  

Le Prophète a dit :

« Pour ce qui est de Khalid, il a légué ses cuirasses et ses chevaux au service de Dieu. »  

Le Prophète a dit :

 « Donnez l’aumône même de vos bijoux. »  

 Ainsi le Prophète n’avait pas exclu les biens meubles de l’aumône. Les femmes jetèrent alors leurs boucles d’oreilles et leurs colliers (dans le vêtement disposé à cet effet par Billal). Le Prophète n’avait pas formellement précisé pour l’or et l’argent parmi les biens meubles.

 

Des dispositions en matière de zakat

Selon Anas Ben Malik, Abou Bakr lui adressa une note ainsi rédigée, édictant les règles de Dieu à Son Envoyé : « Quand quelqu’un devra au titre de la zakat une chamelle d’un an accompli et qu’il possède seulement une chamelle de deux ans accomplis, il lui sera loisible de la donner pour acquit, à charge pour le collecteur de lui remettre (en contrepartie de la plus-value) vingt dirhams ou deux moutons. »

 

« Si à la place de la chamelle d’un an accompli qu’elle était censée lui remettre au titre de la zakat, cette même personne propose un chameau de deux ans accomplis, l’animal sera accepté tel quel sans autre contrepartie. »

 

On ne doit pas regrouper deux lots distincts, ni diviser un lot en deux parties (1)

On ne doit pas regrouper deux lots distincts, ni diviser un lot en deux parties, c’est ce qu’avait ordonné le Prophète, selon Ibn ‘Omar et Salim.

 

Anas Ben Malik rapporte que selon les instructions écrites d’Abou Bakr, recueillies auprès de l’Envoyé de Dieu, on ne doit pas assembler deux parts distinctes en un seul lot ni diviser en deux parts distincts un même lot et ce en raison de la zakat.

(1) : Cette interdiction a été édictée car son application permettait de frauder en ce qui concerne le calcul de la zakat.

 

Quand deux associés regroupent leurs apports, on exigera un même montant pour chacun d’eux

Taous et ‘Ata ont dit : « Quand les deux parties liées distinguent leurs apports, il ne faut pas additionner. »

 

Abou Sofiane a dit : « La zakat n’est pas obligatoire, tant que l’une et l’autre partie n’ont pas chacune, quarante moutons. »

 

Anas Ben Malik rapporte que selon les instructions écrites d’Abou Bakr recueillies auprès de l’Envoyé de Dieu, lorsque deux associés regroupent leurs apports respectifs, il sera exigé à chacun d’eux une somme équivalente (pour la zakat).

 

La zakat sur les chameaux Celui qui est imposé pour une chamelle d’un an révolu et qui n’en a pas

Voici selon Anas, certaines dispositions de la zakat telles qu’elles lui ont été écrites par Abou Bakr, selon les instructions de l’Envoyé de Dieu, émanant du Seigneur :

 « Celui qui, au vu de ce qu’il possède comme chameaux est redevable d’une chamelle de quatre ans accomplis, mais qui n’en possède pas de cet âge, pourra donner une chamelle de trois ans en y ajoutant deux moutons éventuellement ou vingt dirhams. Celui qui est imposé pour une chamelle de trois ans accomplis, mais qui n’en possède pas de cet âge pourra donner une chamelle de quatre ans et le collecteur lui remettra en contrepartie vingt dirhams ou deux moutons. Celui qui est imposé pour une chamelle de trois ans accomplis et qui ne possède qu’une chamelle de deux ans accomplis, pourra donner cette chamelle et compléter deux moutons ou vingt dirhams. Celui qui est imposé pour une chamelle de deux ans accomplis, et qui ne possède qu’une chamelle de trois ans accomplis, pourra donner cette dernière et le collecteur lui remettra vingt dirhams ou deux moutons. Celui qui est imposé pour une chamelle de deux ans accomplis, et qui ne possède qu’une chamelle d’un an accompli, pourra donner cette dernière et compléter par une somme de vingt dirhams ou deux moutons. »

 

La zakat sur les moutons

Voici selon Anas les dispositions rédigées par Abou Bakr lorsqu’il l’envoya à Bahreïn :

 

« Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux. Telle est la réglementation concernant la zakat que l’Envoyé de Dieu a imposée aux Musulmans selon les prescriptions de Dieu à son Envoyé.

 - Celui parmi les Musulmans qui sera imposé selon la loi devra payer, celui à qui on imposera plus ne devra pas payer (le surplus).Lorsqu’il y a vingt-quatre chameaux ou moins, la zakat est d’un mouton par tranche de cinq chameaux. De vingt-cinq à trente-cinq chameaux, la zakat est d’une chamelle d’un an accompli. De trente-six à quarante-cinq chameaux, la zakat est d’une chamelle de deux ans accomplis. De quarante-six à soixante chameaux, la zakat est d’une chamelle de trois ans accomplis, prête à la saillie.

 

De soixante et un à soixante-quinze chameaux, la zakat est d’une chamelle de quatre ans accomplis. De soixante-seize à quatre-vingt-dix chameaux, la zakat est de deux chamelles de deux ans. De quatre-vingt-onze à cent-vingt chameaux, la zakat est de deux chamelles de trois ans accomplis, prêtes à la saillie. A partir de cent vingt chameaux, la zakat est d’une chamelle de deux ans par tranche de quarante chameaux et d’une chamelle de trois ans par tranche de cinquante chameaux. Celui qui ne possède que quatre chameaux n’est pas redevable de la zakat, à moins que ce ne soit une contribution volontaire. Celui qui possède cinq chameaux devra un mouton.

 

En ce qui concerne les moutons au pâturage, pour un troupeau de quarante à cent vingt têtes, la zakat est de un mouton. De cent vingt à deux cents moutons, la zakat est de deux moutons. De deux cents à trois cents moutons, la zakat est de trois moutons. A partir de trois cents moutons, la zakat est de un mouton par tranche de cent moutons. Lorsque le troupeau de quelqu’un est inférieur à quarante moutons, on ne paiera pas de zakat, à moins que cela ne soit une contribution volontaire du propriétaire. Pour ce qui est de l’argent, la zakat se monte au quart du dixième de la somme (deux et demi pour-cent : 2,5%). Si celle-ci est inférieure à cent-quatre-vingt-dix dirhams, on ne paiera pas de zakat à moins que cela ne soit une contribution volontaire du propriétaire. »

 

L’animal trop âgé ou présentant des défauts ne doit pas être accepté pour la zakat

Anas relate que Abou Bakr lui écrivit ce qui suit, relativement aux prescriptions de Dieu à Son Envoyé en ce qui concerne la zakat : « On n’accepte pas pour la zakat, l’animal ayant dépassé l’âge ou celui atteint d’un vice majeur, ainsi que le bouc, sauf si le collecteur consent à l’accepter. »

 

On ne prendra pas pour la zakat les objets précieux appartenant aux gens

Selon Ibn ‘Abbas, quand l’Envoyé de Dieu délégua Mo’ad au Yémen, il lui fit les recommandations suivantes :

« Présente-toi aux gens du Livre (Chrétiens et Juifs) et engage-les à être les premiers à adorer Dieu. S’ils y consentent, informe-les que Dieu leur a prescrit cinq prières chaque jour et chaque nuit. S’ils accomplissent ces prières, enseigne-leur que Dieu a prescrit la zakat qui sera prélevée sur leurs richesses, pour être distribuée aux nécessiteux d’entre eux. S’ils acceptent cela, procède au recouvrement de la zakat et veille à ne pas prendre les objets précieux des gens. »

 

De la zakat sur les boeufs

Selon Abou Homaïd, le Prophète a dit :

« Je reconnaîtrais (au Jour du Jugement Dernier) celui qui aura apporté à Dieu des boeufs beuglants. »

 

La zakat faite aux proches parents

Le Prophète a dit :

« Celui qui donne la zakat aux proches parents aura droit à deux récompenses, l’une pour le devoir accompli vis-à-vis des parents, l’autre pour l’aumône en elle-même. »

 

Anas Ben Malik a dit : « De tous les Ansar de Médine, Abou Talha était celui qui possédait la plus riche palmeraie. Il avait une prédilection particulière pour son verger de Baïroha, situé en face de la mosquée, que l’Envoyé de Dieu visitait parfois, buvant de son eau qui était exquise. Un jour, le verset suivant fut révélé : « Vous n’atteindrez pas la vraie piété tant que vous ne donnerez pas en aumône, ce que vous aimez le plus. Quoi que vous donniez en aumône, Dieu le saura. » (Coran 3.92)

 

Alors Abou Talha s’en alla voir l’Envoyé de Dieu et lui dit : - Ô Envoyé de Dieu, Dieu a dit : « Vous n’atteindrez pas la vraie piété tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez le plus », or je tiens à Baïroha plus que tout et j’en fais aumône à Dieu, afin qu’elle me soit comptée comme une bonne action et gardée en réserve auprès de Lui. Ô Envoyé de Dieu ! Dispose de ce verger, selon ce que Dieu t’annoncera.

 – C’est un bien, qui fructifiera ! C’est un bien qui fructifiera ! s’écria l’Envoyé de Dieu,

 – J'ai entendu ta proposition, mais tu dois donner ce verger à tes parents.

 – Je ferai ainsi, répondit Abou Talha. Et il partagea son verger entre ses proches parents et ses cousins. »

 

De l’exhortation à faire l’aumône

Abou Sa’id El Khodry a dit : « J’accompagnais l’Envoyé de Dieu au mossala (oratoire) le jour de la fête des Sacrifices (‘Aïd el Adha) ou celui de la fête de la Rupture du jeûne (‘Aïd el Fitr). Quand il eut terminé la prière, le Prophète prononça un sermon et exhorta les fidèles à faire l’aumône en leur disant :

- Ô fidèles, faites l’aumône !

 Puis, il s’en alla vers les femmes et leur lança :

- Ô assemblée de femmes, faites l’aumône, car j’ai vu que vous formiez la plus grande partie des occupants de l’enfer.

– Et pourquoi, Ô Envoyé de Dieu ? répondirent-elles.

 – Vous multipliez les imprécations et vous n’êtes pas reconnaissantes envers vos maris. Je n’ai pas vu d’être aussi faible en intelligence et en religion, qui soit plus doué que l’une d’entre vous, pour faire perdre la tête à un homme équilibré, ô assemblée de femmes !

« Puis le Prophète repartit. Lorsqu’il fut rentré chez lui, Zeïneb, la femme de Ibn Mess’aoud vint solliciter l’autorisation de le consulter. On lui dit : « C’est Zeïneb, ô Envoyé de Dieu ! Il répondit :

 - Quelle Zeïneb ?

 - La femme de Ibn Mess’aoud, lui précisa-t-on.

– Oui, fit le Prophète, dites-lui d’entrer.

Ayant reçu l’accord, Zeïneb entra et dit : - Ô Envoyé de Dieu, aujourd’hui tu as prescrit de faire l’aumône. Je possédais des bijoux et m’apprêtais à les donner en aumône, mais Ibn Mess’aoud a déclaré que lui et son fils avaient légitimement plus de droit que quiconque à bénéficier de cette aumône.

– Ibn Mess’aoud a dit la vérité, répliqua le Prophète, ton mari et ton fils ont plus de droit que personne sur ton aumône. »

 

Le Musulman ne paie pas de zakat pour son cheval

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit :

 « Le Musulman n’est soumis à la zakat, ni pour son cheval, ni pour son esclave. »

 

L’aumône aux orphelins

Abou Sa’id El Khodry a dit : « Un jour, alors qu’il était assis sur le minbar et que nous faisions cercle autour de lui, le Prophète dit :

 - Ce que je crains pour vous après ma mort, c’est que vous soyez attirés par les plaisirs du monde et ses beautés.

 – Ô Envoyé de Dieu, s’écria un homme, la richesse peut-elle donc apporter le malheur ?

 Le Prophète resta silencieux.

 Les gens interpellèrent l’homme : - Que te prend-il à t’adresser à l’Envoyé de Dieu quand il ne t’adresse pas la parole ? Nous remarquâmes alors que la Révélation se manifestait au Prophète. Après avoir essuyé la sueur qui l’inonda, il demanda avec un air bienveillant :

- Où est l’homme qui m’a interrogé ?

 Puis, il poursuivit :

 - La richesse n’apporte pas le malheur. De même parmi les plantes que le printemps fait croître, certaines tuent d’autres font dépérir. Cependant, la bête qui broute l’herbe verte jusqu’à gonfler parfois, se tourne vers le soleil, défèque, urine et se remet à pâturer. Ainsi, la fortune est quelque chose de vert et de plaisant. Bienheureux est le Musulman qui en distribue une partie au pauvre, l’orphelin et au voyageur. Celui qui amasse les richesses sans remplir les conditions, est pareil à celui qui mange sans jamais se repaître. Et, au Jour de la Résurrection, cette fortune sera un témoin à sa charge. »

 

La zakat faite au mari et aux orphelins dans la maison

Zeïneb, la femme de ‘Abdallah a dit : « Je me trouvais à la mosquée et j’ai entendu le Prophète dire :

 - Faites l’aumône, quand bien même de vos propres bijoux.

 Zeïneb subvenait aux besoins de ‘Abdallah (son mari) et de deux orphelins dans sa maison. Elle chargea ‘Abdallah de poser la question suivante au Prophète : - Je subviens aux besoins de mon mari et de ceux de deux orphelins chez moi, cela suffit-il pour être considéré comme une aumône ? ‘Abdallah invita sa femme à aller elle-même questionner le Prophète. – Je m’en allai donc chez l’Envoyé de Dieu, raconte Zeïneb et devant la porte, je trouvai une femme des Ansar qui avait le même problème que moi. Billal venant à passer, nous lui demandâmes d’être notre interprète auprès du Prophète et de lui poser la question suivante : - Je subviens aux besoins de mon mari et de deux orphelins chez moi, cela suffit-il pour être considéré comme une aumône ? Nous le priâmes également de ne pas révéler notre identité. Billal s’introduisit chez le Prophète et lui posa la question. Le Prophète l’interrogea :

 - Qui sont ces deux femmes ?

– Zeïneb, répondit Billal.

– Quelle Zeïneb ?

 – La femme de ‘Abdallah, précisa Billal.

 – Oui, en effet, reconnut le Prophète, elle aura une double récompense, l’une pour avoir rempli ses obligations familiales, l’autre pour avoir distribué l’aumône. »

 

La récompense pour subvenir à ses enfants

Zeïneb Bint Oum Salama a dit : « Ô Envoyé de Dieu, serai-je récompensée si je subviens aux besoins des enfants de Abou Salama, qui sont aussi mes fils ?

 – Oui, répondit le Prophète, tu seras récompensée pour avoir subvenu à leurs besoins. »

 

Des aumônes et de leur usage

  • De ces Paroles de Dieu : « Les aumônes sont destinées aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de les recueillir et de les répartir, à ceux dont le coeur est à rallier, au rachat des captifs, à ceux qui sont chargés de dettes, à la lutte dans le chemin de Dieu et au voyageur. Tel est l’ordre de Dieu. Dieu sait et Il est Juste. » (Coran 9.60) 

 

Selon Ibn ‘Abbas, la zakat servait aussi à l’affranchissement des esclaves et on pouvait aussi affecter une partie pour le pèlerinage.

 

L’utilisation de la zakat

El Hassan a dit : « Il est licite d’utiliser la zakat pour racheter son père. La zakat peut également être remise à ceux qui font la guerre sainte ainsi qu’à celui qui ne peut effectuer le pèlerinage (faute de moyens). Et ceci, conformément aux Paroles de Dieu suivantes : « Les aumônes sont destinées aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de les recueillir et de les répartir à ceux dont les coeurs sont à rallier, au rachat des captifs, à ceux qui sont chargés de dettes, à la lutte dans le chemin de Dieu et aux voyageurs. Tel est l’ordre de Dieu. Dieu sait tout et Il est Juste. » (Coran 9.60)

 

Abou Las a dit : « Pour le pèlerinage, le Prophète nous fit monter sur des chameaux provenant de la zakat. »

 

La zakat est obligatoire

Abou Horaïra a dit : « L’Envoyé de Dieu avait ordonné de faire la zakat, on lui répondit que Ibn Djamil, Khalid Ben El Oualid et ‘Abbès Ben ‘Abd El Mouttalib avaient refusé de s’y exécuter.

 – Ibn Djamil n’aurait pas dû s’y soustraire, reprit le Prophète, car il était pauvre et Dieu l’a enrichi de même que Son Envoyé. En ce qui concerne Khalid, vous l’accusez injustement puisqu’il a consacré ses armures et ses chevaux au service de Dieu. Pour ce qui est de ‘Abbas Ben ‘Abd El Mouttalib, il est l’oncle de l’Envoyé de Dieu et à ce titre, il doit donner la zakat plus une somme égale. »

 

Dieu accordera la résignation à ceux qui demandent à être résignés

Selon Abou Sa’id El Khodry, des gens appartenant aux Ansar s’adressèrent à l’Envoyé de Dieu et lui demandèrent l’aumône. Celui-ci les satisfit. Ils revinrent une deuxième fois, puis une troisième fois et à chaque fois, ils repartaient avec une aumône. Le Prophète continua ainsi à distribuer des aumônes et lorsqu’il n’eut plus rien, il dit :

 « J’ai tout donné, je ne possède plus rien et je n’ai rien réservé pour d’autres après vous. Celui qui formulera de la discrétion dans ses demandes, Dieu la lui accordera et Dieu donnera la richesse à ceux qui demandent et la résignation à ceux qui veulent être résignés. Mais ce que vous bénéficierez de Dieu, ne peut être ni mieux, ni plus préférable que la résignation. »

 

Il vaut mieux travailler que mendier

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit :

« Par Celui qui tient ma vie entre Ses Mains, il est préférable que chacun d’entre vous prenne une corde et aille faire du bois, qu’il ramènera sur son dos pour le vendre, plutôt que d’aller mendier auprès de quelqu’un que celui-ci donne ou refuse (l’aumône). »

 

Hakem Ben Hizam a dit : « Je sollicitai l’Envoyé de Dieu et il me donna l’aumône. Je renouvelai mes demandes une deuxième fois puis une troisième fois et l’Envoyé de Dieu me faisait sans cesse l’aumône. A la fin il me dit :

- Ô Hakem, l’argent est une chose agréable. Celui qui le prend avec modération cela lui amènera le bien-être, mais celui qui le prend avec avidité ne jouira pas, car il ressemble à l’homme qui ingurgite la nourriture sans jamais être rassasié. La main la plus haute est préférable à la main la plus basse.

– Ô Envoyé de Dieu ! Répondis-je, je jure par Celui qui t’a envoyé pour la vérité, qu’à partir de maintenant, je ne solliciterai plus personne jusqu’au moment de ma mort. »Par la suite, Abou Bakr proposa de donner quelque chose à Hakem, celui-ci déclina l’offre. Puis, ‘Omar le fit venir auprès de lui, pour lui proposer quelque bien, Hakem refusa encore. Alors, ‘Omar s’écria vers l’assistance : « Ô Musulmans, leur lança-t-il, j’atteste devant vous que Hakem a refusé de prendre sa part du butin que je lui proposais et qui lui revenait de droit. » Depuis son histoire avec le Prophète, Hakem n’accepta plus rien de qui que ce soit jusqu’à sa disparition. »

Celui à qui Dieu donne quelque chose sans qu’il l’ait demandé

Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu me donnait des subsides et comme un jour je lui dis : - Donne-les à des gens plus pauvres que moi, il me répondit :

- Prends ce que je t’offre et toutes les fois qu’on te proposera un bien sans que tu l’aies sollicité ou réclamé, accepte-le. Autrement ne te laisse pas aller à le prendre. »

 

Celui qui importune les gens par des demandes incessantes d’aumône

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, le Prophète a dit :

« L’homme qui n’arrête pas d’importuner les gens par ses demandes d’aumône, n’aura plus le moindre morceau de chair au visage, le jour de la Résurrection. Et ce jour, continua le Prophète, le soleil sera tellement proche que la sueur emplira la cavité des oreilles. Les hommes appelleront alors à leur secours Adam puis Moïse (Moussa) et enfin Mohammed. »

 

  • De ces Paroles de Dieu : « …Ils ne demandent pas l’aumône avec importunité… » (Coran 2.273)
  • De ces paroles du Prophète : « Il ne trouvera pas assez de richesses pour le combler. »

Celui qui n’ose importuner les gens par des demandes insistantes

  • De ces Paroles de Dieu : « Il est parmi vous des pauvres, qui, occupés uniquement dans la voie de Dieu, ne pourront parcourir la terre. L’ignorant les croit riches à cause de leur attitude réservée. Tu les reconnaîtras à leur aspect. Ils n’importunent point les hommes par leurs demandes. Tout ce que vous aurez donné à ces hommes, Dieu le saura. » (Coran 2.273)

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit :

« Le pauvre indigent n’est pas celui qui s’accommode d’une ou de deux bouchées de nourriture, le véritable indigent est celui qui tout en étant complètement démuni n’ose pas importuner les gens par ses demandes insistantes. »

 

Des comportements réprouvés par Dieu

Selon Moghira Ben Cho’ba, …le Prophète a dit :

« Il y a trois comportements que Dieu réprouve : les propos malfaisants colportés à droite et à gauche (el qil oual qal), la dilapidation des biens et l’insistance dans les demandes d’aumône. »

 

De la montagne Ohod

Selon Ibn Bakr, lorsqu’il aperçut Ohod, le Prophète dit :

 « Voici Ohod, c’est une montagne qui nous aime et que nous aimons. »

 

Du prélèvement de la zakat sur les terres arrosées par la pluie et celles arrosées par l’eau courante

D’après ‘Abdallah, le Prophète a dit :

« Les terres qui sont arrosées par la pluie, ou irriguées par des sources ou des conduites s’acquitteront de la zakat ; les terres qui sont irriguées par l’eau souterraine ne paieront que la moitié de la zakat. »

 

Le recouvrement de la zakat sur les dattes s’effectue au moment de la cueillette

  • Peut-on autoriser l’enfant à s’approcher des dattes provenant de la zakat ?

Abou Horaïra a dit : « L’Envoyé de Dieu réceptionnait les dattes au moment de la campagne de cueillette. Tel venait avec ses dattes et tel autre avec les siennes ; si bien qu’il se forma un tas de dattes. Un jour Hassan et Hossaïn (les petits-fils du Prophète) entreprirent de jouer avec les fruits et l’un d’eux porta une datte à sa bouche. Aussitôt l’Envoyé de Dieu lui ôta le fruit et lui dit :

 - Ignores-tu donc que la famille de Mohammed ne doit pas manger des produits provenant de l’impôt légal (zakat) ? »

 

Le fait de vendre des fruits avant leur maturité

Ibn ‘Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu a interdit de commercialiser les dattes avant le début de leur maturité. Comme on lui demandait pourquoi, il répondit :

- Tant que tout danger qui pourrait affecter ces fruits n’aurait pas été éliminé. »

 

Selon Anas Ben Malik, l’Envoyé de Dieu a interdit la commercialisation des fruits, tant qu’ils n’ont pas pris de couleur, c’est-à-dire acquit la couleur rouge.

 

Peut-on acheter son aumône ?

Il n’y a pas de mal à acheter une aumône faite à quelqu’un. Le Prophète n’a proscrit une telle transaction que si elle est effectuée par le donateur et ne l’a pas interdite à des tiers.

 

Omar Ben El Khattab a dit : « J’avais offert un cheval pour les besoins de la guerre sainte et l’homme qui le possédait le négligeait et le laissait à l’abandon. Je songeai à l’acheter, escomptant un prix favorable et j’interrogeai le Prophète à ce sujet :

 - Garde-toi de le faire, me répondit-il, ne récupère pas ton aumône, même si cheval devait t’être cédé pour le prix d’un dirham. L’homme qui retourne à son aumône ressemble à celui qui retourne à sa vomissure. »

 

L’aumône donnée aux affranchies des épouses du Prophète

Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète voyant chez lui un mouton mort qui avait été donné en aumône à une affranchie de Maïmouna, dit :

 - Pourquoi ne faites-vous pas usage de la peau ?

– Mais, il est mort, lui répondit-on.

– Il ne vous est proscrit que de consommer la viande de cette bête, précisa le Prophète. »

 

L’aumône qui change de destinataire

Selon Anas, on ramena au Prophète de la viande donnée en aumône à Barira :

 « Cette viande, dit le Prophète, constituait une aumône pour Barira, mais pour nous c’est un présent. »

 

La prière de l’imam et les invocations faites au profit du donateur de l’aumône

  • De ces Paroles de Dieu : « Prélève une aumône sur leurs biens pour les purifier et les rendre sans tâches. Prie sur eux, tes prières sont un apaisement pour eux… » (Coran 9.103)

‘Abdallah Ben Abou Aoufa a dit : « Quand les gens ramenaient le produit de leur zakat, le Prophète disait :

 - Ô mon Dieu ! Répands Tes Bénédictions sur la famille d’un tel !

A mon père qui avait apporté sa zakat, le Prophète dit :

- Ô mon Dieu, prodigue Tes Bénédictions sur la famille d’Abou Aoufa. »

 

La zakat relative à ce que l’on extrait de la mer

Ibn ‘Abbas a dit : « L’ambre n’est pas extrait de la terre, c’est une matière rejetée par la mer. »  

El Hassan a dit : « Pour l’ambre et les perles, le prélèvement est de un cinquième. »  

Selon El Bokhari, le Prophète n’a imposé le cinquième que pour ce qui est enfoui dans la terre. Il n’a pas à être acquitté pour ce qui est dans l’eau.

 

Le cinquième est exigé pour les objets enfouis dans le sol

Malik et Ibn Idriss ont dit : « L’objet enfoui dans le sol (rikaz) avant l’avènement de l’Islam paie le cinquième, qu’il soit en grande ou en petite quantité. » Une mine ne constitue pas un rikaz.

‘Omar Ben ‘Abdelaziz prélevait cinq pour deux cents (deux et demi pour cent) sur les produits de la mine.

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit :

« Le propriétaire d’un animal, le propriétaire d’un puits, le propriétaire d’une mine ne sont pas tenus responsables des accidents qui se produisent. Le rikaz est soumis au cinquième. »

 

Le règlement des comptes des collecteurs avec l’imam

Abou Homaïd Sa’idi a dit : « L’Envoyé de Dieu avait confié à un homme des Asd, le soin de prélever les impositions des Benou Solaïm. Son nom était Ibn El Lotbiya et lorsqu’il revint de sa mission, il fit le point avec le Prophète. »

 

L’imam marque de sa main les chameaux de la zakat

Anas Ben Malik a dit : « …Le Prophète tenait le fer à la main pour marquer les chameaux de l’imposition (zakat). »

cicek119L’aumône de la rupture du jeûne est une obligation

Abou El ‘Alia, ‘Ata et Ibn Sirin considèrent l’aumône de la rupture du jeûne (zakat el fitr) comme étant une prescription canonique. »

 

Ibn ‘Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu a défini l’aumône de la rupture du jeûne (zakat el fitr) à une mesure de dattes ou une mesure d’orge. Elle est faite pour chaque personne libre ou esclave, mâle ou femelle, jeune ou âgée parmi les Musulmans. Il a en outre prescrit qu’elle devait être distribuée avant que les fidèles n’aillent à la prière. »

L’aumône de la rupture du jeûne est d’une mesure de froment

Abou Sa’id El Khodry a dit : « On donnait pour la zakat el fitr une mesure de froment ou une mesure d’orge, ou encore une mesure de dattes, une mesure de lait caillé ou une mesure de fruits secs. »(1)   

 

(1) : Ces produits constituent l’alimentation de base des populations concernées.

 

L’aumône de la rupture du jeûne est due par l’homme libre et l’esclave

Zohri, parlant des esclaves qui exercent une activité commerciale a dit : « Ils paieront la zakat sur le commerce et l’aumône de la rupture du jeûne (zakat el fitr).»

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